Francaltroff
Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Francaltroff (Freialtdorf en allemand) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie
Accès
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Albe, le ruisseau Kuhmattgraben, le ruisseau le Brouque, le ruisseau le Lenzbronn, le ruisseau Beimattgraben et le ruisseau de Langrech<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
L'Albe, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Rodalbe et se jette dans la Sarre à Sarralbe, après avoir traversé Modèle:Nobr<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de l'Albe, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité<ref group=Carte>Modèle:Lien web - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".</ref>.
Urbanisme
Typologie
Francaltroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), prairies (28,1 %), forêts (16,7 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Du germanique alt « vieux » + dorf « village », au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle apparaît un deuxième adjectif : frei « libre », traduit ensuite par franc en français<ref>Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre</ref>.
Ancien noms<ref>Dictionnaire topographique du département de la Meurthe - Henri Lepage (1862)</ref>: Altorf (787 et 1476), Altorph et Altorff (1339), Altorff et Alstorff (1525), Altorff (1587), Freyaltroff (1590), Alstorf-lès-Leyningen (1594), Frey-Altroff (1628), Franc-Altorff (1630), Franc Altroff (1775), Altroff (1790), Freialtdorf (1871), Francaltroff (1919).
Histoire
Du Moyen Âge à la fin de l'indépendance lorraine
La plus ancienne mention de Francaltroff se trouve dans une charte de l’évêque Enguerrand de Metz<ref>Dom CALMET : Histoire de Lorraine, preuves, tome I, col. 293, première édition</ref> datant de l’an 787. À la suite de Stoffel<ref>J. G. STOFFEL : De l’ancienneté du château de Morimont (Mörsperg), en Alsace. Le Bibliographe alsacien : gazette littéraire, historique, artistique, 1869 (4) p. 204-207, éditions Berger-Levrault, Strasbourg, Modèle:ISSN.</ref>, la plupart des auteurs contemporains admettent que « Altorf juxta Tannae villam » fait référence à Francaltroff près de Grostenquin.
Francaltroff semble avoir fait initialement partie du comté de Marimont<ref>Die Alten Territorien des Bezirkes Lothringen nach dem Stande vom 1. Jan. 1648. II. Theil, Straßburg 1909 p 315-323</ref> dont elle a été détachée dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Morcelée au gré des héritages, la petite seigneurie de Francaltroff fut possédée par diverses familles nobles de Lorraine allemande et des États voisins.
En 1387, le chevalier Simund von Kastel engage la moitié des biens et revenus qu’il possède à « Altdorf près de Lendingen » à Simund Wecker von Zweibrücken-Bitsch jusqu’au remboursement de 180 Gulden d’or<ref>Archives Départementales du Bas-Rhin, Strasbourg, E4390 /3</ref>.
Le plaid annal qui s’est tenu à Francaltroff en 1578<ref>Irmtraut EDER : Die saarländischen Weistümer, Dokumente der Territorialpolitik. Minerva-Verlag Thinnes u. Nolte, Saarbrücken 1978</ref> mentionne comme coseigneurs fonciers et haut-justiciers de Francaltroff : Alexandre de Braubach (1/6 ), Guillaume Kranz de Geispolsheim, bailli d’Allemagne (1/6), Catherine de Raville, veuve Pallant (1/3) et le comte Jean de Nassau-Sarrebruck (1/3).
La seigneurie de Francaltroff était depuis des temps immémoriaux un franc-alleu du duché de Lorraine ce qui fut confirmé, à la faveur d'une requête des sieurs de Braubach et de Pallant, par une ordonnance<ref>Die Reichs-Unmittelbarkeit der Herrschaften Hinsingen, Lenning, Frey Altroff, Mörchingen, Berendorf, Estroff und Kinger in Lothringen, p. 79-81, 1792. Generallandesarchiv Karlsruhe - Archivalieneinheit 69 von Helmstatt A 1361</ref> du duc Charles III datée du 18 décembre 1590. C’est là sans doute l’origine des noms « Frey Altroff » ou « Franc Altroff » souvent utilisés à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Le duc Henri II de Lorraine réunit en 1623 ses fiefs lorrains de Francaltroff et Léning à la seigneurie de Lixheim qui fut érigée en 1629 en principauté immédiate du Saint-Empire romain germanique par Ferdinand II de Habsbourg en faveur de Louis de Guise, baron d'Ancerville et de son épouse Henriette de Lorraine, sœur du duc Charles IV de Lorraine<ref>Henri HIEGEL : Le bailliage d'Allemagne de 1600 à 1632. Tome 1 : L'administration, la justice, les finances et l'organisation militaire, Sarreguemines, Éditions Pierron, 1961 p. 113-116</ref>. À la suite du décès sans postérité d’Alexandre de Grimaldi, neveu par alliance et héritier du dernier époux d’Henriette de Lorraine, l’éphémère principauté de Lixing est réintégrée au duché de Lorraine en 1707<ref>Die Alten Territorien des Bezirkes Lothringen nach dem Stande vom 1. Jan. 1648. II. Theil, Straßburg 1909 p. 184</ref>.
