Germigny-l'Exempt
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Germigny-l'Exempt (jusqu'en 1790, également: Germigny en Bourbonnais<ref>Camille Trapenard, Le Pâturage communal en Haute-Auvergne ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: - |-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}), Larose & Tenin, 1904.</ref>) est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Germigny-l'Exempt est un village français du Bourbonnais<ref>Coutumes générales et locales du Paÿs et duché de Bourbonnais, 1779.</ref>,<ref>Hippolyte François Jaubert, Glossaire du centre de la France, 1864.</ref> dans la circonscription ecclésiastique de l'archidiocèse de Bourges. Il est actuellement situé dans le département du Cher et la région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont appelés les Germinois et les Germinoises.
La commune s'étend sur Modèle:Unité et compte Modèle:Nombre en 2020. Entourée par les communes de La Chapelle-Hugon, La Guerche-sur-l'Aubois et Vereaux, Germigny-l'Exempt est située à Modèle:Unité au nord-ouest de la Chapelle-Hugon et à Modèle:Unité au sud-ouest de La Guerche. Situé à Modèle:Unité d'altitude, le village de Germigny-l'Exempt a pour coordonnées géographiques 46° 55' 5" de latitude nord et 2° 53' 54" de longitude est. La commune de Germigny-l'Exempt fait partie de la Communauté de communes Portes du Berry, entre Loire et Val d'Aubois.
Localisation
Urbanisme
Typologie
Germigny-l'Exempt est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,3 %), terres arables (45,2 %), forêts (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Germigny-l'Exempt est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 236 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011, 2018 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Germiniacus en 881<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Depuis les travaux d'Henri d'Arbois de Jubainville, il couramment admis par les toponymistes que Germigny tire son nom de l'anthroponyme latin Germinius, suivi du suffixe d'origine gauloise -(i)acum indiquant la propriété. Quant au déterminant complémentaire -l'Exempt, il s'agit d'une mauvaise graphie du nom de l'affluent de l'Aubois qu'enjambe le village et qui est successivement attesté sous les formes le Lexant, le Lessant et actuellement le Luisant<ref>Louis Roubet, « La Coutume de Germigny-l'Exempt », in: Annales des Congrès scientifique de France: Modèle:37e session, août 1872</ref>.
Histoire
Antiquité
Ainsi que Louis Roubet au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis dans les années 1980 les pionniers de l'archéologie aérienne Jean Holmgren et Alain Leday l'ont montré, le site de Germigny était le siège de grandes exploitations agricoles à l'époque gallo-romaine.
Moyen Âge
Jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie appartient aux Nevers et à l'évêché de Nevers. Les seigneurs de la première maison de Bourbon (dynastie des Archambault) prennent possession de Germigny en 916. En 1108<ref>Modèle:Ouvrage</ref> Louis VI le Gros assiège la forteresse de Germigny-l'Exempt, fief situé en dehors du domaine royal, à la limite de la vicomté de Bourges acquise par son père en 1101, pour réduire Modèle:Souverain2 seigneur de Bourbon qui avait spolié son neveu Modèle:Souverain2<ref>André Leguai, Histoire du Bourbonnais (« Que sais-je ? », Modèle:N°), Paris, Presses universitaires de France, 1960 Modèle:P.16.</ref>,<ref name=":0" />. Louis VI soumettra Aimon II à son autorité et finira par lui confier Germigny et Saint-Pourçain-sur-Sioule, deux sites clefs en termes géopolitiques.
Temps modernes
En 1523, la spoliation de Charles III de Bourbon par Louise de Savoie, mère de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], et le don de Germigny à Philibert Babou, son intendant général, conduisent en cinquante ans à la ruine de la seigneurie et à sa disparition des cartes. En 1557, le château n'est plus signalé.
En 1683, Germigny devient, par adjudication, la propriété de la famille Briçonnet d'Oizonville. Bernard Briçonnet reconstruit au sommet d'un tertre dominant l'Aubois un château sur les fondations du château médiéval auquel on donnera le nom de «Château-Renaud».
Révolution et Empire
Les biens du dernier châtelain de Germigny, Louis-César de Bonneval, sont confisqués en 1793 et vendus.
Époque contemporaine
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Germigny deviendra, sous les auspices de l'éleveur Louis Massé, un berceau de la race charolaise élaborée dans la ferme expérimentale de Martoux.
Seconde Guerre mondiale
La ligne de démarcation séparait la France en deux parties : au Nord, la zone occupée, et au Sud la zone dite "non-occupée" ("unbesetzte Zone", surnommée zone "nono" dans le langage courant<ref>Éric Alary, La ligne de démarcation 1940-1944, Perrin</ref>). Entrée en vigueur le 25 juin 1940, après la signature de l'armistice entre l'Italie et la France du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, elle est supprimée le Modèle:1er 1943, trois mois après l'invasion de la zone sud par les troupes allemandes.
