Jean-Baptiste Franceschi-Delonne

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Jean Baptiste Francisqui, dit Franceschi-Delonne, né le Modèle:Date de naissance à Lyon et mort le Modèle:Date de décès à Carthagène, en Espagne, est un général français du Premier Empire. Sous-lieutenant en 1792, il combat à Austerlitz puis devient aide de camp de Joseph Bonaparte à Naples. Envoyé en Espagne à la tête d'une brigade de cavalerie légère, il est capturé par les Espagnols et meurt en prison des suites de mauvais traitements. Le maréchal Soult, son ami, le considère dans ses Mémoires comme l'un des meilleurs officiers généraux de l'armée française. Non seulement militaire mais aussi artiste, il a été pensionnaire de la villa Médicis et lauréat du prix de Rome.

Biographie

L'artiste et le soldat

Fils de Regle Francisqui, plâtrier, et Marie-Barbe Dellone, Jean-Baptiste Francisqui, dit Franceschi-Delonne, naît après son frère jumeau Charles-Joseph le Modèle:Date- à Lyon, paroisse Sainte-Croix<ref>Acte de baptême de Jean Baptiste Francesqui page 42 (en haut page de droite)</ref>. Au sujet de son patronyme, Robert Burnham écrit qu'« il est généralement mentionné dans la plupart des récits historiques et des mémoires sous le nom de Franceschi »Modèle:Sfn. Il possède des liens de parenté avec le futur général François Franceschi-LosioModèle:Sfn.

Franceschi devient sculpteur et pensionnaire de la villa Médicis avant d'être lauréat du prix de Rome<ref name="Demory2008p211"/>. En Modèle:Date-, il s'engage dans l'armée à la « compagnie des Arts » dont il est élu sous-lieutenant le 6 de ce moisModèle:Sfn. Il est ensuite versé avec son unité dans la [[9e bataillon bis de volontaires de Paris|Modèle:9e bis de volontaires de Paris]], également appelé bataillon de l'Arsenal<ref name="Demory2008p211"/>. Affecté à l'armée de la Moselle puis à celle de Sambre-et-Meuse, il devient artilleur puis adjoint de l'adjudant-général Debelle, qui fait partie de l'état-major de l'artillerie. Dans un courrier adressé à celui-ci, le général Kléber évoque Modèle:Citation de FranceschiModèle:Sfn, qui est nommé aide de camp de Debelle le 6 octobre 1796Modèle:Sfn — une autre source donne la date du 11 décembreModèle:Sfn.

Chez les hussards

Fichier:Exploit du chef d'escadron Franceschi-Delonne au siège de Gênes, 20 mai 1800.jpg
Exploit du chef d'escadron Franceschi au siège de Gênes, le 20 mai 1800. Lithographie de François Grenier de Saint-Martin.

Le Modèle:Date-, il passe dans les troupes à cheval et participe à l'expédition d'Irlande. Le 17 février de l'année suivante, il est promu lieutenant au [[4e régiment de hussards|Modèle:4e de hussards]] et participe à la bataille de Neuwied (Modèle:Date-) où il reçoit le grade de capitaineModèle:Sfn. Il intègre par la suite l'armée d'Helvétie où il fait la connaissance du général Jean-de-Dieu Soult, qui le prend comme aide de camp et avec lequel il se lie d'amitié<ref name="Demory2008p211"/>.

Le Modèle:Date-, Franceschi-Delonne est chef d'escadronModèle:Sfn. Il se distingue lors du siège de Gênes, lorsqu'il réussit à passer les lignes autrichiennes pour faire un compte-rendu à Napoléon avant de regagner la ville assiégée<ref name="Demory2008p211"/>. Georges Six raconte ainsi qu'il Modèle:CitationModèle:Sfn.

