Foug
Modèle:Infobox Commune de France
Foug [fu] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés Faouins et Faouines.
Géographie
La ville de Foug est située à 30 kilomètres à l’ouest de Nancy et à 10 kilomètres de Toul. Son altitude est de 261 mètres au niveau de la gare SNCF municipale. Les points culminants sont situés au nord (396 m) et au sud du village encaissé dans la vallée, en zones boisées.
Le ban communal, d’une superficie de Modèle:Unité, comporte en 2011, d'après les données Corine land Cover, près de 55 % de forêts, 35 % de prairies et terres arables, 10 % de zones anthropisées (zones industrielles et urbaines)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le territoire est arrosé par les cours d'eau naturels que sont le ruisseau de l'Ingressin (sur 4,917 km) et le ruisseau des Hautes Bruyères<ref>Modèle:Lien web.</ref> (sur 0,055 km) ainsi que les canaux artificiels comme le canal de la Marne au Rhin sur 3,26 km et son canal d'Alimentation sur 2,446 km.
La nationale 4 (Paris - Strasbourg) passe au sud du bourg, mais son tracé originel empruntait l'actuel D 400 par le village.
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Foug (ban communal).
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Entrée de Foug.
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Viaduc de l'ancienne route nationale actuelle RD 400.
Géologie
Foug comporte un exemple remarquable de capture fluviale : le Val de l'Asne (devenu vallée morte) quand jadis la Moselle (la petite Meuse) rejoignait la Meuse. L'obstacle géologique ayant barré la route à la Moselle est appelé « seuil de Foug ».
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Foug est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Foug, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,4 %), terres arables (16,4 %), zones urbanisées (4,8 %), cultures permanentes (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), prairies (1,4 %), zones humides intérieures (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Villa nuncupata Faho in pago Bedensi (770), Fao in pago Bedense et in comitatu Leuthardi (878), Ecclesia in Fao (936), Fagum (1065), Vineæ de Foug (1141) et Lou chastel de Fou (1322), sont les différentes graphies recensées<ref>Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862</ref>.
Le toponyme Foug vient du latin Fagus qui signifie hêtre ; il apparaît donc en 770 sous la forme Faho<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Foug fut nommé ainsi à cause de la forêt qui entoure le village, forêt presque exclusivement composée de hêtres et de chênes et qui est toujours aussi dense de nos jours. Les cendres de bois de hêtre servaient à fabriquer du savon, activité qui a perduré jusqu’au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et dont on retrouve des traces au lieu-dit Savonnières.
Le nom des habitants de Foug, les faouins et les faouïnes vient du patois lorrain : en effet le fâoué était le nom donné au hêtre. De plus le mot faouïne signifiait la faîne (fruit du hêtre).
La rue de Foug qui mène au Val-de-l'Asne s'appelle rue de Saint-Germain, ce qui témoigne de l'existence passée d'une liaison directe entre ces deux villages par ce dernier. Saint Germain étant aujourd’hui reconnu comme site antique de type Oppida<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
Préhistoire
Aucun artefact de cette époque n'est signalé dans les répertoires archéologiques pour cette période.
Protohistoire
Henri Lepage signale dans son ouvrage sur la Meurthe : Modèle:Citation On cite la découverte en 1897, sur la colline de Moncel, d’objets de l’âge de bronze<ref name=":0" />.
Occupation romaine
La voie romaine qui allait de Reims à Toul (Metz) passait par l’actuelle ferme de Savonnières. Au bord de cette voie, à Savonnières, vers 1955, on a trouvé un médaillon en terre cuite et un aureus de Caracalla émis en 198<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il est fait mention, à plusieurs reprises de l'existence d'un camp romain dans le bois de Romont (Raumont) sans qu'aucun indice archéologique n'ait pu être présenté à ce jour. Ce lieu-dit est présent sur les trois communes de Trondes, Foug et Laneuveville.
