François Billoux
Modèle:Infobox Personnalité politique
François Billoux, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Romain-la-Motte (Loire) et mort le Modèle:Date de décès à Menton (Alpes-Maritimes), est un homme politique français.
Membre du Parti communiste français, il a été député des Bouches-du-Rhône et ministre de la Santé publique, puis ministre de l’Économie nationale, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme et ministre de la Défense nationale.
Biographie
Origines et formation
François Billoux est le fils des métayers vignerons Michel Billoux et Marie Chavroche. Après ses études à l’école primaire de Riorges, il suit les cours de l’École pratique de commerce et d’industrie de Roanne de 1915 à 1918. Titulaire du certificat d’aptitude commerciale, il est employé dans une quincaillerie spécialisée en fournitures pour les usines de textile de Roanne<ref name="maitron"/>.
Parcours politique
Adhérent des Jeunesses socialistes dès 1917, François Billoux s'inscrit en 1919 à la CGT dans l'entreprise commerciale où il travaille. En Modèle:Date- il devient secrétaire local des Jeunesses socialistes et adhère à la même date à la SFIO de Roanne. Il s'engage pour l'affiliation de ces deux organismes à l'Internationale communiste<ref name="AN"/>.
Militant actif, il est élu en 1926 membre du comité central du Parti communiste et devient secrétaire général de la Fédération des jeunesses communistes de France de 1928 à 1930<ref name="maitron"/>.
Poursuivi pour ses activités antimilitaristes, il vit dans la clandestinité sur l'ordre de son parti de 1929 à 1932, année où après plusieurs condamnations il est amnistié. À partir de 1934, il est actif essentiellement à Marseille.
Il est élu député de la troisième circonscription de Marseille en 1936. Membre du groupe communiste, il fait partie des commissions des affaires étrangères, de l'Alsace-Lorraine et de la marine marchande<ref name="AN"/>. En 1937, il part en mission en Espagne dans les Brigades internationales. Durant son mandat à la Chambre, il dépose des propositions de lois concernant les marins-pêcheurs, les mécaniciens et chauffeurs des Ponts-et-Chaussées, le statut juridique des Arméniens<ref name="maitron"/>. Il intervient en 1939 contre le décret-loi imposant à Marseille un administrateur désigné par le pouvoir central<ref name="AN"/>.
Accusé d'avoir participé à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français à la Chambre, en remplacement du groupe communiste dissous, et propagé des Modèle:Citation, François Billoux est arrêté le Modèle:Date-, déchu de son mandat le Modèle:Date- et condamné le Modèle:Date- par le Modèle:3e tribunal militaire de Paris à Modèle:Nobr de prison, 4 000 francs d'amende et Modèle:Nobr de privation de ses droits civiques et politiques<ref name="maitron">notice BILLOUX François, par Antoine Olivesi, maitron.fr</ref>. Il est Incarcéré à la maison d'arrêt du Puy-en-Velay<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,
En Modèle:Date-, il est transféré à la centrale de Maison-Carrée à Alger où il retrouve 27 autres parlementaires communistes<ref name="Robrieux">Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste, Modèle:Tome, Notice biographique de François Billoux, Fayard, 1984, Modèle:P..</ref>. Après des démarches auprès du général Giraud, il est libéré avec ses camarades au début de février 1943.
En Modèle:Date-, François Billoux fait partie de la première Assemblée consultative provisoire siégeant à Alger (1943-1944). Il intervient pour que l'effort soit porté sur l'épuration et le renforcement de l'armée<ref name="AN">Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly), assemblee-nationale.fr</ref>.
Le Modèle:Date-, il est nommé commissaire d'État au Comité français de libération nationale après de longues négociations avec Giraud puis de Gaulle en vue de la participation de communistes à cette instance<ref name="maitron"/>.
Membre des deux Assemblées constituantes, il est député jusqu’en 1978 et plusieurs fois membre du gouvernement.
Billoux est l'un des premiers à s'opposer nettement à la Guerre d'Indochine. Ainsi, le 18 mars 1947, alors que l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale se sont levés pour rendre hommage aux soldats morts en Indochine, il reste assis. Cet acte est l'un des signes annonciateurs de la rupture du tripartisme entre MRP, SFIO, et le Parti communiste français de François Billoux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En mars 1953, il est impliqué dans « l'affaire du portrait de Staline », au cours de laquelle Louis Aragon se voit contraint de publier Modèle:Citation indignés, préparé par Billoux<ref name=lahanque>Reynald Lahanque, Le Réalisme socialiste en France (1934-1954), thèse d’État sous la direction de Guy Borreli, Nancy II, 2002 [1]</ref>, pour le numéro du 26 mars des Lettres françaises.
François Billoux est directeur politique de La Marseillaise, puis quitte le secrétariat du Comité central en 1956 après en avoir fait partie pendant deux ans et devient directeur de France Nouvelle, « hebdomadaire central du parti communiste »<ref>Claude Estier, La gauche hebdomadaire, coll. « kiosque », A. Colin, 1962, Modèle:P.. Maurice Kriegel-Valrimont est le rédacteur en chef de cet hebdomadaire en 1959-1960.</ref>, notamment pendant l’affaire Servin-Casanova. Il reste à la direction de cet organe jusqu'aux années 1970<ref name="Robrieux"/>.
Fin de vie et décès
Dans une lettre publique, publiée dans l'Humanité le Modèle:Date-, François Billoux annonce qu'il renonce à son mandat de député et qu'il « transmet le flambeau » à Guy Hermier, qu'il aidera à défendre son siège pour les élections législatives de mars 1978<ref name="maitron"/>.
François Billoux est hospitalisé à Menton en janvier 1978 pour subir une opération. Il meurt pendant cette hospitalisation le Modèle:Date-. Ses obsèques ont eu lieu le Modèle:Date-. L'ancien ministre communiste est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, près des autres leaders du PCF (Thorez, Cachin, Duclos, Frachon)<ref name="maitron"/>.
Distinction
- Fichier:Ordre de la Sante publique Commandeur ribbon.svg Commandeur de la Santé publique<ref name="maitron"/>.
Mandats exécutifs
Fonctions gouvernementales
- Commissaire d'État chargé des problèmes de la jeunesse du Comité français de Libération nationale (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Commissaire d’État chargé des Territoires occupés du Gouvernement provisoire de la République française (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Ministre de la Santé publique du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Ministre de l’Économie nationale du gouvernement Charles de Gaulle (2) (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme du gouvernement Félix Gouin (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme du gouvernement Georges Bidault (1) (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
- Ministre de la Défense nationale du gouvernement Paul Ramadier (1) (du Modèle:Date- au Modèle:Date-)
Autres mandats
- Député PCF des Bouches-du-Rhône (1936-1940, 1945-1978)
- Conseiller municipal à Marseille (1945-1947, 1953-1971)<ref name="maitron"/>.
Publication
- Quand nous étions ministres, Éditions sociales, 1972.