Les cinq sixièmes de la seigneurie de Francaltroff ont été acquis en 1711 à la barre de la cour souveraine de Lorraine par François Bleickhard baron d’Helmstatt, seigneur d’Hingsange et de Bischoffsheim, capitaine au service du roi de France<ref>Jacques CHOUX : Dictionnaire des Châteaux de France – Lorraine, Berger-Levrault 1978 Modèle:ISBN.</ref> de la succession vacante du prince de Lixing. Un sixième de la seigneurie de Francaltroff appartenait en 1775 à monsieur de Gallonnier de Varize.
Vers 1740 la famille d'Helmstatt fit construire à Francaltroff un nouveau château « couvert d’ardoises avec un corps de logis double de 100 pieds de face, précédé d’une très vaste et grande cour »<ref>États de consistances des terres et seigneuries de Franc Altroff, Léning, Montdidier, Val de Kinger et Baronville. Landesarchiv Saarbrücken, Bestand Helmstatt A2</ref> afin de remplacer l’ancien château ruiné. La famille d’Helmstatt n’y résidait semble-t-il pas souvent. Après l’acquisition du comté de Morhange en 1742, ils y firent construire vers 1769 un nouveau château qui devint leur principal lieu de résidence au détriment d’Hingsange et de Francaltroff. À la veille de la Révolution, le château était « tenu à ferme d’un anabaptiste »<ref>Charles ETIENNE : Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789. Première série, Département de Meurthe-et-Moselle. Tome 2, Cahiers du bailliage de Dieuze, Imprimerie Berger-Levrault, Nancy 1912 p. 13</ref>.
Conformément aux dispositions du Traité de Vienne (1738), le duché de Lorraine perd son indépendance en 1766 à la suite du décès du duc Stanislas Leszczyński. Le village de Francaltroff est alors rattaché à la province de Lorraine placée sous la souveraineté du roi de France.
De la Révolution française aux guerres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
Les cahiers de doléances d’Altroff<ref>Charles ETIENNE : Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789. Première série, Département de Meurthe-et-Moselle. Tome 2, Cahiers du bailliage de Dieuze, Imprimerie Berger-Levrault, Nancy 1912 p. 6-14</ref> rédigés le 16 mars 1789, témoignent de l’injustice du système féodal et des nombreux litiges entre les villageois et le comte d’Helmstatt qui semble avoir été âpre au gain et fort peu conciliant. En 1790 la province de Lorraine est divisée en départements. Francaltroff est rattachée sous le toponyme d’ « Altroff » au département de la Meurthe et devint même pour quelque temps chef-lieu d’un canton du district de Dieuze avant d’être rattachée au canton d’Albestroff<ref>Henri LEPAGE : Dictionnaire topographique du département de la Meurthe. Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain. Publié par l’imprimerie impériale, Paris,1862 p. 4</ref>.
À l’issue de la guerre franco-prussienne de 1870, « Altroff » est annexé à l'Empire allemand en vertu du traité de Francfort. La commune prend le nom de « Freialtdorf» et est rattachée au district de Lorraine, l’un des trois districts administratifs de l'Alsace-Lorraine.
Conformément à l’article 27 du Traité de Versailles, la commune redevient française en 1919. Elle prend alors le nom actuel de Francaltroff et est rattachée au nouveau département de la Moselle qui adopte les limites administratives du district de Lorraine. De 1940 à 1945, le village est occupé par l’Allemagne et annexé de facto au troisième Reich qui l’incorpore au Gau Westmark. La commune subit d’importantes destructions lors des combats de 1944.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Culture locale et patrimoine
Héraldique
Lieux et monuments
Édifices civils
- Passage au nord de la commune d'une voie romaine venant du vicus de Grostenquin<ref>Marcel LUTZ, Maurice TOUSSAINT: La Moselle gallo-romaine. Société d'Histoire et d'Archéologie de la Lorraine, section de Sarrebourg, 1991</ref>.
- Vestiges du château de Francaltroff construit vers 1740 par la famille d’Helmstatt. De plan rectangulaire il était couvert d'un toit d'ardoises à croupes. Il présentait une façade à trois niveaux de sept travées, soulignés par des bandeaux de grès. La porte d'entrée était surmontée d'armoiries<ref>Jacques CHOUX: Dictionnaire des châteaux de France - Lorraine. Éditions Berger-Levrault, 1978. Modèle:ISBN.</ref>. Vendu comme bien national à la Révolution le château a été laissé à l’abandon par ses divers propriétaires, ses ruines ont été vendues dans les années 1970 à la commune pour le franc symbolique puis rasées. Il n’en subsiste que les communs.
Édifices religieux
- Francaltroff demeura une annexe de la paroisse catholique de Léning jusqu’à la Révolution. Une chapelle dédiée à saint Hubert y fut construite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et desservie par un vicaire résidant. Ce n’est qu’à partir de 1750 que Francaltroff eu ses propres registres paroissiaux<ref>Jean HOUPERT: La Prévôté d'Insming : repeuplement et restauration d'un canton lorrain après la guerre de Trente ans, Éditions Naaman, Sherbrooke, 1975 p. 74</ref>.
- L'église Saint-Hubert actuelle a été reconstruite après les destructions de 1944.
- Vitraux de Baccarat.
- Chapelle Sainte-Barbe Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, au cimetière.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Lévy, père de Paul Lévy (journaliste) (1876-1960)
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes