Aigle de Bonelli
Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes Modèle:Taxobox taxons Modèle:Taxobox répartition
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| I =I| II =II| III =III| #default =I}}.svg|link=|alt=Sur l'annexe II de la CITES|30px]] Annexe II , {{#if: 12/06/2013 |Rév. du 12/06/2013 |Date de révision inconnue}}{{#if: |
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L'Aigle de Bonelli (Aquila fasciata, anciennement Hieraaetus fasciatus) est une espèce d'oiseaux de proie de la famille des Accipitridae, et ses pattes garnies de plumes le désignent comme membre de la sous-famille des Aquilinae<ref name= Ferguson-Lees>Modèle:Ouvrage</ref>. Son nom commun provient du naturaliste italien Franco Andrea Bonelli qui en a prélevé le spécimen-type, probablement lors d'une exploration en Sardaigne<ref name="Beolens2003">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Aimassi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aimassi, G. (2015). The original description of Bonelli’s Eagle Aquila fasciata Vieillot (Aves: Accipitridae). Zoological Bibliography, 4(1), 1-15.</ref>.
L'aire de répartition de cette espèce comprend le bassin méditerranéen Modèle:Incise, l'essentiel de l'Asie dont le sous-continent indien et l'Asie de l'Est, et s'étend au sud-est jusqu'en Indonésie. En Eurasie, on peut la trouver du Portugal au sud-est de la Chine et jusqu'en Thaïlande. L'aigle de Bonelli vit généralement dans les zones de collines ou de montagnes, avec des parois ou des falaises rocheuses, entre le niveau de la mer et Modèle:Unité d'altitude. Son habitat inclut les zones boisées, et peut être aride comme semi-humide<ref name="IUCN">Modèle:Article</ref>. Cet aigle, bien que considéré comme un prédateur partiellement opportuniste, est spécialisé dans certains oiseaux et petits mammifères, notamment les lapins, les galliformes et les pigeons<ref name="Ontiveros">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D., Pleguezuelos, J. M., & Caro, J. (2005). Prey density, prey detectability and food habits: the case of Bonelli’s eagle and the conservation measures. Biological Conservation, 123(1), 19-25.</ref>. Il a été observé que lorsque les populations de ses proies habituelles déclinent ou se raréfient, l'aigle de Bonelli devient un prédateur opportuniste qui s'attaque à une plus grande variété d'oiseaux<ref name="Moleon">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moleón, M., Sánchez-Zapata, J. A., Gil-Sánchez, J. M., Ballesteros-Duperón, E., Barea-Azcón, J. M., & Virgós, E. (2012). Predator–prey relationships in a Mediterranean vertebrate system: Bonelli’s eagles, rabbits and partridges. Oecologia, 168(3), 679-689.</ref>.
Malgré sa répartition très large et son statut de préoccupation mineure attribué par l'UICN, l'aigle de Bonelli a vu sa population décliner à de nombreux endroits, en particulier partout en Europe, et pourrait s'éteindre localement. Le déclin de l'espèce est dû à la destruction de son habitat, aux électrocutions sur les pylônes électriques et à une persécution persistante de la part des humains<ref name="Lopez-Lopez">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} López-López, P., Sarà, M., & Di Vittorio, M. (2012). Living on the edge: assessing the extinction risk of critically endangered Bonelli’s Eagle in Italy. PLOS ONE, 7(5), e37862.</ref>,<ref name="Sanchez-Alonso">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Sanchez-Alonso, C. & Real J. 2005. [Bonelli's Eagle in a state of emergency]. Garcilla, 122: 6-9.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Taxonomie
Cette espèce a été décrite en 1815 par Franco Andrea Bonelli (1784-1830), grand ornithologue italien. Elle lui a été dédiée par Louis Vieillot (1748-1831) en 1822<ref name="Beolens2003"/>,<ref name="Aimassi"/>. Des traces fossiles attestent cependant sa présence dans les falaises calcaires du sud de la France depuis Modèle:Nombre. L'Aigle de Bonelli est considéré comme une espèce relique.
L'aigle de Bonelli appartient aux Aquilinae, une sous-famille monophylétique de la famille des Accipitridae. Cette sous-famille contient au moins 38 espèces qui ont en commun leurs tarses couverts de plumes<ref name="Lerner">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lerner, H., Christidis, L., Gamauf, A., Griffiths, C., Haring, E., Huddleston, C.J., Kabra, S., Kocum, A., Krosby, M., Kvaloy, K., Mindell, D., Rasmussen, P., Rov, N., Wadleigh, R., Wink, M. & Gjershaug, J.O. (2017). Phylogeny and new taxonomy of the Booted Eagles (Accipitriformes: Aquilinae). Zootaxa, 4216(4), 301-320.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Väli, Ü. (2002). Mitochondrial pseudo‐control region in old world eagles (genus Aquila). Molecular Ecology, 11(10), 2189-2194.</ref>. L'aigle fascié (Aquila spilogaster) était autrefois confondu avec l'aigle de Bonelli, et la plupart des rapports jusque dans les années 1990 décrivaient l'espèce comme monotypique<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Brown">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Amadon, D. (1982). The genera of booted eagles: Aquila and relatives. Journal of the Yamashina Institute for Ornithology, 14(2-3), 108-121.</ref> ; cependant, des différences morphologiques entre les deux espèces, ainsi que leur histoire et leurs aires de répartition largement distinctes, font qu'elles sont désormais considérées comme des espèces séparées. Malgré ces différences, l'aigle fascié et l'aigle de Bonelli présentent une grande similitude et sont considérées comme des espèces sœurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kemp, A.C. (1994). African Hawk-eagle. P. 199 in del Hoyo, Elliott, J.A, & Sargatal, J. (eds). Handbook of birds of the world. Vol. 2. New World vultures to guineafowl. Lynx Edicions, Barcelona, Spain.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simmons, R.E. (2005). African Hawk-Eagle Aquila spilogaster. Pp. 533-534 in P.A.R. Hockey, W.R.J. Dean, and P.G. Ryan (eds.), Roberts Birds of Southern Africa. 7th ed. Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund, Le Cap, Afrique du Sud.</ref>.
Cependant, des études génétiques ont démontré que les deux espèces ne sont pas proches des autres espèces de la sous-famille des Aquilinae<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wink, M., & Sauer-Gürth, H. (2004). Phylogenetic relationships in diurnal raptors based on nucleotide sequences of mitochondrial and nuclear marker genes. Raptors worldwide, 483-498.</ref>. Elles ont d'abord été classées dans le genre Hieraaetus (d'où l'ancien nom scientifique de Hieraaetus fasciatus pour l'aigle de Bonelli), mais à la suite d'études génétiques récentes, elles ont été classées en 2014<ref>Modèle:Lien web</ref> dans le genre Aquila ; une autre espèce, l'aigle de Cassin (Aquila africana), a également été classée dans ce genre<ref name="Helbig">Modèle:Article</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clark, W. S. (2012). The eagle genus Hieraaetus is distinct from Aquila, with comments on the name Ayres’ Eagle. Bulletin of the British Ornithologists' Club, 132, 295-298.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Crochet, P. A., Raty, L., De Smet, G., Anderson, B., Barthel, P. H., Collinson, J. M., & Knox, A. G. (2010). AERC TAC’s taxonomic recommendations.</ref>. De manière plus surprenante, ces études ont montré que les trois espèces étaient génétiquement proches du complexe d'espèces de l'aigle royal (Aquila chrysateos), qui comprend aussi l'aigle de Verreaux (Aquila verreauxi), l'aigle de Gurney (Aquila gurneyi) et l'aigle d'Australie (Aquila audax). Toutes ces espèces sont cependant plus grandes, avec des ailes, des pattes et des queues de proportions différentes (adaptées à leurs milieux) et des plumages plus sombres. Il a été révélé que les quatre autres espèces du genre Aquila appartiennent à un complexe d'espèces différent, malgré des similarités avec le complexe d'espèces de l'aigle royal, comme leur grande taille et leurs longues ailes, et leur plumage habituellement sombre<ref name="Lerner"/>,<ref name= "Helbig"/>,<ref name="Watson">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Lerner2">Modèle:Article</ref>.
L'espèce est composée de deux sous-espèces : Aquila fasciata fasciata (Vieillot 1822) qui est présente dans toute l'Eurasie, et Aquila fasciata renschi (Stresemann 1932) spécifique aux petites îles de la Sonde. Cette dernière est plus petite et a des rayures plus marquées sur les rémiges et la queue. Le ventre et les cuisses sont également plus tachetés. Sa répartition très isolée a d'abord conduit les biologistes à penser qu'il s'agissait d'une espèce à part entière, mais des études plus récentes montrent que les différences entre A. f. renschi et A. f. fasciata ne sont pas assez importantes pour les considérer comme des espèces distinctes. De plus, les analyses les plus récentes n'excluent pas la possibilité que l'espèce ait été introduite il y a longtemps (peut-être par des fauconniers) sur les îles et que ce soit la raison de sa présence à cet endroit spécifique ; en effet d'autres espèces d'oiseaux sauvages de ces îles y ont très certainement été également introduites<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name= "Trainor">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Trainor, C. R., Debus, S. J., Olsen, J., Norman, J. A., & Christidis, L. (2013). Bonelli’s Eagle Aquila fasciata renschi in the Lesser Sundas, Wallacea: distribution, taxonomic status, likely origins and conservation status. Forktail, 29, 100-106.</ref>.
Description
Taille et forme
L'aigle de Bonelli est un aigle de taille moyenne. Quand il était encore classé dans le genre Hieraaetus, il en était la plus grande espèce ; cependant, dans le genre Aquila où il est maintenant classé, il en est une des plus petites espèces<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Brown"/>. Plus petit que l'aigle royal, il est à peu près de la même taille que l'aigle ravisseur (Aquila rapax) mais avec des ailes plus courtes ; il est un peu plus grand que l'aigle fascié et notablement plus grand que l'aigle de Cassin<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="CRC">Modèle:Ouvrage</ref>.
Comme beaucoup d'oiseaux de proie, l'aigle de Bonelli présente un dimorphisme sexuel : la femelle est plus grande que le mâle, contrairement à beaucoup d'autres espèces d'oiseaux : elle peut être jusqu'à 10% plus grosse que le mâle<ref name="Ferguson-Lees"/>. La taille des adultes peut varier entre 55 et Modèle:Unité. L'envergure des mâles est comprise entre 143 et Modèle:Unité, celle des femelles entre 156 et Modèle:Unité<ref name="Garcia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} García, V., Moreno-Opo, R., & Tintó, A. (2013). Sex Differentiation of Bonelli's eagle Aquila fasciata in Western Europe using Morphometrics and Plumage Colour Patterns. Ardeola, 60(2), 261-278.</ref>,<ref name="Clark">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gómez, J.E. & Calle, M.S. (2016). Birdwatching in Doñana.</ref>. Son poids a été estimé entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, mais ce chiffre sous-estime probablement la taille et le dimorphisme sexuel de cet aigle<ref name="Clark"/>,<ref name="Cramp">Modèle:Ouvrage</ref>. Une étude sur un échantillon de 91 mâles adultes en Europe occidentale a conclu à un poids moyen de Modèle:Unité avec un intervalle entre Modèle:Unité et Modèle:Unité ; sur 87 femelles adultes, le poids moyen était de Modèle:Unité pour un intervalle de Modèle:Unité à Modèle:Unité. Les mâles adultes avaient une taille moyenne de Modèle:Unité et une envergure de Modèle:Unité, les femelles une taille moyenne de Modèle:Unité et une envergure de Modèle:Unité<ref name="Garcia"/>. La taille des spécimens à l'est de l'Asie est légèrement plus grande, mais le poids moyen reste le même, voire un peu plus faible, avec une moyenne de Modèle:Unité pour les mâles et Modèle:Unité pour les femelles sur le sous-continent indien, bien que la taille des échantillons pour ces mesures soit inconnue<ref name="Naoroji"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
L'aigle de Bonelli a une tête de taille moyenne sur un cou assez long, un gros bec, une queue de taille moyenne à longue, et des jambes très longues et bien recouvertes de plumes. La combinaison d'un corps fort et de longues jambes lui donne une apparence décrite comme « athlétique »<ref name= "Ferguson-Lees"/>,<ref name="Rasmussen">Modèle:Ouvrage</ref>. Il se perche de manière bien droite sur les rochers ou les branches qui lui servent de poste d'observation, mais aussi à couvert sous les feuillages, en particulier quand il est en chasse. Lorsqu'il est perché, le bout des ailes se trouve un peu au-dessus du bout de la queue<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. La longueur de l'aile pliée des mâles varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, avec une moyenne de Modèle:Unité en Europe occidentale. Celle de la queue varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité, celle des tarses entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité, et celle du bec entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité. Pour les femelles, la longueur de l'aile pliée varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, celle de la queue varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité, celle des tarses entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité, et celle du bec entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Garcia"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Ali">Modèle:Ouvrage</ref>. Deux mâles de la sous-espèce A. f. renschi ont été mesurés avec une aile pliée de Modèle:Unité et Modèle:Unité respectivement, et une femelle à Modèle:Unité<ref name="Ferguson-Lees"/>.
Les tailles respectives des ailes et de la queue font de l'aigle de Bonelli un intermédiaire entre les aigles à queue courte et à ailes longues qui vivent dans les espaces ouverts, et les aigles à queue longue et à ailes courtes qui vivent dans les forêts. Cela lui permet de diversifier ses techniques de chasse en utilisant à la fois les attaques-surprise courtes depuis les arbres, et les poursuites longues à ciel ouvert<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Whistler">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Whistler, H. (1940). How do large raptorial birds hunt their prey? Ibis, 4: 732-735.</ref>,<ref name="Brown2">Modèle:Ouvrage</ref>. Ses pieds et ses serres sont proportionnellement très grands, et probablement très puissants en comparaison de sa taille ; en particulier, la grande serre de l'hallux (utilisée pour tuer par pratiquement tous les rapaces de la famille des Accipitridae) est plus grande que celle de l'aigle impérial (Aquila heliaca) qui est plus grand, et même, à proportion, un peu plus grande que son concurrent sympatrique, l'aigle royal, qui est pourtant deux fois plus gros que l'aigle de Bonelli<ref name="Brown"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bortolotti G.R. (1984). Age and sex size variation in Golden Eagles. Journal of Field Ornithology. 55: 54–66.</ref>. Chez les aigles de Bonelli d'Europe occidentale, la serre de l'hallux a une taille moyenne de Modèle:Unité chez les mâles et Modèle:Unité chez les femelles, et peut aller jusqu'à Modèle:Unité<ref name="Garcia"/>.
Couleur et identification
Le dos de l'aigle de Bonelli est marron foncé, avec des nuances variant du brun chocolat à la terre d'ombre dépendant de leur état de mue et des variations individuelles et régionales, avec des marges plus pâles sur la plupart des plumes, en particulier celles du milieu de l'aile, qui paraissent donc plus claires. Une tache blanche caractéristique qui grandit avec l'âge orne son dos ; elle est irrégulière et de taille variable, elle peut être quasi-absente (rare) ou s'étendre jusqu'en haut du dos. La queue de l'adulte est grise, avec de fines barres marron foncé, une bande sous-terminale sombre et le bout couleur crème. La tête de l'adulte est marron foncé, avec le cou plus clair et la gorge blanche. Il présente un fort contraste entre ses ailes sombres et le ventre couleur crème marqué de rayures ou de taches brunes<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Clark"/>,<ref name="Ali2">Modèle:Ouvrage</ref>. La femelle adulte est généralement plus sombre et a plus de taches que le mâle, en particulier sur le ventre, un cas de dimorphisme sexuel rare dans la sous-famille des Aquilinae<ref name="Brown"/>,<ref name="Garcia"/>. Les taches sont généralement plus marquées sur la poitrine et en haut des flancs, le bas du ventre étant uni ou peu tacheté.
Les jeunes ont, quant à eux, le dos et le dessus des ailes plus clairs, avec le bout des ailes plus pâle, parfois avec une petite tache crème sur le dos (pas une grande tache comme les adultes) et le haut de la queue<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name= "Clark"/>,<ref name="Ali2"/>. Leur tête est couleur rouille, avec un brun plus sombre autour et derrière les yeux. Le haut de la tête est couvert de taches sombres, ou parfois gris uni. Leur queue est plus nettement rayée que les adultes, et la bande sous-terminale est à peine plus large que les autres. Comme les adultes, la queue des juvéniles est blanche au bout. Le dessous est roussâtre avec peu de taches noires qui se retrouvent généralement sur les côtés de la poitrine<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Clark"/>,<ref name="Forsman">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Sven">Modèle:Ouvrage</ref>. Au bout du deuxième été, ils ont les mêmes couleurs mais avec de plus en plus de taches en particulier sur le ventre. Par la suite, les aigles immatures développent une bande sous-terminale plus épaisse et le ventre s'éclaircit. Ils ne revêtent leur plumage adulte que vers 4 à 5 ans. Les yeux des adultes sont jaunes ou jaune orangé, ceux des jeunes sont noisette ; à tous les âges, les pieds sont jaune pâle<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Clark"/>.
En vol, l'aigle de Bonelli apparaît comme un rapace assez large, avec une tête bien visible et des ailes larges aux bouts carrés, légèrement pincées au niveau du corps avec un dégradé au niveau des extrémités. Les mues peuvent modifier légèrement la forme des ailes, certains individus ayant l'air plus longs ou avec des ailes plus étroites. En vol, la queue a l'air longue et large, mais si elle est resserrée, elle donne l'impression d'être étrangement étroite<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Forsman"/>. L'aigle de Bonelli vole avec des battements d'ailes puissants, mais peu amples. En planant, ils tiennent leurs ailes plates, les plumes bien étalées et les carpes légèrement en avant, qu'ils ramènent plus en avant pour planer plus vite. L'essor se fait parfois avec les ailes plates ou légèrement relevées<ref name="Porter">Modèle:Ouvrage</ref>. L'aigle de Bonelli vole souvent en couple, toute l'année<ref name="Naoroji"/>.
L'adulte en vol est sombre sur le dessus, avec sa marque blanche plus ou moins grande. La queue grise a des rayures peu marquées, rarement perceptibles, sauf la grande bande sous-terminale tachetée ; le bout est blanc. Les marques de la queue ont l'air à peu près similaires vues de dessus ou de dessous. Les aigles de Bonelli adultes ont des petites couvertures blanches qui, avec la queue grise, forment un contraste avec la bande centrale sombre des ailes sur la grande couverture et la couverture médiane. Les rémiges sont gris-brun clair, légèrement rayées, avec une base plus claire, qui devient presque blanche au niveau des rémiges primaires, avec des pointes sombres. En vol, les juvéniles sont bruns sur le dessus, avec le bout des ailes plus sombre au niveau des grandes couvertures. De temps en temps, les juvéniles ont aussi une tache crème sur le dos, et un U au niveau de la queue, mais qui n'est pas toujours visible même quand il est présent. Au-dessous, les juvéniles sont roussâtres au niveau des ailes et du reste du corps. Le bout de leurs grandes couvertures est parfois plus sombre, formant des lignes diagonales, et un peu de blanc au niveau des rémiges primaires avec le bout sombre. Jusqu'à leur troisième année, ils ressemblent davantage à un juvénile d'un an qu'à un adulte, mais commencent à voir apparaître davantage de marques et de grandes couvertures plus sombres. Au bout de la quatrième année, ils ressemblent beaucoup plus à des adultes, avec une bande sous-terminale plus marquée, le ventre plus clair et des diagonales marquées sous les ailes. Cependant, leur plumage ressemble encore à un mélange de plumes rayées plus claires (typiques des juvéniles) et de plumes plus sombres au niveau des rémiges<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Clark"/>,<ref name="Forsman"/>,<ref name="Porter"/>.
Les aigles de Bonelli sont généralement faciles à reconnaître quand on prend en considération à la fois la forme, le vol et le plumage<ref name= Ferguson-Lees/>. Quand la lumière est mauvaise, il est possible de confondre l'aigle de Bonelli avec la bondrée apivore en Europe ou la bondrée orientale en Asie, ces deux espèces étant très polymorphes et capables de mimétisme pour imiter le plumage d'autres rapaces plus puissants. La forme des ailes de l'aigle de Bonelli, en particulier, peut sembler similaire à celle de la bondrée, mais cette dernière a généralement un corps plus petit et plus mince et une tête beaucoup plus petite. En vol, la bondrée présente une queue fendue et non pas carrée comme celle de l'aigle de Bonelli, leurs rémiges primaires ont moins de marges et leurs ailes forment davantage un angle. Les bondrées ont également des rayures plus épaisses sur la queue et sous les ailes, le bout des ailes plus sombre et plus large, et n'ont pas de tache blanche sur le dos ni de diagonales sous les ailes<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Forsman"/>. Il est également possible, mais beaucoup plus difficile, de le confondre avec l'autour des palombes (Accipiter gentilis), qui est cependant visiblement plus petit avec des ailes bien plus courtes, une queue un peu plus longue, un style de vol différent et un plumage caractéristique. De loin, l'aigle de Bonelli juvénile peut être confondu avec la buse féroce (Buteo rufinus), mais cette dernière est également plus petite, avec une queue plus courte, des taches sombres au niveau des carpes et le bord des ailes sombre. De plus, la buse a généralement les ailes en dièdre alors que l'aigle de Bonelli les tient à plat<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Forsman"/>,<ref name="Porter"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'aigle de Bonelli peut aussi être éventuellement confondu avec le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) qui fait à peu près la même taille, mais le circaète a des ailes plus larges et de forme différente, une coloration plus sombre, une queue plus courte, une tête plus ronde sur un cou plus court et une gorge sombre<ref name="Forsman"/>,<ref name="Porter"/>. De plus, toutes ces espèces fréquentent des habitants différents de ceux de l'aigle de Bonelli, plus boisés et à plus basse altitude<ref name="Ferguson-Lees"/>. Un observateur inexpérimenté pourrait confondre l'aigle de Bonelli et la forme claire de l'aigle botté (Hieraeetus pennatus), mais en plus d'être plus grands et deux fois plus lourds, les aigles de Bonelli ont également un plumage très différent. Ils sont beaucoup plus sombres, surtout en comparaison des rémiges claires de l'aigle botté. Ce dernier est plus blanc et montre plus de contrastes sur les couvertures du haut des ailes et de la queue. Il y a plus de ressemblances entre les aigles de Bonelli juvéniles et la forme sombre de l'aigle botté, mais il reste possible de faire la différence grâce aux ailes plus étroites et à la taille plus petite de l'aigle botté<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Porter"/>. Au sud de la mer Rouge, il est possible que des aigles de Bonelli juvéniles en quête de territoire s'approchent d'une espèce proche et similaire, l'aigle fascié, mais ce dernier est plus petit, avec des ailes plus courtes et une queue plus longue. Le plumage de l'aigle fascié adulte est plus contrasté, avec le dos gris foncé et le bas plus blanc avec des rayures. Le dos des aigles fasciés juvéniles est plus sombre que celui des aigles de Bonelli juvéniles<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Kemp">Modèle:Ouvrage</ref>.
Vocalisations
L'aigle de Bonelli est très silencieux en-dehors des périodes de reproduction, et se fait peu entendre même pendant cette période. Ses cris sont moins connus que ceux de l'aigle fascié, qui, bien qu'il soit une espèce tropicale, cesse aussi de crier en-dehors de la saison de reproduction<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Negro, J. J., & Galván, I. (2018). Behavioural Ecology of Raptors. In Birds of Prey (pp. 33-62). Springer, Cham.</ref>,<ref name="Steyn">Modèle:Ouvrage</ref>. Le principal cri de l'aigle de Bonelli est utilisé pendant la parade amoureuse, et parfois aussi au nid. Ce cri puissant et aigu forme un yuiii-yuiii-gii-gii ou un heeeeii-heeeeii, avec des variations selon les individus et les régions. Il porte plus loin que le « jappement » de l'aigle royal, et ressemble un peu au cri de la buse à queue rousse (Buteo jamaicensis)<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Brown"/>,<ref name="Sven" />. Ce cri peut être poussé par les deux sexes ; cependant, l'aigle femelle crie plus intensément quand le mâle lui apporte des proies, tandis que ce dernier crie plutôt en paradant en l'air. L'aigle de Bonelli utilise d'autres sons, comme un klu-klu-klu flûté et un ki ki ki répété qui sert de cri d'alarme. Des biologistes ont également repéré des bruits de jappements, de gargouillements ou de grognements émis au nid ou aux alentours<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Brown2"/>.
Répartition et habitat
La distribution de l'aigle de Bonelli est actuellement dispersée. Il se rencontre autour de la Méditerranée, ainsi qu'en Asie, depuis le Proche et le Moyen-Orient et jusqu'en Chine méridionale<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="globalraptors">Modèle:Lien web</ref>. En Afrique du Nord, il peut être observé de l'Anti-Atlas au Maroc au bas des montagnes de l'Atlas au nord de l'Algérie et de la Tunisie (et probablement autrefois au nord de la Libye)<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meade‐Waldo, E. G. B. (1903). XVIII.—Bird‐Notes from Morocco and the Great Atlas. Ibis, 45(2), 196-214.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jourdain, F.C.R. (1915). Notes on the bird-life of eastern Algeria. Ibis 3: 133-159.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bundy, G. (1976). The birds of Libya. BOU Check-list, 1, 102.</ref>. Au-delà de cette zone de reproduction en Afrique, l'UICN et d'autres organisations ont délimité une zone d'hivernage irrégulière allant des côtes de l'Afrique de l'Ouest au sud du Maroc, ainsi qu'à l'ouest du Sahara, en Mauritanie et au nord-ouest du Sénégal (et plus rarement à l'est du Mali), mais on en sait peu sur cette population et ses origines, et l'aigle de Bonelli n'est pas vraiment considéré comme une espèce migratrice<ref name="IUCN"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thiollay, J. M. (2006). Severe decline of large birds in the Northern Sahel of West Africa: a long-term assessment. Bird Conservation International, 16(4), 353-365.</ref>,<ref name="globalraptors"/>. L'espèce a été également observée irrégulièrement à l'est de l'Afrique, notamment en Somalie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cohen, C., Mills, M. & Francis, J. (2015). First records for Somalia of Bonelli's Eagle Aquila fasciata, Short-toed Snake Eagle Circaetus gallicus and Red-breasted Wheatear Oenanthe bottae. Bulletin of the African Bird Club, 22(2): 225-228.</ref>.
Au sud de l'Europe, l'aigle de Bonelli vit dans différentes régions du Portugal et de l'Espagne. La France représente sa limite nord de répartition mondiale où il suit la limite de répartition de l'olivier. On le trouve dans les régions françaises d'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes jusqu'au département de la Drôme<ref name="IUCN"/>,<ref name= "Cugnasse">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cugnasse, J.M., Ravayrol, A., Cramm, P., Goujon, C., Morvan, R., Nozerand, R., Pompidor, J.P. & Ricau, B. (1996). [Large raptors in Languedoc-Roussillon (SE France): past, present and future]. in Muntaner J; Mayol J. "Biology and conservation of Mediterranean raptors, 1994": 371-379.</ref>. De manière plus discontinue, il est également observé en période de reproduction en Italie, sur les îles de Sardaigne et de Sicile<ref name="Lopez-Lopez"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Toso, S. (1972). Observazioni di rapaci diurni in Sardegna. Rivista Italiana di Ornitologia, 42: 435-444.</ref>. Au sud-est de l'Europe, une population isolée demeure en Croatie et dans le nord et le sud de la Macédoine (et potentiellement au Kosovo) et de manière sporadique dans différents endroits en Grèce (peut-être aussi à l'ouest de l'Albanie et l'est de la Bulgarie) et en Crète<ref name="IUCN"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kralj, J., & Barišić, S. (2013). Rare birds in Croatia. Third report of the Croatian Rarities Committee. Natura Croatica: Periodicum Musei Historiae Naturalis Croatici, 22(2), 375-396.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hallmann, B. (1985). Status and conservation problems of birds of prey in Greece. Conservation Studies on Raptors, ICBP Technical Publication, 5, 55-59.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susic, G., Marinkovic, S., Mandic, R. & Kovacic, D. (1983). Bonelli's Eagle (Hieraaetus fasciatus Vieillot, 1822) on the Island of Krk. Larus: 200-202.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marinkovic, S. & Orlandic, L. (1989). Bonelli Eagle (Hieraaetus fasciatus V.) in Yugoslavia. Larus, 40: 179-183.</ref>.
En-dehors de l'Europe, l'aigle de Bonelli se rencontre aussi en Turquie, en Syrie (mais il y est peut-être éteint localement), sur l'île de Chypre, au Liban, en Israël, à l'ouest de la Jordanie, au nord-est de l'Égypte (plus rarement au nord de la péninsule du Sinaï), et potentiellement mais sans certitude dans certaines zones de l'Arabie saoudite, et dans d'autres zones de la péninsule arabique comme le Yémen, Oman et les Émirats arabes unis<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Baumgart, W., Kasparek, M., & Stephan, B. (1995). Birds of Syria. M. Kasparek Verlag.</ref>,<ref name="Kassinis">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kassinis, N. (2010). Demographics of the Bonelli’s eagle Aquila fasciata population in Cyprus. Bird Census News, 23(1-2), 21-27.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ramadan-Jaradi, G., Bara, T., & Ramadan-Jaradi, M. (2008). Revised checklist of the birds of Lebanon 1999-2007. Sandgrouse, 30(1), 22.</ref>,<ref name= "Shirihai">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Shirihai, H., Dovrat, E., Christie, D. A., & Harris, A. (1996). The birds of Israel (Vol. 692). London: Academic Press.</ref>,<ref name="Vaassen">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vaassen, E. W. Status and occurrence of Bonelli’s Eagle, Hieraaetus fasciatus, in Turkey and Eastern Mediterranean–A Population Estimate. Raptor Research & Rehabilitation Center Turkey.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aspinall, S., & Hellyer, P. (2006). Important bird areas of the United Arab Emirates. British Birds, 99(11), 546.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kılıç, A., Karakaş, R., & Biricik, M. (2003). Observations on a newly detected breeding site of Bonelli’s Eagle, Hieraaetus fasciatus, in south-eastern Anatolia. Zoology in the Middle East, 30(1), 37-41.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jennings, M. C. (2004). Breeding birds in central Arabia 1978-2003. Sandgrouse, 26(1), 35-47.</ref>. Il se rencontre aussi dans d'autres endroits au Moyen-Orient, à l'est de l'Irak, à l'ouest, au sud et au nord-est de l'Iran, et jusqu'au Turkménistan dans la chaîne du Kopet-Dag<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Desfayes, M., & Praz, J. C. (1978). Notes on habitat and distribution of montane birds in southern Iran. Bonner Zoologische Beiträge, 29(1), 18-37.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bukreyev, S.A. (1998). [Materials on breeding of the Bonelli's Eagle (Hieraaetus fasciatus) in Kopetdagh, Turkmenistan]. Ornitologiya, 28: 154-158.</ref>.
Plus à l'est en Asie, l'aigle de Bonelli se rencontre à l'est de l'Afghanistan et au Pakistan, et sur tout le sous-continent indien, où il est généralement rare, mais plus commun près du Népal. Il est cependant absent de l'est de l'Inde, et n'est présent que de manière intermittente au Sri Lanka et au Bangladesh<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. En Inde, il est présent très régulièrement à certains endroits, comme les rives de la Chambal, le parc national de Ranthambore, le bas de la division de Kumaon, et en hiver dans le parc national de Keoladeo à Bharatpur dans le Rajasthan<ref name="Naoroji"/>. Il est aussi présent du centre du Myanmar au nord-ouest de la Thaïlande et au nord du Laos (mais dans ces deux derniers pays, il est possible qu'il ne soit que de passage et ne s'y reproduise pas). En Chine, il habite dans les provinces du Yunnan, du Guangxi et du Guangdong, au nord du fleuve Yangzi Jiang, et plus rarement à Hong Kong<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Round, P. D. (1983). Some recent bird records from northern Thailand. Nat. Hist. Bull. Siam Soc, 31(2), 123-138.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Scharringa, J. (1994). A record of the Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus in Thailand. Natural History Bulletin of the Siam Society, 42: 291.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Des populations isolées se trouvent en Indonésie, sur les petites îles de la Sonde dont Sumbawa, Timor, Wetar, les Moluques et Florès, cependant des études montrent que l'aigle de Bonelli a été vu sur au moins 20 des petites îles de la Sonde<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Trainor"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Trainor, C. R. (2002). The birds of Adonara, Lesser Sundas, Indonesia. Forktail, 93-100.</ref>.
L'aigle de Bonelli est plutôt sédentaire, mais les jeunes peuvent se disperser sur plusieurs centaines de kilomètres à la recherche d'un territoire. Ils sont parfois observés sur des sites de migration et des lieux où ils ne se reproduisent pas en hiver<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Franco, A. (1980). Observacion de Hieraaetus fasciatus en una corriente migratoria otonal de rapaces en Ceuta. Donana, Acta Vertebrat, 7: 263.</ref>,<ref>Billet, J. (1994). Aigle de Bonelli. Survie et résistance en region Paca. 25: 18.</ref>. Ils peuvent se déplacer jusqu'à Modèle:Unité au nord de leurs lieux de reproduction habituels en France jusqu'aux côtes de la Manche, à Ratisbonne en Allemagne, et, probablement à partir des populations habituelles italiennes, au nord de l'Italie et à la Slovénie<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Klose, A. (1979). Habichtsadler Hieraaetus fasciatus bei Regensburg. Anzeiger der Ornithologischen Gesellschaft in Bayern, 17: 177-178.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alessandria, G., & Boano, G. (2011). Le comparse dell’aquila di Bonelli Aquila fasciata in Italia nord-occidentale: eventi eccezionali o normale erratismo. Avocetta, 35, 3-12.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Scott, R. E. (1997). Opazovanje kraguljega orla Hieraaetus fasciatus junija 1997 pri Predjamskem gradu. Acrocephalus, 18: 98-99.</ref>. Probablement depuis la péninsule Ibérique, des aigles errants ont été observés dans les îles Canaries<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Au-delà du Sri Lanka, l'aigle de Bonelli peut se déplacer (ou plus rarement hiverner) au Kazakhstan, sur la péninsule de Corée, en Malaisie et en Cochinchine (dans l'actuel Vietnam). Pendant l'hiver 1996, l'aigle de Bonelli a été observé sur l'île de Yamdena, venant probablement des petites îles de la Sonde<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Trainor"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tordoff, A. W., & Eames, J. C. (2001). New additions to the list of birds of Vietnam. Oriental Bird Club Bulletin, 33, 37-38.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Habitat
Malgré sa distribution géographique très large, l'aigle de Bonelli a tendance à occuper des habitats similaires. Il préfère les endroits situés près d'une vaste étendue d'eau, en particulier les bords de la mer Méditerranée et du nord de l'Océan Indien. Il peut également occuper les côtes de l'Océan Atlantique et de l'Océan Pacifique et, plus rarement, celles de la Mer Caspienne. Malgré cette proximité avec l'eau, son habitat est souvent aride et très ensoleillé. Dans certaines parties de l'Asie, cependant, il peut se trouver dans des forêts semi-humides. L'aigle de Bonelli préfère les zones rocheuses, dont les collines ou les régions montagneuses à faible altitude, les falaises, et les gorges de rivières. L'aigle de Bonelli est spécialisé dans la chasse en terrain rocheux irrégulier<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Baccetti">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Baccetti, N. & Spagnesi, M. (1987). Rapaci Mediterranei III: Atti del Quarto Colloquio Internazionale sui Rapaci Mediterranei. Supplemento alle Ricerche di Biologia della Selvaggina, 12: 1-316.</ref>.
Il occupe les habitats de garrigues riches en arbrisseaux, ou les terrains moyennement boisés, mais peut parfois aussi se retrouver dans des forêts plus denses. Ces terrains à végétation éparse sont très importants, car ils abritent une bonne concentration de proies dans les zones de climat méditerranéen<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Carrascal">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carrascal, L. M., & Seoane, J. (2009). Factors affecting large-scale distribution of the Bonelli’s eagle Aquila fasciata in Spain. Ecological Research, 24(3), 565-573.</ref>,<ref name="Real">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Real, J., Bosch, R., Tintó, A., & Hernández‐Matías, A. (2016). Identifying key habitats for the conservation of Bonelli's Eagle Aquila fasciata using radiotracking. Ibis, 158(3), 556-568.</ref> ; cependant, une couverture végétale trop dense peut compromettre l'efficacité de la chasse, et l'aigle de Bonelli a tendance à éviter les endroits trop boisés<ref name="Carrascal"/>,<ref name="Martinez-Miranzo">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martínez-Miranzo, B., Banda, E. I., & Aguirre, J. I. (2016). Multiscale analysis of habitat selection by Bonelli’s eagle (Aquila fasciata) in NE Spain. European journal of wildlife research, 62(6), 673-679.</ref>. En régions méditerranéennes, l'aigle de Bonelli occupe des forêts de pins ou de sclérophylles, dont la densité n'est pas trop importante<ref name="Real"/>,<ref name="Vittorio">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Di Vittorio, M., Sarà, M., & López-López, P. (2012). Habitat preferences of Bonelli's Eagles Aquila fasciata in Sicily. Bird Study, 59(2), 207-217.</ref>. Selon L.M. Carrascal et J. Seoane en 2009, les zones agricoles sont évitées par les aigles de Bonelli en Espagne, cependant l'étude de B. Martinez-Mirranzo en 2016 affirme que l'aigle montre de plus en plus d'intérêt pour les grandes zones cultivées et d'autres habitats aménagés par les humains, probablement parce qu'il s'est spécialisé dans la prédation des pigeons par nécessité<ref name="Carrascal"/>,<ref name="Martinez-Miranzo"/>. Cette préférence pour les zones cultivées a également été observée en Sicile<ref name="Vittorio"/>. Cependant, les zones urbaines sont toujours évitées par l'aigle de Bonelli pour la reproduction mais aussi pour la chasse<ref name="Real"/>. L'aigle de Bonelli se rencontre également en plaine, ou sur des pentes quasi-stériles ou des zones semi-désertiques, notamment en Israël et en Inde où des vallées plus humides côtoient des zones désertiques<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Real"/>,<ref name="Bahat">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bahat, O. 1989. Aspects in the ecology and biodynamics of the Golden Eagle (Aquila chrysaetos homeyeri) in the arid regions of Israel. Master's Thesis. Tel Aviv University Tel Aviv, Israel.</ref>. Les juvéniles peuvent s'établir temporairement sur les cultures sèches, les petites zones marécageuses, les côtes ou les forêts très profondes<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Carrascal"/>,<ref name="Real"/>. En hiver, l'aigle de Bonelli peut être observé à des altitudes plus faibles et dans des zones plus ouvertes de plaines ou semi-désertiques, où il semble à l'aise, mais préfère les zones plus humides comme les rivières, les marais ou les lacs, en particulier si elles sont proches de son territoire habituel, car les proies sont plus nombreuses dans ces zones<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Carrascal"/>. En Asie du Sud-Est, sur le sous-continent indien et dans les petites îles de la Sonde, l'aigle de Bonelli peut se trouver près des forêts tropicales qui sont pourtant plus denses et plus humides que son habitat habituel, mais y préfère les zones moins denses et plus rocheuses, comme les pentes et les falaises, ainsi que les clairières<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>.
L'aigle de Bonelli vit généralement à une altitude de Modèle:Unité maximum en Europe, à Modèle:Unité dans les montagnes de l'Atlas, et jusqu'à Modèle:Unité en Asie et même Modèle:Unité au Bhoutan. Dans l'Himalaya, on le trouve principalement entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>Thiollay, J. (1980). L'évolution des peuplements d'oiseaux le long d'un gradient altitudinal dans l'Himalaya central. 34: 199-269.</ref>.
Comportement et alimentation
L'aigle de Bonelli passe beaucoup de temps en l'air et plane ou décrit des cercles autour de son habitat. Comme la plupart des oiseaux de proie, il vit généralement seul ou en couple<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. L'aigle de Bonelli est un prédateur puissant et décrit comme Modèle:Citation<ref name="Brown"/>,<ref name="Brown2"/>. Ses méthodes de chasse ressemblent à celles de rapaces comme l'autour des palombes. Souvent, l'aigle de Bonelli chasse à l'affût, en utilisant une branche d'arbre abritée ou un point de vue dans les rochers pour observer l'activité de ses proies. Une fois qu'il a repéré sa cible, il s'élance rapidement pour pouvoir attraper un oiseau en train de s'envoler ou un mammifère en train de s'enfuir, et peut continuer de les pourchasser entre les arbres ou les buissons. Il arrive aussi qu'à la fin de cette poursuite, comme l'autour des palombes, l'aigle de Bonelli finisse par poursuivre sa proie au sol<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Whistler"/>,<ref name="Marmasse">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marmasse, A. & Vilatte, M. (1995). [Prey capture and aerial acrobatics of Bonelli's Eagle Hieraaetus fasicatus]. Faune de Provence, 16: 123.</ref>. L'aigle de Bonelli peut aussi chasser en vol près du sol comme les busards, ou patrouiller au-dessus des collines à la recherche de proies<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Marmasse"/>. L'aigle de Bonelli peut aussi parfois plonger sur sa proie depuis le ciel. En général, il attaque des oiseaux au sol ou à proximité, mais peut parfois les attraper dans les buissons, ou plus rarement sur l'eau. Il est suffisamment agile pour attraper des oiseaux en vol<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Whistler"/>,<ref name="Marmasse"/>. Un aigle de Bonelli a même été vu volant au-dessous d'un choucas des tours avant de remonter pour l'attraper par-dessous<ref name="Marmasse"/>. La chasse en couple est possible, mais rare chez cette espèce. L'un des aigles vole alors directement au-dessus de l'autre, et il arrive qu'il disperse une volée d'oiseaux pour que l'autre les attrape l'un après l'autre, comme la chasse en couple des faucons laggar (Falco jugger). Cependant, selon des études espagnoles, la chasse en couple n'améliore pas les chances de succès et ne permet pas d'attraper des proies plus grandes ; en fait, les proies attrapées de cette manière sont plus petites que ce que chaque membre aurait attrapé seul. L'hypothèse est que la chasse en couple a pour but de renforcer les relations du couple et non de capturer un gibier plus important<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Watve">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Watve, M.G., Sant, N.R. & Joshi, V. (1995). Why Bonelli's Eagles hunt in pair: an assessment of individual and paired hunting successes. Journal of the Bombay Natural History Society, 91: 355-359.</ref>,<ref name="Martinez">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martínez, J. E., Zuberogoitia, I., Gómez, G., Escarabajal, J. M., Cerezo, E., Jiménez-Franco, M. V., & Calvo, J. F. (2014). Attack success in Bonelli's Eagle Aquila fasciata. Ornis Fennica, 91(2), 67.</ref>. Comparé à d'autres membres de la sous-famille des Aquilinae, l'aigle de Bonelli capture la plupart de ses proies vivantes, il recourt peu à la consommation de charognes ou au cleptoparasitisme d'autres rapaces<ref name="Brown"/>,<ref name="Brown2"/>. Cependant il n'hésite pas à s'en prendre à des proies déjà blessées, comme les canards tirés par des chasseurs, et s'attaque aussi aux jeunes animaux<ref name="Naoroji"/>. Dans le parc national de Keoladeo en Inde, des aigles de Bonelli ont été observés suivant des busards, des aigles du genre Clanga et d'autres aigles du genre Aquila pour capturer des oiseaux aquatiques désorientés par leur vol en rase-mottes<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Prakash">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Prakash, V. (1988). The general ecology of raptors in Keoladeo National Park, Bharatpur (Doctoral dissertation, Ph. D. thesis. Bombay University, Mumbai, India).</ref>.
L'aigle de Bonelli chasse une très grande variété de proies : dans tout son habitat, on estime à près de 200 le nombre d'espèces dont il se nourrit. Les études de son régime alimentaire ont été principalement menées en Europe de l'Ouest, mais d'autres études ont également été menées ailleurs, principalement à Chypre et un peu moins en Inde<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Iezekiel">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Iezekiel, S., Bakaloudis, D. E., & Vlachos, C. G. (2004). The diet of the Bonelli’s eagle Hieraaetus fasciatus in Cyprus. In: Raptors worldwide: proceedings of the VI world conference on birds of prey and owls. Berlin: World Working Group on Birds of Prey/MME (pp. 581-87).</ref>. Celle de Leslie Brown et Dean Amadon en 1996 considère que le spectre des proies de l'aigle de Bonelli est presque aussi étendu que celui des plus grands Aquilinae comme l'aigle royal et l'aigle martial (Polemaetus bellicosus) ; cependant elle décrit aussi le régime de l'aigle fascié qui était considéré à l'époque comme la même espèce<ref name= Brown/>. L'aigle de Bonelli chasse principalement des oiseaux et des mammifères, et ne s'attaque à des reptiles ou à d'autres proies que sporadiquement. En Europe occidentale, il est considéré comme un prédateur spécialisé du lapin de garenne et de la perdrix rouge, mais d'autres oiseaux comme les pigeons, les goélands et les corvidés font également partie de son régime, selon les variations des populations de ses différentes proies<ref name="Moleon"/>. Bien qu'il soit un prédateur puissant, l'aigle de Bonelli attrape des proies dont la taille est dans la moyenne des proies des rapaces, et même un peu plus petites en général que son cousin l'aigle fascié<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Steyn"/>. Dans la Sierra Morena en Espagne, la moyenne de poids des proies de l'aigle de Bonelli a été estimée à Modèle:Unité, en Grèce à Modèle:Unité<ref name="Jordano">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jordano, P. (1981). Relaciones interespecificas y coexistencia entre el aguila real (Aquila chrysaetos) y el aguila perdicera (Hieraaetus fasciatus) en Sierra Morena central. Ardeola, 28: 67-88.</ref>,<ref name="Alivizatos">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alivizatos, H. & Bourdakis, S. Diet and breeding success of the Bonelli's Eagle (Hieraaetus fasciatus) in Greece: preliminary data. International Hawkwatcher, 5: 3-6.</ref>. Cependant, une étude plus récente en Espagne affirme que le poids moyen des proies a diminué, à Modèle:Unité pour les mâles et Modèle:Unité pour les femelles, probablement à cause de l'augmentation de la population des pigeons et de la diminution de celle des lapins<ref name= Martinez/>. L'aigle de Bonelli chasse donc des proies qui font entre Modèle:Unité et Modèle:Unité de son poids<ref name="Martinez"/>,<ref name="Jordano"/>,<ref name="Alivizatos"/>,<ref name="Marti">MARTI, C. D., & KORPIMÁKI, E. (2012). TROPHIC STRUCTURE OF RAPTOR COMMUNITIES: A THREE-CONTINENT. Current Ornithology, 10, 47.</ref>. L'étude espagnole la plus récente indique également que l'aigle de Bonelli a un taux de succès d'environ Modèle:Unité, un taux un peu plus élevé que celui de l'aigle royal (Modèle:Unité) et de l'aigle pomarin (Clanga pomarina) (Modèle:Unité) mais moins élevé que celui de l'aigle criard (Clanga clanga) (Modèle:Unité)<ref name="Martinez"/>.
Lapins et autres lagomorphes
Le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) est considéré comme la proie la plus importante de l'aigle de Bonelli en Europe de l'Ouest<ref name= Moleon/>. Dans les plus grandes études européennes, le lapin de garenne arrive en tête des proies chassées : en Catalogne, il représente Modèle:Unité des Modèle:Nombre proies étudiées et Modèle:Unité de leur biomasse. En Provence, les lapins représentent Modèle:Unité des Modèle:Nombre proies étudiées<ref name="Mayor">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mayor, J.R. (2014). Study of the Feeding Ecology of Bonelli's Eagle: Effects of Diet on Body Condition, Vital Rates and Demography. Universitat de Barcelona (Doctoral dissertation)</ref>,<ref name="Morvan">Morvan, R. (2010). Aigle de Bonelli (Hieraaetus fasciatus) : présentation de l’espèce et des causes de son déclin. Rev. sci. Bourgogne-Nature, 11: 228-235.</ref>. Dans la troisième plus grande étude en Europe de l'Ouest, le lapin arrive en seconde place derrière les pigeons (Modèle:Unité des Modèle:Nombre proies étudiées, mais représente la plus grande part de biomasse à Modèle:Unité<ref name="Palma">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palma, L., Beja, P., Pais, M., & Cancela Da Fonseca, L. (2006). Why do raptors take domestic prey? The case of Bonelli's eagles and pigeons. Journal of applied ecology, 43(6), 1075-1086.</ref>. Même quand ils ne sont pas natifs de la région, comme sur les Îles Égéennes en Grèce, les lapins de garenne représentent quand même l'espèce principale chassée par l'aigle de Bonelli, représentant Modèle:Unité du nombre et Modèle:Unité de la biomasse de ses proies<ref name="Alivizatos"/>. En Espagne, une étude a montré que les trois quarts des jeunes aigles de Bonelli se nourrissent presque exclusivement de lapins, apparemment parce qu'ils sont plus faciles à capturer que les oiseaux malgré leur plus grande taille<ref name="Caro">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Caro, J., Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2011). The feeding ecology of Bonelli’s eagle (Aquila fasciata) floaters in southern Spain: implications for conservation. European Journal of Wildlife Research, 57(4), 729-736.</ref>. Les recherches montrent que l'aigle de Bonelli a tendance à être attiré par les zones de buissons, à la recherche de lapins sortant des végétations. Comme les jeunes lapins sont souvent chassés vers des zones moins couvertes par les lapins dominants adultes, ils deviennent des proies faciles pour l'aigle de Bonelli et d'autres rapaces. Les lapins sont attrapés encore plus souvent en été, quand les jeunes lapins ont tendance à se disperser<ref name="Martinez"/>,<ref name="Moleon"/>,<ref name="Palomares">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palomares, F., & Delibes, M. (1997). Predation upon European rabbits and their use of open and closed patches in Mediterranean habitats. Oikos, 407-410.</ref>. Cependant, Modèle:Unité des lapins attrapés dans le sud-ouest du Portugal sont des adultes<ref name="Palma"/>. La plupart des lapins capturés par des aigles de Bonelli pèsent entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, de la taille d'un lapereau à celle d'un petit adulte, selon les études espagnoles, avec un poids moyen de Modèle:Unité<ref name="Moleon"/>,<ref name="Mayor"/>. Une étude menée dans le sud-est de l'Espagne estime que la population locale d'aigles de Bonelli a attrapé, en une année, Modèle:Nombre lapins en période de reproduction et Modèle:Nombre hors période de reproduction, et donc que malgré cette chasse intense, l'aigle de Bonelli a peu d'impact sur la population globale de lapins (ils tuent au maximum Modèle:Unité de la population de lapins)<ref name="Moleon3">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moleón, M. & Sánchez-Zapata, J.A. (2007). Non breeding feeding ecology of territorial Bonelli´s eagles Hieraaetus fasciatus in the Iberian Peninsula. Ardeola, 54(1), 135-143.</ref>. La population des lapins de garenne en Europe de l'Ouest a été largement décimée par la myxomatose et la maladie hémorragique virale du lapin qui l'ont réduite de Modèle:Unité voire Modèle:Unité. Bien que le nombre de lapins chassés par l'aigle de Bonelli semble s'être réduit d'un tiers entre 1968 et 2009, ils font toujours partie de ses proies principales, même hors saison de reproduction quand leur nombre diminue<ref name="Moleon3"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moleón, M., Sánchez‐Zapata, J. A., Real, J., García‐Charton, J. A., Gil‐Sánchez, J. M., Palma, L., Bautista, J. & Bayle, P. (2009). Large‐scale spatio‐temporal shifts in the diet of a predator mediated by an emerging infectious disease of its main prey. Journal of Biogeography, 36(8), 1502-1515.</ref>.
En plus du lapin de garenne, d'autres lagomorphes font partie des proies de l'aigle de Bonelli, notamment le lièvre ibérique (Lepus granatensis) ; des aigles de Bonelli ont aussi été observés chassant le lièvre d'Europe (Lepus europaeus) dans les îles de Grèce, et le lièvre indien (Lepus nigricollis) sur les pentes de l'Himalaya<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Handrinos">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Handrinos, G., & Akriotis, T. (1997). The birds of Greece. Christopher Helm.</ref>,<ref name="Miranzo">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Miranzo, B.M. (2017). Ecología espacial del águila de Bonelli ("Aquila fasciata") en Aragón. Universidad Complutense de Madrid, Departamento de Zoología y Antropología (Doctoral thesis).</ref>.
Galliformes et pigeons
La deuxième proie la plus fréquente de l'aigle de Bonelli est la perdrix rouge (Alectoris rufa). Bien qu'elle soit parfois capable d'échapper à la vigilance de l'aigle, cette perdrix se trouve souvent dans les mêmes zones de buissons que les lapins, et l'aigle de Bonelli la capture de la même manière dès qu'il a l'avantage de la surprise. Une étude dans le sud-ouest de l'Espagne affirme qu'environ Modèle:Nombre perdrix ont été capturées par les aigles de Bonelli en un an<ref name="Martinez"/>,<ref name="Moleon"/>,<ref name="Moleon3"/>. Dans les études sur la Catalogne, la Provence et le sud-ouest du Portugal, la perdrix rouge représente respectivement Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité des proies de l'aigle de Bonelli<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>,<ref name="Palma"/>. En-dehors de l'Europe de l'Ouest, les galliformes comme les perdrix semblent privilégiés plus que n'importe autre type de proie par l'aigle de Bonelli quand ils sont disponibles. Dans l'île de Chypre, une étude sur Modèle:Nombre proies montre que la perdrix choukar (Alectoris chukar) représente Modèle:Unité de ces proies<ref name="Iezekiel"/>. Plus d'une douzaine de galliformes ont été repérés dans le régime alimentaire de l'aigle de Bonelli en Asie, et plus d'une demi-douzaine de genres différents apparaissent dans certaines études de son régime en Inde<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Pande">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pande, S., Yosef, R., Morelli, F., Pawar, R., & Mone, R. (2018). Diet and habitat affinities in six raptor species in India. Avian Research, 9(1), 36.</ref>. Parfois, un aigle de Bonelli peut s'attaquer à un paon bleu (Pavo cristatus) adulte bien que ce dernier pèse jusqu'à Modèle:Unité<ref name="Naoroji"/>. Dans les petites îles de la Sonde, des témoignages oculaires indiquent que les principales proies de l'aigle de Bonelli sont probablement le coq de Java (Gallus varius) sauvage (introduit par les humains dans certaines îles) et le coq domestique (Gallus gallus domesticus)<ref name="Trainor"/>.
En plus des galliformes, les pigeons représentent une autre part importante des oiseaux chassés par l'aigle de Bonelli. Les deux plus grandes espèces de pigeons d'Europe, le pigeon biset (Columba livia) et le pigeon ramier (Columba palumbus) sont quasiment les seuls représentants de ce groupe chassés par l'aigle quand ils sont disponibles. Au sud-ouest du Portugal, les pigeons ont dépassé les lapins (décimés par les maladies) pour devenir les proies principales de l'aigle de Bonelli. Là, on a tenté de faire la part des pigeons sauvages et des pigeons domestiques chassés (les colombophiles persécutant souvent l'aigle de Bonelli, l'accusant de faire des gros dégâts chez leurs pigeons domestiques). Sur les Modèle:Nombre proies, les pigeons sauvages représentaient Modèle:Unité du nombre et Modèle:Unité de la biomasse, tandis que les pigeons domestiques ne représentaient que Modèle:Unité des proies et Modèle:Unité de la biomasse<ref name="Palma"/>. En Catalogne, des pigeons non identifiés représentaient Modèle:Unité des proies et Modèle:Unité de la biomasse, tandis que les pigeons ramiers identifiés représentaient Modèle:Unité du nombre de proies et Modèle:Unité de la biomasse, mais une autre étude plus petite au même endroit indique que les pigeons ramiers représentent Modèle:Unité des Modèle:Nombre proies étudiées<ref name="Mayor"/>,<ref name="Resano">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Resano, J., Hernández-Matías, A., Real, J., & Parés, F. (2011). Using stable isotopes to determine dietary patterns in Bonelli's eagle (Aquila fasciata) nestlings. Journal of Raptor Research, 45(4), 342-353.</ref>. À Chypre, les deux espèces confondues (biset et ramier) représentent Modèle:Unité du régime alimentaire de l'aigle<ref name="Iezekiel"/>.
Autres oiseaux
D'autres oiseaux de taille moyenne sont largement chassés par l'aigle de Bonelli. En Europe de l'Ouest, de manière surprenante, il se nourrit volontiers de goéland leucophée (Larus michahellis), qui pèse environ Modèle:Unité, une taille assez importante par rapport à celle de l'aigle. Parmi les Modèle:Nombre proies étudiées en Provence, ce goéland arrive à la seconde place après le lapin en nombre de proies et représente Modèle:Unité du régime alimentaire de l'aigle<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>. D'autres goélands peuvent être chassés par l'aigle de Bonelli, ainsi que divers autres oiseaux aquatiques comme les Rallidae, l'œnicdème, le vanneau huppé, les Scolopacidae, les procellariiformes, le cormoran ou le héron<ref name="Moleon"/>,<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>,<ref name="Palma"/>,<ref name="Resano2">Resano, J., Bayle, P., Real, J., Hernández, A., Vincent-Martin, N. & Ravayrol, A. (2012). Analyse du régime alimentaire de l’Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus (Vieillot, 1822) pendant la saison de reproduction 2010 en France. Université de Barcelone - Equip de Biologia de la Conservació, 1: 95-101.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Daunt, F., Wanless, S., Harris, M. P., Money, L., & Monaghan, P. (2007). Older and wiser: improvements in breeding success are linked to better foraging performance in European shags. Functional Ecology, 21(3), 561-567.</ref>. Les oiseaux aquatiques chassés par l'aigle de Bonelli présentent une grande diversité de tailles et de poids, du chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Modèle:Unité) ou du grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis, Modèle:Unité), jusqu'à des adultes de tantale indien (Mycteria leucocephala, Modèle:Unité), d'oie cendrée (Anser anser, Modèle:Unité, mais cette dernière aurait été capturée après avoir été blessée par un tir en Inde) ou de grue cendrée (Grus grus, Modèle:Unité)<ref name="Naoroji"/>,<ref name="CRC"/>,<ref name="Palma"/>,<ref name="Beton">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Beton, D., Snape, R., & Saydam, B. (2013). Status and ecology of the Bonelli's Eagle, Aquila fasciatus, in the Pentadaktylos Mountain Range, Cyprus (Aves: Falconiformes). Zoology in the Middle East, 59(2), 123-130.</ref>,<ref name="Aviles">Modèle:Article</ref>.
Au moins une douzaine de corvidés, jusqu'au grand corbeau (Corvus corax, Modèle:Unité), font partie des proies de l'aigle de Bonelli sur une distribution très large<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Palma"/>. En Provence, la pie bavarde (Pica pica) et le choucas des tours (Corvus monedula) représentent respectivement Modèle:Unité et Modèle:Unité du régime alimentaire de l'aigle de Bonelli<ref name="Morvan"/>. Au Portugal, le geai des chênes (Garrulus glandarius) représente Modèle:Unité du nombre de proies mais seulement Modèle:Unité de la biomasse<ref name="Palma"/>. Les corvidés représentent la part la plus importante du régime de l'aigle de Bonelli en Géorgie, Modèle:Unité de son régime alimentaire étant composé de pies bavardes (majoritairement des jeunes) et Modèle:Unité de corneilles noires (Corvus corone)<ref name="Abuladze">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Abuladze, A. (2013). Birds of prey of Georgia. Materials towards a Fauna of Georgia Issue VI. Tbilisi.</ref>. Dans les Îles Égéennes en Grèce, la corneille noire représente Modèle:Unité du nombre de proies et Modèle:Unité de la biomasse, et au sud de la Turquie et sur l'île de Chypre, le choucas des tours représente Modèle:Unité du régime alimentaire<ref name="Iezekiel"/>,<ref name="Alivizatos"/>. L'aigle de Bonelli chasse aussi d'autres types d'oiseaux, généralement en petites quantités, comme les coucous, les Apodidae, les outardes, l'engoulevent d'Europe, le guêpier d'Europe, le rollier d'Europe, la huppe fasciée, les pics et les psittaciformes<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Moleon"/>,<ref name="Mayor"/>,<ref name="Palma"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref name="Abuladze"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Molina-Morales, M., Martínez, J. G., & Avilés, J. M. (2012). Factors affecting natal and breeding magpie dispersal in a population parasitized by the great spotted cuckoo. Animal Behaviour, 83(3), 671-680.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bayle, P. & Wilhelm, J. (1987). [An unusual prey of Bonelli's Eagle, Hieraaetus fasciatus: a Budgerigar, Melopsittacus undulatus]. Faune de Provence, 8: 82-83.</ref>. Parmi les passereaux, qui arrivent derrière les corvidés quant au nombre de proies, l'aigle de Bonelli chasse des alouettes (jusqu'à Modèle:Unité de son régime alimentaire en Géorgie) ainsi que la pie-grièche méridionale, les hirondelles, l'accenteur mouchet, les gobe-mouches (au moins 10 espèces différentes), les grives, le pipit farlouse, les étourneaux, les bruants, les pinsons et bouvreuils et le moineau domestique<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Vittorio"/>,<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>,<ref name="Alivizatos"/>,<ref name="Palma"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref name="Beton"/>,<ref name="Abuladze"/>,<ref name="Gil-Sanchez">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gil-Sánchez, J. M. (1998). Selección de presa por el Águila-azor Perdicera (Hieraaetus fasciatus) durante el periodo de nidificación en la provincia de Granada (SE de España). Ardeola, 45(2), 151-160.</ref>,<ref name="Kumawat">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kumawat, R., Saran, R. P., & Purohit, A. (2018). Bonelli’s Eagle: Records of predation on Varanus griseus and Ptyonoprogne concolor by Aquila fasciata in Agolai, Jodhpur, India. ZOO'S PRINT, 33(5).</ref>,<ref name="Elosegui">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elósegui, J. (1974). Informe preliminar sobre alimentación de aves rapaces en Navarra y provincias limítrofes. Ardeola, 19(2), 249-256.</ref>.
Au total, plus de 130 espèces d'oiseaux peuvent être chassées par l'aigle de Bonelli, et les oiseaux en général forment la plus grande part de son régime alimentaire : Modèle:Unité des proies et Modèle:Unité de la biomasse dans le sud de la France, Modèle:Unité en Géorgie et Modèle:Unité en Catalogne<ref name="Moleon"/>,<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>,<ref name="Resano"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref name="Abuladze"/>.
Autres proies
En-dehors du lapin de garenne et des autres lagomorphes, les mammifères constituent rarement une part importante du régime alimentaire de l'aigle de Bonelli. Quelques rongeurs peuvent constituer localement des proies secondaires. L'écureuil roux (Sciurus vulgaris), avec un poids moyen estimé à Modèle:Unité en Espagne, est indiqué comme faisant partie des proies de l'aigle de Bonelli dans toutes les études en Europe de l'Ouest ; les études en Provence font état de 130 écureuils capturés<ref name="Mayor"/>,<ref name="Morvan"/>. Le rat noir (Rattus rattus), d'une taille similaire à l'écureuil roux avec un poids d'environ Modèle:Unité, est une proie secondaire importante dans les îles du sud et de l'est de la Grèce, et même la seconde proie la plus fréquente sur l'île de Chypre (Modèle:Unité des Modèle:Nombre proies étudiées) et la cinquième dans les Îles Égéennes<ref name="Iezekiel"/>,<ref name="Alivizatos"/>. Dans le nord-ouest de l'Afrique, le gros rat des sables (Psammomys obesus), un autre rongeur de taille équivalente, est une proie très appréciée de l'aigle de Bonelli<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Amezian, M., Irizi, A., Errati, A., Loran, H., El Khamlichi, R., Morandini, V., González, D. G., Garrido, J. R. (2015). Spanish Imperial Eagles and other eagles found electrocuted in Morocco and proposition of correction measures.</ref>. Parmi les autres rongeurs capturés par l'aigle, on trouve d'autres écureuils, le goundi de l'Atlas, plusieurs espèces de souris, des campagnols, des loirs et des rats-taupes<ref name="Moleon"/>,<ref name="Morvan"/>,<ref name="Burger">Burger, J., Hiessler, N., Ponchon, C., & Vincent-Martin, N. (2013). Plan national d’actions en faveur de l’Aigle de Bonelli, Aquila fasciata (2014-2023). Ministère de l'environnement et du développement durable et de l'énergie.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jourdain, F. C. R., Wallis, H. M., & Ratcliff, F. R. (1915). Notes on the Bird‐Life of Eastern Algeria. Ibis, 57(1), 133-169.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Németh, A., Hegyeli, Z., Sendula, T., Horváth, M., Czabán, D., & Csorba, G. (2016). Danger underground and in the open–predation on blind mole rats (Rodentia: Spalacinae) revisited. Mammal Review, 46(3), 204-214.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mate, I., Barrull, J., Gosálbez, J., Ruiz‐Olmo, J., & Salicrú, M. (2015). The role of the southern water vole Arvicola sapidus in the diet of predators: a review. Mammal review, 45(1), 30-40.</ref>.
En plus des rongeurs et de certaines espèces de hérissons, l'aigle de Bonelli peut s'attaquer à d'autres proies parfois très grandes, mais les capture rarement. Il attaque parfois les petits de certains ongulés comme l'antilope cervicapre (Antilope cervicapra), le chinkara (Gazella bennettii), la chèvre ou le mouton domestique<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Moleon"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kumar, S. (1993). Bonelli’s Eagle (Hieraatus fasciatus) killing a Blackbuck (Antilope cervicapra) fawn. Journal of Raptor Research, 27(4), 218-219.</ref>. Sur les Îles Égéennes, l'aigle de Bonelli capture vivants de petits chevreaux pour les amener au nid ; ils y représentent Modèle:Unité des proies et Modèle:Unité de la biomasse<ref name="Alivizatos"/>.
L'aigle de Bonelli peut aussi s'attaquer à des carnivores comme le renard roux (Vulpes vulpes) ou le chat sauvage d'Europe (Felis silvestris), probablement surtout leurs petits, en Europe de l'Ouest, ainsi qu'à la fouine (Martes foina) ou certaines belettes. En Inde, il peut s'attaquer au renard du Bengale (Vulpes bengalensis)<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palazón, S., Camps, D., Carbonell, F., & Grajera, J. (2016). Predation of the Weasel (Mustela nivalis) by diurnal raptors. Galemys, 28, 55-67.</ref>. En France et en Espagne, les mammifères en général représentent respectivement Modèle:Unité et Modèle:Unité de son régime alimentaire, et Modèle:Unité en Géorgie<ref name="Morvan"/>,<ref name="Resano"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref name="Abuladze"/>.
Les reptiles sont généralement des proies plus secondaires. Bien qu'il chasse parfois les serpents, l'aigle de Bonelli semble préférer les lézards. Sur l'île de Chypre, le stellion (Stellagama stellio) représente Modèle:Unité de son régime alimentaire, tandis qu'en Géorgie, différents reptiles non-identifiés du genre Lacerta représentent Modèle:Unité du régime alimentaire, et les reptiles en général Modèle:Unité des proies. Des spécimens adultes relativement grands de lézard ocellé (Timon lepidus), pesant en moyenne Modèle:Unité, représentent Modèle:Unité des proies et Modèle:Unité de la biomasse en Catalogne<ref name="Mayor"/>,<ref name="Iezekiel"/>,<ref name="Abuladze"/>. Le varan du désert (Varanus griseus), et probablement d'autres espèces de varans, représente une proie importante pour l'aigle de Bonelli dans plusieurs régions de l'Inde<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Pande"/>,<ref name="Kumawat"/>. Plus rarement, l'aigle peut se nourrir de crapauds et peut-être de quelques autres amphibiens. Il peut aussi consommer des insectes et autres invertébrés, mais probablement involontairement, ces derniers se trouvant dans l'estomac d'autres proies<ref name="Morvan"/>,<ref name="Burger"/>.
Prédation inter-espèces
L'aigle de Bonelli partage souvent son territoire avec d'autres aigles et prédateurs concurrents. Son concurrent le plus direct de l'Europe au Moyen-Orient est son cousin l'aigle royal. Les préférences de ces aigles sont similaires en matière d'habitat, les deux appréciant les zones rocheuses, bien que l'aigle royal préfère des altitudes un peu plus élevées, comme la toundra alpine ; cependant, il peut s'adapter à d'autres altitudes plus basses tant que son habitat est favorable et qu'il n'est pas dérangé<ref name="Watson"/>,<ref name="Jordano"/>. La concurrence entre les deux aigles a été étudiée en Espagne dans la Sierra Morena. Les deux espèces s'excluent mutuellement de leur territoire, et leurs habitudes alimentaires sont similaires, cependant l'aigle de Bonelli chasse davantage les oiseaux et l'aigle royal les lapins. La distance moyenne entre nids, sur un territoire de Modèle:Unité, est de Modèle:Unité pour 8 couples d'aigles royaux, et de Modèle:Unité pour 10 couples d'aigles de Bonelli. Les deux espèces peuvent coexister sur des territoires assez grands, grâce à l'existence d'une ségrégation trophique (par la taille, et l'aigle de Bonelli se spécialisant dans les oiseaux) et l'intervalle entre les périodes de reproduction, des mécanismes naturels permettant la coexistence des deux espèces dans les montagnes<ref name="Jordano"/>,<ref name="Moreno-Rueda">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moreno-Rueda, G., Pizarro, M., Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2009). The coexistence of the eagles Aquila chrysaetos and Hieraaetus fasciatus increases with low human population density, intermediate temperature, and high prey diversity. In 'Annales Zoologici Fennici' (Vol. 46, No. 4, pp. 283-290). Finnish Zoological and Botanical Publishing.</ref>. Des cas d'aigles royaux prenant le territoire des aigles de Bonelli ont été rapportés, mais l'aigle royal ne prenait le territoire de l'aigle de Bonelli qu'après la disparition de ce dernier (probablement due aux humains), pas par usurpation. L'aigle royal pose cependant quelques problèmes, en attaquant et refoulant les aigles de Bonelli juvéniles, et a tendance à être dominant en raison de sa plus grande taille. Cela compromet sûrement les possibilités pour l'aigle de Bonelli d'étendre son territoire après un déclin, et stabilise sa population<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fernandez, C., & Insausti, J. A. (1990). Golden eagles take up territories abandoned by Bonelli's eagles in Northern Spain. Journal of Raptor Research, 24, 124-125.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dobado-Berrios, P.M., Álvarez, R. & Leiva, A. (1998). El Águila Perdicera en la provincia de Córdoba. Quercus, 154: 48-49.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D. (2000). Ecología de una población de Águila Perdicera (Hieraaetus fasciatus) del sureste ibérico: plan de conservación. Tesis doctoral. Universidad de Granada. Granada.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Carrete, M., Sánchez-Zapata, J., Calvo, J.F. & Lande, R. (2005). Demography and habitat availability in territorial occupancy of two competing species. Oikos, 108: 125-136.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cheylan, G. (1973). [Notes on the competition between the Golden Eagle Aquila chrysaetos and Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus]. Alauda, 41: 203-212.</ref>. Plus à l'est en Israël, l'aigle royal est aussi en compétition avec l'aigle de Bonelli. Dans le désert très sec du Néguev, les nids d'aigles royaux se trouvent à environ Modèle:Unité de distance les uns des autres et les nids d'aigles de Bonelli sont très éparpillés. Dans le désert de Judée, plus arrosé et plus riches en proies, les nids d'aigles royaux se trouvent à Modèle:Unité de distance les uns des autres, et ceux des aigles de Bonelli sont bien plus nombreux. Apparemment, la prédominance de l'aigle de Bonelli sur cet aigle plus grand à cet endroit est exceptionnelle et due à des variations topographiques subtiles de leur habitat<ref name="Bahat"/>. En Espagne, l'aigle de Bonelli partage les falaises avec l'aigle royal mais aussi avec le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le corbeau familier, le hibou grand-duc (Bubo bubo) et trois espèces de vautours. Les aigles ont tendance à dominer les rapaces plus petits la plupart du temps, même les rapides faucons pèlerins<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martínez, J. E., Martínez, J. A., Zuberogoitia, I., Zabala, J., Redpath, S. M. & Calvo, J. F. (2008). The effect of intra- and interspecific interactions on the large-scale distribution of cliff-nesting raptors. Ornis Fennica, 85 (1): 13-21.</ref>. Cependant, le vautour fauve (Gyps fulvus) semble habitué à usurper le territoire et les nids des autres rapaces, et expulse les aigles royaux, les gypaètes barbus (Gypaetus barbatus) et les percnoptères (Neophron percnopterus) de leurs nids, ainsi que de 9 des 23 nids d'aigles de Bonelli dans la zone d'étude<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fernández, C., & Donázar, J. A. (1991). Griffon Vultures Gyps fulvus occupying eyries of other cliff-nesting raptors. Bird Study, 38(1), 42-44.</ref>. Malgré une apparente dominance sur les faucons pèlerins, au moins trois d'entre eux ont été observés usurpant les nids des aigles de Bonelli, probablement après un long harcèlement, en Espagne<ref name="Plugeuzuelos">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D., Caro, J., & Pleguezuelos, J. M. (2008). Possible functions of alternative nests in raptors: the case of Bonelli’s Eagle. Journal of Ornithology, 149(2), 253-259.</ref>. En plus de l'aigle royal, du faucon pèlerin et du vautour fauve, la chouette hulotte (Strix aluco) s'empare également d'anciens nids d'aigles de Bonelli<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gálvez, M., Aris, S., Baques, J. M. (1998). Nidificacion de cárabo común Strix aluco en nido abandonado de aguila perdicera Hieraaetus fasciatus. Butlleti del Grup Catala d'Anellament, 15: 43-45.</ref>.
Les lapins de garenne ont de nombreux prédateurs sur la péninsule ibérique, au moins 30 espèces différentes sont connues pour chasser ces animaux autrefois nombreux<ref name="Moleon"/>,<ref name="Moleon3"/>,<ref name="Palomares"/>. En plus de la concurrence avec l'aigle royal, d'autres oiseaux de proie chassant les lapins sont en concurrence, mais se distinguent par leurs préférences en matière d'habitat, leurs techniques de chasse et leurs heures d'activité. Les prédateurs spécialisés dans les lapins sont le lynx pardelle (Lynx pardinus) pour les mammifères, et pour les oiseaux l'aigle de Bonelli, l'aigle royal, l'aigle ibérique (Aquila adalberti) et le hibou grand-duc<ref name="Moleon"/>,<ref name= "Moleon3"/>,<ref name="Palomares"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Delibes-Mateos, M., Redpath, S. M., Angulo, E., Ferreras, P., & Villafuerte, R. (2007). Rabbits as a keystone species in southern Europe. Biological Conservation, 137(1), 149-156.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moreno, S., Villafuerte, R., Cabezas, S., & Lombardi, L. (2004). Wild rabbit restocking for predator conservation in Spain. Biological Conservation, 118(2), 183-193.</ref>,<ref name="Lloveras">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lloveras, L., Moreno‐García, M., & Nadal, J. (2009). The eagle owl (Bubo bubo) as a leporid remains accumulator: taphonomic analysis of modern rabbit remains recovered from nests of this predator. International Journal of Osteoarchaeology, 19(5), 573-592.</ref>. Une étude comparative indique que le régime alimentaire de l'aigle royal est composé à Modèle:Unité de lapins, celui du hibou grand-duc à Modèle:Unité, celui de l'aigle ibérique à Modèle:Unité et celui de l'aigle de Bonelli à Modèle:Unité<ref name="Voous">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Voous, K.H. 1988. Owls of the Northern Hemisphere. The MIT Press, 0262220350.</ref>. Ailleurs, on estime qu'il y a plus de lapins dans le régime alimentaire de l'aigle royal et celui de l'aigle ibérique<ref name="Jordano"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sánchez, R., Margalida, A., González, L. M., & Oria, J. (2008). Biases in diet sampling methods in the Spanish Imperial Eagle Aquila adalberti. Ornis Fennica, 85(3), 82-89.</ref>. La taille moyenne des lapins capturés suit plus ou moins celle de leurs prédateurs : Modèle:Unité pour l'autour des palombes, Modèle:Unité pour l'aigle de Bonelli, Modèle:Unité pour le hibou grand-duc et Modèle:Unité pour l'aigle royal<ref name="Watson"/>,<ref name="Jordano"/>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="Donázar, J. 1989">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Donázar, J., & Ceballos, O. (1989). Selective predation by eagle owls Bubo bubo on rabbits Oryctolagus cuniculus: age and sex preferences. Ornis Scandinavica, 117-122.</ref>.
