Gélase Ier

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Infobox Prélat catholique

Modèle:Nobr, né en Afrique romaine ou à Rome et mort dans la même ville le Modèle:Date, est le Modèle:49e pape de l'Église catholique.

Son pontificat dure à peine quatre ans, de 492 à l'année de sa mort, mais sa contribution aux rapports entre Église et État et au concept même de papauté est décisive.

Il est considéré comme saint par l'Église catholique qui le fête le 21 novembre.

Biographie

Gélase Ier n'est connu que par quelques passages du Liber Pontificalis et de Denys le Petit<ref name="M. Heim 102-103">Manfred Heim, Modèle:Nobr pour comprendre l'Église, éd. Albin Michel, 2010, Modèle:Pp.102-103</ref>. Selon le Liber Pontificalis, Gélase était originaire d'Afrique (Gelasius, natione Afer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Liber Pontificalis :

LI. Gelasius, sur le site Modèle:Lien.</ref>) mais dans un document adressé à l'empereur d'Orient Anastase Ier, il se décrit lui-même comme « né romain » (Romanus natus<ref>Gélase, Épître à Anastase, 12.1</ref>). Ces indications font généralement pencher la recherche pour une naissance à Rome mais une origine africaine reste possible<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et certains chercheurs optent pour une naissance en province romaine d'Afrique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un territoire impérial avant qu'il passe sous contrôle vandale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En tout état de cause, il devait résider à Rome depuis un certain temps au moment de son accession au siège épiscopal romain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.  

Si sa biographie est peu connue, les traités et nombreuses lettres qu'il a laissés permettent d'appréhender une partie de son action politique et pastorale<ref name="M. Heim 102-103" />.

Il possède une très forte personnalité qu'il met au service de [[Félix III|Modèle:Nobr]] dont il est le principal collaborateur et dont il rédige les lettres. La succession du défunt pape ne pose d'ailleurs aucun problème puisque Modèle:Nobr est élu le Modèle:Date — c'est-à-dire le jour même du décès de son prédécesseur.

Évêque de Rome

Depuis 476, la péninsule italienne<ref name="Perrin 95-97">Michel-Yves Perrin in Yves-Marie Hilaire, Histoire de la papauté, Modèle:Nobr de mission et de tribulation, éd. Tallandier, 2003, Modèle:P.95.</ref> est dominée par les « Barbares » d'Odoacre. Le patriarche Acace de Constantinople (472-489) se considère dès lors comme le « premier des évêques pour l’Église de l'empereur chrétien »<ref>Charles Pietri, cité par Michel-Yves Perrin, Modèle:Op. cit. Modèle:P.94.</ref>. En 482, à l'instigation de l'évêque de Constantinople Acace et dans le but de pacifier les querelles qui déchirent les églises chrétiennes, l'empereur Zénon<ref name="Camelot">Pierre Thomas Camelot, Modèle:Nobr, Encyclopædia Universalis, DVD, 2007.</ref> promulgue l’Hénotique (« édit d'union »), un formulaire qui passe le credo de Chalcédoine sous silence<ref>Modèle:Chapitre</ref>, ne faisant pas état de la controverse sur la nature ou les deux natures de Jésus afin de répondre aux vœux du parti chalcédonien modéré et des monophysites, mais finalement personne n'est satisfait et les partis s'excommunient réciproquement. Cette rupture, connue sous le nom de schisme acacien, va durer trente-cinq ans, jusqu'à l'arrivée au pouvoir de l'empereur Justin Ier<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

À la suite de [[Félix III|Modèle:Nobr]], Gélase défend vigoureusement la primauté de Rome contre le schisme d'Acace et poursuit la politique d'indépendance de l'Église romaine, entamée par son prédécesseur, en particulier vis-à-vis de la cour de Byzance et du nouvel empereur [[Anastase Ier (empereur byzantin)|Modèle:Nobr]] toujours favorable au monophysisme. C'est dans le cadre de ces querelles théologico-politiques qu'on lui doit des traités théologiques, dont le livre des deux natures en Jésus-Christ, contre Eutychès et Nestorius<ref>Depuis le concile de Nicée, les pro-nicéens définissent Jésus comme étant tout à fait homme et tout à fait Dieu.</ref>. Gélase lutte également avec acharnement contre le pélagianisme, qui relève provisoirement la tête.

