Intelligence économique
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Modèle:SourcesModèle:InternationaliserL’intelligence économique est l'ensemble des activités coordonnées de collecte, de traitement et de diffusion de l'information utile aux acteurs économiques, en vue de son exploitation. On peut y ajouter les actions d'influence et de notoriété ainsi que celles liées à la protection de l'information. Elle se distingue de l’espionnage économique et/ou industriel car elle se pratique ouvertement et utilise uniquement des informations blanches ou grises obtenues par des moyens légaux.
Le terme intelligence économique vient d'une traduction de l'expression anglaise Modèle:Lang, mais il peut s'entendre plutôt dans sa double acception francophone (Modèle:Lang, « faire le lien entre plusieurs éléments ») et anglophone (« renseignement »).
Les spécialistes du domaine résument l'intelligence économique en un triptyque : veille (acquérir l'information stratégique pertinente), protection des informations (ne pas laisser connaître ses informations sensibles) et influence (propager une information ou des normes de comportement et d'interprétation qui favorisent sa stratégie).
Présentation générale
La remise d'une information stratégique et utile au bon moment, à la bonne personne et dans le bon contexte permet d'obtenir un avantage compétitif décisif. Certaines entreprises sensibles, notamment dans des secteurs fortement concurrentiels, comme les industries de l'armement, pharmaceutique ou automobile, sont des précurseurs dans le domaine de l'intelligence économique.
Définitions
La définition de l'intelligence économique a longtemps fait l’objet d’intenses débats théoriques et pratiques. La première définition de l'intelligence économique moderne date de 1967 par Harold Wilensky, dans un ouvrage intitulé L'Intelligence organisationnelle (Modèle:Lang<ref>Modèle:Article.</ref>). Il définit l'intelligence économique comme l'activité de production de connaissance servant les buts économiques et stratégiques d'une organisation, recueillie et produite dans un contexte légal et à partir de sources ouvertes.
Cette définition a été reprise et travaillée une première fois en France par la commission Intelligence économique et stratégie des entreprises du commissariat général du Plan en 1993, sous la présidence d'Henri Martre. Le rapport Martre, œuvre collective du commissariat du Plan intitulée « Intelligence économique et stratégie des entreprises »<ref>La Documentation française, Paris, 1994.</ref>, donne la définition suivante :
Claude Revel présente l'intelligence économique sous trois volets : la gestion d'information ou des connaissances, la protection et l'influence. :Modèle:Citation
Rémy Pautrat propose la définition d'une intelligence territoriale.
Cycle, contenu et fonctions de l’intelligence économique
L’intelligence économique peut :
- soit rechercher des informations sur un sujet déterminé considéré comme stratégique : question posée par la direction conduisant à la recherche de renseignement ;
- soit recueillir des informations sur le contexte de l'organisation à partir du processus de veille, discerner celles qui sont d'un intérêt stratégique pour l'entreprise, les structurer dans la mémoire collective, et définir les plans d'action.
La première approche est l'approche classique du renseignement qui était adoptée par les services secrets. Elle est critiquée par Harold Wilensky en 1967 et Steven Dedijer en 1972.
La deuxième approche est la nouvelle approche de l'intelligence économique, dans le cadre de la mondialisation. Elle privilégie la perception de l'environnement, en utilisant les sources ouvertes, qu'elles soient obtenues par les relations humaines ou des sources écrites.
Les Américains appellent le processus d'intelligence des sources ouvertes open source intelligence (OSINT).
Aux États-Unis, plusieurs concepts illustrent l'interaction croissante entre les domaines d'activité (environnement, social, économique, juridique, militaire…) : le concept d'économie circulaire employé par Al Gore ; les concepts de croissance en limitation de ressource de Paul Romer ; les systèmes d'information agiles de l'architecture orientée services et réseau centré.
Dans le deuxième cas, on ne sait pas exactement ce que l'on va trouver. Par rapport à la vision technique du renseignement, l'analyse des informations, leur structuration, leur déclinaison en stratégie et la mise en œuvre des actions sont plus élaborées et beaucoup plus réparties dans l'organisation.
