François Coty

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

François Coty, né Joseph Marie François Spoturno le Modèle:Date de naissance à Ajaccio (Corse) et mort le Modèle:Date de décès à Louveciennes (Seine-et-Oise), est un parfumeur et industriel français, fondateur de l'entreprise de parfums Coty, aujourd'hui multinationale. Il est considéré comme le père fondateur de l'industrie moderne de la parfumerie.

À la veille de la Première Guerre mondiale, sa réussite financière fait de lui l'un des hommes les plus riches de France, ce qui lui permet d'agir en mécène, de collectionner demeures historiques et œuvres d'art et d'aspirer à une carrière politique.

Après-guerre, il devient propriétaire de plusieurs journaux de droite. Parmi ceux-ci figurent Le Figaro, Le Gaulois et L'Ami du peuple, organe considéré par les historiens comme nationaliste, xénophobe, antisémite et anticommuniste.

Redoutant l’extension du communisme, il subventionne divers mouvements de droite et d’extrême droite parmi lesquels l'Action française, dont il s’éloigne en 1928. En 1933, face à une classe politique qu’il estime incapable, il publie un projet de réforme de l’État et fonde son propre mouvement Solidarité française, qui se radicalise après sa mort.

Conséquence de son divorce, du coût de son empire de presse et des retentissements de la crise économique de 1929, sa fortune est grandement amoindrie à sa mort.

Biographie

Jeunesse

Né à Ajaccio<ref name="Le Guérer">Modèle:Ouvrage.</ref> en 1874, dans une famille de notables corses originaire de Ligurie et implantée sur l’île depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note, François Coty est élevé par sa grand-mère Anne Marie Belon (ou Beloni), sa mère, Marie, étant morte alors qu'il était encore enfant et son père, Jean-Baptiste, ayant été porté disparu après insoumission militaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Âgé de onze ans, il quitte son île natale à l'automne 1885 avec sa grand-mère, seulement muni d'un certificat d'études primaires<ref name="Maroille10">Modèle:Harvsp.</ref>, il s'installe à Marseille, où il est probablement vendeur en Modèle:Citation<ref name="Waleffe"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après avoir effectué son service militaire (1896-1898), il arrive en 1898 à Paris<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, où il devient attaché parlementaire non rémunéré<ref>Modèle:Harvsp.</ref> d'Emmanuel Arène, député républicain de la Corse, puis sénateur<ref>Arène, Êmmanuel, sénateur de la Modèle:3e Républiquesur Sénat.fr.</ref>. Il est alors introduit dans les milieux influents parisiens<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note. Selon Ghislaine Sicard-Picchiottino, c'est à cette époque, qu’il rencontre le docteur Jacqueminot, propriétaire d'une pharmacie avenue de La Motte-Picquet, dans laquelle travaille un jeune pharmacien, Raymond Goëry ; l'affaire est prospère et un employé supplémentaire est parfois nécessaire. François Coty y aide de temps en temps à préparer divers produits vendus en pharmacie ; Modèle:Citation. C'est ainsi qu'il prend conscience de son don inné pour Modèle:Cita. Le pharmacien constatant son talent, lui conseille de perfectionner ses dispositions naturelles ; ce qu’il ne fera que quelques années plus tard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, alors que Paris accueille l'Exposition universelle qui célèbre, entre autres, la mode et la parfumerie françaises<ref name=Jones30>Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblio.</ref>, il épouse à la mairie du [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]] Yvonne Alexandrine Le Baron (1880-1966)Modèle:Note et s'installe définitivement dans la capitale<ref name="Société">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Bouquet idéal Coty.jpg
Publicité, 1902.