Avec l'autour des palombes, l'aigle royal et le hibou grand-duc, l'aigle de Bonelli est considéré comme un superprédateur en Europe, car il chasse d'autres prédateurs. Cependant, il est moins souvent en position de superprédateur que l'autour des palombes (considéré comme le principal prédateur d'autres rapaces dans les études), l'aigle royal (principal prédateur de mammifères méso-prédateurs) et le hibou grand-duc (principal prédateur d'autres rapaces nocturnes)<ref name="Lourenco">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lourenço, R., Santos, S. M., Rabaça, J. E., & Penteriani, V. (2011). Superpredation patterns in four large European raptors. Population Ecology, 53(1), 175-185.</ref>. Cependant, il chasse assez souvent d'autres rapaces diurnes : selon une analyse, il en attrape plus régulièrement que l'aigle royal en Europe<ref name="Lourenco"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rabaça, J. E., Lourenço, R., Penteriani, V., Delgado, M. D. M., & Marchi-Bartolozzi, M. (2011). Kill fore being killed: an experimental approach supports the predator-removal hypothesis as a determinant of intraguild predation in top predators. Behavioral Ecology and Sociobiology, 65(9), 1709-1714.</ref>. Parmi les autres Accipitridae chassés par l'aigle de Bonelli, on trouve l'aigle lancéolé (Clanga hastata), la bondrée apivore (Pernis apivorus), le milan royal (Milvus milvus), le milan noir (Milvus migrans), le busard des roseaux (Circus aeruginosus), le busard cendré (Circus pygargus), le busard Saint-Martin (Circus cyaneus), l'épervier d'Europe (Accipiter nisus), l'épervier shikra (Accipiter badius), l'autour des palombes, la buse féroce (Buteo rufinus) et la buse variable (Buteo buteo)<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Brown"/>,<ref name="Resano"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref name="Gil-Sanchez"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sant, N., Shelke, V., & Shelke S. (2013). On the breeding biology of the Indian Spotted Eagle Aquila hastata. Indian Birds, 8 (2) 29-32.</ref>. Il chasse aussi les faucons comme le faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le faucon crécerellette (Falco naumanni) et le faucon pèlerin. Parmi les rapaces nocturnes, il chasse la chouette hulotte (Strix aluco), la chevêche d'Athéna (Athene noctua), le hibou moyen-duc (Asio otus) et le hibou des marais (Asio flammeus). Il a aussi été vu s'attaquant au moins une fois à un hibou grand-duc adulte<ref name="Moleon"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Vittorio"/>,<ref name="Mayor"/>,<ref name="Resano2"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} López-López, P., García-Ripollés, C., Giménez, J., & Urios, V. (2016). A case of predation of a Eurasian Eagle-Owl by a Bonelli's Eagle. Journal of Raptor Research, 50(4), 422-425.</ref>.
Malgré son statut de superprédateur, et comme la plupart de ces superprédateurs en cas de concurrence, l'aigle de Bonelli peut également être victime d'autres prédateurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Resano-Mayor, J., Hernández-Matías, A., Real, J., Moleón, M., Parés, F., Inger, R., & Bearhop, S. (2014). Multi-scale effects of nestling diet on breeding performance in a terrestrial top predator inferred from stable isotope analysis. PLOS ONE, 9(4), e95320.</ref>. Le hibou grand-duc a été vu s'attaquant aux petits de l'aigle de Bonelli au nid, et au moins une fois à un adulte<ref>Bayle, P. (1987). Découverte des restes d’un aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus juvenile dans une aire de Hibou Grand-duc Bubo bubo en Provence. Faune de Provence, 8:49–53.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Real, J. & Mañosa, S. (1990). Eagle owl (Bubo bubo) predation on juvenile Bonelli's Eagles (Hieraaetus fasciatus). Journal of Raptor Research, 24: 69-71.</ref>. Dans un cas, un aigle royal juvénile a été vu s'attaquant à un aigle de Bonelli adulte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bosch, R., Real, J., Tinto, A. & Zozaya, E. L. (2007). An adult male Bonelli's eagle (Hieraaetus fasciatus) eaten by a subadult golden eagle (Aquila chrysaetos). Journal of Raptor Research, 41 (4): 338.</ref>. La fouine s'attaque également aux nids de l'aigle de Bonelli pour manger ses œufs en Espagne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gil-Sánchez, J.M.; Molino-Garrido, F., Valenzuela-Serrano, G. (1996). Selección de hábitat de nidificación por el Águila perdicera (Hieraaetus fasciatus) en Granada (SE de España). Ardeola, 43: 189-197.</ref>.
Reproduction
Formation des couples et répartition des nids
Comme beaucoup d'oiseaux de proies, l'aigle de Bonelli vit solitaire ou en couple. Les couples se forment généralement pour la vie<ref name="Wilheim">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wilhelm, J. (1986). [On the intimacy of a pair of Bonelli's Eagles in Provence]. Ciconia, 10: 43.</ref>. Les territoires des couples sont définis et maintenus par des manifestations aériennes, avec des cris, des vols circulaires seul ou en couple, et plus fréquemment par des ballets aériens. Pendant les ballets aériens de l'aigle de Bonelli, l'un des membres du couple plonge la tête la première d'une grande hauteur, les ailes presque rabattues, avant de virer et s'élever à nouveau les ailes raides, voler en cercle pour reprendre son altitude d'origine, et plonger à nouveau. Cette séquence peut être répétée de 5 à 10 fois. De temps en temps, pour chasser un intrus de son territoire, l'aigle de Bonelli peut aller jusqu'à l'attraper avec ses serres<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simmons, R. E., & Mendelsohn, J. M. (1993). A critical review of cartwheeling flights of raptors. Ostrich, 64(1), 13-24.</ref>. Les ballets aériens ont lieu jusqu'à l'incubation et le début de la vie des poussins, mais sont moins fréquents à cette période<ref name="Naoroji"/>. En Espagne, la surface du territoire d'un couple est estimée à Modèle:Unité, mais seulement Modèle:Unité de ce territoire est utilisé en moyenne<ref name="Perez-Garcia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pérez-García, J. M., Margalida, A., Afonso, I., Ferreiro, E., Gardiazábal, A., Botella, F., & Sánchez-Zapata, J. A. (2013). Interannual home range variation, territoriality and overlap in breeding Bonelli’s eagles (Aquila fasciata) tracked by GPS satellite telemetry. Journal of Ornithology, 154(1), 63-71.</ref>,<ref name="Banda">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martínez-Miranzo, B., Banda, E., Gardiazábal, A., Ferreiro, E., & Aguirre, J. I. (2016). Differential spatial use and spatial fidelity by breeders in Bonelli’s Eagle (Aquila fasciata). Journal of ornithology, 157(4), 971-979.</ref>. Au Portugal, le territoire d'un couple peut aller jusqu' Modèle:Unité<ref name="Ferreira">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ferreira, A. (2011). Microhabitat factors affecting nest site selection and breeding success of tree-nesting Bonelli's Eagles (Aquila fasciata) (Doctoral dissertation).</ref>. Sur l'île de Chypre, la distance moyenne entre deux nids est estimée à Modèle:Unité, avec entre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre couples par Modèle:Unité<ref name="Kassinis"/>. Au contraire de beaucoup d'autres espèces de rapaces, il a été établi qu'il n'y a pas de corrélation significative entre la densité de population des proies principales de l'aigle de Bonelli et la distance moyenne entre couples voisins<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2000). Influence of prey densities in the distribution and breeding success of Bonelli's eagle (Hieraaetus fasciatus): management implications. Biological conservation, 93(1), 19-25.</ref>. En cas de mort ou de disparition d'un des membres du couple, l'autre membre peut le remplacer rapidement ; on a même vu des aigles adultes se reproduire avec des immatures<ref name="Naoroji"/>.
Nid et reproduction
La période de reproduction de l'aigle de Bonelli dure de fin janvier ou février à juillet à l'ouest de sa distribution, et de novembre à août ou septembre, avec un pic de décembre à mai, sur le sous-continent indien et en Birmanie. Les deux membres du couple peuvent rester à proximité de l'aire pendant deux ou trois mois avant de se reproduire. Le nid est fait d'une grande structure de branches et de brindilles, à peine plus petit que ceux construits par des aigles deux fois plus grands que l'aigle de Bonelli, mais rarement aussi profond que les vieux nids des plus grands aigles. Souvent, le nid cache complètement la femelle, si l'observateur ne se trouve pas au moins à la même altitude, voire plus haut, que le nid. La taille moyenne du nid peut atteindre Modèle:Unité de largeur et Modèle:Unité de profondeur, mais après avoir été réutilisé, il peut s'élargir jusqu'à Modèle:Unité dans toutes les directions, avec un record en Inde d'un nid de Modèle:Unité de haut. Les nids placés dans les arbres sont en moyenne plus larges que ceux dans les falaises<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Brown"/>. Un nid dans le parc national de Gir en Inde a été réutilisé périodiquement pendant trente ans<ref name="Naoroji"/>. L'aigle de Bonelli peut décorer son nid avec de la verdure, mais moins fréquemment, et moins intensément quand c'est le cas, que beaucoup d'oiseaux de proie<ref name="Ferguson-Lees"/>.
Le nid est souvent placé haut sur les falaises, ou entre Modèle:Unité et Modèle:Unité de hauteur (généralement au-dessus de Modèle:Unité) du sol dans les arbres<ref name="Ferguson-Lees"/>. Beaucoup plus rarement, le nid peut se trouver dans le périmètre de bâtiments<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2003). Physical, environmental and human factors influencing productivity in Bonelli's eagle Hieraaetus fasciatus in Granada (SE Spain). Biodiversity & Conservation, 12(6), 1193-1203.</ref>. Quand il est dans un arbre, l'arbre choisi est généralement le plus grand et/ou celui qui a le feuillage le plus dense de la zone<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Brown"/>. Le proche cousin de l'aigle de Bonelli, l'aigle fascié, construit de préférence son nid dans les arbres, et utilise rarement les escarpements rocheux contrairement à l'aigle de Bonelli<ref name="Brown"/>. Historiquement, partout à l'ouest de sa distribution géographique, l'aigle de Bonelli a été considéré comme nichant presque exclusivement dans les pentes de divers environnements rocheux, que ce soient les montagnes, les canyons des vallées escarpées de rivières, les éboulis ou les falaises côtières<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D. (1999). SELECTION OF NEST CLIFFS BY BONELLI'S EAGLE (HIETUS FASCIATUS) IN SOUTHEASTERN SPAIN. J Raptor Res, 33(2), 110-116.</ref>. Cependant, une étude au sud-ouest du Portugal a relevé jusqu'à 52 nids d'aigles de Bonelli dans des arbres, souvent des eucalyptus communs (Eucalyptus globulus, Modèle:Unité des nids) ou des chênes-lièges (Quercus suber, Modèle:Unité), certains étaient dans des petits arbres voire des arbustes comme l'arbousier (Arbutus unedo). La hauteur moyenne des nids dans cette étude est de Modèle:Unité. L'étude a également déterminé que Modèle:Unité de ces nids étaient situés sur les pentes des collines et que la branche la plus basse se trouvait à Modèle:Unité de hauteur, sûrement pour empêcher d'autres prédateurs d'atteindre les nids<ref name="Ferreira"/>. En 2017, l'augmentation de l'utilisation des arbres pour la nidification a permis une considérable augmentation de la population d'aigles au sud-ouest du Portugal<ref name= Dias>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dias, A., Palma, L., Carvalho, F., Neto, D., Real, J., & Beja, P. (2017). The role of conservative versus innovative nesting behavior on the 25‐year population expansion of an avian predator. Ecology and evolution, 7(12), 4241-4253.</ref>. Dans les années 1990, un nid d'aigles de Bonelli dans un arbre a été observé pour la première fois en Catalogne, et un autre dans le sud de la France<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gómez, J. A. B., & Rossell, A. B. (1994). Primer cas de nidificació en arbre d'âliga Perdiuera (Hieraaetus fasciatus) a Catalunya. Butlletí del Grup Català d'Anellament, 11, 85-87.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Billet, J. (1991). First case in France of tree nesting Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus. Alauda, 59: 111.</ref>. En Inde, l'aigle de Bonelli semble pouvoir s'adapter à des nids sur les falaises ou dans les arbres. Dans des endroits comme le Maharashtra ou les Ghats occidentaux, il ne niche que partiellement dans les arbres, tandis que sur le plateau du Deccan, la plaine indo-gangétique et les pentes de l'Himalaya, les aigles de Bonelli alternent entre les falaises et de grands arbres comme le fromager rouge (Bombax ceiba), le figuier des pagodes (Ficus religiosa), le jamelonier (Syzygium cumini) et certains arbres du genre Dalbergia. En Inde, l'aigle de Bonelli niche parfois près des habitations s'il n'est pas trop dérangé, comme dans la région du Saurashtra ou dans l'Himalaya, généralement dans des pins (Pinus roxburghii) près des villages. Au Pakistan, l'aigle de Bonelli est connu pour nicher dans les falaises côtières. Dans les zones désertiques de l'Inde, il niche dans des collines rocheuses relativement basses, et son nid est alors relativement facile d'accès<ref name="Naoroji"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hume, A. O. (1873). The nests and eggs of Indian birds (Vol. 1). Superintendent of Printing.</ref>. Sur l'île de Chypre, Modèle:Unité des nids d'aigles de Bonelli se trouvent dans des pins de Calabre (Pinus brutia), à une altitude moyenne de Modèle:Unité<ref name="Kassinis"/>.
L'aigle de Bonelli utilise souvent le même nid d'une année sur l'autre, mais des nids alternatifs peuvent aussi être utilisés : un couple peut construire entre un et cinq nids sur son territoire. Comme pour d'autres rapaces, la construction de nids alternatifs peut être une stratégie pour éviter les ectoparasites dans le nid<ref name="Brown"/>,<ref name="Plugeuzuelos"/>. La construction d'un nouveau nid prend environ un mois<ref name="Brown"/>.
Développement des jeunes
La ponte produit généralement deux œufs, mais il n'est pas rare qu'il n'y en ait qu'un seul. Il est rare qu'il y ait trois œufs dans la même ponte, mais il y a désormais quelques observations qui en font état, et même trois aiglons de grande taille vus dans un nid<ref>Rivoire, A. (1979). Pontes de trois œufs et élevage de trois jeunes chez Hieraaetus fasciatus. Alauda, 41: 41-42.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ilani, G. & Shalmon, B. (1984). Bonelli's Eagle triplets. Israel Land and Nature, 9: 81.</ref>. Les œufs sont blancs avec quelques taches ou striures brunes. Sur 120 œufs étudiés, leur hauteur a été mesurée entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité, et leur diamètre entre Modèle:Unité et Modèle:Unité avec une moyenne de Modèle:Unité<ref name="Brown"/>. Le pic des pontes a lieu entre février et avril en France, en janvier en Afrique du Nord ; en Inde, il a lieu de décembre à avril, parfois jusqu'en mai dans l'Himalaya<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>,<ref name="Brown"/>. L'incubation dure de 37 à 41 jours en Europe, 40 à 45 jours sur le sous-continent indien<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. C'est généralement la femelle (dans Modèle:Unité des cas) qui couve les œufs pendant que le mâle lui rapporte de la nourriture<ref name="Brown"/>.
