Hervé Mariton
Modèle:À délister Modèle:Infobox Personnalité politique
Hervé Mariton, né le Modèle:Date à Alger (Algérie), est un homme politique français.
Il est maire de Crest depuis 1995. Il est député de la troisième circonscription de la Drôme entre 1993 et 2017. Au sein du gouvernement Dominique de Villepin, il est brièvement ministre de l'Outre-mer entre mars et mai 2007.
Depuis mai 2021, Hervé Mariton est président de la Fédération des entreprises d'outre-mer<ref>Modèle:Lien web</ref>, association qui représente les entreprises situées dans l’ensemble des territoires constituant l’Outre-mer français<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Biographie
Jeunesse et études
Son père Maurice Mariton est un militaire drômois et catholique<ref>Hervé Mariton, Revue française de généalogie et d'histoire des familles, par Jean-Louis Beaucarnot, 10 février 2013.</ref>, tandis que sa mère Yolaine Benkemoun est juive d'Algérie.
Il obtient un prix au concours général, épreuve de russe, en 1974. Il poursuit ses études en classes préparatoires scientifiques (mathématiques spéciales) au lycée Louis-le-Grand à Paris.
Hervé Mariton réussit le concours d’entrée à l'École polytechnique<ref name="Polytech.Fiche">Ouvrir la Modèle:Lien web, sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Hervé Mariton », résultat obtenu : « Mariton, Hervé Marie Modèle:Nobr ».</ref>,<ref name="AX">De la promotion X1977, cf. Modèle:Lien web ; y est notamment indiqué le grade de Hervé Mariton dans la fonction publique : « ingénieur des mines ». Est également mentionné le corps d’État choisi par Hervé Mariton à sa sortie de l'X : le Corps des « instruments de mesure ».</ref>. Il devient ingénieur du Corps des instruments de mesure à sa sortie de l'École<ref name="AX" />, puis ingénieur du Corps des mines lorsque son premier corps est mis en extinctionModèle:Note.
Il obtient un DEA de gestion à l'université Paris-Dauphine<ref>Modèle:Lien web</ref> et il est également diplômé de l'IEP de Paris (1982)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Hervé Mariton parle couramment le russe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Hervé Mariton est marié et père de quatre enfants que lui et son épouse Modèle:Incise ont élevés dans la religion catholique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se définit pour sa part comme juif pratiquant<ref>Modèle:Article</ref>.
Carrière politique
Il entre en politique à l'UDF où il est délégué général de l'UDF-AD. Secrétaire national du Parti républicain puis de Démocratie libérale, il est candidat face à François Bayrou pour la présidence de l'UDF en 1998, recueillant 10 % des suffrages.
Ses premiers mandats sont d'abord locaux : il devient conseiller municipal de Chevreuse en Modèle:Date- (à Modèle:Nobr) sur la liste conduite par Félix Gonzalez, puis conseiller régional en Rhône-Alpes à Modèle:Nobr, siège au conseil municipal de Valence de 1989 à 1995, puis à celui de Crest à partir de 1995. Sur le plan national, Hervé Mariton remporte le siège de député dans la [[Troisième circonscription de la Drôme|Modèle:3e de la Drôme]] lors des élections législatives de 1993, mais échoue à se faire réélire lors de l'élection suivant la dissolution législative en 1997.
Proche un temps de Charles Millon, il est élu vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes en 1994, puis en 1998 où l'exécutif est soutenu par les voix des élus du Front national, alors groupe charnière pour former une majorité régionale. Ce vote est annulé par le Conseil d'État le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, une nouvelle présidence est élue en 1999.
En 2002, il rejoint la toute nouvelle UMP et retrouve son fauteuil de député le Modèle:Date-, pour la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} législature (2002-2007) dans la circonscription où il était déjà élu auparavant.
Il devient en 2006 l'un des plus fervents partisans du Premier ministre Dominique de Villepin, même si auparavant il a été personnellement favorable à une intervention militaire en Irak en 2003Modèle:Note. Il entre au gouvernement en Modèle:Date-, succédant à François Baroin, à la fonction de ministre de l'Outre-Mer. À cette même période, il annonce son ralliement à Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle qui suit.
Il se définit comme « libéral pragmatique », et a créé avec François Goulard le club Réforme et Modernité<ref>Club Réforme et Modernité.</ref>, en 2006.