C'est durant son pontificat, qu'à partir de 493, l'arien Théodoric le Grand, à la tête des Ostrogoths, prend le pouvoir en Italie. Anastase espère que Théodoric va pouvoir amener Gélase à composer avec l'Orient, mais ce dernier demeure d'une inflexible intransigeance<ref name="Perrin 95-97"/>, étant certain des « privilèges du Saint-Siège »<ref name="M. Heim 102-103"/>. Il fait parvenir à l'empereur, en 494, une lettre, où il formule avec clarté le principe qui selon lui doit inspirer les relations entre la papauté et l'empire :

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Autonomie du spirituel

Le pape Gélase Ier réaffirme ainsi avec vigueur la doctrine traditionnelle de l'autonomie de la juridiction ecclésiastique vis-à-vis du pouvoir politique, affirmant la supériorité du spirituel sur le temporel<ref name="Perrin 95-97"/> : l'empereur n'est qu'un fils de l'Église, comme tout chrétien, et non pas un prêtre. Si les empereurs peuvent apporter le soutien de leur autorité temporelle aux évêques, ils devraient rester soumis à ces derniers dans toutes les matières de foi, chacun des deux ordres demeurant ainsi compétent en son domaine propre<ref>Jean Gouillard, article Césaropapisme, Encyclopædia Universalis, DVD, 2007</ref>.

À Rome, où la liturgie chrétienne s'empare peu à peu des rues de l'Urbs, les processions pontificales se rendent successivement dans chacune des églises titulaires où l'évêque de Rome célèbre les offices pour marquer l'unité de la communauté, entouré du clergé et des fidèles<ref name="Perrin 95-97"/>. Gélase supprime la dernière fête païenne qui subsiste encore, celle des Lupercales, et lui substitue la fête chrétienne de la Présentation de Jésus au Temple. Dans son diocèse suburbicaire, il s'attache à la résolution des problèmes disciplinaires et veille au comportement et au recrutement des clercs<ref name="Perrin 95-97"/>. Il fait dresser un polyptyque qui relève les rentes des propriétés de l’Église dont, avec l'argent des donateurs, il répartit les revenus en quatre quarts, entre l'évêque de Rome, les clercs, les nécessiteux et un fonds pour la construction et l'entretien des bâtiments du culte<ref name="Perrin 95-97"/>.

Dans le traité Tomus de anathematis uinculo, il réaffirme avec force le primat romain, affirmant que c'est le successeur de Pierre qui lie et délie<ref name="M. Heim 102-103"/>. Néanmoins l'autorité de l'évêque de Rome n'est pas toujours comprise, et ses directions et instructions peuvent susciter l'étonnement chez ses pairs, à l'instar de l'évêque Honorius de Salone<ref>Jacques Zeiller, Les origines chrétiennes dans la province romaine de Dalmatie, éd. l'Erma di Bretschneider, 1967, Modèle:P.138, extrait en ligne</ref>.

On lui attribue faussement un sacramentaire gélasien (Liber sacramentorum Romanae ecclesiae), une compilation du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qui institue les rituels des sacrements et les usages liturgiques de l'Église de Rome<ref name="M. Heim 102-103"/>. On lui a également attribué un texte de la même époque, De libris recipiendis et non recipiendis, désormais connu sous le nom de Décret de Gélase, listant les textes reçus par Rome et les apocryphes<ref name="M. Heim 102-103"/>, dans lequel certains contemporains ont pu voir un ancêtre de l'Index librorum prohibitorum<ref name="Camelot"/>. Il s'agit en fait d'une compilation faite en Gaule méridionale à partir de matériaux d'origine romaine, notamment les actes du synode romain de 382 tenu sous le pontificat de Damase Ier<ref>Modèle:Cf. Clavis Patrum latinorum Modèle:§</ref>.

Postérité

Gélase Ier meurt le Modèle:Date. Même si les positions fermes qu'il soutient dans la défense de la primauté du siège romain avaient déjà trouvé précédemment des défenseurs comme Ambroise de Milan ou Léon Ier, c'est Gélase que le Moyen Âge retiendra<ref name="M. Heim 102-103"/> et dans ses textes que Grégoire VII puisera les arguments en faveur d'une théocratie pontificale qu'il appelle de ses vœux<ref name="Perrin 95-97"/>. Considéré comme saint par l'Église catholique romaine, qui le fête le jour anniversaire de sa mort, c'est l'un des trois papes africains de l'Église catholique, ce qui signifie dans le vocabulaire de l'époque qu'il était originaire du Nord de l'Afrique.

Une tradition souvent reprise attribue erronément à Gélase la suppression des lupercales<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et leur remplacement par l'institution de processions aux chandelles pour célébrer la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, qui aurait donné naissance à la fête de la Chandeleur<ref>Crêpes à la Chandeleur : pourquoi cette tradition ?, La Croix, 29 janvier 2022</ref>, une fête pourtant attestée à Jérusalem dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles et dont la procession romaine n'est attestée que sous le pontificat de Serge Ier à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Notes

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

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Article connexe

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