Joseph Pothier

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Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox Prélat catholique

Dom Joseph Pothier (1835-1923), O.S.B., est un prélat régulier et liturgiste français, restaurateur du chant grégorien<ref>"dom Joseph Pothier - Moine bénédictin français, restaurateur du chant grégorien (Bouzemont, Vosges, 1835 – Conques, Belgique, 1923)", « Dictionnaire de la musique » (éditions Larousse, 2022)</ref>.

Vie religieuse

Ordonné prêtre du diocèse de Saint-Dié (1858), il rejoint immédiatement l'abbaye bénédictine Saint Pierre à Solesmes, où il devient professeur de chant sacré pour les novices et le reste de la communauté<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> et est nommé sous-prieur (1862-1863 et 1866-1893)<ref>"POTHIER (Joseph), né le 7 décembre 1835 à Bouzemont (Vosges) ; prêtre du diocèse de Saint-Dié le 18 décembre 1858. Profès de Solesmes le 1er novembre 1860 ; profès solennel le novembre 1863. Restaurateur du chant grégorien. Sous-prieur de Solesmes en 1862-1863, puis de 1866 à avril 1893. Stabilisé alors à Ligugé comme prieur claustral. Nommé prieur de Saint-Wandrille le 26 décembre 1894 ; installé le 8 février 1895. Nommé Abbé de Saint-Wandrille le 24 juillet 1898 ; béni le 29 septembre. Obtient un coadjuteur en avril 1920. Mort à Conques (Namur), en exil, le 8 décembre 1923 ; inhumé à Clervaux, son corps en a été ramené à Saint-Wandrille le 27 juillet 1962 pour y être déposé dans le caveau des Abbés sous le cloître de l'abbaye", Jean Mabillon, Revue Mabillon (éditions C. Poussielgue, 1980)</ref>.

Il est par la suite demandé et obtenu comme prieur claustral de l'abbaye Saint Martin à Ligugé (1893-1894)<ref>"L'illustre restaurateur du chant grégorien, Dom Joseph Pothier, était Sous-Prieur lorsque mourut Dom Couturier ; son successeur le maintint en charge. Mais, à la fin de mars, l'Abbé de Ligugé et un groupe de ses moines demandèrent, par pétition écrite, de l'obtenir comme Prieur", Augustin Savaton, Dom Paul Delatte, abbé de Solesmes (éditions de l'Abbaye de Solesmes, 1975)</ref> avant d’être stabilisé comme prieur libre (1895) puis prieur claustral et supérieur abbatial (1895-1898)<ref name=":0" /> de l'antique abbaye normande Saint Wandrille de Fontenelle, que la communauté de Ligugé entreprend de relever<ref group="eg41" name="p125" />.

Léon XIII ayant restauré en sa faveur le titre abbatial du monastère, Dom Pothier est ensuite installé comme abbé le Modèle:Date-<ref name=":0" /> ; il est le premier abbé de Saint-Wandrille depuis la fermeture de l'abbaye au début de la Révolution française et son premier abbé régulier depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>"Dom Pothier, premier abbé du monastère de Saint-Wandrille, depuis sa restauration par les Bénédictins de la Congrégation de France", Revue bénédictine (éditions de l'Abbaye de Maredsous, 1898)</ref>.

Exilé en Belgique avec sa communauté dès 1901 à la suite de la loi de Waldeck Rousseau sur les associations et contre les congrégations religieuses<ref>"L'histoire de leur abbaye étant désormais écrite, les moines de Saint-Wandrille se sont dès lors attachés à la biographie d'un de leurs plus illustres abbés, dom Joseph Pothier, restaurateur du chant grégorien, mort le 8 décembre 1923, alors que sa communauté préparait son retour en France", Revue d'histoire de l'Église de France (Société d'histoire ecclésiastique de la France, 1987)</ref>, Dom Pothier est nommé par le pape Pie X, en 1904<ref>"Il lui fallut attendre 1904 pour s'imposer, lorsqu'il fut nommé à la tête d'une commission chargée par Pie X de réaliser une édition vaticane du chant grégorien et qu'il présidera jusqu'en 1913. Son travail fut capital pour la restauration du chant grégorien. Il donna, le premier, une transcription mélodique exacte des neumes et précisa l'accentuation de la phrase en fonction du mot latin", « Dictionnaire de la musique » (éditions Larousse, 2022)</ref>, président de la Commission pontificale pour l'édition vaticane des livres liturgiques grégoriens<ref name=":0" />.