À l'éclosion, les petits n'ont pas de plumes ; les premières plumes apparaissent entre 25 et 35 jours, et ils sont couverts de plumes vers 45 jours. À ce moment, ils sont normalement capables de se nourrir seuls, mais leur rythme d'apprentissage peut varier. Ils sont capables de s'envoler entre 56 et 65 jours, plus rarement à 70 jours<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. L'âge moyen du premier envol est estimé à 63 jours en Espagne<ref name="Codina">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Real, J., Mañosa, S., & Codina, J. (1998). Post-nestling dependence period in the Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus. Ornis Fennica, 75(3), 129-137.</ref>. La femelle couve les petits environ Modèle:Unité du temps les deux premières semaines après la première éclosion, mais cela baisse à Modèle:Unité dès la fin de ces deux semaines. Elle attaque les prédateurs potentiels qui s'approchent de son nid, y compris les autres rapaces. Sur le sous-continent indien, on a vu des aigles de Bonelli repousser loin de leurs nids des bondrées orientales, des serpentaires bacha, des gypaètes barbus et plusieurs espèces de vautours du genre Gyps, ainsi que des corvidés, tandis que la présence d'entelles (Semnopithecus entellus) provoque une réaction de défense brutale. Cependant, et contrairement à l'aigle fascié, l'aigle de Bonelli attaque rarement les humains près de son nid<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Naoroji"/>. Le mâle aide parfois à couver, et plus rarement à nourrir les petits<ref name="Brown"/>. Les parents font des réserves de nourriture au début de la couvaison, mais qui se vident rapidement, et il en reste rarement quand la croissance des aiglons s'accélère<ref name="Naoroji"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Watve, M.,Joshi, V., Sant, N. & Ranade, S. (1990). Food storage by Bonelli's Hawk-eagle Hieraaetus fasciatus. Journal of the Bombay Natural History Society, 86: 446-447.</ref>. La femelle reste près du nid même après la fin de la période de couvaison. Cependant, quand les petits sont prêts à voler, elle reprend la capture de proies plus tôt que la plupart des autres aigles<ref name="Brown"/>. Dans le dernier tiers de la période après l'envol, les parents sont plus rarement au nid, à part pour apporter de la nourriture. Les aiglons sont dépendants d'eux pendant 8 à 11 semaines, mais cela peut varier de 50 à plus de 120 jours selon les individus. Des recherches sur les conditions de vie et la composition de l'habitat ont montré que les variations de la période de dépendance sont liées à la qualité de l'habitat et à la compétence des parents ; cependant, la forme physique des jeunes ne semble pas jouer un rôle significatif. Les aiglons semblent s'affranchir des soins de leurs parents indépendamment<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Brown"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Balbontín, J., & Ferrer, M. (2005). Factors affecting the length of the post-fledging period in the Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus. Ardea, 93(2), 189.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mínguez, E., Angulo, E., & Siebering, V. (2001). Factors influencing length of the post-fledging period and timing of dispersal in Bonelli's Eagle (Hieraaetus fasciatus) in southwestern Spain. Journal of Raptor Research, 35(3), 228-234.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Morvan, R. & Dobchies, F. (1990). Dependence of young Bonelli's Eagles Hieraaetus fasciatus, after fledging: individual variation. Alauda, 58: 150-162.</ref>,<ref name="Codina"/>.
Dispersion des jeunes
L'une des phases les plus importantes du cycle de vie de l'aigle de Bonelli est la dispersion des jeunes. Cette étape a été largement étudiée en Europe de l'Ouest et a révélé des variations surprenantes entre individus. Cette dispersion a lieu à un âge moyen de 142 jours (parfois jusqu'à 163 jours), avec une distance entre le nid et la zone où l'aigle s'établit entre Modèle:Unité et Modèle:Unité. La distance moyenne en France est de Modèle:Unité. Durant ces études, les jeunes aigles ont été équipés de balises radio. Il a été établi, sur plusieurs groupes, que Modèle:Unité d'un groupe de 47 et que Modèle:Unité d'un autre groupe de 7 avait survécu<ref name="Cadahia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cadahía, L., Urios, V., & Negro, J. J. (2005). Survival and movements of satellite‐tracked Bonelli's Eagles Hieraaetus fasciatus during their first winter. Ibis, 147(2), 415-419.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bautista, J., Calvo, R., Otero, M., Martin, J. & Gil, J.M. (1999). Aguilas perdiceras mueren en los tendidos del suroeste de Granada mientras se dispersa. Quercus, 165: 49.</ref>,<ref name= Cheylan>Cheylan, G., Ravayrol, A., Cugnasse, J. M., Billet, J. M., & Joulot, C. (1996). Dispersion des aigles de Bonelli Hieraaetus fasciatus juvéniles bagués en France. Alauda, 64(4), 413-419.</ref>. Cette dispersion sur de grandes distances pourrait aider au brassage génétique de l'espèce<ref name="Cadahia2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cadahía, L., López-López, P., Urios, V., Soutullo, Á., & Negro, J. J. (2009). Natal dispersal and recruitment of two Bonelli's Eagles Aquila fasciata: a four-year satellite tracking study. Acta Ornithologica, 44(2), 193-198.</ref>,<ref name="Cadahia3">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cadahía, L., López-López, P., Urios, V., & Negro, J. J. (2010). Satellite telemetry reveals individual variation in juvenile Bonelli’s eagle dispersal areas. European Journal of Wildlife Research, 56(6), 923-930.</ref>,<ref name="Cugnasse2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Cugnasse ,J.M. & Cramm, P. (1990). Wandering in Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus in France. Alauda, 58: 59-66.</ref>. Au moins 20 perchoirs de repos partagés par de jeunes aigles de Bonelli en dispersion ont été repérés en Espagne, chacun abritant de 2 à 11 représentants de l'espèce avec une moyenne de Modèle:Nombre par perchoir. Les aigles de Bonelli partagent ces lieux de repos avec des aigles ibériques juvéniles (dans Modèle:Unité des cas) même si chaque espèce tend à se regrouper séparément dans différentes parties des arbres ou des arbustes. Plus sporadiquement, des membres d'autres espèces de rapaces viennent aussi occuper ces perchoirs au crépuscule<ref name="Communal">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moleón, M., Bautista, J., & Madero, A. (2011). Communal roosting in young Bonelli's Eagles (Aquila fasciata). Journal of Raptor Research, 45(4), 353-357.</ref>.
Succès de reproduction et causes des échecs
Le taux de succès de reproduction de l'aigle de Bonelli varie énormément. Sur l'île de Chypre, on estime qu'un couple produit en moyenne Modèle:Nombre juvénile<ref name="Kassinis"/>. En Sicile, le taux de succès a varié entre Modèle:Nombre (dans les années 1990) à Modèle:Nombre (dans les années 2000 après des mesures de protection) et la fécondité des couples ayant réussi était de Modèle:Nombre dans les années 2000 et de Modèle:Nombre dans les années 1990<ref name="Mascara">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mascara, R., Ciaccio, A., Di Vittorio, M., Falci, A., Grenci, S., La Grua, G., & Scuderi, A. (2012). Il Coordinamento Tutela Rapaci e le azioni di protezione dell'Aquila di Bonelli, Aquila fasciata, in Sicilia. Atti Secondo Convegno Italiano Rapaci Diurni e Notturni. Treviso.</ref>,<ref name="Vittorio2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Di Vittorio, M., Seminara, S., & Campobello, D. (2000). Aquila di Bonelli (Hieraaetus fasciatus), Status e biologia riproduttiva in Sicilia. Rivista Italiana di Ornitologia, 70(2), 129-137.</ref>. Sur Modèle:Nombre tentatives de reproduction en Europe de l'Ouest, Modèle:Unité ont été couronnées de succès ; sur ces dernières, Modèle:Unité ont produit un juvénile, Modèle:Unité en ont produit deux et Modèle:Unité en ont produit trois<ref name="Hernandez-Matias">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hernández-Matías, A., Real, J., Parés, F., & Llacuna, S. (2016). Siblicide in Bonelli’s Eagle (Aquila fasciata). Journal of Raptor Research, 50(1), 125-129.</ref>,<ref name="Rico">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rico, L., Vidal, A., & Villaplana, J. (1990). Datos sobre la distribución, reproducción y alimentación del águila perdicera Hieraaetus fasciatus Vieillot, en la provincia de Alicante. Medi Natural, 2, 103-111.</ref>,<ref name="Sanchez">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sanchez, J.M.G. (1994). Competencia entre aguila real y aguila perdicera en Granada. Quercus, 98: 13-14.</ref>.
Comme beaucoup de rapaces, l'aigle de Bonelli est sujet au caïnisme, où le premier aiglon qui éclot attaque les plus jeunes, et peut finir par les tuer voire les manger. Dans environ Modèle:Unité des nids, le second aiglon survit, le caïnisme n'est donc pas systématique chez cette espèce. La ponte et l'éclosion des œufs peut se désynchroniser en fonction de différents facteurs de stress comme le manque de nourriture, le dérangement ou les mauvaises conditions météorologiques, ce qui peut augmenter la probabilité de caïnisme<ref name="Brown"/>,<ref name="Hernandez-Matias"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simmons, R. (1988). Offspring quality and the evolution of cainism. Ibis, 130(3), 339-357.</ref>. Quand un aiglon meurt, soit par caïnisme soit pour une autre raison, les parents peuvent parfois le manger<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Caro, J., Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2014). Cannibalism in Bonelli's eagle (Aquila fasciata). Journal of Raptor Research, 48(3), 292-295.</ref>. Il a été prouvé que les jeunes aigles de Bonelli menacés peuvent survivre grâce à l'intervention humaine, s'ils sont retirés du nid pour être élevés en semi-captivité ou confiés à d'autres parents<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meyburg, B. U. (1975). Protective management of eagles by reduction of nestling mortality. World Confer. Birds of Prey, Vienna, 387-391.</ref>. En Inde, l'habitat et le nombre et le type de proies sont des facteurs déterminants pour le succès de la reproduction. Dans des zones protégées comme le parc national de Ranthambore, les couples produisent généralement deux jeunes, tandis que dans des habitats plus difficiles comme la division de Kumaon, ils n'en produisent qu'un. Le nombre de jeunes est principalement déterminé par la capacité de l'habitat à fournir des proies<ref name= Naoroji/>. Quand un aiglon presque prêt à s'envoler a été volé par les enfants d'un village en Inde, 15 heures après, des chercheurs ont placé un autre aiglon dans le nid qui a été accepté par les parents. Dans un cas similaire, un autre couple d'aigles en Inde a rejeté son aiglon après qu'il a été volé, mais après des tentatives répétées de le réintroduire dans le nid, il a fini par être réaccepté et s'est envolé avec succès<ref name=Pande2004>Modèle:Article</ref>. Quand des braconniers ont volé des aigles en Espagne, quelques couples sont parvenus à faire de nouvelles pontes pour remplacer leurs petits (avec 2 œufs par ponte) 25 à 30 jours plus tard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moleón, M., Martín-Jaramillo, J., Nieto, J., Benítez, J. R., Bautista, J., Madero, A., & del Junco, O. (2009). Successful replacement clutches in European Bonelli's eagles (Hieraaetus fasciatus). Journal of Raptor Research, 43(2), 164-166.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pompidor, J. & Cugnasse, J.M. (1990). [A replacement clutch by Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus]. Alauda, 58: 141.</ref>. Une étude de Modèle:Nombre tentatives de reproduction en Europe de l'Ouest a démontré que des températures froides et une pluviométrie élevée pendant la nidification ont un effet négatif sur le succès de la reproduction. Dans le nord de l'Espagne où les températures sont plus fraîches qu'au sud, le taux moyen de succès est plus bas et les jeunes préfèrent se disperser vers le sud où le climat est plus chaud<ref name="Ontiveros2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ontiveros, D., & Pleguezuelos, J. M. (2003). Influence of climate on Bonelli's eagle's (Hieraaetus fasciatus V. 1822) breeding success through the Western Mediterranean. Journal of Biogeography, 30(5), 755-760.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palma, L. (1994). Nidificación de águilas perdiceras sobre árboles en Portugal. Quercus, 98, 11-12.</ref>.
Conservation
L'Aigle de Bonelli est en déclin depuis 50 ans sur toute son aire de répartition (Inde, Chine, Moyen-Orient, Maghreb et sud de l'Europe)<ref name="Plan2013Consult">Modèle:Lien web</ref>. Dans les années 1990, tout l'ouest de l'écozone paléarctique abritait entre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre couples, principalement sur la péninsule Ibérique (Modèle:Nombre à Modèle:Nombre couples) et le nord-ouest de l'Afrique (environ Modèle:Nombre couples). Au milieu des années 1990, on estimait sa population entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité en Europe, la plupart en Espagne, entre 75 et 90 au Portugal, 35 à 45 en Grèce, 29 en France, 15 à 20 en Italie et quelques-uns en Croatie et en Albanie<ref name= Ferguson-Lees/>. Dans les années 2000, avec la poursuite du déclin et malgré des tentatives locales de réhabilitation (et des études plus exhaustives), on estimait qu'il y avait environ Modèle:Nombre couples en Europe (une population réduite d'au moins Modèle:Unité depuis les années 1950), ce qui fait entrer l'espèce dans les critères pour être en danger critique d'extinction. Des extinctions locales sont probables dans la plupart des populations, pourtant il n'y a pas de plan global de conservation de l'espèce<ref name="IUCN"/>,<ref name="Lopez-Lopez"/>. Les populations ont ré-augmenté au cœur des zones protégées, mais dans d'autres endroits, pourtant importants pour la dispersion des juvéniles, on continue d'observer un fort déclin et des taux de mortalité élevés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carrascal, L. M., & Seoane, J. (2009). Linking density, productivity and trends of an endangered species: The Bonelli's eagle in Spain. Acta Oecologica, 35(3), 341-348.</ref>. Bien qu'il soit encore classé comme préoccupation mineure par l'UICN, l'aigle de Bonelli pourrait être déjà éteint en Bosnie-Herzégovine<ref name="IUCN"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kotrošan, D., & Hatibović, E. (2012). Raptors in Bosnia and Herzegovina-their status and perspectives for monitoring development. Acrocephalus, 33(154-155), 173-179.</ref>.
En 2010, 20 à 22 territoires de reproduction ont été recensés en Sicile, qui abritait probablement Modèle:Unité de la population d'aigles de Bonelli restant en Italie. L'étude a montré que les aigles en Sicile avaient un taux de mortalité des adultes élevé (Modèle:Unité), et au moins 17 couples en Sicile n'ont pas réussi à se reproduire<ref name="Lopez-Lopez"/>,<ref name="Vittorio"/>. En Espagne, principal territoire de l'aigle de Bonelli, l'espèce a disparu de 27 provinces sur 40 depuis 1980, avec une réduction de la population de plus de Modèle:Unité au nord et au centre du pays. Les sierras des côtes de l'est et du sud abritent la plus grande densité de population d'aigles de Bonelli, avec un couple par 100 à Modèle:Unité, mais la densité était d'un couple par Modèle:Unité dans les années 1970<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref name="Sanchez-Alonso"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Arroyo, B. (1991). Resultados del censo nacional de aguila perdicera. Quercus, 70, 17.</ref>. Dans la région de Murcie en Espagne, l'aigle de Bonelli est considéré comme la seconde espèce de rapaces la plus menacée derrière le faucon crécerellette<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Abellán, M. D., Martínez, J. E., Palazón, J. A., Esteve, M. A., & Calvo, J. F. (2011). Efficiency of a protected-area network in a Mediterranean region: a multispecies assessment with raptors. Environmental management, 47(5), 983-991.</ref>. Dans la province de Burgos au nord du pays, le nombre de couples est passé de 25 ou 27 à 10 entre 1980 et 1996. De 100 tentatives de reproduction entre 1988 et 1996, très peu ont été couronnées de succès et le taux moyen de succès n'était que de Modèle:Unité malgré un nourrissage supplémentaire à partir de 1992<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fernández, A., Román, J., De La Torre, J. A., Ansola, L. M., Santamaría, J., Ventosa, R., Roman, F. & Palma, C. (1998). Demografía y conservación de una población de Águila Perdicera Hieraaetus fasciatus en declive. Holarctic Birds of Prey, 305-321.</ref>. La population en Grèce était de plus de 200 couples au début des années 1980 mais elle a chuté à moins de 50<ref name="Ferguson-Lees"/>. On estimait à 50 couples (et à 100 par le passé) la population d'aigles de Bonelli en Turquie de la fin des années 1980 aux années 1990, mais des études récentes estiment la population à 20 à 35 couples dans de petites zones isolées<ref name= Ferguson-Lees/>,<ref name= Vaassen/>. C'est l'une des espèces de rapaces les plus menacées de France : seuls 30 couples sont recensés sur le pourtour méditerranéen français en 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>. Si les données historiques font état de près de 80 couples en 1960, ses effectifs ont ensuite rapidement chuté au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour atteindre le nombre minimal de 23 couples en 2002<ref>Vivre avec l'Aigle de Bonelli - Plaquette éditée par le Conservatoire des espaces naturels du Languedoc-Roussillon dans le cadre de l'animation du Plan national d'actions pour l'Aigle de Bonelli</ref> puis 30 couples en 2012<ref name=Plan2013Consult/>.