Les axes d'effort sont alors la recherche et recueil des informations, leur traitement, la formulation de raisonnements stratégiques, la mise en œuvre des actions et l'animation des réseaux, l'évaluation des effets et mutualisation des pratiques.
Bernard Besson et Jean-Claude Possin distinguent quatre fonctions de l'intelligence économique<ref>L'audit d'intelligence économique, Mettre en place et optimiser un dispositif coordonné d'intelligence économique, Dunod, Modèle:2e.</ref> :
- le réseau est souvent divisé en réseau externe, constitué de personnes n'appartenant pas à l'entreprise, de provenances diverses (connaissances des employés, clients, fournisseurs, partenaires, contacts délibérés…) et en réseau interne, à savoir les employés de l'organisation qui peuvent servir d’experts sur une question, et fournir des informations ;
- la mémoire est le seul organe spécifique de l’intelligence économique. Elle est chargée de mémoriser les informations et connaissances explicites de l'entreprise, obtenues ou non grâce à l'intelligence économique. Elle peut être organisée dans le cadre d'un projet d'ingénierie des connaissances. Il s’agit d'un référentiel structuré dont, idéalement, les données principales (métadonnées) sont compatibles avec la structure du système d'information et répondent à des normes de mise en cohérence interne et externe ;
- la maîtrise. L'intelligence économique est au service de l'organisation. À ce titre, elle est pilotée par le chef d'entreprise, qui doit définir ses objectifs et les grandes questions auxquelles elle devra répondre. La qualité des questions est capitale pour obtenir des informations intéressantes. Au départ, les questions devront rester les plus ouvertes possibles pour ne pas exclure a priori des informations clés qui pourraient surgir du contexte. L'éthique et la déontologie relèvent de cette fonction ;
- l'analyse. Il s'agit des correspondants du réseau d'intelligence économique qui produisent des questions pertinentes et valident les réponses en offrant des choix multiples à l'entreprise. Elle est organisée transversalement, comme le réseau et la mémoire.
Jean-Louis Levet et Robert Paturel identifient, de leur côté, les quatre fonctions suivantes : maîtrise du patrimoine scientifique et des savoir-faire, détection des occasions et des menaces, coordination des stratégies, mise en œuvre de pratiques d'influence<ref>Jean-Louis Levet et Robert Paturel, L'intégration de la démarche d'intelligence économique dans le management stratégique, Acte de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} conférence de l'Association Internationale de Management Stratégique, Lille, 13-15 mai 1996, 20 p., pages 6-7.</ref>.
On peut rapprocher ces fonctions de notions similaires quoiqu'assez différentes : les éléments clés de la stratégie donnée en réseau centré du département de la défense des États-Unis<ref>Voir Net-centric data strategy Modèle:Pdf, pages 3 à 9 ; voir aussi Department of Defense Architecture Framework.</ref>.
Processus d'intelligence économique dans le cycle moderne
Veille
Le recueil des informations est l’objet du processus de veille (passif) ou de renseignement (actif), qui est une recherche proactive d'informations. Ces informations sont, soit orales obtenues par relations humaines (renseignement humain, « HUMINT » en langage de renseignement), soit écrites recueillies par un processus d'intelligence des sources ouvertes (renseignement d'origine source ouverte, « OSINT ») et de recherche d'information sur le Web à l'aide de moteurs de recherche.
Le processus d'intelligence fait appel à des qualités de discernement ou d'intuition de la part des veilleurs et des experts, dans la perception de l'environnement.
L'intuition est une prise de conscience immédiate et individuelle. Elle peut conduire à des erreurs d'appréciation. Il faut donc vérifier les informations à partir de plusieurs sources, et discerner par perception précoce quelles sont les informations justes, utiles, dont on pourra faire le meilleur usage, en fonction de la réglementation par exemple, ou du contexte.
La veille passe par l'utilisation sur le Web de moteurs de recherche sophistiqués, dont les performances dépendent des caractéristiques techniques : recherches plein texte, ou, de plus en plus, recherches sémantiques avec utilisation de métadonnées. La veille doit dépister les stratégies de diversion de l'adversaire, qui peuvent se manifester par des rumeurs<ref>Stéphane Mortier, « La rumeur, outil d'intelligence économique », Revue de la gendarmerie nationale, Modèle:N°, juin 2012.</ref>, des bruits, de la désinformation.