Toutefois, sur le ban de la commune de Laneuveville-derrière-Foug, annexe de Foug sous l'ancien régime, E OLRY signale<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation ainsi que : Modèle:Citation. Des indices de la présence d'un établissement gallo-romain aux lieux-dits Champigneul et la ferme de Savonnières ont été mis en évidence en 1994 et 1998, il y avait eu auparavant la découverte de monnaies d'Auguste, Néron, Trajan Hadrien, Antonin Faustine et Marc-Aurèle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Moyen Âge
Il semble, compte-tenu de la présence de sépultures voisines de la villa, qu’à partir de l’époque mérovingienne, au cours des {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: VI|-| – | VI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}, la villa gallo-romaine de La Savonnière a été réoccupée par de nouveaux habitants, probablement après remise en état. Les chroniques indiquent en effet à de nombreuses reprises : À l’époque franque, il existait une villa royale (villa regia Saponaria) et une nécropole qui a été fouillée au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} au lieu-dit ancien cimetière de Savonnières<ref name=":0">in Cercles d'études touloises - 1974 et suivants - lire en ligne</ref>.
Bien plus tard, les comtes de Bar ont fondé un château en 1218 qui fut détruit en 1634. Il se trouvait au sommet d'un éperon à 335 mètres d'altitude (lieu-dit la Motte du château) et dominait la ville fortifiée près de 65 mètres. Ce château résista au siège du duc de Lorraine en 1232. Il fut la résidence des comtes de Bar au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. C’est au château de Foug que fut conclu le 20 mars 1419 le traité prévoyant le mariage de [[René Ier de Naples|René {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d’Anjou]] et d’Isabelle de Lorraine qui devait aboutir à l’union des duchés de Lorraine et de Bar. La dernière tour subsistante de ce château s'est écroulée en 1920<ref name=":0" />.
Augustin Calmet précise dans sa notice sur la Lorraine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation.
Ancien Régime
Au printemps 1659, une partie du régiment français du Maréchal-Duc de La Ferté-Sennecterre (la France occupant une partie de la Lorraine) s’installe à Foug. Un jeune ingénieur talentueux (breveté à 21 ans Ingénieur du Roi en date du 3 mai 1655) de 25 ans, affecté à ce régiment, avant d’être ensuite envoyé en garnison à Nancy, écrivit : Modèle:Citation<ref>Source du texte : Mémoire concernant la jonction de la Meuse et de la Moselle, Dunkerque 8 juin 1679.</ref>. Ce jeune ingénieur deviendra maréchal de France sous le nom de Sébastien Le Prestre de Vauban.
Epoque moderne
À l'époque moderne, Foug semble tomber dans l'anonymat. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce n'est plus qu'un petit bourg viticole assez semblable à d'autres villages du vignoble des Côtes de Toul. Pendant longtemps, il fut réputé pour les vins qui y étaient produits alors que la forêt recouvre aujourd’hui les anciens vignobles.
Le développement de la commune à la fin de ce siècle, avec l'arrivée de l'industrie, en 1897, est le résultat de l'implantation des voies de communication au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En effet après la construction de la ligne de chemin de Fer Paris Strasbourg et du canal de la Marne au Rhin, (voir tunnel-canal de Foug) le petit bourg viticole, de moins de 1 500 habitants en 1843, se retrouve propulsé en quelque sorte comme « vitrine » des technologies nouvelles<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1897, une petite fabrique s'installe entre les nouvelles voies de communication. La Société Anonyme des Carrelages Céramiques de Foug<ref>Modèle:Lien web.</ref> produit des carreaux et des pavés céramiques en grès non vitrifié. En 1914, elle dispose de sept fours et occupe 250 ouvriers. Les 260 000 m2 produits annuellement bénéficient du transport possible par voie ferrée et fluviale et représentent plus de 20 000 tonnes.
Le premier pas vers l'industrialisation franchi en 1897 est très vite relayé par l'implantation de la fonderie<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. La création de l'usine de Foug est décidée à la suite des grèves qui éclatent fin août 1905. Le directeur de la société décide alors de construire rapidement une autre unité pour éviter des situations aussi difficiles.
