L'Âge d'or (film, 1930)

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L'Âge d'or est un film français réalisé par Luis Buñuel et sorti en 1930. Ce film, décrit comme « anticlérical et antibourgeois »<ref>Ludger Derenthal, Jürgen Pech, Max Ernst, Casterman, 1992, Modèle:ISBN, "film+anticlérical" page 141.</ref>, est coécrit par Buñuel et Salvador Dalí.

Synopsis

Histoire de la communion totale mais éphémère de deux amants que séparent les conventions familiales et sociales et les interdits sexuels et religieux, le film est une succession d'épisodes allégoriques teintés d'humour noir, commençant par un documentaire sur les scorpions et s'achevant sur une transposition des Cent Vingt Journées de Sodome de Sade.

Le scénario est le prétexte à des scènes blasphématoires dénonçant l'ordre bourgeois qui a provoqué la guerre : un aveugle maltraité, un chien écrasé, une bourgeoise giflée par un invité à cause d'une maladresse, un enfant tué par son père à coup de fusil dans l'indifférence générale, un évêque défenestré, un ostensoir déposé sur le trottoir et frôlé par des chevilles féminines qui « font le trottoir », un violon dont on joue à coups de pied, le Christ, vêtu d'une robe immaculée, sortant d'une orgie.

Fiche technique

Distribution

Accueil

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L'Âge d'or est censuré dès sa sortie pour la violence du propos antipatriotique, antihumaniste et, surtout, antichrétien<ref>Clébert</ref>. Son ton pessimiste et lyrique en fait « peut-être l'unique film intentionnellement surréaliste »<ref>José Pierre</ref>.

Il est classé en 1949 par la Cinémathèque française parmi les cent chefs-d'œuvre du cinématographe<ref name="Express">Rubrique Lire, Marie-Laure de Noailles, in L'Express, Paris, Modèle:1er avril 2001.</ref>.

Chaque année depuis 1955, la Cinémathèque royale de Belgique et le Musée du cinéma de Bruxelles décernent le Prix de l'Âge d'or à l’auteur d’un film qui « par l’originalité, la singularité de son propos et de son écriture, s’écarte délibérément des conformismes cinématographiques. »

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Autour du film

L'image sert, à la manière de l'écriture automatique, à des associations de mots à prendre au pied de la lettre comme « ostensoir » « caniveau ». S'il propose diverses recherches formelles comme le collage, le film n'a pas la même ambition plastique qu'Un chien andalou.

Histoire d'un scandale

Le film est une commande de Charles de Noailles, dont la femme Marie-Laure de Noailles, d'ascendance juive, est une des plus importantes fortunes de France. Soutenue par celle-ci qui se veut une amie des surréalistes, il y consacre plus d'un million de francs. La première a lieu à la mi juillet 1930 dans leur hôtel particulier 11 place des États-Unis devant une trentaine d'invités choisis, intellectuels et amis qui, déroutés, font un accueil poli. La diffusion du film provocateur est en soi un acte artistique qui suscite une curiosité mondaine et que le producteur veut rendre public. La censure est achetée et la première séance publique a lieu le Modèle:Date- à onze heures trente au Panthéon Rive Gauche<ref>L'Express, op. cit., Paris-Soir, 23 octobre 1930, "La vicomtesse de Noailles patronne l'Age d'or"</ref>. Au buffet qui suit chez les Noailles, André Thirion, passablement agacé par ces aristocrates qui se piquent de révolution, fracasse dans un flot d'injures les verres contre les miroirs du salon<ref>A. Thirion, Révolutionnaire sans révolution, Robert Laffont, Paris, 1972, cité in Emmanuel Decaux, L’âge d’or des mécènes, in La Revue cinématographe, Modèle:N°, Modèle:P., Paris, mai 1984.</ref> sous le regard flegmatique que porte le fils de feu le prince de Poix sur la performance.