En Israël, il y avait 28 couples d'aigles de Bonelli en 1989, mais on a peu d'informations sur sa population dans le reste du Moyen-Orient et en Asie. On estime que la population en Israël a diminué de moitié. En 2001, seuls 15 couples d'aigles de Bonelli étaient recensés en Israël. En plus des quatre espèces éteintes localement en Israël, l'aigle de Bonelli est probablement le rapace le plus menacé du pays<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bahat, O. (2001). Conservation of threatened raptor populations in Israel. In Wings over Africa. Proceedings of the International Seminar on Bird Migration: Research, Conservation, Education and Flight Safety. Tel Aviv Univ (pp. 177-189).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aspinall, S. (1998). The UAE’s rarer breeding birds. Tribulus, 8(1), 22-25.</ref>. On estime que le nombre maximum d'aigles de Bonelli en Asie est de Modèle:Nombre couples, mais cela pourrait aussi n'être que la moitié. La raison pour laquelle l'UICN ne modifie pas le statut de menace de l'aigle de Bonelli est peut-être le manque de recherches et de données sur sa population en Asie, mais il est possible qu'elle décline aussi fortement<ref name="IUCN"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>. Une étude ornithologique dans une large zone de l'Uttarakhand en Inde n'a trouvé aucun signe d'aigles de Bonelli<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dixit, S., Joshi, V., & Barve, S. (2016). Bird diversity of the Amrutganga Valley, Kedarnath, Uttarakhand, India with an emphasis on the elevational distribution of species. Check List, 12(2), 1874.</ref> ; dans le Gujarat, une étude dans les années 1990 a montré que l'espèce se fait de plus en plus rare à cause du dérangement par les habitats humains<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Khacher, L. (2003). The birds of Gujarat -- a Sálim Ali centenary year overview. Pp. 104-154 in J.C. Daniel and G.W. Ugra (eds.), Petronia: fifty years of post-independence ornithology in India, a centenary dedication to Dr. Salim Ali, 1896-1996. Bombay Natural History Society and Oxford University Press, Mumbai, India.</ref>.
Facteurs de menaces
Cette espèce semble notamment nécessiter des sites de reproduction spécifiques (falaises à replats ou cavités, en dessous de Modèle:Unité d'altitude) et des aires de chasse au couvert végétal plutôt ouvert et comprenant une mosaïque d'habitats convenant à ses proies<ref name=Plan2013Consult/>. À de nombreux endroits en Europe de l'Ouest et sur l'île de Chypre, l'aigle de Bonelli fait face à une persécution constante de la part des chasseurs et des colombophiles. Les tirs et l'empoisonnement continuent jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Plan2013Consult"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Kassinis"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palma, L. (1985). The present situation of birds of prey in Portugal. Conservation studies on Raptors, 3-14.</ref>. L'altération ou la destruction de son habitat (création de routes, abandon des terres agricoles, reforestation spontanée des garrigues et urbanisation), accompagnée de la réduction du nombre des proies et le dérangement par les humains à proximité des zones de nidification augmente la menace qui pèse sur l'aigle de Bonelli<ref name="Plan2013Consult"/>,<ref name="Ferguson-Lees"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mure, M. (1999). [Identification of Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus habitats using visual following (methodology and expected results)]. Alauda, 67: 289-296.</ref>. Même les activités de tourisme ont un effet négatif sur cet aigle, qui doit modifier son territoire pour éviter l'activité humaine<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Perona, A. M., Urios, V., & López-López, P. (2019). Holidays? Not for all. Eagles have larger home ranges on holidays as a consequence of human disturbance. Biological Conservation, 231, 59-66.</ref>. Entre 1990 et 1996, 424 morts d'aigles de Bonelli ont été enregistrées en Espagne, dont Modèle:Unité par électrocution sur les lignes électriques et Modèle:Unité par tir ou par empoisonnement. Les adultes étaient davantage victimes de persécutions humaines, les juvéniles d'électrocution. En Catalogne et au centre de l'Espagne, respectivement Modèle:Unité et Modèle:Unité des morts étaient dues aux électrocutions, tandis que les persécutions humaines étaient majoritaires dans le Levant espagnol et le nord de l'Espagne (respectivement Modèle:Unité et Modèle:Unité des morts)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Real, J., Grande, J. M., Mañosa, S., & Sánchez-Zapata, J. A. (2001). Causes of death in different areas for Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus in Spain. Bird study, 48(2), 221-228.</ref>. L'abandon de ses territoires par l'aigle de Bonelli n'a pas été corrélé à une concurrence entre espèces, mais à l'influence et la persécution des humains<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carrete, M., Sánchez-Zapata, J. A., Martínez, J. E., Sánchez, M. Á., & Calvo, J. F. (2002). Factors influencing the decline of a Bonelli's eagle Hieraaetus fasciatus population in southeastern Spain: demography, habitat or competition? Biodiversity & Conservation, 11(6), 975-985.</ref>. En Sicile, les principales menaces sont probablement la fragmentation de l'environnement et l'agriculture intensive. Avant, la récupération des œufs menaçait régulièrement l'espèce en Sicile mais ce comportement semble s'être réduit récemment<ref name="Lopez-Lopez"/>,<ref name="Vittorio"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Di Vittorio, M., Rannisi, G., Di Trapani, E., Falci, A., Ciaccio, A., Rocco, M., Giacalone, G., Zafarana, M., Grenci, S., La Grua, G. Scuderi, A. Palazzolo, F. Cacopardi, S. Luiselli, L. Merlino, S., Lo Valvo, M., & López-López, P. (2018). Positive demographic effects of nest surveillance campaigns to counter illegal harvest of the Bonelli's eagle in Sicily (Italy). Animal conservation, 21(2), 120-126.</ref>. Parce qu'il est déjà relativement rare sur l'île de Crète, seuls quelques aigles de Bonelli ont été retrouvés morts de persécutions humaines en comparaison d'autres rapaces<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Xirouchakis, S. (2004). Causes of raptor mortality in Crete. Raptors Worldwide. World Working Group on Birds of Prey/MME, Budapest, 849-860.</ref>. L'électrocution par collision avec des pylônes électriques est une cause majeure de mortalité, en particulier sur les juvéniles qui n'ont pas encore une bonne connaissance de leur environnement. Selon une étude en Espagne, Modèle:Unité des juvéniles et Modèle:Unité des adultes sont tués par électrocution. En France, Modèle:Unité des juvéniles bagués et surveillés ont été tués par électrocution<ref name="Manosa">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mañosa, S. (2001). Strategies to identify dangerous electricity pylons for birds. Biodiversity & Conservation, 10(11), 1997-2012.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Soutullo, A., López-López, P., & Urios, V. (2008). Incorporating spatial structure and stochasticity in endangered Bonelli’s eagle’s population models: implications for conservation and management. Biological Conservation, 141(4), 1013-1020.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guzmán, J., & Castano, J. P. (1998). Raptor mortality by electrocution in power lines in eastern Sierra Morena and Campo de Montiel (Spain). Ardeola, 15, 161-169.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les fermes d'éoliennes en Espagne sont une autre source potentielle de dérangement et de mort pour l'aigle de Bonelli, mais ce dernier semble moins touché que l'aigle royal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martínez, J. E., Calvo, J. F., Martínez, J. A., Zuberogoitia, I., Cerezo, E., Manrique, J., & Bayo, J. (2010). Potential impact of wind farms on territories of large eagles in southeastern Spain. Biodiversity and conservation, 19(13), 3757-3767.</ref>. L'empoisonnement involontaire est également fréquent, dû à l'ingestion d'animaux contaminés par du plomb de chasse, source de saturnisme aviaire, ou l'ingestion de proies ayant elles-mêmes été contaminées par des pesticides, et se repère à de forts taux de plomb ou de poisons dans les plumes des aigles à différents endroits<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gil-Sánchez, J. M., Molleda, S., Sánchez-Zapata, J. A., Bautista, J., Navas, I., Godinho, R., Garcia-Fernandez, A.J. & Moleón, M. (2018). From sport hunting to breeding success: Patterns of lead ammunition ingestion and its effects on an endangered raptor. Science of the Total Environment, 613, 483-491.</ref>. Des études dans l'Europe de l'Ouest et le nord-est de l'Afrique indiquent également que l'aigle de Bonelli souffre d'une diversité génétique probablement faible au sein de l'espèce, en raison d'effectifs faibles au sein de la métapopulation, risquant d'entraîner de la consanguinité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cadahía, L., Negro, J. J., & Urios, V. (2007). Low mitochondrial DNA diversity in the endangered Bonelli’s Eagle (Hieraaetus fasciatus) from SW Europe (Iberia) and NW Africa. Journal of Ornithology, 148(1), 99-104.</ref>.
Des plans de restauration/conservation
La recherche indique que le meilleur moyen de conserver les populations d'aigles de Bonelli en Europe serait la conservation de son habitat, ce qui entraînerait de meilleurs taux de survie des aigles locaux et non-locaux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carrete, M., Sánchez-Zapata, J. A., Martínez, J. E., & Calvo, J. F. (2002). Predicting the implications of conservation management: a territorial occupancy model of Bonelli's eagle in Murcia, Spain. Oryx, 36(4), 349-356.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rollan, À., Hernández Matías, A., & Real, J. (2016). Guidelines for the conservation of Bonelli’s eagle populations. Equip de Biologia de la Conservació, Departament de Biologia Evolutiva, Ecologia i Ciències Ambientals, Facultat de Biologia & Institut de Recerca de la Biodiversitat (IRBio), Universitat de Barcelona.</ref>. Il a été indiqué en 2018 que réduire le risque de collision avec les pylônes électriques et de persécution par les humains constitue les mesures les plus efficaces à prendre pour protéger l'aigle de Bonelli en Espagne<ref name="Cheylan"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rollan, A., Real, J., Bosch, R., Tinto, A., & Hernandez-Matias, A. (2010). Modelling the risk of collision with power lines in Bonelli’s Eagle Hieraaetus fasciatus and its conservation implications. Bird Conservation International, 20(3), 279-294.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tintó, A., Real, J., & Mañosa, S. (2010). Predicting and correcting electrocution of birds in Mediterranean areas. The Journal of Wildlife Management, 74(8), 1852-1862.</ref>. Les études indiquent que Modèle:Unité de la mortalité des aigles peut être évitée en modifiant seulement Modèle:Unité des pylônes électriques dans les zones qu'ils habitent<ref name="Manosa"/>. En 2015, des biologistes, en coordination avec les autorités locales, ont commencé à faire isoler les lignes électriques dans les zones protégées pour réduire la mortalité des oiseaux menacés. Les taux de croissance des populations locales ont alors augmenté rapidement (de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre). Cependant, cette étude a montré une augmentation des morts dues à d'autres causes humaines, notamment les collisions avec des voitures, quand le nombre d'électrocutions a diminué<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Chevallier, C., Hernández‐Matías, A., Real, J., Vincent‐Martin, N., Ravayrol, A., & Besnard, A. (2015). Retrofitting of power lines effectively reduces mortality by electrocution in large birds: an example with the endangered Bonelli's eagle. Journal of applied ecology, 52(6), 1465-1473.</ref>. On estime qu'entre 2008 et 2014, Modèle:Nombre à Modèle:Unité de la mortalité est toujours due aux électrocutions<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hernández-Matías, A., Real, J., Parés, F., & Pradel, R. (2015). Electrocution threatens the viability of populations of the endangered Bonelli's eagle (Aquila fasciata) in Southern Europe. Biological Conservation, 191, 110-116.</ref>. Afin de conserver localement la population, des chercheurs espagnols ont également procédé à des nourrissages d'aigles, qui pourraient augmenter leurs chances d'engendrer des jeunes viables<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Iborra, O. (1989). [First results of artificial feeding of three pairs of Bonelli's Eagle Hieraaetus fasciatus in Provence]. Faune de Provence, 10: 31-38.</ref>.
En France
Dans le cadre des plans de restauration, de 1999 à 2012, l'Aigle de Bonelli a fait l'objet de deux premiers plans d'actions<ref>Modèle:Lien web</ref> dans le cadre de la politique du Ministère chargé de l'environnement sous la coordination de la Direction régionale de l'environnement du Languedoc-Roussillon. Ils ont été animés par un collectif d'associations naturalistes et de représentants du monde de la chasse et des collectivités territoriales, et ont permis de renforcer la conservation de cette espèce fragile au travers de nombreuses actions telles que la surveillance des couples reproducteurs, la réouverture de garrigues qui s'embroussaillaient avec l'aide des sociétés de chasse, la sensibilisation des différents acteurs et du grand public aux menaces pesant sur cette espèce, l'étude de la dynamique de la population au travers de programmes de baguage et du suivi de plusieurs oiseaux par télémétrie, etc.
- Le premier s'est déroulé de 1999 à 2003, intitulé « Plan national de restauration » ;
- le second, de 2005 à 2009 a été rebaptisé « Plan national d'actions ».
En 2013, un nouveau Plan national d'actions (de 10 ans - 2014-2023) a été validé en commission du CNPN le Modèle:Date-. Il intègre les connaissances issues de Modèle:Citation qui ont permis de mieux connaître les besoins fondamentaux de l'espèce et les facteurs influençant son évolution<ref name=Plan2013Consult/>. Ce plan comprend 7 objectifs, déclinés en 27 actions<ref name=Plan2013Consult/> :
- réduire et prévenir les facteurs anthropiques de mortalité ;
- préserver, restaurer et améliorer ses habitats ;
- mieux surveiller l'espèce, limiter les dérangements ;
- développer la connaissance pour mieux gérer et mieux préserver la population française de cette espèce ;
- intégrer ce plan dans les politiques publiques ;
- faire connaître cet aigle et la valeur patrimoniale de son habitat ;
- mieux coordonner sa protection, notamment à l'échelle internationale.
Le Modèle:Date-, la cour d'appel de Marseille a rendu un arrêt (req. n° 12MA02908) jurisprudentiel faisant prévaloir la protection de l'espèce face à un projet éolien, marquant et actant un intérêt particulièrement fort quant à la conservation de l'espèce<ref>Modèle:Lien web</ref>.