Les différents types de veille sont :
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Traitement et interprétation des informations recueillies
Les informations recueillies sont analysées et structurées par la méthode Forces, faiblesses, occasions, menaces (matrice FFOM). L'équivalent en anglais est Modèle:Lang (SWOT).
L'utilisation du modèle de Learned, Christensen, Andrews et Guth (Harvard, 1962), plus connu sous le nom de SWOT, est cependant critiquéeModèle:Référence nécessaire.
Formulation des raisonnements stratégiques
À ce stade, l'organisation peut être amenée à définir un plan de protection du patrimoine informationnel, et une stratégie de sécurité des systèmes d'information.
Mise en œuvre des actions et animation des réseaux
La blogosphère de l'intelligence économique est présente sur Internet à travers de nombreux sites généralistes ou centrés sur un thème particulier comme la veille, la géostratégie, l'e-réputation, le lobbying, la cybercriminalité ou la gestion des connaissances.
Politiques mises en place
En France
Après le Japon dans les années 1970 et les États-Unis à la fin des années 1980, la France s'est lancée à son tour dans la démarche d'intelligence économique, initialement au début des années 1990.
L’intelligence économique en France doit Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Historique
Après les travaux de quelques pionniers (Jacques Villain, Philippe Baumard, Amiral Pierre Lacoste, Henri Dou, François Jakobiak, Vahé Zartarian)<ref>Voir Les fondateurs de l'IE en France</ref>, l’intelligence économique est officiellement introduite en France en Modèle:Date- par la création de la branche française de Modèle:Lang (SCIP) France à l'initiative de Robert Guillaumot, Yves-Michel Marti, Bruno Martinet et Jean-Pierre Bernat. Cette association réunit 400 membres en France et 6 000 dans une cinquantaine de pays.
En 1994, le rapport du Commissariat général du Plan intitulé Intelligence économique et stratégie des entreprises, appelé parfois « rapport Martre » (du nom de son rédacteur, Henri Martre, ancien président-directeur général d’Aérospatiale), apporte la légitimité de l’État à ces nouvelles pratiques. L'idée de la création d'un groupe d'études sur la question est apportée au Plan par Philippe Baumard et Christian Harbulot. Le groupe est constitué de façon informelle et compte pour sa grande majorité des membres issus des contacts personnels de Philippe Baumard et Christian Harbulot, ce qui constitue une première pour un groupe d'études du Plan. En Modèle:Date-, le Comité pour la compétitivité et la sécurité économique est créé. Il est placé auprès du Premier ministre et comprend sept membres élus pour deux ans (chefs d’entreprises, scientifiques, syndicalistes). Ce comité tombe en désuétude à partir de 1997 sous le gouvernement de Lionel Jospin, qui ne renouvelle pas ses membres.
Dès les années 2000, le Ministère des Affaires étrangères est alerté, à la suite de tentatives de prise de contrôle de sociétés françaises sensibles, de l'activisme de fonds d'investissement étrangers. Deux fonds d’investissement américains supposés proches de la CIA, Texas Pacific Group et Spectrum Equity Investors, cherchent à prendre le contrôle de la société française Gemplus, leader mondial des cartes à puces. Puis, en 2004, Eutelsat est visée par ces deux mêmes fonds<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les pouvoirs publics évoquent la Modèle:Citation, les Modèle:Citation, dans la mesure où Modèle:Citation, ou encore les Modèle:Citation qu'aurait représentées cette opération. Ils réussissent à limiter la montée en puissance de ces fonds à 23,3 % contre le tiers du capital espéré.
Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn, remet en Modèle:Date- au Premier ministre un rapport intitulé Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale, qui la présente comme une politique publique destinée à garantir la cohésion sociale en assurant le développement économiqueModèle:Référence nécessaire. Une de ses annexes présente plusieurs définitions parfois contradictoires de l'intelligence économique pour mieux souligner la difficulté de la définir. Parmi les conséquences de ce rapport, on compte la nomination d'un Haut responsable à l'intelligence économique rattaché au Premier ministre en la personne de Alain Juillet, dont le parcours professionnel (postes de direction dans le privé et service dans les renseignements) lui donne une forte crédibilité vis-à-vis de l'État, bien que son expérience personnelle dans le domaine de l'intelligence économique d'entreprise soit limitée, et qui tente de fédérer et de contrôler la profession par la création d'un syndicat professionnel, le Syndicat français de l'intelligence économique ; le lancement des pôles de compétitivité par Dominique de Villepin ; la mise en œuvre d'une politique d'intelligence territoriale par Nicolas SarkozyModèle:Référence nécessaire.