Repassé au Modèle:4e hussards en août 1801, il reprend ses fonctions d'aide de camp auprès de Soult en octobre 1802 avant d'être promu au grade de colonel quelques jours plus tard, le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le 15 juin 1804, alors que l'Empire vient d'être proclamé un mois plus tôt, il est fait commandant de la Légion d'honneurModèle:Sfn ; Charles Thoumas note que c'est une Modèle:CitationModèle:Sfn. Il prend le commandement du [[8e régiment de hussards|Modèle:8e de hussards]] en remplacement de Jacob François Marulaz le Modèle:Date-Modèle:Sfn. En prévision de la campagne qui s'annonce contre les Russes et les Autrichiens, son régiment est affecté à la brigade de cavalerie du général MargaronModèle:Sfn.

Franceschi se distingue en particulier lors de la bataille d'Austerlitz, le Modèle:Date- : ce jour-là, alors qu'il passe devant l'Empereur avec ses cavaliers, ce dernier lui dit Modèle:CitationModèle:Sfn. Arrivé à la fin des combats avec seulement 80 cavaliers de son régiment, il tombe sur la colonne russe en retraite du général Przybyszewski, alors serrée de près par les fantassins français de Friant, et obtient sa reddition, faisant prisonnier trois généraux et Modèle:Nombre soldats<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est promu général de brigade le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

En 1806, il sert en Italie sous les ordres d'Eugène de BeauharnaisModèle:Sfn, avant de participer à l'invasion du royaume de Naples au sein du corps de Reynier, où il commande les troupes de réserve (Modèle:6e et Modèle:9e chasseurs à cheval et un bataillon du Modèle:1er régiment suisse). S'il ne prend aucune part à la bataille de Campo Tenese le 9 mars, il joue en revanche un rôle important lors de la défaite de Reynier face aux Anglais à la bataille de Maida le 4 juillet, en couvrant la retraite françaiseModèle:Sfn. Il est par la suite fortement impliqué dans la lutte contre les bandes de partisans calabraisModèle:Sfn. En récompense de ses services, Franceschi devient, le 7 mars 1807, aide de camp de Joseph Bonaparte, roi de Naples. Il est également nommé chevalier de l'ordre de la Couronne de fer dans les premiers jours de décembreModèle:Sfn.

En Espagne et au Portugal, 1808-1809

Fichier:Chef d'escadron du 1er régiment de hussards, 1810.jpg
Chef d'escadron du Modèle:1er régiment de hussards, par Maurice Orange. Cette unité sert dans la division Franceschi-Delonne lors de la campagne du Portugal en 1809.

Le Modèle:Date-, au palais royal de Portici, il épouse Anne-Adélaïde Dumas, la fille du général Dumas (ministre de la Guerre du royaume de Naples)Modèle:Sfn,<ref name="Demory2008p212">Modèle:Harvsp.</ref>. Le couple s'apprécie beaucoupModèle:Sfn. En septembre de la même année, le général Franceschi-Delonne doit néanmoins partir pour la guerre d'Espagne où il prend la tête d'une brigade de cavalerie légère au sein du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} corps d'armée commandé par le maréchal NeyModèle:Sfn,<ref name="Demory2008p212"/>. Le 25 octobre, il fait une première fois le coup de sabre lors d'un combat à LerínModèle:Sfn.

Il est transféré peu après au Modèle:2e corps du maréchal Soult et charge à la bataille de Burgos, le 10 novembreModèle:Sfn. Lorsque Soult est chargé de poursuivre l'armée anglaise en retraite vers La Corogne<ref name="Demory2008p212"/>, Franceschi est placé à l'avant-garde avec ses deux régiments, le [[1er régiment de hussards|Modèle:1er hussards]] et les chasseurs à cheval hanovriensModèle:Sfn. Il se signale dans plusieurs affrontements, en particulier au combat de Mansilla (Modèle:Date-) où il capture un millier de soldats espagnolsModèle:Sfn,<ref name="Demory2008p212"/>. À compter du mois de février 1809, il reçoit le commandement de toute la division de cavalerie légère du corps de SoultModèle:Sfn, forte de quatre unités : le Modèle:1er hussards, le [[8e régiment de dragons|Modèle:8e de dragons]], le [[22e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:22e de chasseurs à cheval]] et les chasseurs à cheval hanovriens<ref name="Demory2008p212"/>.

