Gortyne

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Site archéologique

Gortyne (en grec ancien Modèle:Grec ancien/Modèle:Lang ou Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang ou Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) est une cité grecque de Crète, située sur les bords du fleuve Léthée et au pied du mont Ida. Un dème (municipalité) de la périphérie de Crète porte son nom, dans le district régional d'Héraklion.

Mythologie et religion

Selon une légende<ref>Modèle:Lien web Modèle:P.</ref>, Europe, fille du roi de Tyr, est enlevée par Zeus qui se transforme en taureau blanc pour la séduire et l’emporte sur son dos en Crète. À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert<ref>Il existe derrière l'Odéon de Gortyne un immense platane censé être celui sous lequel Zeus et Europe se sont unis.</ref>, ils engendrent Minos, Rhadamanthe et Sarpédon ; Théophraste en parle comme d'un platane dont les feuilles ne tombent que dans le temps qu'il lui en vient de nouvelles<ref>Histoire des plantes, I, c. 15</ref>.
Selon une autre légende<ref>Modèle:Méta-modèle source, XI, 568 ; Modèle:Méta-modèle source, III, 1, 1-3 et 15, 1 ; Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, VII, 4, 6.</ref>, c’est dans les prés de Gortyne que broutait le taureau blanc envoyé par Poséidon contre le roi de l'île Minos II, lorsque Pasiphaé son épouse s'en éprit ; c'est de leur union que naquit le Minotaure.
Platon écrit que Gortyne fut fondée d'après une ville homonyme du Péloponnèse, et que la communauté étrangère la plus importante est argienne<ref>Modèle:PlaLoi (IV, 708a-b)</ref>.

Gortyne abritait des temples dédiés à Apollon et Artémis ainsi qu'un temple des divinités égyptiennes. On y trouve pas moins de quatre théâtres dont un amphithéâtre qui pouvait accueillir Modèle:Unité, où les Dix Saints furent décapités par les Romains en 250 ; un hippodrome, des thermes imposants.... sur un espace de Modèle:Unité, vestiges que le professeur italien Antonino Di Vita a prospecté pendant des décennies (voir son livre "Gortyna Di Creta, Editions "L'Erma di Bretshneider"-2010).

Le site abrite les vestiges de la basilique Saint-Tite, un des plus anciens monuments chrétiens. Il se pourrait cependant que ce saint ait été originellement célébré dans la basilique de Mitropoli, plus vaste, non loin de Gortyne<ref>DI VITA, Antonino, « La cattedrale del Primate di Crita: La basilica di Giustiniano e di Eraclio a Gortina», im Guidobaldi, Federico et Nestori, Aldo (éd.), Domum tuam dilexi : Miscellanea in onore di Aldo Nestori, Rome, Pontificio Istituto di Archeologia Cristiana, 1998, p.~289.</ref>.

Préhistoire

La cité est évoquée par Homère à la fois dans le catalogue des vaisseaux de l’Iliade<ref>Chant II, v. 646</ref> et dans L'Odyssée<ref>Modèle:Méta-modèle source Chant III, v. 294</ref>. Les fouilles archéologiques attestent d'une occupation humaine très ancienne. Le site est occupé dès le Néolithique, probablement entre -4000 et -3500 avant notre ère<ref name="Vasilakis">A.S.Vasilakis, La grande inscription du code de lois de Gortyne, Heraklion, Ed. Mystis, 2004, Modèle:P..</ref>. De la céramique néolithique a été trouvée sur la colline ou plus tard est édifiée l'acropole. Plus tard, à l'époque minoenne, un village, sans doute prospère, s'épanouit sur le site jusqu'à une époque assez tardive<ref name="Vasilakis" />.

Antiquité

Fichier:Statue philosophe assis Gortyn Crete.jpg
Statue d'un philosophe.