Organisation étatique
Modèle:Section à délister Le Modèle:Date-, Alain Juillet est nommé haut responsable chargé de l'intelligence économique chargé de l’intelligence économique au SGDN (Secrétariat général de la défense nationale) par le président de la République à la suite du rapport « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale » du député Bernard Carayon. Le Modèle:Date- François Asselineau est nommé au poste de directeur<ref>Voir sur infoguerre.fr.</ref> de la délégation générale de l'intelligence économique à Bercy.
Le ministre de l’Industrie annonce en Modèle:Date- la publication prochaine du décret d’application de la loi modifiant le code monétaire et financier. Ce décret devrait comprendre une liste de secteurs dits « sensibles » (la presse cite les casinos, l'armement, la cryptologie, les biotechnologies, la sécurité des systèmes d'information…).
- Coordination entre le délégué interministériel au développement durable et le haut responsable chargé de l'intelligence économique (Modèle:Date-), représentants deux mondes ayant peu en commun<ref>HARBULOT C & MARCON C (2017), « Intelligence économique et développement durable : deux mondes à part », Revue internationale d’intelligence économique Vol. 9 (1), .</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>
- Nomination du Coordonnateur ministériel à l'intelligence économique au sein des ministères de Bercy en Modèle:Date-
- Mise en œuvre du dispositif d'intelligence économique au sein des Ministères économique et financier à Paris et dans les régions : les chargés de mission régionaux à l'intelligence économique, par la circulaire du Modèle:Date-<ref>JORF, Modèle:N°, 10 mai 2007, page 8265.</ref>
- Nomination d'un Délégué Interministériel à l'Intelligence Économique le Modèle:Date-
- Nomination d'un nouveau Coordonnateur ministériel à l'intelligence économique des ministères économique et financier en Modèle:Date-
- Le Premier ministre précise l'action de l'État en matière d'intelligence économique au niveau des administrations centrales et des services déconcentrés par la circulaire du Modèle:Date-
- Nomination de Claude Revel le Modèle:Date-, Déléguée interministérielle à l’intelligence économique, poste rattaché au Premier ministre. À compter du Modèle:Date-, un nouveau délégué interministériel (Jean-Baptiste Carpentier) est nommé par décret.
Un nouveau décret, instituant un « commissaire à l'information stratégique et à la sécurité économiques » et portant sur la création du service à compétence nationale dénommé « service de l'information stratégique et de la sécurité économiques » verra le jour le Modèle:Date-. Ce commissaire (Jean-Baptiste Carpentier) élabore et propose, en lien avec le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et les autres ministères concernés, la politique publique en matière de protection et de promotion des intérêts économiques, industriels et scientifiques de la Nation. Il est placé auprès du ministre chargé de l'économie. Quant au « service de l'information stratégique et de la sécurité économiques », il est rattaché au directeur général des entreprises du Ministère de l'économie, dirigé par le commissaire susmentionné et est à compétence nationale. Il faut noter l'abandon du vocable « intelligence économique »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Dans l'Union européenne et les États membres autres que la France
Modèle:Article détaillé La France n’est pas le seul pays européen à avoir mis en place une politique d'intelligence économique<ref>Culture du Renseignement et Intelligence Économique en Europe</ref>.
Au Modèle:Date-, tous les pays membres de l'Union européenne, à l’exception des Pays-Bas, de la Belgique et de l'Autriche, ont mis en place des dispositifs de contrôle des investissements étrangers concernant l'ordre public et la Modèle:Page h'.
Aux États-Unis
Aux États-Unis, l'intelligence économique est pratiquée activement depuis la Seconde Guerre mondiale.