Avec l’arrivée des Fonderies, Foug passe en 10 ans, de 1100 habitants à 3000 et de 50 à 200 enfants scolarisés, ce qui va décider le conseil municipal à construire un nouveau groupe scolaire. Un journal du quotidien, l'express du midi du 21 octobre 1912, relate son inauguration dans un style très concis <ref> Modèle:Lien web. </ref> : Modèle:Citation.
Selon d'autres sources<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le ministre était accompagné de la fanfare des usines Munier de Frouard et de la "Lyre touloise" devancé par les gendarmes à cheval et encadré par la compagnie des sapeurs pompiers. L'architecte du groupe scolaire est Mr Lucien Lafarge, architecte à Toul, adjoint au maire de Toul qui sera fait officier d'académie le 10 novembre 1912.
L'article des études touloises consacré à la ville de Foug précise que l'ensemble scolaire comportait à sa création 5 classes de filles, 5 classes de garçons et trois classes de maternelles implantées autour d'une cour plantée d'arbres et que des logements pour les maîtres étaient prévus<ref name=":1" />.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la reconstruction « fait tourner à plein régime » la fonderie de Foug. Mais la crise des années 1970 modifie les paramètres économiques. Si la fonderie de Foug, contrairement à beaucoup d'autres, a résisté aux menaces de fermeture grâce à son implantation sur un axe important de communication, ses effectifs sont néanmoins fortement réduits. Le nombre d'habitants commence alors à chuter inexorablement...
Des vignobles prospèrent à nouveau dans le Toulois, produisant l’excellent Gris de Toul, ayant obtenu l’AOC en 1998.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Enseignement
D'après le site de l'inspection académique de Meurthe-et-Moselle, deux établissements primaires et un établissement du secondaire sont identifiés sur la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Les écoles élémentaires Du Luton et maternelle Les Tilleuls ;
- Le collège Louis-Pergaud.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
E. Grosse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> indique dans son ouvrage, vers 1836, au sujet des produits de la terre :
« Les produits de Bruley, Foug, Mont-le-Vignoble, Toul, etc., sont particulièrement recherchés...
Territoire : un des plus vastes du département et qui renferme 3005 hect. cadastrés, dont 2067 en forêts, 585 en terres labour, 59 en prés, 98 en jardins, constructions, friches, et 196 en vignes dont les produits sont fort estimés... »
indiquant ainsi la tradition viticole du village.(cf. carte historique du vignoble lorrain).
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste<ref>Modèle:Lien web.</ref>), la commune de Foug était majoritairement orientée<ref group="Note" >Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.</ref> sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée<ref group="Note">Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.</ref> d'environ 345 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en forte diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 418 à 224 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 4 (9 auparavant) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 2 unités de travail<ref group="Note">Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.</ref>. (12 auparavant).
Secteur secondaire Industrie
Les fonderies de Foug qui dépendent actuellement des fonderies de Pont-à-Mousson.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Étienne date de 1703. L'église est décorée de boiseries du chœur, d'un chemin de croix et de vitraux et possède un orgue datant de 1855 qui a été récemment restauré. Des concerts sont organisés régulièrement.
- Dans l'église, un monument aux morts, formé d'une pietà et deux plaques de noms.
- Monument aux morts.
- Ruines du château, création du comte Henri II de Bar en 1218 : vestiges d'enceinte fossoyée.
- Maison Kayser dont la niche avec statue de la Vierge, encastrée dans la façade, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref name=MH>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Canal de la Marne au Rhin : écluses.
- Chemin de fer : tunnel.
- Lavoir sous le viaduc de la route nationale.
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L'église Saint-Étienne.
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L'église, détail des boiseries du chœur.
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Maison Kayser.
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Tunnel du chemin de fer.
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Lavoir sous le viaduc de la RN.
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Le tunnel canal.
Personnalités liées à la commune
- Léon Denis (1846-1927), philosophe spirite, disciple d'Allan Kardec.
- Adolphe Manier (1851-1929), évêque de Belley (1910-1929).
- Claude Schockert (1940-), natif de Foug, évêque de Belfort-Montbéliard.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.