Julia Bartet

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Jeanne Julie Regnault, dite Julia Bartet ou Mademoiselle Bartet, née le Modèle:Date de naissance à Paris et morte le Modèle:Date de décès à [[8e arrondissement de Paris|Paris Modèle:8e]]<ref>Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris Modèle:8e, n° 745, vue 15/25.</ref>, est une comédienne française.

Vie et carrière

Elle entre au Conservatoire dans la classe de Régnier de La Brière, ancien comédien, en Modèle:Date-, et quelques mois de cours lui suffisent pour obtenir un second accessit de comédie au concours de fin d’année. Elle est immédiatement engagée au Théâtre du Vaudeville (elle a 18 ans) où elle débute en septembre 1872 dans le rôle de Vivette de l'Arlésienne d'Alphonse Daudet, dans lequel elle obtient un vif succès.

Grâce à son talent, et en dépit de sa jeunesse, elle se fait rapidement une place de premier plan dans ce théâtre, surtout après son interprétation de Madame Bellamy dans l’Oncle Sam de Victorien Sardou, en 1873. Dès lors, plus aucune pièce importante, créée ou reprise, ne se fait sans elle. On peut citer ses participations dans : Berthe d’Estrées de Henri Laurent Rivière en 1873 ; Les Ganaches de Victorien Sardou en 1874 (créé en 1862 au Gymnase) ; Le Chemin de Damas en 1875 ; Manon Lescaut en 1875 ; Fanny Lear, rôle de Geneviève de Noriolis, de Meilhac et Halévy en 1875 ; Fromont jeune et Risler aîné, rôle de Désirée, d’Alphonse Daudet en Modèle:Date- ; Dora de Victorien Sardou en 1877 ; Le Club d’Edmond Gondinet en Modèle:Date-, rôle de Jeanne de Mauves, premier rôle féminin ; Les Bourgeois de Pontarcy de Victorien Sardou en 1878 ; Les Tapageurs d’Edmond Gondinet en Modèle:Date-, rôle de Clarisse, premier rôle féminin.

Elle est admise à la Comédie-Française en septembre 1879. Elle en devient la Modèle:307e sociétaire en décembre 1880 par un vote unanime du comité, une fois accomplis les trois débuts d’usage : dans la comédie : rôle de Modèle:Mlle Henderson dans Daniel Rochat de Victorien Sardou en Modèle:Date- ; dans le drame : rôle de la Reine dans Ruy Blas de Victor Hugo ; dans la tragédie : rôle d’Iphigénie dans Iphigénie de Racine.

À cette époque, où l’administrateur général du théâtre, Émile Perrin, qui a le goût de la modernité, ouvre le répertoire à de nombreuses pièces nouvelles, la polyvalence de Julia Bartet lui permet de tenir les rôles de jeune première du répertoire classique, des reprises récentes et des créations nouvelles. Quelques exemples montrant la large variété des rôles tenus et l'étendue de son talent : Modèle:Mlle de Belle-Isle dans la pièce du même nom d’Alexandre Dumas père ; Camille dans On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset ; [[Armande Béjart|Modèle:Mlle Béjart]] dans l'Impromptu de Versailles de Molière ; Blanche dans le Roi s’amuse de Victor Hugo ; Christine dans Bertrand et Raton d'Eugène Scribe ; Antoinette dans le Gendre de M. Poirier d’Émile Augier ; Andrée dans Jean Baudry d'Auguste Vacquerie ; Catherine de Septmonts dans l’Etrangère d’Alexandre Dumas fils ; Doña Sol dans Hernani de Victor Hugo ; Armande dans les Femmes savantes de Molière en 1888 ; Silvia dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux en 1891<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P.</ref> ; Bérénice dans Bérénice de Jean Racine en 1893<ref>Festival d'automne p.5</ref> ; Andromaque dans Andromaque de Jean Racine en 1901, où elle fut la première à adopter une robe grise pour le rôle.

Notamment, elle insiste pour que l'on reprenne Bérénice de Racine en 1893, pièce oubliée en raison de la Révolution, mise en scène par Mounet-Sully. Son succès est immense<ref>Muriel Mayette, Bérénice à la Comédie-Française, programme de cette pièce par l'équipe de la Comédie-Française à Luçon, p.5, le 15 avril 2011</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Envoi d'Henry Bordeaux à Julia Bartet sur L'Écran brisé.