Alors qu'en France, on considère que le volet offensif est du domaine des entreprises, et le volet défensif (dispositifs de protection contre des investisseurs non nationaux) du domaine de l'État, les États-Unis ne font pas cette distinction. Les secteurs militaires et civils communiquent beaucoup plus qu'en Europe.
À la fin des années 1980, l'administration des États-Unis a lancé la politique d'Modèle:Lang de soutien aux entreprises, qui est essentiellement une stratégie offensive.
Grandes lignes de la politique d'intelligence économique des États-Unis
Modèle:Article connexe La politique actuelle d'intelligence économique des États-Unis résulte du constat effectué après la guerre du Viêt Nam de la nécessité d'adapter l'Armée américaine au contexte des guerres modernes. Le programme Modèle:Lang (CALS) a d'abord été conçu dans les années 1980 pour édicter des exigences vis-à-vis des fournisseurs du département de la défense. Puis les exigences sur l'ensemble des fonctions militaires ont été décrites dans Modèle:Lang (C3ISR) (guerre du Golfe), devenu C4ISR.
De nouveaux concepts de systèmes d'information en réseau, le Modèle:Lang, ont été utilisés pour la première guerre du Golfe en 1991<ref>Éric Denécé, Claude Revel, L'autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d'une machine de conquête, page 58.</ref>. Ils structurent depuis le début des années 1990 l'architecture des systèmes d'information des organismes stratégiques des États-Unis. Un cadre d'architecture des systèmes d'information a été défini en 2003 (Department of Defense Architecture Framework, DoDAF), dans l'esprit de la stratégie des données en réseau centré (Modèle:Lang).
Globalement, on peut dire que la stratégie actuelle du département de la défense s'articule autour de trois éléments clés :
- la définition de communautés d'intérêt (Modèle:Lang) ;
- la description de standards de métadonnées, correspondant aux besoins en données des Modèle:Lang (COI) ;
- la définition de Modèle:Lang (services d'entreprise Modèle:Lang, GIG).
Cette stratégie influence en fait pour une grande part les systèmes d'information mondiaux sur Internet.
Principales caractéristiques
Modèle:Section à délister La politique d'intelligence économique des États-Unis s'appuie :
- sur des méthodologies de partage structuré d'informations comme le Modèle:Lang utilisées dans des salles d'opérations (familièrement appelées Modèle:Lang, qui procurent aux entreprises des secteurs stratégiques une très grande puissance d'investigation et de décision ; le web et les métadonnées sont massivement employés pour indexer les ressources informatiques. Les organisations publiques américaines gèrent des registres de métadonnées qui permettent de partager ou de voiler les informations sur le web ;
- sur une politique d'influence dans tous les domaines : culturel et linguistique, technologique, juridique, réglementaire, fonctionnel (conseil, audit, notation), moral (corruption, droits de l'homme, écologie), multimédiatique (internet)<ref>Modèle:PDF Christian Harbulot, « La France sans doctrine de puissance économique », article extrait de l'ouvrage collectif réalisé sous l'égide de l'École de guerre économique, La France a-t-elle une stratégie de puissance économique ? mars 2004, éditions Lavauzelle</ref> ; elle se manifeste auprès d'un grand nombre d'organisations internationales (Organisation mondiale du commerce, Modèle:Lang, ONU, OCDE, Union européenne…) ;
- sur le concept de gestion de la perception (en anglais perception management) permettant de camoufler les initiatives internes des États-Unis à des cibles sélectionnées<ref>Modèle:PDF Christian Harbulot, « Une nouvelle approche de l'action offensive », article publié au Modèle:2e trimestre 2002 dans la Revue historique des Armées, École de guerre économique.</ref> ;
- sur des actions systématiques de normalisation, et de lobbying auprès des organismes qui définissent les règles du commerce international (chambre de commerce internationale, Modèle:Quoi),
- sur l'usage de la langue anglaise ;
- sur un système juridique (Modèle:Lang) dans lequel le droit mou a plus de place ;
- sur la puissance financière des fonds de pension ;
- sur un dispositif de protection contre les acquisitions de sociétés américaines.
