Jean-Christophe Lafaille
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Alpiniste, grimpeur Jean-Christophe Lafaille, né le Modèle:Date de naissance à Gap et disparu le Modèle:Date de décès sur les pentes du Makalu, au Népal, est un alpiniste français. Il a un palmarès très fourni d'exploits dans le domaine de l'escalade et de l'alpinisme.
Il a cherché à devenir le premier Français à gravir les quatorze sommets de plus de huit mille mètres mais il disparaît le Modèle:Date en tentant la première ascension solitaire en hivernale du Makalu, son douzième huit mille. Il compte à son palmarès onze huit mille gravis sans oxygène et la plupart en solo.
Biographie
Jean-Christophe Lafaille, originaire de Gap, commence l'escalade à Modèle:Nombre. Durant l'adolescence, il est inspiré par les livres de Walter Bonatti et Reinhold Messner. Il participe à de nombreuses compétitions d'escalade sportive.
Guide de haute montagne, Jean-Christophe Lafaille enseigne à l'école nationale de ski et d'alpinisme, il est également membre du GHM<ref name="MW">Jean-Christophe Lafaille sur le site de Mountain Wilderness, 17 février 2004 (consulté le 7 novembre 2015)</ref>.
En octobre 1992, pour sa première expérience de l'Himalaya, il part avec Pierre Béghin à l’assaut de la face sud de l’Annapurna (Modèle:Unité) en « style alpin », c'est-à-dire sans oxygène ni camp d'altitude. À Modèle:Unité d'altitude, en raison d'un ancrage de rappel qui lâche, Pierre Béghin fait une chute mortelle, emportant avec lui tout le matériel. Lafaille met cinq jours à descendre seul avec un bras cassé par une chute de pierres<ref name="Buffet">Charlie Buffet, « Lafaille, retour solitaire à l'Annapurna » liberation.fr</ref>. Selon Messner, il aura démontré « la capacité à survivre qui fait les plus grands alpinistes ». Souffrant d'une forme de culpabilité du survivant, il se croit responsable de la mort de Béghin à son retour en France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il ne revient dans l'Himalaya que l'année suivante, après avoir guéri de l'infection osseuse contractée à la suite de son ascension précédente. En 2001, sur les conseils de sa seconde femme, Katia, il décide de s'attaquer aux quatorze sommets de plus de huit mille mètres, toujours sans oxygène. Mais il disparaît le Modèle:Date en tentant la première ascension solitaire en hivernale du Makalu.
Il a été « garant international » pour l'association Mountain Wilderness<ref>Biographie sur le site de la Mountain Wilderness, site visité le 06/04/2008</ref>.
Marié deux fois, il est le père de deux enfants : Marie avec sa première femme Véronique (Lafaille a donné son nom à un sommet de Modèle:Unité en Himalaya, le Mari Ri) et Tom avec sa seconde épouse, Katia (une voie sur le Nanga Parbat porte le nom de son fils).
Réalisations himalayennes
- 1992 : première expérience de l'Himalaya. Il part avec Pierre Béghin à l’assaut de la face sud de l’Annapurna (Modèle:Unité). Pierre Béghin fait alors une chute mortelle emportant avec lui tout le matériel. Lafaille mettra cinq jours à descendre seul avec un bras cassé par une chute de pierres<ref name="Buffet"/>
- 1993 : ascension de son premier [[Sommets de plus de huit mille mètres|sommet de plus de Modèle:Unité]] sans oxygène, le Cho Oyu (Modèle:Unité), en répétant la voie Polonaise<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 1994 : ouverture en solitaire et sans oxygène d’une nouvelle voie dans la face nord du Shishapangma (Modèle:Unité), la plus belle réalisation himalayenne de l’année, ce qui lui vaudra le Cristal d’Or de la FFME<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 1995 : tentative solitaire sur le pilier Bonnington dans la face sud de l'Annapurna.