C'est sous son abbatiat que l'abbaye de Saint-Wandrille fonda au Québec (Canada) le monastère de Saint-Benoît-du-Lac<ref>"Les quelques moines de Ligugé qui s'installèrent dans l'antique abbaye de Saint-Wandrille y apportaient la riche tradition du monastère de saint Martin quatorze fois séculaire et de la Congrégation de Solesmes profondément parquée par l'esprit de Dom Prosper Guéranger, son fondateur. Ils y vivaient sous l'autorité de Dom Joseph Pothier, universellement connu comme grégorianiste. Installé prieur le 8 février 1895, un après la reprise du monastère par les moines, Dom Pothier en deviendra l'abbé quatre ans plus tard et c'est à lui, sans aucun doute, que l'abbaye de Fontenelle est redevable de sa solide formation première. En tant qu'abbé de Saint-Wandrille, il faut le voir comme le père de la fondation de Saint-Benoît-du-Lac. Né en 1835 dans les Vosges, Dom Pothier était à peine entré au noviciat de Solesmes en 1859 que Dom Guéranger lui confiait d'initier les jeunes au chant liturgique. Ses études des manuscrits du chant grégorien eurent un retentissement dans toute l'Eglise et mirent en branle un mouvement de renouveau du chant sacré qui recevré l'appui résolu de Pie X au début du XXe siècle.", Claude Bergeron, Geoffrey Simmins, Jean Rochon (dom.), L'Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac et ses bâtisseurs (Presses de l'Université Laval, 1997)</ref>, qui devint par la suite une abbaye au sein de la Congrégation de Solesmes<ref name=":0" />.

Restauration du chant grégorien

Musicologue, disciple et collaborateur de Dom Prosper Guéranger (alors abbé de l’abbaye de Solesmes), le Révérendissime Dom Joseph Pothier a effectué pendant plus de vingt ans d'intenses recherches<ref>"A dom Pothier (1835-1923), moine de Solesmes, revient le mérite d'avoir remis au jour les mélodies grégoriennes primitives ; ses recherches menées dans plusieurs pays préparèrent la publication de ses Mélodies grégoriennes et, en 1883, de son Liber Gradualis", Nouvelle revue théologique (Casterman, 1987)</ref> sur les neumes dans les manuscrits des différentes bibliothèques de France et de l'étranger (Alsace, Suisse, Allemagne, Rome)<ref name=":0" /> et fut l'un des principaux acteurs<ref>"Dom Pothier continua ses recherches et son livre sur Les Mélodies Grégoriennes paru en 1880, lui valut, très justement, ainsi que le Liber Gradualis, le titre de restaurateur du chant grégorien", Joseph Gajard, Études grégoriennes (éditions de l'Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, 1962) ; Pierre Combes, Histoire de la restauration du chant grégorien d'après des documents inédits, Solesmes et l'Édition Vaticane (éditions de l'Abbaye de Solesmes, 1969)</ref> ayant contribué à la renaissance et à la restauration du chant grégorien<ref>"A ce double point de vue Dom Pothier doit être regardé comme le VRAI RESTAURATEUR DU CHANT GRÉGORIEN", Félix Velluz, Étude bibliographique sur les mélodies grégoriennes de Dom Joseph Pothier (éditions des Alpes Dauphinoises, 1881)</ref>.