En Modèle:Date-, Soult entre au Portugal. Deux régiments de la division Franceschi, le Modèle:1er et le Modèle:8e, sont présents les 18 et Modèle:Date- à la bataille de Braga<ref name="Demory2008p212"/>, où le général s'empare du village de LanhosoModèle:Sfn et contourne le dispositif adverse conjointement avec l'infanterie de MermetModèle:Sfn. Les Français continuent leur avance mais se replient après l'arrivée des troupes britanniques du général Wellesley ; la division Franceschi constitue alors l'arrière-garde. Au cours de la retraite, le général montre un remarquable sens tactique qui lui permet de ramener ses deux brigades sans grandes pertes. Le Modèle:Date-, les cavaliers de Franceschi-Delonne s'arrêtent à Lugo et le repli de l'armée française prend fin<ref name="Demory2008p213">Modèle:Harvsp.</ref>.

La détention et la mort

Fichier:Capture du général Franceschi-Delonne le 28 juin 1809.jpg
Capture du général Franceschi-Delonne par les guérilleros d'El Capuchino le 28 juin 1809. Illustration d'Henri Félix Emmanuel Philippoteaux.

Chargé par le maréchal Soult de porter à Madrid une dépêche importante destinée au roi Joseph, le général Franceschi, accompagné des capitaines Bernard et de Saint-Joseph, tombe le 28 juin dans une embuscade tendue par les hommes du moine « El Capuchino »<ref name="Demory2008p213"/>, non loin du village de San Pedro de LatarceModèle:Sfn. Les prisonniers sont présentés au duc de Parque<ref name="Demory2008p213"/> ainsi qu'au général anglais Wellington, mais le chef de guérilla refuse de livrer ses captifs aux BritanniquesModèle:Sfn. Franceschi et ses camarades sont finalement conduits à Séville puis emprisonnés à l'Alhambra de Grenade. Le capitaine de Saint-Joseph est rapidement libéré grâce à l'intervention du général Suchet ; les deux autres officiers sont conduits à Carthagène au début de l'année 1810<ref name="Demory2008p213"/>.

Les geôliers espagnols qui veulent rançonner les captifs réussissent à faire évader le capitaine Bernard mais la somme demandée pour Franceschi-Delonne est plus importante et celui-ci reste prisonnier. Les mauvaises conditions de sa détention font décliner la santé du général qui meurt le Modèle:Date-. Apprenant la nouvelle, sa femme refuse de s'alimenter et meurt en 1811<ref name="Demory2008p213"/>. La mort de Franceschi-Delonne fait dire plus tard au maréchal Soult : Modèle:Citation<ref name="Demory2008p211">Modèle:Harvsp.</ref>. Au cours de sa captivité, le général est élevé par Napoléon à la dignité de baron de l'Empire le 23 juin 1810Modèle:Sfn. Le nom de Franceschi-Delonne est inscrit sur le côté ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile, à ParisModèle:Sfn.

Considérations

Pour l'historien américain Robert Burnham, « le général Franceschi était le type même de l'officier de cavalerie légère : agressif, sûr de lui et tenu en haute estime par ses supérieurs »Modèle:Sfn. Charles-Antoine Thoumas le considère comme Modèle:Citation et ajoute à son sujet :

Modèle:Citation bloc

Dans la péninsule Ibérique, il s'attire le respect et la considération des généraux anglais, en particulier de Wellington qui le complimente, durant sa captivité, sur sa brillante gestion tactique lors de la campagne du Portugal en 1809Modèle:Sfn. Sa capture, due à une confiance excessive qui lui fait sous-estimer le danger représenté par la guérilla, met cependant prématurément fin à sa carrière et l'empêche de révéler la pleine mesure de son talentModèle:Sfn.

Notes et références

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Bibliographie

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