Jean-Jacques Guillet
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Jean-Jacques Guillet, né le Modèle:Date à Clichy (Seine), est un chef d'entreprise et homme politique français.
Dans sa jeunesse, il est militant dans le mouvement d'extrême droite Occident puis auprès de l'Action étudiante gaulliste. Il travaille dans la presse puis devient, en 1983, premier adjoint au maire de Sèvres. Depuis cette année, il est également président du Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France. De 1986 à 2004, il est conseiller régional d'Île-de-France.
Lieutenant de Charles Pasqua, il est élu député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine de 1993 à 2017. Il est vice-président de la Mutuelle des élus locaux de 1991 à 1997.
De 2004 à 2008, il est conseiller général des Hauts-de-Seine. Depuis 2008, il est maire de Chaville.
Biographie
Origines et vie familiale
Il est né à Clichy (Hauts-de-Seine) le Modèle:Date. Frère de Gauthier Guillet, il est père de trois enfants d'un premier mariage avec Françoise Léry<ref>Modèle:Article.</ref> et s'est remarié en Modèle:Date-<ref name="WSW">Who's Who in France, édition 2008, Modèle:P..</ref>.
Études et formation
Ancien élève du lycée Condorcet, il a poursuivi ses études à l’université de Paris où il a obtenu un certificat d'études littéraires générales ainsi qu'un certificat d'histoire moderne et contemporaine. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris<ref name="WSW"/> (promotion 1970)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Parcours professionnel et politique
Militantisme étudiant et premiers pas en politique
Étudiant, Jean-Jacques Guillet milite au sein de la Fédération nationale des étudiants de France, scission de droite de l'Union nationale des étudiants de France. Il devient secrétaire général de la Fédération des étudiants de Paris, regroupement des diverses associations étudiantes majoritaires des facultés parisiennes. Il est avec Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Claude Goasguen et Gérard Longuet, membre du mouvement d'extrême droite Occident<ref>Frédéric Chartier, Génération Occident, Paris, Seuil, 2005.</ref> avant les événements de Modèle:Date-.
Il rejoint ensuite l'Action étudiante gaulliste et collabore auprès de responsables politiques gaullistes.
Il est délégué général du mouvement national des élus locaux (1969-1970), puis chargé de mission au cabinet de Jacques Baumel (1970-1972) et enfin de chargé de mission auprès du Premier ministre Pierre Messmer (1972-1974)<ref name="WSW"/>.
Parcours professionnel dans la presse
En 1974, il entre dans le secteur privé. Il est directeur de Michel Bongrand SA (1974-1976) puis crée la société Indice SA dont il est président-directeur général (1976-1992) et dans le même temps directeur général du Quotidien du maire (1987-1991)<ref name="WSW"/>. En juin 2000, Jean-Jacques Guillet est soupçonné par la justice d'avoir touché 9,3 millions de francs d'argent occulte en lien avec l'affaire Elf via une société suisse pour renflouer le journal<ref>Laurent Valdiguié, L'homme de confiance de Pasqua menacé, 16 juin 2000, Le Parisien.</ref>.
Ascension politique
En 1983, il est élu premier adjoint au maire de Sèvres, ville reprise à la gauche. En 1986, il est élu au conseil régional d’Île-de-France où il siège jusqu'en 2004, il y préside la commission du développement économique et de l'emploi.
De 1988 à 1993, il est le suppléant de Claude Labbé, député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine. Nommé secrétaire général du groupe RPR du Sénat en 1992, il est élu député le Modèle:Date- dans cette même circonscription.
Lieutenant de Charles Pasqua
En 1995, il échoue à s'emparer de la mairie de Meudon face à la liste conduite par le maire UDF sortant Henry Wolf. Dans Libération, le journaliste Philippe Lançon le qualifie alors de « petit Machiavel » dans un article<ref>Philippe Lançon, A Meudon, les sans étiquette jouent les petits Machiavel. Le RPR Jacques Guillet tente de ravir la mairie à Henry Wolf (UDF) sur fond de zizanies à gauche et à droite., 8 juin 1995, Libération.</ref>.
Réélu député le Modèle:Date-, il participe à la campagne pour les élections européennes pour la liste conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers au titre du Rassemblement pour la France, liste qui devance avec 13,05 % la liste RPR/DL conduite par Nicolas Sarkozy (12,8 %)<ref>Gilles Ivaldi, La liste Pasqua-Villiers, in Revue française de science politique, Modèle:49e, no 4-5, 1999. Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il assure alors les fonctions de secrétaire général du Rassemblement pour la France ; le Modèle:Date-, Charles Pasqua lui confirme sa confiance<ref>Interview de Charles Pasqua, 15 mai 2000, Modèle:Lire en ligne.</ref> tandis que le lendemain Modèle:Date-, Philippe de Villiers lui demande de démissionner Modèle:Citation<ref>Dépêche AFP, 16 mai 2000, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Lors des élections présidentielles de 2002, il prend position pour Jacques Chirac et participe au rassemblement de la droite et du centre au sein de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). Le Modèle:Date-, puis le Modèle:Date-, il est réélu député de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine.