Candidat à sa réélection en tant que député UMP, pour la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} législature (2007-2012), il est réélu avec 52,62 % des suffrages, au second tour. Moins d'un an plus tard, il est confirmé maire de Crest face à la liste d'union de la gauche « Mistral crestois », pour un troisième mandat consécutif, au premier tour de l'élection municipale de 2008, avec 56 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2010, Hervé Mariton refuse d'adhérer au nouveau parti créé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, affirmant ne plus être « sur la même ligne » que lui<ref>« Hervé Mariton décide de ne pas rejoindre le futur parti de Villepin », dépêche AFP, Modèle:Date-.</ref>. Il regrette l'influence « de gauche » qui s'exprime dans le projet de République solidaire présenté le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est réélu député dans la troisième circonscription de la Drôme au terme des élections législatives de 2012.
En Modèle:Date-, à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui a suivi la crise politique du congrès de novembre 2012 de l'UMP, il est nommé responsable du pôle projet, assisté par la copéiste Valérie Debord et le filloniste Bruno Retailleau<ref>Alexandre Lemarié, « Hortefeux, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP », in lemonde.fr, Modèle:Date-.</ref>.
En Modèle:Date-, il décide de transformer son club « Réforme et Modernité » en le renommant « Droit au cœur » pour peser sur le débat à l'UMP et le choix de son candidat pour la présidentielle de 2017<ref>UMP : Mariton lance un nouveau mouvement, Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Mariton lance son mouvement, Droit au cœur, Le Point, Modèle:Date-.</ref>.
En [[Élections municipales de 2014 dans la Drôme|Modèle:Date-]], la liste qu'il mène à Crest obtient 57,08 % des voix au premier tour et Hervé Mariton est réélu maire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il annonce sa candidature à la présidence de l'UMP<ref>Modèle:Article</ref> et soutient que le président du parti ne doit pas être candidat à l'élection présidentielle de 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, il obtient 6,3 % des voix lors de l'élection du nouveau président de l'UMP face à Bruno Le Maire et à Nicolas Sarkozy, qui est élu avec 64,5 % des suffrages.
Le Modèle:Date-, il se déclare candidat à l'élection primaire de la droite et du centre en 2016<ref>Modèle:Article</ref>. Le lundi Modèle:Date-, il se prononce contre la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire, estimant que si l'ancien président de la République était le candidat de la droite et du centre lors de l'élection présidentielle de 2017, cela favoriserait la réélection de François Hollande<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Modèle:Date-, il annonce avoir obtenu les parrainages nécessaires à sa participation à la primaire<ref>« Primaire à droite: Hervé Mariton a réuni les parrainages nécessaires », Le Figaro, 9 septembre 2016.</ref>, huit jours après que l'Association « Sens commun » déclare soutenir François Fillon<ref>Modèle:Article</ref>. Il est toutefois écarté de la compétition le Modèle:Date- lorsque la haute autorité chargée de la primaire invalide certains parrainages d'adhérents dont les noms étaient présents en double<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il rallie alors Alain Juppé<ref>Arthur Berdah, « Primaire à droite : Hervé Mariton rallie Alain Juppé », lefigaro.fr, 28 septembre 2016.</ref>.
Hervé Mariton ne se représente pas aux élections législatives de 2017<ref>Victor Dhollande-Monnier, « Le député LR Hervé Mariton ne se représentera pas aux élections législatives » sur Le Lab (Europe 1), 11 mai 2017</ref>.
En Modèle:Date-, Hervé Mariton annonce prendre une « longue pause » dans sa carrière politique, même s'il reste maire de Crest. Il se consacre désormais à l'écriture d'un livre consacré à Alexandre Soljenitsyne ainsi que d'une pièce de théâtre autour du discours prononcé par ce dernier à Harvard en 1978<ref>Modèle:Lien web</ref>, qu'il interprète lors d'une tournée dans plusieurs villes de France<ref>Patrick Izaute, « Insolite : l’ancien ministre Hervé Mariton monte sur les planches à Sauveterre-de-Guyenne (33) », sudouest.fr, 20 septembre 2018.</ref>,<ref>« Hervé Mariton reprend le discours de Soljenitsyne », ledauphine.com, 28 juillet 2018.</ref>, ainsi qu'à Moscou<ref>[1]</ref> et à Harvard (Center for Russian Studies)<ref>[2]</ref>.
