Armand Seguin (peintre)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste Armand Seguin, né Armand Félix Abel Seguin le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Châteauneuf-du-Faou, est un peintre, graveur et illustrateur français.
Biographie
Armand Seguin est le fils de Charlotte Elmore et d'Armand Félix Abel Seguin (1799-1873) et l'un des petits-fils d'Armand Jean François Segouin, dit Seguin (1767-1835), chimiste, médecin, homme d'affaires, banquier de Bonaparte, riche propriétaire de l'Île Seguin.
Armand Seguin fait des études de peinture à l'Académie Julian et expose pour la première fois en 1893 au Salon des indépendants<ref>larousse.fr</ref>, puis chez Le Barc de Bouteville à Paris en 1895. Influencé par l'impressionnisme à ses débuts, il devient un disciple de Paul Gauguin, un ami de Henry de Groux et est proche des peintres de l'École de Pont-Aven. Il participe à la création et aux premières manifestations du mouvement nabi.
On ne connaît pas grand-chose de sa vie, de ses études et de sa production avant sa venue en Bretagne. Il visite l'exposition du Café Volpini en 1889. Pendant un temps, il a son atelier au 54 rue Lepic à Paris (à la même adresse que Vincent Van Gogh quelques années avant)<ref name="mus">museepontaven.fr</ref>. Fortement influencé, il cherchera dès lors à joindre Gauguin et son groupe. À partir d'avril 1891, il séjourne à Pont-Aven et, en 1893-1894, il se trouve au Pouldu en Clohars-Carnoët (Finistère) où il initie Paul Gauguin et Roderic O'Conor aux techniques de l'eau-forte et de l'aquatinte<ref name="uni">universdesarts.fr</ref>, puis retourne à Pont-Aven. Par manque de moyens matériels, il doit se résoudre à produire des gravures commerciales et réalise par ailleurs surtout des travaux d'illustrateur<ref name="gal">musee-mauricedenis.fr</ref> pour Les fleurs du mal de Charles Baudelaire, Manfred, pièce de théâtre de Lord Byron ou, en 1900, pour Gaspard de la nuit<ref>Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, illustrations d'Armand Seguin, Ambroise Vollard, 1904</ref>, ouvrage d'Aloysius Bertrand<ref name="uni" />. Il produit aussi de nombreuses estampes. Son œuvre est influencée par Émile Bernard et les estampes japonaises. Armand Seguin est, avec Roderic O’Conor, le graveur le plus original du cercle de Paul Gauguin et son œuvre graphique dépasse largement sa production picturale, à son grand désespoir d'ailleurs, car il aurait voulu être davantage reconnu comme peintre que comme illustrateur : Modèle:Citation. Entre 1900 et 1902, il s'installe à Châteaulin où il travaille à des illustrations commandées par Ambroise Vollard<ref>museepontaven.fr</ref>.
On considère généralement Armand Seguin comme le chroniqueur du « groupe de Pont-Aven ». En 1903, il écrit trois articles sur la constitution et les buts de ce groupe dans la revue L'Occident, dirigée par Maurice Denis<ref name="uni" />. Cependant, faute d'éditeur, le peintre n'a pas pu publier l'intégralité de ses notes. Une partie du manuscrit a disparu. Le fragment publié n'en reste pas moins un témoignage rare et authentique sur l'École de Pont-Aven.
Modèle:Citation. Il meurt à Châteauneuf-du-Faou dans l'atelier de son ami Paul Sérusier où, malade de la tuberculose, il était alors hébergé.
Œuvres
Armand Seguin laisse moins de quinze toiles et une centaine de gravures<ref>livrenblog.blogspot.fr</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La liste ci-dessous est incomplète :
- Peintures :
- Autoportrait (vers 1885)
- La Gardienne d'oies (vers 1890)
- Paysannes bretonnes priant (vers 1890)
- Tête de jeune bretonne (vers 1892)
- Femmes dans un bois (1892), Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis<ref name="gal" />
- Les Fleurs du mal (1892)
- La Gare de Valmondois (1893)
- Les deux Chaumières (vers 1893), musée d'art d'Indianapolis
- Portrait de Mademoiselle Gabrielle Vien ou Marie-Jade enfant, vers 1894, huile sur toile, Paris, musée d'Orsay<ref>culture.gouv.fr</ref>
- Femmes bretonnes devant la falaise (vers 1895)
- La Plage (1902), huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des beaux-arts de Rouen
- Nu de la comtesse d'Hauteroche (1896), musée de la pêche de Concarneau
- Les Paradis artificiels (1896), Modèle:Dunité
- Jeune femme devant une fenêtre avec vue sur Pont-Aven, huile sur toile, Modèle:Dunité, collection privée
- La Bretonne, musée des beaux-arts de Brest<ref>Notice de la base Joconde</ref>
- Gravures sur bois :
- Bretonne (1896)
- EstampesModèle:Pas clair :
- Le château de Saint-Maurice
- Eaux-fortes :
- Paysage, avant 1894, eau-forte et aquatinte en brun sur papier vergé, Musée des beaux-arts du Canada)<ref>gallery.ca</ref>
- Nu
- Femme assise contre un arbre
- Tête de bretonne face droite<ref>thierry-lannon.com</ref>
- Paysanne du Pouldu, 1895, 18,4 x 8,6, musée des beaux-arts de Brest<ref>Notice de la base Joconde</ref>
- Décoration de Bretagne, 24.5x37.2 cm, (vendue 6 300€ le 22 juillet 2023 à Brest).
Galerie
- Œuvres d'Armand Seguin
-
Tête de jeune bretonne (vers 1892)
-
La gardienne d'oie [à Pont-Aven] (1893)
-
Portrait de Mademoiselle Gabrielle Vien (vers 1894), Paris, musée d'Orsay.
-
Les deux Chaumières (vers 1893), musée d'art d'Indianapolis.
-
Femmes bretonnes devant la falaise (vers 1895)
-
Bretonne (1896), gravure sur bois.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Richard Fields, Cynthia Strauss, Samuel Wagstaff, The prints of Armand Séguin, cat. exp. Davison Art Center, Middltown, 1980.
- Cat. exp., Armand Séguin, musée de Pont-Aven, 1989.
- Une vie de bohème : Lettres du peintre Armand Seguin à Roderic O'Connor, Imprimerie Bargain, Quimper, 1989
- Henry Masson, Armand Seguin, la vie errante, l'œuvre insolite, Brest, 1995.
- Daniel Morane, « Armand Séguin : Manfred, l'illustration retrouvée », Nouvelles de l'estampe, Modèle:N°, mars-avril 2002.
- Modèle:Ouvrage