Le noyau de la future cité de Gortyne se met en place à l'époque géométrique, entre le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle autour de l'acropole fortifiée. Jusqu'au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle environ, la ville s'organise autour d'un temple d'Athéna Poliouchos, sanctuaire officiel de la ville<ref>A.S.Vasilakis, La grande inscription du code de lois de Gortyne, Heraklion, Ed. Mystis, 2004, Modèle:P..</ref>.

À l'époque archaïque (Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle) un deuxième centre se crée dans la plaine au bas de l'acropole, autour du temple d'Apollon Pythien qui progressivement devient le nouveau sanctuaire officiel de la cité. Il le reste jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère qui voit alors l'avènement du christianisme.

Les périodes classique (Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle- Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle) et hellénistiques (Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle-Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle) correspondent à une phase d'aménagement complet du plan de la ville bien qu'il soit difficile de le restituer avec précision en raison des nombreuses constructions de l'époque romaine<ref name="Vasilakis_p18">A.S.Vasilakis, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.

Elle fut une cité d'importance dès le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle. Elle ruina la cité de Phaistos au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle et rivalisa avec la cité voisine de Cnossos. Strabon décrit dans ses récits une cité de taille très importante, puisqu'il estime les murs qui l'entourent à 50 stades. À l'époque hellénistique, elle fut fortifiée à neuf par Ptolémée IV. Sous la domination romaine, elle fut la capitale de la province de Crète et Cyrénaïque.

Fichier:Crete - law of Gortyn - boustrophedon.JPG
Code de Gortyne, écriture boustrophédon.

Code de Gortyne

En 1884, des archéologues ont exhumé une douzaine de colonnes couvertes d'inscriptions. Cette « Reine des inscriptions », appelée aussi « Loi des douze tables de Gortyne » est le plus ancien code urbain d'Europe<ref name="Vasilakis_p18"/>.

Époque chrétienne

Fichier:Gortys R01.jpg
Basilique Saint-Tite.

C'est à Gortyne que furent torturés puis décapités, en 250, pendant le règne de l'Empereur Dèce, dix chrétiens, événement qui a donné le nom de « Agioi Deka » (Les Dix Saints) au village situé près du site. Le martyre de ces dix chrétiens est toujours fêté à Gortyne chaque Modèle:Nobr, deux jours avant la « Fête de la Lumière », fête qui fait référence au « Sol Invinctus » des mithraïstes romains de cette époque, le Modèle:Nobr étant aussi le jour où les Romains fêtaient Acca Larentia, la louve nourricière de Romulus et Rémus. Elle fut abandonnée et tomba en ruines pendant la conquête arabe.

Une description du site de Gortyne par Joseph Pitton de Tournefort<ref>Modèle:Lien web</ref>, datant de 1700, mentionne entre autres le quartier de « Metropolis » où se trouvaient les vestiges importants de la basilique Saint-Tite, du nom d'un compagnon de Saint Paul, fondateur de l'Église en Crète (voir Épître à Tite de Saint Paul). Selon Tournefort elle était dédiée à la Vierge et comportait une fresque avec l'abréviation « ΜΡ ΘΥ » pour Matéra Théou, soit « Mère de Dieu » en grec. Il signale aussi, près de cette basilique, les vestiges d'un établissement des Hospitaliers<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le « Labyrinthe »

Joseph Pitton de Tournefort a aussi visité dans les alentours une carrière appelée Labyrinthe, considérée par Sebastian Münster comme étant le labyrinthe mythologique dans son ouvrage Cosmographia Universalis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un plan du labyrinthe mythique supposé dû à Dédale, dessiné en 1415 par Cristoforo Buondelmonti et publié en 1417, est considéré comme le plus ancien dessin d'une cavité souterraine artificielle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Bulletin de l'UIS volume 57-2, décembre 2015</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Sources

  • Bernard Haussoullier, « Inscriptions archaïques de Gortyne », Bulletin de correspondance hellénique, 1880, vol. 4, no 4, Modèle:P.. En ligne.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ronald Willets, The Law Code of Gortyn, Berlin, 1967.

Annexes

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Liens externes

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