Georges Charpak

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Scientifique

Hersz Georges Charpak<ref name="matchid">Modèle:Lien web.</ref> dit Georges Charpak, né à Dąbrowica le Modèle:Date de naissance- et mort à Paris le Modèle:Date de décès-, est un physicien français lauréat du prix Nobel de physique en 1992 pour ses travaux sur les détecteurs de particules à hautes énergies.

Biographie

Fils de Maurice Charpak, commerçant, et d'Anna Chapiro<ref>Modèle:Lang : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, 1992.</ref>, Georges Charpak est né le Modèle:Date-, déclaré le Modèle:Date-, dans le village de Dąbrowica en Pologne (maintenant en Ukraine). Sa famille, juive, émigre en France en 1931 alors qu'il a Modèle:Nobr et emménage à Paris, avenue d'Orléans, avant de déménager en 1936 pour le square Albin-CachotModèle:Sfn, dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e]].

En 1937, dès l'âge de Modèle:Nobr, Georges Charpak rejoint le mouvement des « Faucons rouges », « mouvement semblable aux scouts... mais laïc et d’obédience socialisteModèle:Sfn » dont le local est situé rue du Château dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e]]. Il quitte ce mouvement en 1938 après les accords de Munich et rejoint les « Auberges de JeunesseModèle:Sfn ». En Modèle:Date-, la partie nord de la France est occupée par les Allemands.

Il obtient son baccalauréat à Modèle:Nobr en 1941, alors qu'il est inscrit au lycée Saint-Louis à ParisModèle:Sfn. Il commence ses classes préparatoires dans le même lycée où il est pensionnaireModèle:Sfn. Son jeune frère et ses parents refusent de porter l'étoile jaune et sont dénoncés par leur concierge ; ils choisissent de s'enfuirModèle:Sfn avant la rafle du Vél' d’Hiv de Modèle:Date-. Il possède une fausse carte d'identité, sous le nom de Jacques CharpentierModèle:Sfn, qui le domicilie à Troyes.

En 1942, il vit à MontpellierModèle:Sfn, avec sa mère et son jeune frèreModèle:Sfn et poursuit ses classes préparatoires au lycée Joffre de Montpellier. Son père travaille comme bûcheron dans les Cévennes pour passer inaperçu en raison de son fort accentModèle:Sfn.

En Modèle:Date-, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et occupent la totalité du territoire national.

Georges Charpak entre dans un mouvement de RésistanceModèle:Sfn, par l'entremise d’une de ses camarades de lycéeModèle:Sfn. On lui donne des responsabilités, il rencontre des résistants du réseau FTP communiste et des résistants du réseau gaulliste Combat. A posteriori, il estime qu'il n'avait pas l'étoffe suffisante pour remplir sa tâche, en raison de son jeune âge et de son impréparation, et se sent responsable de la fin tragique de certains résistants qu'il a côtoyésModèle:Sfn.

En 1943, âgé de Modèle:Nobr, il échoue au concours d’entrée à l'École polytechnique, mais réussit à celui de l'École des mines de Paris ; pendant l’été, il est arrêté par la police à la suite d’imprudences, interrompant ainsi ses étudesModèle:Note.

Il est d’abord interné à la prison de Montpellier, jusqu'au mois de décembre où il est transféré au centre de détention d'EyssesModèle:Sfn, dans lequel il donne et reçoit des cours de mathématiques et de physiqueModèle:Sfn. En Modèle:Date-, une tentative d’évasion collective échoue où treize de ses camarades sont tués ou fusillésModèle:Sfn. Il est ensuite déporté au camp de concentration de DachauModèle:Sfn près de Munich en Allemagne : il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues ayant selon lui contribué à sa survieModèle:Sfn.

Après la guerre, il reçoit « quelques décorations et [est] homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l'intérieurModèle:Sfn ».

Il devient citoyen français en 1946<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en partie grâce à son statut d'élève-ingénieur de l’École des mines<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Cette naturalisation lui avait précédemment été refusée, malgré sa croix de guerre<ref name=":0" />.

Il sort diplômé de l’École des mines en 1947. En 1948, il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat de sciences en 1955. Alors que Frédéric Joliot-Curie veut lui faire faire de la physique nucléaire, il choisit le sujet de sa propre thèse<ref>Étude de la période de décroissance du niveau de Modèle:Nobr lié à la désintégration du MTh2.</ref>, qu'il soutient en 1954, sur des détecteurs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Promu maître de recherches au CNRS en 1959, il est recruté par Leon Lederman à l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire<ref group=alpha>Couramment connu sous le nom de ses débuts, le CERN.</ref> près de Genève. Il en devient chercheur permanent en 1963. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle « multifils » qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de déposer des brevets. Il choisit alors de résider à Gex où il s'achète une maison.

