Jean-Pierre Jabouille
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Jean-Pierre Jabouille, né le Modèle:Date de naissance dans le Modèle:5e arrondissement de Paris et mort le Modèle:Date de décès à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), est un pilote automobile français.
De 1975 à 1981, il a participé à 55 Grands Prix de Formule 1 au cours desquels il a remporté deux victoires et obtenu deux podiums pour 21 points au championnat. Il a aussi réalisé six pole positions. Il est l'auteur de la première victoire de Renault en Formule 1, en 1979 à l'arrivée du Grand Prix de France à Dijon-Prenois.
Directeur chez Ligier puis Peugeot Sport de 1990 à 1995, il fonde l'écurie JMB Racing avant de se retirer en 2000.
Biographie
D'origine creusoise, fils d'un architecte<ref>Son père, Robert Jabouille, architecte DPLG de la ville de Paris, a dressé les plans du pont de Grenelle et de l'allée des Cygnes (Modèle:Lien web.</ref> comme le Clermontois Patrick Depailler et titulaire d'un diplôme d'ingénieur<ref>Modèle:Lien archive Modèle:Consulté le.</ref>, Jean-Pierre Jabouille fait ses débuts en sport automobile en 1966, avec la Coupe Renault 8 Gordini; il prépare alors sa voiture avec l'aide de son ami Jacques Laffite<ref name=Hurel />. En 1967, il passe à la monoplace avec le championnat de France de Formule 3. Vice-champion en 1968 derrière François Cevert, il est recruté par la firme Alpine, qui en fait son pilote de développement. Les années suivantes, Jabouille mène de front un programme en Endurance (avec Matra) et en monoplace, avec Alpine, alors engagé en tant que motoriste dans le championnat d'Europe de Formule 2.
En 1974, Jabouille obtient sa première chance en Formule 1. Mais au Grand Prix de France, il ne parvient pas à qualifier l'Iso de Frank Williams. Il n'a pas plus de réussite quelques semaines plus tard au Grand Prix d'Autriche sur une Surtees<ref name=Hurel />. C'est finalement l'année suivante, qu'il prend part à son premier Grand Prix, en France, sur une troisième voiture de l'équipe Tyrrell. En 1975 il remporte les [[6 Heures de Mugello|Modèle:Unité de Mugello]] accompagné de Gérard Larrousse.
En 1976, Jabouille remporte le championnat d'Europe de Formule 2 tandis qu'il est chargé en parallèle de mener le développement du moteur V6 turbo Modèle:Unité avec lequel Renault s'apprête à révolutionner la Formule 1. La Renault F1 turbo fait ses débuts en championnat du monde à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne 1977, et s'attire rapidement le sobriquet de « Modèle:Langue » (la « théière jaune ») pour sa propension à terminer ses courses dans un nuage de fumée blanche. Dans un premier temps, c'est surtout en qualifications que la Renault affiche son potentiel, et Jabouille doit attendre la fin de la saison 1978 pour mettre fin à une impressionnante série d'abandons et marquer ses premiers points, grâce à une quatrième place acquise au Grand Prix des États-Unis Est, à Watkins Glen.
En 1979, la Renault confirme son beau potentiel mais à nouveau, doit essuyer en course des ennuis à répétition. Ce n'est qu'au Grand Prix de France à Dijon que Jabouille connaît enfin une course sans problème, ce qu'il met à profit pour remporter sa première victoire et offrir à la motorisation turbo son tout premier succès en Formule 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais cette victoire historique est en partie occultée par le duel que se sont livré son coéquipier René Arnoux et Gilles Villeneuve pour la deuxième place<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Pierre Jabouille dit à Mauro Forghieri : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La victoire de Jabouille à Dijon reste son seul résultat de la saison. Le même schéma se reproduit en 1980, où il décroche un nouveau succès en Autriche, au milieu d'un océan d'abandons. Le plus douloureux d'entre eux a lieu en fin de saison au Canada, où une rupture de suspension l'envoie dans un mur, et le laisse avec les jambes brisées.
Avant même sa grave blessure, Jabouille savait qu'il serait remplacé chez Renault par le grand espoir Alain Prost, et avait signé chez Ligier. Malgré les doutes sur les capacités de Jabouille à revenir au plus haut niveau, Guy Ligier conserve sa confiance dans le pilote français, qui fait son retour à la compétition en 1981 à l'occasion du Grand Prix d'Argentine. Mais rapidement, il s'avère que le « Grand blond » n'a pas retrouvé toutes ses capacités physiques, et à mi-saison, il met un terme à sa carrière en Formule 1, qu'il achève avec l'un des palmarès les plus bizarres : seulement trois arrivées dans les points, mais deux victoires.