- 1996 : enchaînement en solitaire, sans oxygène et en moins de quatre jours des Gasherbrum II (Modèle:Unité) et Gasherbrum I (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ouverture d'une nouvelle voie sur le versant Nord-Est du Gasherbrum I.
- 1997 : ascension du versant ouest du Lhotse (Modèle:Unité) sans oxygène. Tentative d'ascension du Dhaulagiri (Modèle:Unité) en hiver et en solitaire. En raison de la quantité de neige, Lafaille ne parviendra même pas au camp de base.
- 1998 : Lafaille retourne pour la troisième fois sur la face Sud de l’Annapurna au Népal. Lors d'un accident, un sherpa disparaît, ce qui met fin à l’expédition.
- 2000 : première solitaire de la face nord-est directe du Manaslu (Modèle:Unité). Sommet le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2001 : première française de la voie Cesen sur le second plus haut sommet du monde, le K2 (Modèle:Unité), sans oxygène (arrivée au sommet le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Article</ref>.
- 2002 : première mondiale de l’arête est de l’Annapurna (Modèle:Unité) en aller et retour (arrivée au sommet le Modèle:Date- à 10h00 du matin) sans oxygène, en compagnie de Alberto Iñurrategi<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2003 : ascension sans oxygène de trois sommets de plus de Modèle:Unité en l'espace de deux mois : le Dhaulagiri (Modèle:Unité) en solitaire, le Nanga Parbat (Modèle:Unité) où il ouvre une nouvelle voie (Tom), et le Broad Peak (Modèle:Unité). Il faillit mourir durant l'ascension de ce dernier : il eut un œdème pulmonaire et tomba dans une crevasse dans la descente<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2004 : première ascension en conditions hivernales (Modèle:Date-) du Shishapangma (Modèle:Unité) en solitaire, sans oxygène. Il ouvre également une variante sur Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2006 : il disparaît dans la voie normale du Makalu (Modèle:Unité) entre son dernier bivouac à Modèle:Unité et le sommet, alors qu'il tentait l'ascension en hivernale et en solitaire. Il n'a donné aucune nouvelle depuis le 26 janvier, jour où il a été déclaré disparu. Une reconnaissance aérienne fut menée le 31 janvier, sans résultat.
Il lui manquait l'Everest (Modèle:Unité) et le Kangchenjunga (Modèle:Unité) pour devenir le premier Français à avoir gravi les quatorze sommets de plus de huit mille mètres.
Réalisations alpines
- 1987 : ascension solo intégral du Rêve de gosse, voie cotée 8a+ à la roche des Arnauds. C'est, à l'époque, le plus dur solo jamais réalisé.
- 1989 : ascension solo intégral du Privilège du serpent, voie cotée 7c+ à Céüse<ref name="MW" />.
- 1990 : première ascension solitaire de Divine providence au Grand Pilier d'Angle, alors considérée comme la voie la plus difficile du massif du Mont-Blanc.
- 1992 : ouverture en solitaire hivernale, du 9 au Modèle:Date-, puis du 23 au Modèle:Date-, du Chemin des étoiles, à la pointe Croz, en face nord des Grandes Jorasses.
- 1999 : ouverture en solitaire au mois d'avril de Décalage, toujours à la pointe Croz.
- 2001 : ouverture en solitaire hivernale d'une voie d'escalade artificielle dans la face ouest des Drus. Cette voie comportant des passages cotés A5+ n'a été que peu répétée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2002 : première ascension de l'aiguille du Peigne en hivernale et solitaire par Pèlerinage.
Voir aussi
Bibliographie
- Prisonnier de l’Annapurna, édité chez Guérin dans la collection Terra Nova, 2003 Modèle:ISBN.
- Je vous écris de là haut, autobiographie posthume éditée chez Guérin Paulsen, 2019 Modèle:ISBN.
Article connexe
Liens externes
Notes et références
Source
- Jean-Christophe Lafaille, Charlie Buffet, Le Monde du Modèle:Date-.