Conseiller général puis maire de Chaville
En Modèle:Date-, il est élu conseiller général, contre le conseiller sortant UDF, Denis Badré. Nicolas Sarkozy est élu président du conseil général des Hauts-de-Seine, Jean-Jacques Guillet est élu à la présidence du groupe UMP et apparentés.
Au sein du conseil général, Jean-Jacques Guillet est chargé de conduire la mise en place du projet « Très Haut Débit - THD 92 », lancé en Modèle:Date- par le conseil général, et dont l'ambition est de desservir en fibre optique l'ensemble des usagers Internet du département des Hauts-de-Seine (Modèle:Unité).
Quand Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République, Jean-Jacques Guillet postule à la présidence du conseil général, mais la majorité départementale lui préfère alors Patrick Devedjian<ref>en mai 2007, lors de l'élection à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, Jean-Jacques Guillet obtient 4 voix, tout comme Isabelle Balkany, contre 19 à Patrick Devedjian.</ref>.
Lors des élections municipales des 9 et Modèle:Date-, il emporte la mairie de Chaville détenue par la gauche depuis 1995. Cette victoire est alors la seule de l'UMP dans les Hauts-de-Seine. Atteint par le cumul des mandats, Jean-Jacques Guillet quitte alors le conseil général.
L'opposition à Patrick Devedjian
En Modèle:Date-, il se présente contre le président sortant, Patrick Devedjian à la présidence de la Fédération UMP des Hauts-de-Seine. Il est élu avec 64 % des suffrages exprimés<ref>Patrick Devedjian perd la présidence de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, dépêche AFP du 15 novembre 2010, Modèle:Lire en ligne.</ref>, à l'issue d'une campagne électorale particulièrement rude<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Patrick Devedjian a ensuite dénoncé « les conditions déloyales de cette campagne » et « les pressions » subies par les militants électeurs<ref> Modèle:Lien web.</ref>, accusant directement l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir orchestré la manœuvre contre lui<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Cet épisode vaut à Jean-Jacques Guillet d'être caricaturé sous les traits du personnage de Lesieur-Homais, dans Le Monarque, son fils, son fief, livre que Marie-Célie Guillaume, directrice de cabinet de Patrick Devejian, a consacré au conflit qui a opposé son supérieur à Nicolas Sarkozy, autour du leadership au Conseil général et dans les Hauts-de-Seine. Jean-Jacques Guillet commente ainsi ce livre : Modèle:Citation<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Départ des Républicains
Le Modèle:Date- il annonce sur Twitter qu'il va quitter Les Républicains<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il estime que « La marque LR est périmée »<ref>Jérôme Cordelier, Jean-Jacques Guillet : « La marque LR est périmée », 3 juin 2019, Le Point.</ref>. Il annonce se présenter sans étiquette à la prochaine élection municipale<ref>Anne-Sophie Damecour et Estelle Dautry, Plusieurs maires des Hauts-de-Seine claquent la porte des Républicains, 2 juin 2019, Le Parisien.</ref>. Sa candidature est finalement soutenue par Les Républicains, La République en marche, le Mouvement démocrate, l'UDI et Libres !<ref>Tract électoral, municipales 2020.</ref>. Il remporte cette élection au second tour grâce à une alliance avec Europe Écologie Les Verts<ref>https://actu.fr/ile-de-france/chaville_92022/municipales-2020-a-chaville-d-un-rien-jean-jacques-guillet-conserve-la-mairie-au-second-tour_34580730.html</ref>.
Mandats et fonctions politiques
Mandats nationaux
Depuis 1993 : député des Hauts-de-Seine
Il est élu député de la Modèle:8e des Hauts-de-Seine de 1993 à 2017.