Il lance grâce à un prêt de sa grand-mère une première entreprise de parfumerie qui se révèle au bout d'un an être un échec<ref name=Jones30/>. Il passe une partie de l'année 1903 à l'école de parfumerie créée par la maison Chiris à Grasse<ref name=Jones30/>,<ref name="Feydeau">Modèle:Ouvrage.</ref>, où, auprès de Georges Chiris (1872-1953)Modèle:Sfn, fils de Léon Chiris<ref>Modèle:Article.</ref>, il s’initie aux matières premières naturelles et aux produits de synthèseModèle:Sfn, ainsi qu'aux opérations de distillation et d'extraction<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Revenu à Paris, il vend aux barbiers de la capitale des essences qu'il fait venir de Grasse. Puis il installe un premier laboratoire artisanal dans son petit appartement du boulevard Raspail. Pour la présentation de ses créations, son épouse, Yvonne agrémente les flacons de rubans et de satin, ayant été modiste, comme sa mère Virginie, aux Grands Magasins du Louvre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>. En 1904, il utilise deux des produits de synthèse qu'il a étudiés à Grasse<ref name=Jones30/>, le rhodinal et l'ionone, pour créer son premier succès de parfumerie, La Rose Jacqueminot. Selon une anecdote dont la véracité n'est pas établie, l'odeur d'un flacon brisé dans un grand magasin, peut-être par Coty lui-même, par accident ou délibérément, attire la clientèle et lui vaut une commande de 12 flacons<ref name=Jones30/>,<ref name="Retronews">Le Petit Journal, François Coty est mort à Louveciennes, 26 juillet 1934 via Retronews.</ref>. C'est à cette époque qu'Emmanuel Arène lui conseille d'utiliser le nom de sa mère, Coti, adapté en Coty, pour la commercialisation de ses parfums<ref name="Société"/>.

Industriel de la parfumerie

Fichier:Usine Coty - Suresnes, circa 1930.png
Vue aérienne de l'usine Coty à Suresnes, circa 1930.

Élisabeth de Feydeau souligne qu'il transforme les processus habituels de création du parfum, organise son industrialisation à une plus grande échelle et en étend la clientèle à la bourgeoisie. C'est surtout la détermination de Coty à élargir le marché du parfum qui le distingue. Il considérait toujours le parfum comme un luxe, mais il voulait le vendre à une clientèle plus large<ref name=Jones31/>, et même aux milieux plus modestes, tout en recherchant une Modèle:Citation et en créant Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est à ce titre considéré comme le Modèle:Citation<ref>Biusanté.Paris Descartes</ref>.

François Coty associe les essences naturelles à des produits de synthèse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, que les progrès de la chimie organique permettent depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de produire à bon marché<ref>Modèle:Chapitre/</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, en se fournissant auprès de sociétés comme Firmenich<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ou De Laire<ref>François Coty sur auparfum.com.</ref>.

En 1904, il crée sa société, puis à partir de 1909, sur les bords de la Seine, à Suresnes, sur une partie des terrains du château de la Source, il crée son usine, la « Cité des parfums »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle sera suivie de nombreuses autres installations industrielles : dans l'île de Puteaux pour les conditionnements métalliques, à Neuilly-sur-Seine pour les boîtes de cuir et de carton, à Pantin et aux Lilas pour les flacons. À l'instigation de sa belle-mère, Virginie Le Baron (née Dubois), il met en place une intégration verticale de la production<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Coty gère le personnel de ses usines de manière paternaliste<ref name="Sarranp18">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=Sicard123>Modèle:Harvsp.</ref>, mettant en œuvre ce que notent Patrice de Sarran<ref name="Sarranp18" />, Jean-Marie Maroille de la Société historique de Suresnes<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et que Ghislaine Sicard-Picchiottino estime être Modèle:Citation<ref name=Sicard123/>.

Fichier:R Lalique glass 9.JPG
Flacon Lalique Ambre Antique pour Coty (circa 1910).

