Giuseppe Penone

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Giuseppe Penone est un artiste italien né le Modèle:Date à Garessio, province de Coni (Cuneo) dans le Piémont. Il a été associé à l'arte povera dès 1969 par le critique d'art Germano Celant.

Biographie

Fichier:Penone Rotterdam 03.JPG
Elevazione [Élévation], 2001, bronze, 4 aulnes et 1 hêtre. Modèle:Tunité. Rotterdam<ref>Sculpture International Rotterdam</ref>.

Giuseppe Penone<ref>Modèle:Harvsp</ref> est fils et petit-fils d'agriculteurs. Son travail s'origine dans son village natal, dans ce petit village au milieu des forêts dans la vallée du Tanaro<ref>Modèle:Harvsp</ref>, où il avait développé une sensibilité particulière aux effets réciproques entre homme et nature<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Après avoir terminé l'école secondaire avec un diplôme en comptabilité, il entre à l'Accademia Albertina di Belle Arti de Turin. Cette Académie des Beaux-Arts, proche de la galerie Sperone, lui permet de découvrir la scène artistique américaine, notamment le Minimalisme, avec des œuvres de Donald Judd et de Robert Morris, par exemple<ref>Modèle:Article</ref>.

Dans la seconde moitié des années 1960, il commence son travail d'artiste : Modèle:Citation bloc

Sa première exposition personnelle a lieu à Turin en 1969, du 11 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>, dans la galerie de Gian Enzo Sperone<ref group="N">Le galeriste turinois a refondé sa galerie actuelle à New York en 1975 : Modèle:Lien web</ref>. Il est alors le dernier arrivé au sein de l’arte povera<ref group="N">Il est ainsi publié dans le livre Arte Povera de Germano Celant en 1969.</ref>. L'arte povera est une « sensibilité partagée », une « attitude »<ref>Guy Tosatto in Beaux Quartiers - Hors série 2014 Giuseppe Penone / Les 20 ans du Musée (de Grenoble), Modèle:P.. Site de Beaux Quartiers</ref> (plutôt qu'un « mouvement », terme que les artistes de l’arte povera rejettent). Mais Penone se situe lui-même en marge de cette mouvance<ref name="Rétrospective p48">Modèle:Harvsp</ref>. Par contre il est au plus près de ce « théâtre pauvre » de Jerzy Grotowski, qui sert de référence à Germano Celant. La méthode de Grotowski, dans un dépouillement absolu du travail théâtral, valorise essentiellement l'acteur, la résistance physique de l'acteur, et plutôt son corps que son expression<ref name="Rétrospective p48" />. Le travail de Penone s'appuie ainsi sur le corps de l'artiste, le contact de son propre corps, les empreintes de son corps, ses mensurations, son action dans sa relation à la nature.

La même année il avait participé à des expositions collectives à Düsseldorf<ref>Modèle:Lien web</ref> (septembre-octobre) aux côtés de Boetti, Kounellis, Calzolari, Modèle:Lien et Prini, et à Leverkusen<ref>Modèle:Lien web</ref>(octobre-novembre)<ref group="N">Voire aussi à Modène avec certains d'entre eux et Anselmo, Zorio et Merz (?).</ref>. Au sein de cette mouvance artistique plutôt que mouvement artistique à proprement parler, il a eu ensuite un parcours atypique.

En 1970 il participe à l'exposition collective Information, sous le commissariat de Kynaston L. McShine, au Museum of Modern Art à New York<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>, son Arbre des voyelles est installé dans le parc de sculptures du jardin des Tuileries. Le projet ayant été présenté un an auparavant, mais comme prémonitoire des tempêtes de fin décembre 1999 en Europe<ref>Ange-Dominique Bouzet relève cette « prémonition » dans son article de Libération, du Modèle:Date-, cité dans : Modèle:Harvsp</ref>. Une rétrospective lui est consacrée au Centre Georges Pompidou en 2004. En 2007, il représente l’Italie, dans le pavillon italien à la Biennale de Venise. En 2009, il installe lors de la restauration de la cour vitrée du Palais des Études de l’École nationale supérieure des beaux-arts, une œuvre monumentale, un sapin de Modèle:Nobr de hauteur tranché dans la longueur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Giuseppe Penone vit et travaille à Turin et Paris (en 2015)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2022-2023 une exposition rétrospective a lieu avec les œuvres qu’il a données au Centre Pompidou<ref name=":0" />.

En mai 2022, il fait son entrée au sein de l'Académie des Beaux-Art<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvre

Fichier:Giuseppe Penone The Hidden Life Within.jpg
Giuseppe Penone. Détail de Cedro di Versailles [Cèdre de Versailles], bois, 2000-2003.

Âgé de vingt-et-un ans, en 1968, il commence son parcours artistique alors que la société et l'art sont en pleins changements<ref name="Rétrospective p47">Modèle:Harvsp</ref>. Modèle:Citation Rester indépendant de la mass culture américaine, alors dominante. Dans ses sculptures en taille directe ou dans ses moulages il met en valeur les caractères spécifiques des matériaux et produit des formes inédites.