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} législature (1993-1997)
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }} législature (1997-2002)
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} législature (2002-2007)
Durant la [[XIIe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} législature (2002-2007)]], il est membre de la commission des affaires étrangères, membre de plusieurs groupes d'études (secrétaire du groupe Énergies, Français à l'étranger, Îles anglo-normandes, Modernisation de la vie politique française, OMC, Sectes, Tauromachie, Vols de nuit, nuisances aéroportuaires) et de plusieurs groupes d'amitié (président du groupe Indonésie, vice-président des groupes Laos, Malaisie et Mongolie, membre des groupes Arménie, Cambodge, Timor oriental, Viêt Nam et Libye)<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Durant cette législature, il émet quatre avis et participe à la rédaction de huit rapports législatifs<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} législature (2007-2012)
Durant la [[XIIIe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} législature (2007-2012)]], il est membre de la commission des affaires étrangères, vice-président de la commission Émergents et membre des commissions Énergies et Intelligence économique, président du groupe d'amitié Indonésie et vice-président du groupe d'amitié Malaisie<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Durant cette législature, il émet quatre avis et participe à la rédaction de quatre rapports législatifs et de trois rapports d'information<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} législature (2012 - 2017)
Durant la [[XIVe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} législature (2007-2012)]], il est membre de la commission des affaires étrangères, vice-président du groupe d'études Énergies, président du groupe d'amitié Indonésie et vice-président du groupe d'amitié Malaisie<ref name ="XIV"> Modèle:Lien web.</ref>.
Il est l'auteur de plusieurs propositions de loi Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name ="XIV"/>.
Il est l'un des députés UMP à s'abstenir sur le Pacte budgétaire européen en Modèle:Date-.
Mandats locaux
- 2004-2008 : membre du conseil général des Hauts-de-Seine (canton de Chaville), président du Groupe UMP
- 17/03/1986-22/03/1992 : membre du conseil régional d'Île-de-France
- 23/03/1992-15/03/2004 : membre du conseil régional d'Île-de-France
- 16/03/2008 - : élu maire de Chaville
Depuis 1983, il préside le Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France, plus grand et plus ancien syndicat intercommunal de France (Modèle:Unité d'habitants, Modèle:Unité d'Île-de-France) qui a célébré son centenaire en 2004. Il a été réélu président de ce syndicat le Modèle:Date-<ref> Modèle:Lien web.</ref>. À l'issue du sommet de Saint-Pétersbourg du Modèle:Date-, il se voit confier la mission de piloter, pour la France, la création du Centre franco-russe pour l'efficacité énergétique (CFREE) en tant que spécialiste des questions d'énergie et administrateur de Gaz de France (1994-1999). L'un des aspects les plus porteurs de la coopération énergétique entre les deux pays porte sur l'efficacité énergétique<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Jean-Jacques Guillet est vice-président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR)<ref> Modèle:Lien web.</ref>, au sein de laquelle il représente le SIGEIF.
Il a été vice-président de la Mutuelle des élus locaux (1991-1997) (MUDEL)<ref name="WSW"/>; il est également secrétaire général du Mouvement national des élus locaux (MNEL)<ref> Modèle:Lien web.</ref>, association d'élus locaux de droite et du centre.
Fonctions politiques
- De Modèle:Date- à ? : président de la Fédération UMP des Hauts-de-Seine
- Du Modèle:Date au ? : conseiller politique de l'UMP.
Prises de position
Soutien à François Fillon pour la présidence de l'UMP
Le Modèle:Date, Jean-Jacques Guillet annonce son soutien à la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Il organise, avec Patrick Ollier, le comité de soutien des Hauts-de-Seine. L'alliance autour de Jean-Jacques Guillet déjoue les premiers pronostics<ref> Modèle:Lien web.</ref> et remporte le scrutin départemental, puisque, le Modèle:Date-, les militants UMP des Hauts-de-Seine préfèrent François Fillon (55,4 %) à Jean-François Copé (44,6 %)<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Opposition au mariage homosexuel
Jean-Jacques Guillet est opposé au mariage homosexuel et a voté contre la loi dite du « Mariage pour tous » en avril 2013<ref>Analyse du scrutin n° 511 Deuxième séance du 23/04/2013, site de l'Assemblée nationale.</ref>,<ref>Laurent de Boissieu, Qu’est la génération « Manif pour tous » devenue ?, 2016, Le Débat n°191, p. 89-100.</ref>.
Soutien à Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016
Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016<ref>« Serge Dassault et Patrick Balkany parmi les parlementaires qui soutiennent Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 9 septembre 2016.</ref>.
Arrêté contre une campagne de prévention du SIDA
En novembre 2016, Jean-Jacques Guillet prend un arrêté pour interdire une affiche d'une campagne de prévention contre le SIDA<ref name=Parisien>Jérôme Bernatas, Censuré !, 23 novembre 2016, Le Parisien.</ref>. Cette affiche présente deux hommes enlacés avec la mention « avec un amant, avec un ami, avec un inconnu »<ref name=Parisien />. Il déclare : « Beaucoup de parents ont réagi car ces panneaux se situent à proximité des écoles, justifie-t-il. Il y va de la protection de l'enfance »<ref name=Parisien />.
Distinctions
Modèle:Déco CONM en 1988.
Notes et références
Liens externes
- Jean-Jacques Guillet, député de Sèvres sur le site de la section UMP de Sèvres