Ce dispositif n'intervient qu'assez tard dans le processus : les projets d'acquisitions sont regardés par le Modèle:Lang(CFIUS) dirigé par le secrétaire au Trésor, qui détermine au cas par cas si la vente à un propriétaire étranger d'une entreprise est censée « menacer d'affaiblir la sécurité nationale ». Des sociétés peuvent également avoir des statuts particuliers pour limiter les prises de contrôle hostiles<ref>Cf. Ford et ses « actions B » permettant aux seuls héritiers de contrôler 40 % des droits de vote avec 4 % du capital (Les Échos du 30 août 2006)</ref>. Modèle:Lang protège également les entreprises américaines<ref>L’Modèle:Lang est un amendement américain au Modèle:Lang adopté en 1988 et visant à bloquer l’acquisition éventuelle d’une entreprise stratégique par des intérêts étrangers. L’élaboration de cet amendement s’inscrit dans une vague d’hostilité à l’égard du Japon (voir le rapport Japan 2000, rendu public en juillet 1991 par la CIA)</ref>. Enfin, le Modèle:Date- et les initiatives chinoises sur de grandes entreprises américaines jugées d’intérêt stratégique ont renforcé les réflexes protectionnistes (cf. tentative d'offre publique d'achat du chinois China National Offshore Oil Corporation sur la septième compagnie pétrolière américaine, Unocal, en Modèle:Date-). - sur un environnement législatif protégeant des domaines d'activité.
Outre les sociétés, la loi américaine protège certains domaines d'activités comme les travaux d'infra-structures portuaires et la réparation navale interdits aux entreprises étrangères<ref>Cf. la loi américaine intitulée Modèle:Lang appelée communément Modèle:Lang</ref>. De même d'autres secteurs sont également soumis à un encadrement spécifique (compagnies aériennes…) interdisant et limitant le contrôle des sociétés américaines par des capitaux non américains. - sur un environnement législatif favorisant les petites ou moyennes entreprises (PME). Le Modèle:Lang de 1982, programme d'aide aux Petite et moyenne entreprise, leur réserve 23 % des contrats gouvernementaux et 40 % de la sous-traitance<ref>Les Échos, 31 mai 2007, p. 15.</ref>.
En Afrique
Modèle:Section à recycler L'intelligence économique se développe sur le contient africain depuis les années 2010. On peut recenser plusieurs formations et entreprises dans le secteur, au premier rang desquelles l’École panafricaine d'intelligence économique et stratégique<ref>Modèle:Lien web</ref>, sise à Dakar et qui forme des cadres dirigeants depuis 2009<ref>Modèle:Article.</ref>. Les Assises africaines de l'intelligence économique ont lieu tous les ans depuis 2016<ref>« Assises Africaines de l'intelligence économique ».</ref>. La première édition de cet événement<ref>Intelligence économique : Assises africaines à Casablanca, InfoMédiare, 22 novembre 2017.</ref> a rassemblé plus de 150 personnes<ref>« Intelligence économique. L'Afrique veut structurer sa démarche », L’Économiste, 6 juin 2016.</ref>.
Un Portail africain de l'intelligence économique en est issu, qui rassemble la communauté africaine de l'intelligence économique<ref>Portail Africain de l'Intelligence Économique.</ref>,<ref name="Maroc Diplomatique, 5/12/2017">Les grandes entreprises, les TPE et les PME se doivent d’anticiper et d’innover pour sauvegarder leurs intérêts et leur pérennité, Maroc Diplomatique, 5 décembre 2017.</ref>,<ref>« Le nouveau défi de l’Afrique : produire de la connaissance », Portail africain de l'intelligence économique, 12 juillet 2017.</ref>.
Depuis 2018, l'initiative Débat africain de l'intelligence économique organise à la fois des webinaires, des conférences et colloques, tant en Afrique qu'en Europe, sur des enjeux stratégiques pour le continent africain<ref>Débat africain de l'intelligence économique.</ref>.
En Asie
Au tournant du siècle, le Japon met en œuvre un nouveau modèle d'intelligence collaborative sous la forme de « communautés stratégiques de connaissance »<ref>Le réveil du samouraï.</ref>. Le Japon a une politique d'intelligence économique depuis 1970.