Germigny-l'Exempt est une des 27 communes du Cher qui étaient traversées par la Ligne. Le tracé coupait la commune en deux, interrompant la circulation sur l'axe principal reliant La Guerche-sur-l'Aubois (en zone occupée) à Sancoins (en zone non-occupée)<ref>Alain Rafesthain, La Résistance aux mains nues, 2015</ref>. Le no man's land qui séparait le poste allemand du poste français s'étendait entre le lieu-dit Les Vallées et Château Gaillard, puis se poursuivait à travers le lieu-dit La Grenouille. Il divisait Germigny-l'Exempt à la hauteur du lavoir (celui-ci était en zone non-occupée), et passait sur la route d'Ignol (actuellement la départementale 43). Une stèle commémorative a été placée au bord de la route de La Guerche (actuellement la départementale 15) au croisement avec la route de Martoux pour fixer le tracé de la Ligne: les barrières mobiles qui fermaient le passage aux véhicules et le poste de contrôle allemand étaient situés à cet endroit. La ligne continuait en direction du lieu-dit la Malandrie, et rejoignait puis longeait le ruisseau des Varennes.
Site d'exfiltration privilégié dans le Cher, le "passage" de Germigny, longtemps oublié, a connu en 2018 un regain d'intérêt et donné lieu à des cycles de conférences mélangeant personnalités académiques et témoins locaux<ref>"La ligne de démarcation, sa signification géopolitique", sur Le Berry républicain du 13/04/2018. Consulté le 11 janvier 2019.</ref>,<ref>Site du Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher</ref>. À partir du 6 juin 1944 des hommes de la brigade de marche Charles Martel du colonel vichysto-résistant<ref>Colonel Jean Druart, Le maquis d'Épernon, Modèle:32e d'infanterie, brigade Charles Martel, 202 p., éd. Hérault, Mondévrier, 1991 Modèle:ISBN.</ref> Raymond Chomel, de l'Armée d'armistice, exploiteront le maquis de Germigny pour y organiser des opérations de sabotage et stopper la retraite de l'ennemi.
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Panneau de la ligne de démarcation à Germigny-l'Exempt
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La stèle commémorative à l'entrée de Germigny-l'Exempt
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Carte de la ligne de démarcation à Germigny-l'Exempt
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Carte de Germigny-l'Exempt
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame, d'architecture romane, et dont le porche et le clocher sont classés au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. L'église Notre-Dame, construite après 1108<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>, est dotée d'un tympan remarquable du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, influencé par l'église abbatiale de Saint-Gilles du Gard et la cathédrale Notre-Dame de Laon dans le contexte de la naissance des diocèses et du quatrième concile de Latran<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Château-Renaud, de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, partiellement inscrit et partiellement classé au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Page retraçant l'histoire de Château-Renaud (Certaines informations contemporaines contenues dans ce texte sont périmées. Ainsi, Château-Renaud n'est plus la propriété du baron de Maistre qui le revendit en 1992 au décorateur Allard, lequel à son tour le revendit en 2000 à Geoffroy Sartorius, administrateur financier.)</ref>.
- Saint Jean l'Évangéliste: panneau de bois sculpté et peint du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, inscrit au titre objet depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Jean Massé (1817-1909), sénateur de la Nièvre, né sur la commune.
- Augustin Massé (1860-1938), député du Cher, né et mort sur la commune.
- Modèle:Mgr (1874-1964), né et mort à Germigny-l'Exempt. Il est d'abord évêque auxiliaire de Bourges (1933-1937), puis évêque de Mende (1937-1945). S'étant signalé comme un collaborateur notoire sous l'Occupation<ref>Annie Lacroix-Riz, Les Elites françaises entre 1940 et 1944, 2016, Modèle:P.</ref>, il est arrêté par les Forces françaises de l'intérieur du Maquis de Haute-Lozère le Modèle:Date<ref>Jacques-Augustin Bailly, La Libération confisquée: le Languedoc, 1944-1945, 1993, Modèle:P.</ref>. Sa démission de sa charge d'évêque est exigée par le Conseil national de la Résistance et le gouvernement provisoire du général de Gaulle, comme celles de trois autres prélats gravement compromis: Florent du Bois de la Villerabel, archevêque d'Aix-en-Provence, Henri Édouard Dutoit, évêque d'Arras, et Roger Beaussart, archevêque auxiliaire de Paris<ref>Philippe Valode, Le Livre noir de la Collaboration, 2013</ref>.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes