Joseph Liouville
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Joseph Liouville, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Omer et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un mathématicien français<ref name=mactutor>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Biographie
Joseph Liouville est le fils d'un militaire décoré à la bataille d’Austerlitz et qui, en 1814, établit sa famille à Toul. Il est diplômé de l'École polytechnique, (X1825)<ref name=mactutor/>. Deux ans plus tard, il intègre l'École des ponts et chaussées, dont il n'obtient pas le diplôme en raison de problèmes de santé et, surtout, de sa volonté de suivre une carrière académique plutôt qu'une carrière d'ingénieur. Il obtient le doctorat ès sciences mathématiques en 1836 devant la faculté des sciences de Paris sous la direction de Siméon Denis Poisson et Louis Jacques Thenard<ref>Modèle:MathGenealogy.</ref>.
Après quelques années dans diverses institutions comme assistant et comme professeur à l'École centrale (1833, où il est répétiteur depuis 1831), il est nommé professeur à l'École polytechnique en 1838.
À côté de ses réussites académiques, il est un remarquable organisateur. Il fonde, en 1836, le Journal de mathématiques pures et appliquées<ref>Norbert Verdier, Le Journal de Liouville et la presse de son temps : une entreprise d’édition et de circulation des mathématiques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1824-1885), thèse de doctorat de l’université Paris-Sud 11, 2009.</ref> parfois appelé Journal de Liouville, qui garde sa haute réputation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il publie beaucoup dans ce journal, en son nom ou en utilisant le pseudonyme de « Besge »<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, il est élu membre de l'Académie des sciences. Et dès 1840, il rejoint le Bureau des longitudes dont il sera président à plusieurs reprises (1843, 1847, 1872). En 1843, une controverse éclate, à l'Académie des sciences, entre Joseph Liouville et son confrère mathématicien Guillaume Libri, à propos des travaux mathématiques inédits d'Évariste Galois, car il est le premier à en reconnaitre l'importance<ref group=alpha>Cette controverse entre Guillaume Libri et Joseph Liouville s'inscrivait alors dans un contexte plus large de redéfinition de l’algèbre.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il réussit à faire reconnaître les travaux d'Évariste Galois, en les publiant dans son journal en 1846<ref>Modèle:Article (rééd. Jacques Gabay, 1989).</ref>. Le mathématicien Olry Terquem est aussi l'un des célèbres auteurs de son journal.
Il s'implique brièvement en politique. Il est élu à l’Assemblée constituante en 1848. Cependant, après sa défaite aux élections à la députation en 1849, il n’exerce plus de mandat électoral.
En 1850, il est admis au Collège de France<ref>Modèle:Article.</ref>, à la chaire de mathématiques. L'historien Jules Michelet vote pour son admission<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date-, il devient « membre étranger » de la Royal Society de Londres. En 1857, il obtient une chaire en mécanique à la Faculté des sciences de Paris. En 1857, il devient « membre étranger » de l'Académie royale des sciences de Suède. En 1870, il est élu Président de l'Académie des sciences. Le Modèle:Date-, il est promu au grade de Commandeur de la Légion d'honneur.
Frère du juriste Félix, Joseph Liouville a épousé en 1830 Marie-Louise Balland<ref group=alpha>1812-1880.</ref>. Ils ont eu trois filles : Céline née en 1832, Louise née en 1835, Marie née en 1845 ainsi qu'un fils : Ernest né en 1834 et mort sans enfant à l'âge de 47 ans. Celui-ci entra à l'observatoire de Paris en 1853 comme élève astronome avant de suivre des études de droit et de faire une carrière juridique qui le conduisit à un poste de Conseiller à la Cour d'Appel de Nancy<ref>Modèle:Article.</ref>.
Deux ans après la mort de son épouse<ref group=alpha>19 juin 1880.</ref> et de son fils<ref group=alpha>19 septembre 1880.</ref>, il meurt en son domicile, 6 rue de Savoie à Paris Modèle:6e, le Modèle:Date-<ref>Mort le 8 septembre, il est enregistré le 9 septembre voir État civil de la ville de Paris, 6ème arrondissement. Sa pierre tombale porte la mention « décédé le 8 septembre ».</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, et est inhumé au cimetière du Montparnasse (Modèle:13e)<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Travaux
Liouville publia dans divers domaines des mathématiques, dont la théorie des nombres, l'analyse complexe, la géométrie différentielle et la topologie différentielle, mais aussi la physique mathématique et même l'astronomie<ref>Joseph Liouville, Sur le développement des fonctions ou parties de fonctions en séries de sinus et de cosinus, dont on fait usage dans un grand nombre de questions de Mécanique et de Physique, suivi de Sur la figure d'une masse fluide homogène en équilibre, et douée d'un mouvement de rotation, Thèses de mécanique et d'astronomie présentées à la faculté des sciences de Paris, 1836 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Il est particulièrement célèbre pour son théorème d'analyse complexe. En théorie des nombres, il fut le premier à prouver l’existence des nombres transcendants<ref> Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio SRL</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> par une construction utilisant les fractions continues (nombres de Liouville), et démontra son théorème sur les approximations diophantiennes.
En physique mathématique, la théorie de Sturm-Liouville<ref>Modèle:Lien web.</ref>, travail conjoint avec Charles-François Sturm, est maintenant une procédure habituelle pour résoudre certains types d’équations intégrales. Il existe un autre théorème de Liouville, en mécanique hamiltonienne. Il s'est intéressé au problème des valeurs au bord des solutions d'équations différentielles. En 1835, il montre l'existence d'intégrales non élémentaires. En ce qui concerne les intégrales elliptiques, il prouva notamment que les fonctions abéliennes sont transcendantes.
Hommages
La rue Joseph-Liouville dans le quartier Necker du [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]] de Paris est nommée ainsi par arrêté municipal du Modèle:Date-.
Un cratère lunaire a été nommé à son nom, en son honneur, en 1973.
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
Liens
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Brevet de Commandeur de la Légion d'honneur, sur le site de la base Léonore
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