À partir de 1980<ref>Charpak à l'ESPCI, hommage de Jacques Lewiner à l'Académie des sciences le Modèle:Date-.</ref>, il est professeur associé du laboratoire d'électricité générale de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI) et titulaire de la chaire Joliot-Curie pour un an en 1984. Il y développe les applications médicales de ses détecteurs de particules (radiologie douce développant des doses irradiantes moindres) et participe, avec son collaborateur Claude Hennion, à la fondation de nombreuses « startups » d'imagerie biomédicale dont « Molecular Engines Laboratories<ref>Molecular Engines Laboratories, startup fondée en 2000 par Georges Charpak.</ref> », « Biospace Instruments » avec son fils Yves Charpak, médecin-consultant<ref>Modèle:Lien web</ref> et « SuperSonic Imagine » avec Mathias Fink<ref>SuperSonic Imagine, startup fondée en 2005 par Georges Charpak.</ref>.

Il est élu membre de l'Académie des sciences le Modèle:Date-. En 1991, il prend sa retraite du CERN.

Fichier:Georges Charpak-FIG 1998.jpg
Georges Charpak au Festival international de géographie en 1998.

Georges Charpak reçoit le prix Nobel de physique en Modèle:Date- Modèle:Citation, avec comme double affiliation l’ESPCI et le CERN. Tout comme Pierre-Gilles de Gennes un an plus tôt, le prix Nobel de Georges Charpak est « entier » : depuis cette date, il n'y a pas eu d’autre cas d’attribution du prix Nobel de physique à un lauréat seul.

À partir de 1996, avec le soutien de l'Académie des sciences et de ses collègues Pierre Léna et Yves Quéré, il prend la tête d'un important mouvement de rénovation de l'enseignement des sciences à l'école primaire, baptisé « La main à la pâte », qui touche aujourd'hui près d'une école sur trois en France et essaime dans le monde entier. Des collaborations internationales ont été signées pour étendre cette initiative à de nombreux pays dans le monde.

Militant pour l'énergie nucléaire civile, il a proposé en 2001 une nouvelle unité de mesure de la radioactivité, le DARI (pour « dose annuelle due aux radiations internes »), correspondant à environ Modèle:Unité<ref>Le DARI : unité de mesure adaptée à l'évaluation de l'effet des faibles doses d'irradiation.</ref>.

En Modèle:Date-, il s'élève contre le coût de la construction du réacteur nucléaire expérimental français Iter, dont le budget prévisionnel venait de passer de cinq à quinze milliards d’euros, menaçant les financements de la recherche scientifique européenne ainsi que Modèle:Citation, mais considère que Modèle:Citation.

Il meurt le Modèle:Date de décès- dans le 5e arrondissement de Paris<ref name="matchid" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvres

Prix et distinctions

L'Académie des sciences recense les distinctions et prix suivants décernés à Georges Charpak<ref>Liste des honneurs attribués à Georges Charpak sur le site de l'Académie des sciences.</ref> :

Avant la distinction reçue par Serge Haroche en 2012, Georges Charpak était le dernier prix Nobel français de l'après-guerre dans les domaines de la physique nucléaire et de la physique des particules élémentaires.

Le 10 novembre 2001 est inauguré l'amphithéâtre Charpak sur l'université de la Réunion, où se trouve une plaque avec ses mots.

L'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne a ouvert en 2008 une filière d'ingénierie portant son nom en micro-électronique, informatique et nouvelles technologies à Gardanne (près d'Aix-en-Provence)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. L'inauguration a eu lieu en sa présence.

Le fonds d'innovation de l'ESPCI inauguré en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref> porte son nom<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le vendredi Modèle:Date-, le maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a inauguré la nouvelle cité sanitaire qui porte le nom de Georges Charpak<ref>La Cité sanitaire Georges-Charpak inaugurée à Saint-Nazaire (Ouest France).</ref>.

Le laboratoire de biomécanique de l'École nationale supérieure d'arts et métiers, créé en 1979, a été renommé en 2013 institut de biomécanique humaine Georges Charpak, eu égard à sa contribution décisive pour l'imagerie médicale et les domaines de recherche appliquée qui en découlent<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En France, en 2015, 15 établissements scolaires portent son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref> : notamment à Goussainville, avec la particularité d'être au tout numérique, à Brindas, ainsi qu'à Gex, ville où il a vécu.

Le centre de médecine nucléaire de Quimper-Cornouaille, inauguré en novembre 2016, porte son nom.

Il existe également un institut à son nom à Villebon (91), où l'on peut obtenir une licence Sciences et Technologies. L'enseignement proposé dans cet institut respecte les valeurs de Georges Charpak, notamment le concept de la main à la pâte, adapté à un niveau universitaire.

Dans la culture

Georges Charpak apparaît aux côtés de Henri Broch sous les traits du personnage Henri-Georges Brochard dans le Modèle:Nobr de la série de romans pour la jeunesse d'Alexandre Moix, Les Cryptides - À la poursuite de l'Olgoï-Khorkhoï (éditions Plon). Il y incarne un scientifique de réputation internationale, qui se fait mystérieusement assassiner par un cryptozoologue qui terrorise Paris.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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