Tout en n'étant pas le premier parfumeur à s’intéresser à la qualité esthétique du flaconnage, Modèle:Citation, rappelle Rosine L’Heureux<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name=Lheureux>Modèle:Ouvrage.</ref>, François Coty comprend l’importance pour les ventes, du conditionnement, de l'emballage, de la présentation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. On lui attribue l'affirmation qu'un Modèle:Citation<ref name=Lheureux/>. Il fait appel à l'artiste verrier René Lalique, qui crée pour lui le flacon de L’Effleurt, puis celui d’Ambre Antique, mais aussi à Baccarat et au décorateur Léon Bakst<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Coty powder compact designed by Leon Bakst, Museum of Applied Arts & Sciences.</ref> ou au peintre Jean Helleu pour les emballages ou affiches publicitaires<ref name="Feydeau"/>. Les étiquettes en papier gaufré doré à chaud sont imprimées par la maison Draeger. Il résume ainsi sa philosophie commerciale : Modèle:Citation bloc Cette attention au conditionnement, plus coûteux que le contenu du flacon, deviendra, selon l’historien des entreprises Modèle:Lien, une caractéristique fondamentale de l'industrie de la parfumerie<ref name=Jones32>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il remporte de grands succès commerciaux avec La Rose Jacqueminot (1904), un soliflore associant un absolu de rose de mai à deux composants de synthèse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, suivi de L'Origan (1905), le premier parfum contenant de l'ionone, vendu dans un flacon conçu par Baccarat avec une étiquette dessinée par Lalique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Viennent ensuite Ambre Antique (1905) ; Annick Le Guérer souligne que ces parfums sont Modèle:Citation<ref name="Le Guérer"/>. ils sont suivis par Le Muguet (1910), Lilas blanc (1910), Iris (1913), (soliflore), et surtout Chypre, lancé en 1917<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Janet Flanner, Perfume and Politics, 25 avril 1930 sur The New Yorker.</ref>, qu’Edmond Roudnitska décrit comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui donne naissance à une nouvelle famille olfactive, et dont le succès durera des décennies. Son souhait est que Modèle:Citation. Parallèlement, Coty s'emploie à modifier les habitudes de consommation du parfum, qui était appliqué au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur les vêtements ou sur un mouchoir, et dont il recommande l'usage directement sur la peau, une pratique jusqu'alors réservée aux femmes considérées de rang inférieur<ref name=Jones32/>. Ces innovations sont désapprouvées par les grands parfumeurs parisiens, le Syndicat national de la Parfumerie française lui refusant l’admission en son sein<ref name=Jones30/>. Selon Bertrand de Saint-Vincent, ce refus s'explique par le statut Modèle:Cita autodidacte de Coty<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, en effet, en tant qu'étranger à l'industrie du parfum et au monde parisien, il a dû faire face à l'hostilité et au scepticisme<ref name=Jones30/>.

Fichier:Vintage Coty Compact and Powder Set, "Air Spun" Beauty Powder (8406013905).jpg
Poudrier et poudre Coty.

Il diversifie également sa gamme avec, outre des parfums, des crèmes, des savons, des sels de bain, des rouges à lèvres<ref name= "Gaston-Breton">Modèle:Article.</ref>et même de la papeterie, devenant un précurseur d'une ligne de produits parfumés de la même marque<ref name=Jones31>Modèle:Harvsp.</ref>. La poudre « L'Origan », dans sa célèbre boîte orange et blanc, se vend à Modèle:Nombre d'exemplaires par an en France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> avec Modèle:Nombre poudriers métalliques par jour rien qu’aux États-Unis<ref name="Feydeau"/>.

Ce succès suscite des contrefaçons<ref>Bec et ongles, 2 avril 1932 via Gallica.</ref>,<ref>La Lutte contre la contrefaçon dans La Publicité : journal technique des annonceurs, avril 1925 via Gallica.</ref>,<ref>Le Figaro, 16 mai 1923 via Gallica.</ref>.

Fichier:Parfums Ernest Coty.jpg
Publicité pour une contrefaçon, 1920.

