Hervé Bourges
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Hervé Bourges, né le Modèle:Date de naissance à Rennes et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un journaliste et dirigeant de l'audiovisuel français, qui a également la nationalité algérienne.
Il est le directeur de l'École supérieure de journalisme de Lille en 1976. Il dirige ensuite Radio France internationale puis il est nommé à la tête de TF1 avant de devenir PDG de Radio Monte-Carlo. Le Modèle:Date-, Hervé Bourges est nommé à la tête d'Antenne 2 et de FR3. C'est sous sa présidence que furent rebaptisées les deux chaînes publiques sous les appellations de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr le Modèle:Date- formant ainsi le groupe France Télévisions.
Ses qualités politiques et diplomatiques le font nommer ambassadeur de France auprès de l'Unesco en 1993. Deux ans plus tard, désigné le Modèle:Date par François Mitterrand, il dirige le CSA, imposant une certaine morale qui lui vaudra parfois d'être raillé par la profession. En 2001, Hervé Bourges devient président de l'Union internationale de la presse francophone.
Biographie
Aîné d'une famille de sept enfants, fils de Joseph Bourges, ingénieur au Gaz de France, et de Marie-Magdeleine Desjeux<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992</ref>, Hervé Bourges est élevé à Rennes puis à Reims où il est placé chez les jésuites<ref name=express99>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=huma2016>Modèle:Lien web</ref>. Sorti premier de l'école de journalisme de Lille en 1956, il refuse un poste au Figaro, préférant une place à l'hebdomadaire Témoignage chrétien qui milite alors contre la guerre d'Algérie<ref name=express99/>. Il se rallie à la cause de l'indépendance algérienne sans entrer dans le Réseau Jeanson. En Modèle:Date-, il est appelé à Metz pour servir sous les drapeaux puis affecté au sein d'une unité d'hélicoptères en Algérie<ref name=tropeu/>. On lui confie l'organisation d'un théâtre aux armées et l'encadrement de jeunes d'Aïn Arnat, ville à proximité du camp<ref>Porteurs de valises et d’espoir, sur memoria.dz, septembre 2015</ref>. À son retour en 1960, il entre dans le cabinet d'Edmond Michelet, qui lui confie tous les dossiers de justice des prisonniers algériens. Hervé Bourges se lie avec les cinq dirigeants du FLN gardés à résidence au château de Turquant. Quand Michel Debré obtient le départ d'Edmond Michelet en Modèle:Date-, Hervé Bourges retourne au journalisme en Algérie pour Témoignage chrétien<ref>L'Algérie naissance d'une nation, documentaire France 2</ref>.
En 1962, Hervé Bourges devient conseiller de Ben Bella dans l’Algérie indépendante et prend la nationalité algérienne<ref name="Monde1967">Philippe Herreman, « “L’Algérie à l'épreuve du pouvoir” d’Hervé Bourges », Le Monde, 13 décembre 1967.</ref>. Ce dernier le charge en 1963 d'une mission secrète de réconciliation auprès du chef rebelle Hocine Aït Ahmed caché à l'époque dans les montagnes de Kabylie. Après le renversement de Ben Bella en 1965 par Houari Boumédiène, lorsque le ministre de l'information Bachir Boumaza, dans le cabinet duquel il travaille, s'enfuit en Tunisie, Hervé Bourges est arrêté en Modèle:Date- et interrogé « sans ménagement » par la sécurité militaire algérienne. Il est très vite relâché grâce aux interventions de monseigneur Duval, d'Edmond Michelet, de Bernard Stasi, de Jacques Chirac et d'Abdelaziz Bouteflika<ref name=tropeu>J'ai trop peu de temps à vivre pour perdre ce peu .Abécédaire personnel.Hervé Bourges et François Roche, Edition Le Passeur le 24/03/2016 à Paris Modèle:ISBN</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1970, il dirige l'école de journalisme de Yaoundé (Cameroun).
En 1976, il est nommé directeur de l'École supérieure de journalisme de Lille, à la suite de Robert Hennart. Il dirige ensuite Radio France internationale puis il est nommé à la tête de TF1 avant de devenir P-DG de Radio Monte-Carlo. Le Modèle:Date-, Hervé Bourges est nommé à la tête d'Antenne 2 et de FR3 à la place de Philippe Guilhaume. C'est sous sa présidence que furent rebaptisés les deux chaînes publiques sous les appellations de France 2 et France 3 le Modèle:Date- formant ainsi le groupe France Télévisions.
Ses qualités politiques et diplomatiques le font nommer ambassadeur de France auprès de l'Unesco en 1993. Deux ans plus tard, désigné le Modèle:Date par François Mitterrand, il dirige le CSA, imposant une certaine morale qui lui vaudra parfois d'être raillé par la profession. En 2001, Hervé Bourges devient président de l'Union internationale de la presse francophone.
Il a écrit des ouvrages autobiographiques dont De mémoire d'éléphant, sur l'Algérie, pays qui lui tient à cœur. Il participe à un documentaire sur ce pays Algérie : naissance d'une nation (1956-1962) en 2003. Il publie à nouveau une rétrospective sur ses années télé Sur la télé : mes 4 vérités en 2005. En 2012, il est l'auteur du film documentaire en deux parties L'Algérie à l'épreuve du pouvoir réalisé par Jérôme Sesquin.
En 2012, France Télévisions lui a consacré un documentaire, Hervé Bourges, les braises et la lumière de Jérôme Sesquin produit par Flach Film Production. Ce film a été diffusé dans le cadre de la collection Empreintes de Modèle:Nobr.
Hervé Bourges meurt le Modèle:Date de décès dans un hôpital parisien<ref name="lemonde20200223">Modèle:Lien web.</ref>.
Études
- École supérieure de journalisme de Lille
- Doctorat d'État en science politique (1981)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Carrière
Il a beaucoup été brocardé par Les Guignols de l'info avec sa caricature moraliste du paysage audiovisuel français. Il est l'auteur de la phrase : « J'aime pas que vous parliez de « cabanis ».
Distinction
Hervé Bourges est officier de la Légion d'honneur depuis le Modèle:Date. Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur le Modèle:Date<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Récompense
Le club audiovisuel de Paris a attribué le « Laurier du meilleur documentaire » au film L'Algérie à l'épreuve du pouvoir dans le cadre des Lauriers de la radio et de la télévision 2013<ref>[1], sur programme-tv.orange.fr.</ref>.