Le film est projeté de nouveau le Modèle:Date- au Studio 28<ref>Rue Montmartre, à Paris (Modèle:9e). L'indication du Studio des Ursulines (Paris, Modèle:5e) par Gérard Legrand, à deux reprises : chronologie d'André Breton dans le Magazine littéraire (1990) et dans Biro & Passeron, est erronée.</ref>. Le Modèle:Date-, quelques dizaines de militants d'extrême droite, de la Ligue des patriotes notamment, investissent le cinéma aux cris de « Mort aux juifs! » et de « On va voir s'il y a encore des chrétiens en France! », jettent de l'encre violette sur l'écran, lancent des fumigènes et des boules puantes, chassent les spectateurs à coups de canne<ref>L'Express, Modèle:1er avril 2001, Comoedia, 5 décembre 1930 (l'article mentionne une Ligue antijuive et les Jeunesses patriotes), Le Populaire, 5 décembre 1930, "Un cinéma saccagé par une troupe des Jeunesses patriotes" ( l'article mentionne des cris antisémites ),Le Figaro, 6 décembre 1930, "La manifestation contre un film d'inspiration bolchevique" (communiqué de la Ligue des patriotes, qui mentionne l'arrestation de commissaires de la Ligue et ne mentionne pas les juifs)</ref>. Les tableaux de Salvador Dalí, Max Ernst, Miró et Yves Tanguy, les photographies de Man Ray accrochés dans le hall sont lacérés à coups de couteau. Dix jeunes gens sont arrêtés, ils appartiennent aux Jeunesses patriotes et à la Ligue antijuive et déclarent que le film est une insulte à la maternité<ref>Comœdia, 5 décembre 1930, p.6</ref>. Le Figaro, suivi par quelques journaux de droite comme L'Écho de Paris, ainsi que le conseiller municipal Gaston Le Provost de Launay, qui fait allusion au vicomte de Noailles sans le nommer, protestent également contre ce film et demandent son interdiction<ref>Le Figaro, 10 décembre 1930, 'Pour la fin d'un scandale", Ibid., 7 décembre 1930, "D'un scandale", L'Echo de Paris, 10 décembre 1930, "Un scandale qui doit cesser. Les censeurs ne font pas leur métier", p. 1 et p. 3</ref>. Les journaux financés par François Coty appellent par ailleurs au soulèvement lors de la projection de L'Âge d'or de Luis Buñuel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le préfet de police Jean Chiappe demande à la Commission de censure d'intervenir pour supprimer certains passages, puis, comme les protestations continuent, prend un arrêté interdisant la projection à Paris et saisit à nouveau la Commission, qui interdit la diffusion du film. Le Modèle:Date-, le film est saisi<ref>Comoedia, 11 décembre 1930, Ibid., 12 décembre 1930, Paris-Soir, 11 décembre 1930, Le Populaire, 11 décembre 1930, Le Figaro, 11 décembre 1930, Ibid., 14 décembre 1930</ref>. Il ne s'agit que de la copie de projection amputée des coupes imposées. Le négatif original a été caché et conservé par le vicomte de Noailles. Le Modèle:Date- une nouvelle réunion de la Commission de censure met hors de cause le producteur et recommande de n'incriminer que le propriétaire de la salle, Jean Mauclaire, qui ne sera pas inquiété<ref name="Duez">D. Duez, Pour en finir avec une rumeur : du nouveau sur le scandale de l'Âge d'or, op. cité.</ref>. Le Modèle:Date-, les surréalistes diffusent un tract de quatre pages dénonçant la « police d'Hitler »<ref>A. Elléouët, Archives Breton, ref. 216000, Archigny, texte sur Mélusine.</ref>. Une campagne « anti boches », « anti juifs » et « anti protestants » est ourdie contre le vicomte, sans effets sur sa personne<ref name="Duez"/>. Des centaines d'articles passionnés, favorables ou haineux, paraissent dans la presse de Valparaíso à Moscou en passant par New York.

En 1937, une copie tronquée circule sous le titre Dans les eaux glacées du calcul égoïste<ref>Biro</ref>. Le film figure en 1949 dans une sélection présentée au public par la Cinémathèque française des Cent chefs-d'œuvre du cinéma. Gaumont n'obtient la levée de l'interdiction de projeter qu'en 1981 à, l'occasion de l'élection de François Mitterrand.

Film d'animation

En 2018, Salvador Simó a réalisé un film d'animation, Buñuel après l'âge d'or, qui retrace notamment l'histoire du tournage de Terre sans pain. Au début du film, une scène montre la projection de L'Âge d'or (incluant quelques véritables extraits du film) puis le récit évoque le scandale et les conséquences sur la carrière de Luis Buñuel, qui parvient difficilement à financer un nouveau film.

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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