Actuellement, il préside le réseau Les Plus Beaux Détours de France<ref name="25janvier2019_www.dna.fr"/> et le Conseil Franco-Britannique<ref name="francobritish.org"/>. Il est également membre du conseil d'orientation de l'Institut Thomas-More<ref>Modèle:Lien web</ref> et membre de la Commission trilatérale (en 2019)<ref>http://trilateral.org/page/7/membership</ref>. Il est également depuis mai 2021 le président de la Fédération des entreprises d'outre-mer<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 28 juin 2020, il est réélu maire de Crest pour un cinquième mandat, obtenant au second tour 51,67% des voix face à son opposant René-Pierre Halter<ref>Modèle:Lien web</ref>. En octobre 2020, le tribunal administratif de Grenoble annule le résultat de cette élection<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 17 février 2021, le Conseil d'État casse le jugement du tribunal administratif de Grenoble, ce qui permet à Hervé Mariton de rester maire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Positions
- Sur les questions de politique internationale, il est, en 2003, l'un des rares députés UMP, à l'instar de Pierre Lellouche ou Alain Madelin, à être favorable à l'intervention militaire américaine en Irak. En 2008, il se dit favorable au républicain John McCain pour l'élection présidentielle américaine, plutôt qu'au démocrate Barack Obama<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tout comme il penche pour le républicain Mitt Romney pour l'élection présidentielle américaine de 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Sur les questions de défense, il se prononce en 2009 en faveur de la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, contrairement à ses collègues villepinistes et à Dominique de Villepin lui-même.
- Sur les questions sociales et de droit du travail, il est l'un des promoteurs du service minimum dans les transports publics, tant par ses propositions, que par ses prises de positions ou rapports.
- Sur les sujets sociétaux et familiaux, à la suite de la décision du tribunal administratif enjoignant au conseil général du Jura de donner l'agrément à une femme lesbienne, Hervé Mariton propose en 2009 de revenir sur le droit à l'adoption par des célibataires<ref>« Rouvrir le dossier de l'adoption pour les célibataires », La Croix du Modèle:Date-.</ref>. En 2010, il propose un amendement au projet de loi de finances 2011, défendant l'avantage fiscal pour les jeunes mariés, mais pas pour les jeunes pacsés ou couples divorcés<ref>« Pour Hervé Mariton, mariage et pacs sont deux choses distinctes », 20minutes.fr, le Modèle:Date-.</ref>. En 2013, il est à l’Assemblée nationale l’orateur principal du groupe UMP concernant l’opposition au projet de loi du mariage homosexuel impliquant notamment l’adoption par ces mêmes couples<ref>« Mariage pour tous : Hervé Mariton, leader des députés anti », Têtu, Modèle:Date-.</ref>.
- Sur le plan écologique et environnemental, il prône en Modèle:Date- une fiscalité écologique de droite, évoquant d'autres pistes que la taxe carbone, qui poserait problème à son sens à l'échelle européenne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Sur le plan institutionnel, il propose en Modèle:Date- la suppression du Conseil économique, social et environnemental, institution qui, selon lui, « ne sert à rien » et coûte cher<ref>Mariton : « Il faut supprimer le Conseil économique et social », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>.
- Sur la question de la nationalité, Hervé Mariton se déclare à plusieurs reprises partisan du droit du sang par opposition au droit du sol<ref>Hervé Mariton : « Je suis pour le droit du sang », France Inter, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Hervé Mariton se dit favorable au droit du sang, Itélé, Modèle:Date-.</ref>.
- Candidat à la primaire présidentielle des Républicains de 2016 (à laquelle il ne peut finalement pas se présenter, faute d'avoir réuni les parrainages nécessaires<ref>Modèle:Article</ref>), il se pose sur une ligne politique libérale économiquement (suppression du code du travail au profit des accords d'entreprises<ref>Modèle:Article</ref>, instauration d'un impôt à taux unique, suppression du logement social<ref>Modèle:Article</ref>…) et conservatrice en matière de mœurs (abrogation de la loi autorisant le mariage homosexuel…).
Détail des fonctions et des mandats
Mandats locaux
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : conseiller municipal de Chevreuse
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : conseiller municipal de Valence
- maire de Crest : depuis Modèle:Date-
- conseiller régional de Rhône-Alpes :
- vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes :
Mandats parlementaires
- député français, élu dans la [[Troisième circonscription de la Drôme|Modèle:3e de la Drôme]] :
Fonction ministérielle
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : ministre de l'Outre-mer
Bibliographie
- Transmettre pour construire, Paris, Pygmalion, 2010 Modèle:ISBN
- Le bonheur regarde à droite, Broché, 2014
- Le printemps des libertés, Archipel, 2016