Selon l'usage de la profession à l'époque, François Coty vend ses produits dans ses propres magasins, ouverts en 1905 rue La Boétie et au 23 place Vendôme à Paris. Il innove également en distribuant, de manière atypique dans l'industrie française de l'époque, des produits à d'autres détaillants, cherchant à construire un marché national, et plus tard international, vendant y compris aux grands magasins, employant à cette fin 7 vendeurs professionnels en 1907, comme les Britanniques et les Américains le faisaient déjà<ref name=Jones31/>.

Fichier:Catherinettes place Vendôme (cropped).jpg
Catherinettes devant la boutique du 23, place Vendôme en 1922.

Le succès est Modèle:Citation, François Coty a désormais des dépositaires en province, participe aux expositions internationales ; Bruxelles en 1910, Kiev en 1913, il prend position à l’exportation et fait des affaires à l’étranger<ref name="Feydeau"/>. À la veille de la Première Guerre mondiale, les parfums Coty sont no 1 dans le monde, avec des succursales à Moscou, New York Modèle:Note, Londres et Buenos Aires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}François Coty, the Genius of Perfumery sur Patrons.org.</ref>, et François Coty est déjà très riche. En 1913, son agent exclusif aux États-Unis, depuis 1910, Benjamin Levy, l’assiste dans la création de la Coty Inc. dans le Delaware<ref name = "Toledano107">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1917, dans la tourmente de la révolution russe, ses magasins, usines, stocks, comptes et dépôts au Crédit Lyonnais de Moscou (soit près de Modèle:Nombre de francs de l’époque) sont confisqués par les bolcheviques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant la Première Guerre mondiale, il soutient l'association Les Jouets de France, créée en 1917 par son ami François Carnot (fils du Président Sadi Carnot). Dans les usines de l'Île de Puteaux, qu'il finance, des menuisiers forment des mutilés de guerre pour créer et assembler des jouets en bois pour les enfants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Elizabeth Coty et Roulhac Toledano, il accueille également les blessés de guerre dans sa résidence de Longchamp (située non loin de son usine suresnoise) et au château d'Artigny<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1918, pour relancer les ventes, François Coty a l'idée de conditionner ses parfums en petits flacons, adaptés au marché des cadeaux de soldats revenus du front.

En 1923 la Coty (England) Ltd est créée avec une usine à Brentford<ref name = "Toledano107"/>, et François Coty est un industriel puissant qui en 1924 transforme son entreprise française en SA dont le chiffre d’affaires va croitre et dégager des Modèle:Citation<ref name="Feydeau"/>.

En Modèle:Date, le couturier Paul Poiret avait créé sa société de parfums, les Parfums de Rosine<ref>Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblioModèle:Citation.</ref>, devenant ainsi le premier couturier-parfumeur, à associer une ligne de parfums à ses créations de couture, bien avant Chanel<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>. Ses parfums étaient produits par la la société des parfums Rallet à Cannes La Bocca<ref name="Somogy1">Modèle:Ouvrage.</ref>. En Modèle:Date, François Coty, qu'il ne connaissait précédemment pas, lui fait, dans le cadre d'un entretien Modèle:Citation<ref name="Somogy2">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>, une offre d'achat qu'il décline<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1926, François Coty rachète la société de parfums Rallet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Coty, Inc. stock - 100.png
Coty. Inc, stock.

À partir de 1922, la société américaine Coty conditionne les parfums Coty aux États-Unis, avec des jus français et de l'alcool américain, afin d'éviter les droits de douane imposés aux États-Unis sur les parfums français<ref name=Jones107>Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi, les parfums sont vendus au même prix qu'en France<ref name=Jones107/>. Des points de vente sont ouverts dans plusieurs villes dont Chicago, San Francisco et Memphis<ref name=Jones107/>. Le bénéfice de la société américaine passe de 1 à 4 millions de dollars de 1923 à 1928, les ventes atteignant 50 millions de dollars en 1929, ce qui fait de Coty le leader de la parfumerie (à l'exception des produits de toilette) sur le marché américain<ref name=Jones107/>. Grâce à cette expansion rapide, la société américaine acquiert la majorité des sociétés Coty européennes<ref name=Jones107/>, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1929, la société Coty est touchée par la crise économique, dont l'effet est aggravé par la réaction de la société, qui réduit fortement ses prix pour essayer de maintenir ses volumes de vente, ce qui entraîne une dépréciation de la marque en termes de prestige et de luxe, les ventes américaines atteignant néanmoins 3,5 millions de dollars en 1933<ref name=Jones110>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligneModèle:Commentaire biblio.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. François Coty, vilipendé dans la presse françaiseModèle:Note, se retire alors de la gestion de la société, désormais confiée à Vincent Roubert<ref name=Jones110-2>Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>. Selon Geoffrey Jones : Modèle:Citation bloc