La Chine s’est ouverte prudemment aux investissements étrangers, pour mettre à niveau du point de vue technologique et managérial son économie, mais de façon qui reste limitée dans la plupart des secteurs (banques, aciéries, constructeurs automobiles, cimenteries, raffineries, réseaux de distribution d'essence…) pour y garder un certain contrôle. Début 2006, l'acquisition d'une participation majoritaire dans une entreprise chinoise n'est pas encore permise, les investissements étrangers devant prendre la forme de partenariat limité à 20 % ou 25 % du capital suivant que l’investissement est le fait d’une seule entreprise ou d'un consortium.
Organisation de la profession
L’amiral Pierre Lacoste a été chargé par Alain Juillet de définir les règles de fonctionnement de la profession de l'intelligence économique. La Fédération des professionnels de l'intelligence économique a été mise en place en 2005, notamment dans ce but<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les professionnels de l'intelligence économique exerçant en France se rassemblent et sont représentés par le Syndicat français de l’intelligence économique (Synfie), fondé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Questions éthiques
Modèle:Article détaillé Le Syndicat français de l'intelligence économique dispose d'une charte d'éthique<ref>« Charte d'éthique du Synfie », Syndicat français de l'intelligence économique.</ref> qui précise les grandes lignes des bonnes pratiques que ses membres s'engagent à respecter.
Par ailleurs, une contribution a été menée par l’Association lyonnaise d'éthique économique et sociale, pour ceux qui ne réduisent pas l'éthique à une pratique professionnelle<ref>« Réflexion sur l’Éthique en intelligence économique » Modèle:Pdf, Association lyonnaise d’éthique économique et sociale, avril 2007.</ref>.
Modèle d'intelligence économique
L'Association française pour le développement de l'intelligence économique a identifié onze facteurs<ref>Bernard Besson, Dominique Fonvielle, Michel Fourez, Jean-Pierre Lionnet, Modèle d'intelligence économique, Association française pour le développement de l'intelligence économique, Economica, collection dirigée par Jean-Louis Levet, 2004.</ref> :
- sept facteurs d'action : leadership, éthique, prospective, perception de l'environnement, connaissances et compétences, influence, organisation en réseaux ;
- quatre facteurs de résultats : création de valeur, qualité de l'information, décision (Union européenne, gouvernement, gouvernance territoriale, gouvernance d'entreprise), image.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Intelligence économique : s'informer, se protéger, influencer, sous la direction d'Alice Guilhon et Nicolas Moinet, Pearson, 2016. Manuel labellisé par la FNEGE.
- Manuel d'Intelligence économique, sous la direction de Christian Harbulot, Presses universitaires de France (coll. Major), 2012.
- François Jeanne-Beylot, Besoin en cotation de l’information en intelligence économique, Éditions La Bourdonnaye, Modèle:Date-.
- Thibault du Manoir de Juaye, Intelligence Économique : Utilisez toutes les ressources du droit, Éditions d’organisation, 2000.
- Thibault du Manoir de Juaye, Le Droit de l'intelligence économique, Litec (coll. Litec professionnels), 2007.
- Daniel Rouach, La Veille technologique et l'intelligence économique, « Que sais-je ? » Presses universitaires de France, Paris, 1996
- Modèle:Lien web.
Ouvrages généraux
- Franck Bulinge, Intelligence économique: l'information au cœur de l'entreprise, Paris, Nuvis, Modèle:Date-.
- Bruno Martinet et Yves-Michel Marti, L'intelligence économique : les yeux et les oreilles de l'entreprise, Paris, Éditions d'Organisation, Modèle:2e édition 2001, 1996 Modèle:ISBN.
- Éric Denécé et Claude Revel, L'autre guerre des États-Unis, Économie : les secrets d'une machine de conquête, Paris, R. Laffont, 2005 Modèle:ISBN.
- Bernard Carayon, Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale, rapport publié en Modèle:Date-.
- Amiral Pierre Lacoste, Défense nationale et sécurité collective, les métiers de l'intelligence économique, Modèle:Date-.
Autres ouvrages
- Henri Dou, L'intelligence économique à l'heure du Jugaad, 2014 Modèle:ISBN.
- Lebrument Norbert, De la Robertie Catherine, Mortier Stéphane, La politique publique d'intelligence économique: le management public au service de l'entreprise, colloque AIRMAP, Aix-en-Provence, France, 2014.