Enfin, elle tient les premiers rôles féminins dans les créations suivantes : Les Rantzau de Erckmann et Chatrian en 1882 ; Mademoiselle du Vigean de Simone Arnaud en 1883 ; Denise d’Alexandre Dumas fils en 1885 ; Chamillac (Modèle:Mme de Tryas) d’Octave Feuillet en 1886 ; Francillon d’Alexandre Dumas fils en 1887 ; La Nuit d'octobre de Musset avec Sarah Bernhardt dans le rôle du poète en Modèle:Date- ; La Loi de l'homme de Paul Hervieu (rôle de Laure de Raguais) en Modèle:Date- ; 1901 : Le Marquis de Priola de Henri Lavedan, Comédie-Française ; L'Énigme de Paul Hervieu (rôle de Léonore) en Modèle:Date- ; 1902 : L'Autre Danger de Maurice Donnay, Comédie-Française ; 1905 : Les Deux Hommes d'Alfred Capus, Comédie-Française ; 1905 : Marion de Lorme de Victor Hugo ; 1906 : Le Duel de Henri Lavedan, duchesse de Chailles ; L'Écran brisé de Henry Bordeaux en 1908, dont elle fut l'inspiratrice et la créatrice, selon les propres mots de Henry Bordeaux. Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle du même nom ; Le Foyer, d'Octave Mirbeau (rôle de Thérèse Courtin), en Modèle:Date- ; Après moi de Henry Bernstein, en Modèle:Date-.

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Tombe de Julia Bartet au cimetière de Passy (division 15).

Son excellence dans tous ces domaines la fait qualifier de « divine Bartet ». Elle est décorée de la Légion d'honneur au grade de chevalier en 1906. En 1908, elle fait une saison à Londres.

À 65 ans, en 1919, en pleine gloire, elle quitte la Comédie-Française en jouant Bérénice lors de la création de L'Hérodienne, héroï-comédie tragique d'Albert du Bois, et elle prend définitivement sa retraite du théâtre. Elle se consacre désormais à la peinture. En Modèle:Date-, elle est promue au rang d'officier de la Légion d'honneur.

Elle est inhumée au cimetière de Passy (division 15) à Paris<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), « Rue des Réservoirs », Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, lors d'une cérémonie présidée par le secrétaire général des Beaux-Arts Louis Hautecœur, un buste de Julia Bartet est inauguré à la Comédie-Française<ref>Le Figaro, 18 juin 1942, p. 1.</ref>.

Julia Bartet fut l'un des modèles de Marcel Proust pour la Berma, avec Réjane et Sarah Bernhardt.

Elle a résidé au 16 rue du Général-Foy (Modèle:8e arrondissement de Paris), pendant plus de 40 ans.

Théâtre

Hors Comédie-Française

Carrière à la Comédie-Française

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Julia Bartet dans le rôle de Thérèse Courtin, dans Le Foyer d'Octave Mirbeau, 1908.

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Mentions dans la littérature

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Dans Du côté de chez Swann, le narrateur, jeune, classe "par ordre de talent les [actrices] plus illustres : Sarah Bernhardt, la Berma, Julia Bartet, Madeleine Brohan, Jeanne Samary."<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
  • René Benjamin fait souvent allusion, dans son œuvre et dans sa correspondance, à Julia Bartet, pour qui il éprouvait, depuis sa jeunesse, une grande admiration. Dans La Galère des Goncourt qu’il écrivit en 1948, il raconte qu’en Modèle:Date-, il avait réussi « la merveille » de réunir, chez lui, Léon Daudet et Modèle:Mme Bartet. On évoqua la première de L’Arlésienne. Et voici ce que, soudain, Daudet « se mit à raconter lentement, comme médusé par son souvenir :

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Modèle:Mme Bartet était devenue d’une pâleur extrême. Les yeux de Daudet, fixés sur elle, paraissaient deux braises. La scène était inouïe. » (lire la suite dans La Galère des Goncourt.)

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Hommage

La rue Julia-Bartet, ouverte en 1956 à la limite sud du Modèle:14e arrondissement de Paris a été nommée d'après elle. Elle donne accès au square Julia-Bartet.

Notes et références

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Liens externes

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