En 1984 il participe au Paris-Dakar avec son ami Michel Sardou au volant de l’une des Lada Poch du Team officiel de l’importateur français<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après être resté un temps au sein de l'écurie Ligier en qualité de directeur technique, Jabouille reprend sa carrière de pilote dans le championnat de France de supertourisme. Lié à Peugeot, il est choisi par Jean Todt pour être l'homme de base du programme Peugeot 905 à partir de 1990. En Modèle:Date, après un podium aux 24 Heures du Mans, il est désigné pour remplacer Jean Todt (en partance chez Ferrari) à la tête de Peugeot Sport. Il est notamment chargé de préparer l'arrivée du constructeur sochalien en Formule 1. Mais deux ans plus tard, et après des débuts mitigés de Peugeot dans la discipline reine (rupture avec McLaren, partenariat peu convaincant avec Jordan), il est remplacé.
Il est à l'origine de l'écurie JMB Racing en compagnie de Jean-Michel Bouresche avant de se retirer après des titres en Porsche Supercup et FIA Sportscar.
En 2010, Jean-Pierre Jabouille participe en tant que conseiller technique au film Rubber de Quentin Dupieux.
A partir de 2013, il est le parrain et participant au rallye historique Creusekistan, qui regroupe des automobiles de plus de 35 ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il meurt le Modèle:Date- à La Celle-Saint-Cloud<ref>État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970</ref>, à l'âge de 80 ans<ref name=Hurel/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Victoires | Pole positions | Points inscrits | Classement |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1974 | Franck Williams Racing Cars | Williams FW | Cosworth DFV V8 | Firestone | 0 | 0 | 0 | 0 | Modèle:Abréviation discrète |
Team Surtees | Surtees TS16 | Ford-Cosworth DFV V8 | Firestone | 0 | 0 | 0 | |||
1975 | Elf Team Tyrrell | Tyrrell 007 | Cosworth DFV V8 | Goodyear | 1 | 0 | 0 | 0 | Modèle:Abréviation discrète |
1977 | British Formula 1 Racing Team | March 761 | Ford-Cosworth DFV V8 | Goodyear | 0 | 0 | 0 | 0 | Modèle:Abréviation discrète |
Équipe Renault Elf | Renault RS01 | Renault EF1 V6 turbo | Michelin | 4 | 0 | 0 | |||
1978 | Équipe Renault Elf | Renault RS01 | Renault EF1 V6 turbo | Michelin | 14 | 0 | 0 | 3 | Modèle:17e |
1979 | Équipe Renault Elf | Renault RS01 | Renault EF1 V6 turbo | Michelin | 3 | 0 | 1 | 9 | Modèle:13e |
Renault RS10 | Renault EF1 V6 turbo | Michelin | 11 | 1 | 3 | ||||
1980 | Équipe Renault Elf | Renault RE20 | Renault EF1 V6 turbo | Michelin | 13 | 1 | 2 | 9 | Modèle:8e |
1981 | Équipe Talbot Gitanes | Ligier JS17 | Matra MS81 V12 | Michelin | 3 | 0 | 0 | 0 | Modèle:Abréviation discrète |
Total | 49 | 2 | 6 | 21 |
Modèle:Boîte déroulante début (Légende) (En gras : pole position.)
Note :
- Inscrit au Grand Prix sans participer Modèle:*
Non-participation : | Grand Prix de Monaco 1977 |
Voiture indisponible : | Grand Prix de France 1977 ; Grand Prix d'Allemagne 1977 ; Grand Prix d'Autriche 1977 |
Blessé : | Grand Prix des États-Unis Est 1980 ; Grand Prix du Brésil 1981 |
Victoires en championnat du monde de Formule 1
# | Année | Manche | Grand Prix | Circuit | Position de départ | Écurie | Voiture | Résumé |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 1979 | 8/15 | France | Dijon-Prenois | Pole position | Elf Renault Sport | Renault RS10 | Résumé |
2 | 1980 | 10/14 | Autriche | Österreichring | Modèle:2e | Équipe Renault Elf | Renault RE20 | Résumé |
Résultats complets en championnat d'Europe de Formule 2
(Les courses en gras indiquent la pole position ; les courses en italique indiquent le meilleur tour en course.)
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Légende résultats compétition automobile Modèle:Boîte déroulante/fin |
Résultats aux 24 Heures du Mans
Vie privée
Il est le père de Victor Jabouille, né le 29 septembre 1998, qui est également devenu pilote automobile en monoplace<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.