Philologue, auteur d'une multitude d'études paléographiques<ref>"dom Joseph Pothier, restaurateur du chant grégorien", Gregorianum Pontificia (Università gregoriana, 1988)</ref>, articles et essais sur le chant sacré (Les Mélodies grégoriennes d'après la tradition, 1880) et compositeur de nombreuses œuvres en style grégorien (Officium Defunctorum, 1887), Dom Pothier fut invité à former un nombre important d'ecclésiastiques diocésains et de communautés religieuses de toutes les congrégations<ref>Dom Lucien David, Dom Joseph Pothier : Abbé de Saint Wandrille et la restauration grégorienne (L'Abbaye Saint Wandrille, 1985-1986)</ref>,<ref>Dom Joseph Pothier, abbé de Saint-Wandrille, restaurateur du chant grégorien (1835-1923) (Précis analytique des Travaux de l'Académie des Sciences de Rouen, 1942-44)</ref>.

De renommée internationale, conférencier reconnu et autorité en la matière<ref>"Le restaurateur du chant grégorien, dom Pothier, ce savant modeste, dont s'inspirent désormais toutes les éditions et toutes les méthodes de plain-chant, aussi bien en France qu'à l'Etranger", Mémoires de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens (Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, 1902)</ref>, il a également dirigé la publication de plusieurs éditions du chant liturgique (Recueil d'hymnes, Office de Noël, Antifonario, Cantus mariales)<ref>"La première partie de ses recherches, les Mélodies grégoriennes d'après la tradition, suivie du Liber gradualis (1883), des Processionale monasticum et Variae preces (1888), Liber antiphonarius (1891), Liber responsorialis (1895) et Cantus mariales (1903), « Dictionnaire de la musique » (éditions Larousse, 2022)</ref> et fut le principal collaborateur de la Revue du chant grégorien (1892-1914).

Son Liber gradualis servit de base au Graduel Vatican (Édition Vaticane) qui parut, sous sa direction, en 1908<ref name=":0" />.

Du fait de sa mission pour la Curie romaine, Dom Pothier résida à Rome de 1904 à 1913 et la commission pontificale qu'il présidait cessa une fois son travail achevé (elle prendra formellement et définitivement fin par le motu proprio daté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>).

Œuvre

Hommages

Une rue porte son nom à Épinal<ref>Modèle:Chapitre.</ref> et une autre à Mont-Saint-Aignan, dans l’agglomération de Rouen.

Éloges pontificaux

Sources : Modèle:Ouvrage<ref name=":0" />. Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Biographies

  • Lucien David, Dom Joseph Pothier, abbé de Saint-Wandrille, et la restauration grégorienne, Abbaye Saint-Wandrille, 1943, 38 p<ref group=eg32>Modèle:P., note Modèle:N° ; cette publication de Dom Lucien David fut effectuée, à la suite d'un discours de réception à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen exécuté le 30 octobre 1942.</ref>.
  • Lucien David (posthume), revue L'abbaye Saint-Wandrille de Fontnelle, tome 32-6, 1983 (-7)<ref group=eg32>Modèle:P., note Modèle:N° ; Dom David préparait encore une biographie plus complète de Dom Pothier ; ce manuscrit inédit et non achevé fut finalement publié par Dom Joseph Thiron en 1983.</ref>
  • Études grégoriennes, tome XXXII, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes, 2004 Modèle:Isbn 202 p.

Modèle:Références

  • Études grégoriennes, tome XLI, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2014 Modèle:ISBN 225 p.

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Articles

  • Xavier Maillard, Dom Joseph Pothier, abbé bénédictin de Saint-Wandrille, Restaurateur du Chant grégorien (1999-2009), complété par la biographie « Dom Joseph Pothier, Abbé de Saint-Wandrille, et la restauration du chant grégorien » de Dom Lucien David, O.S.B. (L'Abbaye Saint Wandrille, 1985-1986).
  • Jean-Pierre Noiseux, Les manuscrits de chant en communication à Solesmes (1866-1869) d'après des documents d'archives de l'abbaye de Saint-Wandrille ; Dom Joseph Pothier et Hildegarde de Bingen

Liens externes

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