Jeanne Bohec

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Modèle:Infobox Biographie2 Jeanne Bohec <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, née le Modèle:Date à Plestin-les-Grèves (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor) et morte le Modèle:Date, est une résistante française.

Engagée dans le corps des Volontaires françaises des Forces françaises libres, elle intègre le Bureau central de renseignements et d'action et apprend les techniques de sabotage. Parachutée en Modèle:Date-, elle sillonne la Bretagne à bicyclette, d'où son surnom « la plastiqueuse à bicyclette ». Elle forme des équipes de saboteurs, organise plusieurs opérations et participe à la Libération.

Après la guerre elle devient professeur de mathématiques et maire-adjointe du [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]]. Elle écrit un livre évoquant son engagement dans la Résistance : La Plastiqueuse à bicyclette.

Le Modèle:Date-, Jacques Chaban-Delmas écrit : Modèle:Citation.

Biographie

Jeunesse et études

Jeanne Bohec naît le 16 février 1919 à Plestin-les-Grèves, en Bretagne. Son père est marin, originaire de Lanmeur, sa mère est de Plestin-les-Grèves. En 1929, son père, qui avait servi 8 ans dans les premiers sous-marins, de 1906 à 1913, prend sa retraite de la marine et part occuper un emploi réservé à Angers. Elle y passe toute son adolescence.

Jeanne Bohec fait ses études au collège Joachim-du-Bellay, avec une prédilection marquée pour les mathématiques. Cela ne l'empêche nullement d'être une « liseuse acharnée ». Certains des ouvrages qu'elle affectionne racontent l'histoire de femmes belges qui firent de l'espionnage à travers les lignes allemandes pendant la Grande Guerre. Elle lit et relit aussi des histoires de batailles navales comme Combats et batailles sur mer.

Elle passe son premier baccalauréat en 1937, elle en profite pour se débarrasser de l'étude du latin et se lance en mathématiques élémentaires. Pour accéder à ce cursus, la seule solution dans sa ville est d'intégrer le lycée de garçons David-d'Angers où les contacts garçons-filles sont réduits au maximum. Après une solide année scolaire, elle est reçue au baccalauréat et rentre l'année suivante à la faculté catholique d'Angers (la catho). La première année est réussie avec une mention bien. L'année suivante, Jeanne échoue à l'oral de calcul différentiel et intégral, en 1939.

En septembre 1939, l'invasion de la Pologne provoque l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne et de la France contre l'Allemagne. Un jour, après une séance de sport, un inconnu, qui la croise, lui dit Modèle:Citation. Jeanne Bohec se souvient : Modèle:Citation. À Angers, loin de la guerre, elle se sent surtout inutile. Dans ce contexte, elle entreprend de se former aux techniques de défense passive et de secourisme, et reprend la voie des études scientifiques.

À Brest

En Modèle:Date-, un de ses professeurs lui apprend qu'un poste d'aide-chimiste est vacant à la poudrerie de Brest<ref group ="n">poudrerie du Moulin blanc au Relecq-Kerhuon</ref>. À peine majeure, non diplômée, elle est sélectionnée pour l'emploi. Suivent de longues heures d'études alternant avec des petits moments de repos. Le salaire est maigre, mais l'expérience acquise n'aura pas de prix. Elle lit, dans les journaux, les nouvelles sur la drôle de guerre.

Le Modèle:Date-, les premières attaques sont portées sur la Belgique, elles sont suivies par la pénétration rapide du territoire français. Jeanne s'attend à une bataille de la Marne qui n'arrive pas. C'est le temps de la blitzkrieg, la guerre éclair.

Début Modèle:Date-, les discours défaitistes gagnent du terrain. À un collègue qui affirme qu'on ne pourra plus arrêter les Allemands, elle répond : Modèle:Citation.

Départ pour la Grande-Bretagne

Modèle:Citation. Les travaux d'analyses. Modèle:Citation. À 15 h, deux heures avant l'arrivée prévue des premiers Allemands, les chefs de service demandent l'évacuation des locaux. Jeanne rejoint son domicile et prend très vite la décision de partir. Elle remplit une grosse valise, avertit ses cousines de son intention - Modèle:Citation. Les parents sont loin et Jeanne est décidée.

Elle se hâte vers les escaliers et les plans inclinés qui mènent aux bateaux. Après avoir sollicité plusieurs équipages qui n'embarquent pas dans la bonne direction, elle découvre l'Abeille 4, un remorqueur qui s'apprête à partir pour l'Angleterre, Modèle:Citation. Il est Modèle:Heure, le soir tombe. Modèle:Citation C'est à l'aube du jour suivant que les Allemands occupent la ville.

Plymouth

Modèle:Citation L'attente dure deux longues journées pendant lesquelles équipages et passagers sont ravitaillés. Peu de nouvelles sur le conflit, aucun d'entre nous Modèle:Citation

Le Modèle:Date-, le débarquement est autorisé et les bus à impériale se dirigent vers un centre de triage. Ceux qui ne sont ici que des réfugiés sont briefés. Un grand bâtiment, des tables derrière lesquelles les attendent des officiers de renseignement, pour une première prise de contact succincte : Modèle:Citation. Quelques heures plus tard, tout le monde prend le train pour Londres.

Londres

Le groupe est finalement logé dans une école de la banlieue londonienne, le L.C.C Anerly school<ref group ="n">London County Concil, École d'Arnely</ref>.

Après avoir franchi le cap des interrogatoires par les Anglais pour vérifier qu'elle n'est pas une espionne, elle est placée comme dame de compagnie dans une famille anglaise, ce qui ne la satisfait pasModèle:Sfn.

Ayant appris la formation du corps des Volontaires françaises des Forces françaises libres, elle s'y engage en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Elle travaille d'abord comme secrétaire puis comme chimiste dans un laboratoire de recherches sur la fabrication d'explosifs à partir de produits pouvant être achetés dans des drogueries ou des pharmacies en France occupéeModèle:Sfn.

Grâce à l'appui d'Henri Frenay en visite au laboratoire où elle travaille, elle entre au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), où elle suit la formation d'instructeur sabotage (appelé « code râteau »)Modèle:Sfn.

Parachutée en France, sabotages

Fichier:Handley Page Halifax Mk II Series 1 of No. 1658 Heavy Conversion Unit based at Riccall, Yorkshire, being test-flown on the starboard inner engine only by Squadron Leader P Dobson in order to determine the heigh CH10649.jpg
Handley Page Halifax.

Elle veut combattre en France, et obtient difficilement d'y être parachutée Modèle:Incise. Dans la nuit du Modèle:Date, Jeanne Bohec (alias « Rateau », « Micheline ») embarque à bord d'un Halifax du Squadron RAF No. 138 et saute sur le terrain clandestin « Ouragan », aux environs d'Assé-le-Boisne, dans la région d'Alençon. Elle y est réceptionnée par Jean-François Clouët des Pesruches (alias « Galilée»), chef du Bureau des opérations aériennes de la région ouest, prévenu du parachutage par la diffusion du message de Radio Londres ; « Le boa en s’enroulant vous apportera un petit »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article (extrait de La Plastiqueuse à bicyclette).</ref>.

Elle récupère une bicyclette chez ses parents, qui se sont depuis installés à Rennes. Puis elle sillonne la campagne bretonne pour instruire des groupes de saboteurs dans des fermes isolées. Surnommée « la plastiqueuse à bicyclette »Modèle:Sfn,<ref>Été 1944 : Résistances et Libération en Trégor, Skol Vreizh.</ref>, elle participe aux sabotages visant à entraver les communications allemandes, dans le cadre du « Plan vert »Modèle:Note, pour ralentir l'envoi des troupes vers le front de NormandieModèle:Sfn.

Sachant bien manier les armes, elle demande à prendre part aux combats du maquis de Saint-Marcel, ce qui lui est refuséModèle:Sfn. À la fin de la guerre, après l’arrivée de nouveaux volontaires hommes dans la Résistance, elle est victime de misogynie et on ne lui confie plus de mission importante<ref>K. Lowe, Savage Continent. Europe in the Aftermath of World War II (Londres, 2012), p. 168.</ref>.

Après-guerre

À la fin de la guerre, elle termine ses études et travaille jusqu'en 1980 comme professeur de mathématiques au collège Roland Dorgelès dans le [[18e arrondissement de Paris|Modèle:18e de Paris]]. De 1975 à 1983, elle est maire-adjointe de ce même arrondissement, où elle a toujours vécu dans une cité des artistes de l'avenue Junot, à Montmartre<ref name="conseil"/>. Elle meurt le Modèle:Date et est enterrée à Plestin-les-Grèves<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ouest France: Rubrique nécrologique</ref>.

Décorations

Hommage

Publication

  • La Plastiqueuse à bicyclette, Mercure de France (1975), éditions du félin (1999, avant-propos de Jacques Chaban-Delmas Modèle:Plume) réédité en version de poche en 2022.

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Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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