Milliardaire, mécène et collectionneur

En 1920, la fortune de François Coty se compte en centaines de millions de francs.

Mécène

Fichier:Dieudonné Costes devant le Point d'Interrogation.jpg
Dieudonné Costes devant son Breguet 19 modifié pour les grands raids et surnommé le Point d’Interrogation.

Coty commandite les aviateurs Costes et Bellonte, Joseph Le Brix et René Mesmin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, il aide le sport et finance l’équipe de France de bobsleigh et les jeux olympiques de 1928<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il finance et soutient également des artistes comme Foujita<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, ainsi que l'Académie de France à Rome<ref>Académie des beaux-arts, Institut de France, Palais de l'Institut, janvier 1927 via Gallica.</ref>. Après les Inondations de mars 1930 dans le bassin du Tarn, il fait construire et offre quatre fermes modèles aux agriculteurs méritants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation, Édouard Branly est doté d’un admirable laboratoire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il subventionne de nombreux projets en Corse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais selon Paul Silvani, Modèle:Cita, n'apportant pas un centime à Abel Gance en 1925 pour la réalisation de son Napoléon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il donne des millions au Saint-Siège et à Pie XI pour sa lutte contre le communisme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1926, il fait une offre de 100 millions de francs, au gouvernement en tant que contribution volontaire à la réduction de la dette publique, mais sous des conditions précises de participation et de regardModèle:Sfn. Cette offre est qualifiée d’extravagante par Nicolas Delalande<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Claire Blandin note toutefois que « de contestations juridiques en problèmes financiers, Coty ne verse rien de cette somme »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais offre cent mille dollars à l’Hôpital français de New YorkModèle:Sfn, Modèle:Note.

Collectionneur

Dans les années 1920, François Coty compte parmi les plus importants propriétaires de France<ref name="Feydeau"/>.

Le Modèle:Date-, François Coty acquiert pour Modèle:Unité le château d'Artigny à Montbazon, près de Tours<ref>Stephane Fraget, Un parfum des années 1920 au château d’Artigny, 18 août 06 sur les Échos.</ref>, remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il fait raser les bâtiments et construire, douze mètres plus loin, entre 1912 et 1929, par Emmanuel Pontremoli entre autres architectes, un grand château dans le style du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, inspiré du château de Champlâtreux.

Fichier:François Coty and Paul Dubonnet in 1918 with their wives.jpg
François Coty, son épouse, sa fille Christiane et son gendre Paul Dubonnet en 1918.

Il réside avec sa famille dans ce domaine de 1 300 hectares la moitié de l'année, « le maître » travaillant au premier étage, ce qui explique le choix de construire les cuisines sous les combles pour que les odeurs de cuisson ne viennent perturber l'élaboration des parfums<ref name="Suresnes">Modèle:Harvsp.</ref>. Le décor intérieur est somptueux, avec une grande fresque du peintre Charles Hoffbauer (1875-1957), représentant la famille du parfumeur à un bal costumé et les actrices Mary Marquet, Edwige Feuillère, Cécile Sorel, les danseurs et maîtres de ballet Serge Lifar et Serge de Diaghilev, ainsi que le peintre Foujita<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Bridgeman Images</ref>. En visite au château d’Artigny, quelques années plus tard, le cinéaste Jean-Pierre Melville écrit dans le livre d’or que le château Modèle:Citation<ref>Cité en exergue par Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblio.</ref>. D'immenses serres à orchidées sont construites dans les jardins à la française.