Dans le premier de ses nombreux écrits, Penone se demandait si, emblématiquement, la terre pourrait assimiler et exprimer l'être humain. Depuis, l'artiste a continué à s'interroger sur la terre, considérée comme une substance universelle.

Comme d'autres artistes de l'arte povera, Giuseppe Penone fait preuve d'une sensibilité peu commune en ce qui concerne le corps, et plus particulièrement le corps en relation avec la nature<ref>Guy Tosatto in : Modèle:Harvsp et Catherine Grenier in : Modèle:Harvsp</ref>. Son œuvre se caractérise par une interrogation sur la sculpture mais dans son rapport avec l'homme et la nature, et donc sur le temps<ref>Modèle:Harvsp</ref>, l'être, le devenir, l'infini, le mouvement. Il pense ainsi la terre, l'air, l'eau, le feu<ref name="asmg 13">Guy Tosatto in : Modèle:Harvsp</ref>. Convaincu que le paysage est chargé de signes inscrits dans la mémoire des matières végétales, organiques et minérales, il tend dans ses œuvres à révéler une présence humaine autant dans ses sculptures que dans ses dessins. Il veut y intégrer cette sensibilité, cette culture humaine comme s'il ne faisait que la découvrir, la révéler, et il tente de la provoquer, de l'extraire, en créant en particulier des empreintes, mais aussi dans toute son œuvre où tout cet univers dont nous sommes issus apparait comme en nous. Il lie ainsi, indissolublement, humanité et nature<ref name="asmg 13" />.

Ainsi ses sculptures sont l'expression d'un paysage intérieur: reflet de la campagne où il a vécu dans sa jeunesse et dans laquelle sa sensibilité artistique s'est largement développée. Il explique que Modèle:Citation Son œuvre met également en évidence la métamorphose que le temps produit sur la matière et qui outrepasse le temps humain<ref name="Rétrospective p47" />. Il montre le temps comme instant et éternité, naissance et mort<ref group="N" name="Tosatto" />.

Il a très tôt la volonté d'aller à l'encontre des conventions académiques. En utilisant son corps dans ses premières œuvres il réalise moins des sculptures que des gestes<ref group="N" name="Tosatto">Guy Tosatto in : Modèle:Harvsp</ref>. Sa démarche va l'amener à privilégier le processus, au moins autant que l'objet. Le choix des procédés, des matériaux, des techniques de mise en œuvre manifestent la cohérence de l'ensemble du processus. Ainsi le choix du bronze est en cohérence avec la technique de la coulée dont l'artiste précise qu'elle Modèle:Citation Il met donc l’accent autant sur le processus<ref>Modèle:Harvsp</ref> créateur que sur l’œuvre, et s'identifie souvent dans ses écrits au fleuve, au souffle, à ce qui est par essence mouvement et vie. Révélant le mouvement incessant au cœur du cycle naturel qui, avec le temps, altère les êtres et les choses, Penone semble faire sien le célèbre adage héraclitien : Modèle:Citation (Τα Πάντα ῥεῖ), tout s’écoule, rien ne reste tel. Ainsi, en plus d'introduire une « time specificity »<ref>Modèle:Lien web</ref>, Penone renforce davantage le parallèle fait entre la nature et l'Homme en l'imitant dans son processus de sculpture et en se comparant directement à elle, notamment dans son premier Arbre de 1969 où il fait retrouver au tronc l'aspect qu'il avait à l'âge de vingt-deux ans, âge de l'artiste au même moment<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sélection d'œuvres

Expositions récentes

  • 1997 : Carré d'Art, Nîmes
  • 2000 : « Epiphanies », Cathédrale d'Evry, Evry
  • 2004 : Centre Pompidou
  • 2011 : « Des veines, au ciel, ouvertes », au Grand-Hornu
  • 2012 : dOCUMENTA (13), à Cassel
  • 2012 : « Intersecting Gaze », Gagosian Gallery, Londres
  • 2013 : « Ideas of Stone », Madison Square Park, New York
  • 2013 : Château de Versailles
  • 2014 : Main Room, Arsenal Contemporary, Montreal
  • 2014 : « Circling », Gagosian Gallery, London
  • 2014 : Installment 2: The Collection, Fondation Louis Vuitton, Paris
  • 2014 / 2015 : Musée de Grenoble
  • 2015 : « Being the River, Repeating the Forest », Nasher Sculpture Center, Dallas
  • 2015 : « New Skin », Aïshti Foundation, Beirut
  • 2016 : « Leaves of Stone », Gagosian Gallery, Central, Hong Kong
  • 2016 : « J’eus, J’aurai, Je n’ai », Galerie Marian Goodman, Paris
  • 2017 : Palazzo della Civiltà Italiana, Rome<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • 2018-19 : Yorkshire Sculpture Park
  • 2022 : Couvent Sainte-Marie de La Tourette<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • 2022-2023 : rétrospective d’œuvres données au Centre Pompidou<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>

Distinctions

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

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Filmographie

  • Empreintes , un film de Camille Guichard avec la participation du professeur Merle, production et diffusion Terra Luna Films. 1994 : Modèle:Lien web.

Article connexe

Liens externes

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