- Christian Harbulot (direction), Manuel de l'intelligence économique, Paris, Presses universitaires de France, 2012 Modèle:ISBN.
- Olivier de Maison Rouge, "Le droit de l'intelligence économique. Patrimoine informationnel et secrets d'affaires", Paris, Lamy, 2012
- Claude Revel, La France : un pays sous influences ?, Paris, Vuibert, 2012 Modèle:ISBN.
- Christophe Deschamps et Nicolas Moinet (Direction), La Boîte à Outils de l'intelligence économique, Paris, Dunod, 2011 Modèle:ISBN.
- Nicolas Moinet, Intelligence économique. Mythes et réalités, Paris, CNRS Éditions, 2011 Modèle:ISBN.
- Alphonse Carlier, Intelligence économique et knowledge management, La Plaine Saint-Denis, Afnor Éditions, 2012 Modèle:ISBN.
- Bertrand Warusfel, L'intelligence juridique : une nouvelle approche pour les praticiens du droit, Le Monde du droit, Modèle:1er-Modèle:Date-.
- Amos David, Intelligence économique et problèmes décisionnels, Paris, Lavoisier : Hermès Science publications, cop. 2010 Modèle:ISBN.
- Ludovic François, Intelligence territoriale : l'intelligence économique appliquée au territoire, Paris, Lavoisier, 2008 Modèle:ISBN.
- François-Bernard Huyghe, Maîtres du faire croire. De la propagande à l'influence, Bry-sur-Marne, Vuibert, 2008, Modèle:ISBN.
- Christian Marcon et Nicolas Moinet, L'intelligence économique, Paris, Dunod, Modèle:Coll. Les Topos, 2006 Modèle:ISBN.
- Éric Delbecque, L’intelligence économique : une nouvelle culture pour un nouveau monde, Presses universitaires de France, 2006 Modèle:ISBN.
- Éric de Fontgalland, Intelligence des marchés et développement international, Hermes Lavoisier, Modèle:Coll. Finance gestion management, 2005 Modèle:ISBN.
- Bernard Besson, Jean-Claude Possin, L'intelligence des risques, Dunod, 2005.
- Rémy Pautrat, La compétitivité des territoires, article dans « L’intelligence économique », no 2004 de La Revue Administration, Modèle:Date-.
- Bernard Besson, Dominique Fonvielle, Michel Fourez, Jean-Pierre Lionnet, Modèle d'intelligence économique, Paris, Economica, Modèle:Coll. Intelligence économique, 2004 Modèle:ISBN.
- Ludovic François (sd), Business sous influence, Paris, Éditions d’Organisation, 2004, Modèle:ISBN.
- Pascal Frion, Accompagnement à la recherche d'information économique : l'intelligence économique expliquée pour une PME-PMI, A.r.n. Éditions, 2004, Modèle:ISBN.
- Maryse Salles, Stratégies des PME et intelligence économique, une méthode d'analyse du besoin, Paris, Economica, Modèle:Coll. Intelligence économique, 2003 Modèle:ISBN.
- Bernard Besson, Jean-Claude Possin, L'audit d'intelligence économique, mettre en place et optimiser un dispositif coordonné d'intelligence collective, Dunod, 2002.
- Jean-Louis Levet, Les pratiques de l'intelligence économique, huit cas d'entreprises, Paris, Economica, Modèle:Coll. Intelligence économique, 2002 Modèle:ISBN.
- Franck Bulinge, L'intelligence économique pour les PME-PMI, 2002.
- Jérôme Dupré, Renseignement et entreprises, intelligence économique, espionnage industriel et sécurité juridique, Panazol, Lavauzelle, Modèle:Coll. Renseignement et guerre secrète, 2002 Modèle:ISBN.
- Bernard Besson et Jean-Claude Possin, Du renseignement à l'intelligence économique : Cybercriminalité, contrefaçon, veilles stratégiques : détecter les menaces et les opportunités pour l'entreprise, Paris, Dunod, 2001 Modèle:ISBN.
- Dominique Fonvielle, De la guerre-- économique : une méthode de raisonnement tactique pour les décideurs, Paris, Presses universitaires de France, Modèle:Coll. Défense et défis nouveaux, 2002 Modèle:ISBN.
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