Il achète en 1921 l'hôtel particulier de l'urbaniste américain George Kessler, au 24-26, avenue Raphaël, considéré comme l'une des plus grandes réussites architecturales d’Ernest Sanson, où il installe sa famille, mais qu'il utilise personnellement comme adresse postale, préférant résider à l’hôtel Claridge, 74 avenue des Champs-Élysées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, où il reçoit ses amies ; des femmes anonymes ou plus célèbres telle Elvire Popesco<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il y entrepose toutefois ses collections de meubles, objets d’art et tableaux, avec une prédilection pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Jean-Marie Maroille observe que François Coty ne se montre pas sensible à l'évolution de la peinture de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ses choix artistiques personnels contrastent avec ceux qu'il faits à titre industriel, et qui sont plus en phase avec son époque, en particulier avec l'école de Nancy et l’Art nouveau ; ils Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:PavDuBarry1.jpg
Pavillon de Louveciennes.

En 1923, il achète à Louveciennes, un domaine comprenant le pavillon édifié par Claude-Nicolas Ledoux en 1771 pour la comtesse du Barry, où, s'installant dans les communs, il entreprend d'énormes aménagements, inachevés comme dans la plupart de ses nombreuses autres maisons. Afin de créer en sous-sol un laboratoire de parfumerie, un générateur électrique, des cuisines et une piscine, il n'hésite pas à faire déplacer la demeure de plusieurs mètres, ce qui aura pour effet de la préserver, quelques années plus tard, d'un affaissement de la falaise au bord de laquelle elle avait été bâtie. Se croyant menacé en permanence, il équipa ses immenses caves de portes commandées par des cellules photo-électriques<ref name ="Suresnes"/>. Comme pour celui de Bagatelle à Paris, l'aspect de cette folie néo-classique est altéré par l'ajout d'un étage dû à l'architecte Charles Mewès fils, (Charles Edouard Mewes, 1889-1968), afin de créer cinq chambres à coucher supplémentaires ; comme à Artigny, des serres tropicales sont créées, reliées au pavillon par des passages souterrains.

Dans les années 1920, François Coty possède également le château Sainte-Hélène à Nice<ref>Mairie de Nice, archive.</ref>, la villa Namouna à Beaulieu-sur-Mer et le château de la Grande Filolie à Saint-Amand-de-Coly. En Corse, il rachète la propriété de Barbicaja près d'Ajaccio qui avait été dans sa famille pendant plusieurs décennies<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblioModèle:Citation.</ref>,<ref name="Barbicaja">Compte-rendu de l'exposition générale des produits agricoles, industriels et artistiques de la Corse du 10 au 16 mai 1865 à Ajaccio, [1], page 95.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, avec l'intention d'y développer la culture de fleurs et la propriété du Scudo à Ajaccio, où est invitée à séjourner Valentine de Saint-Point<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Presse et politique

Après la Première Guerre mondialeModèle:Note, à l'orée de la cinquantaine, François Coty se lance en politique. Georges Bernanos résume cet engagement d'une phrase : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Nationaliste, antiparlementaire, admirateur de Mussolini, anticommuniste<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note et xénophobe, mettant à contribution sa grande fortune personnelle, il finance et acquiert plusieurs journaux et subventionne diverses organisations avant de fonder son propre mouvement, la ligue Solidarité française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Jean Plumyène et Raymond Lasierra, Modèle:Citation bloc

Projet politique et électoral en Corse

François Coty a d'abord des ambitions politiques dans son île natale, la Corse. En 1919, les grandes lignes du projet qu’il a conçu pour tirer l’île de son sous-développement et assurer sa prospérité sont publiées dans Le Petit Bastiais<ref>Les projets de M.Coty en Corse, dans Le Petit Bastiais, 19 décembre 1919.</ref>. Le projet vise en particulier trois secteurs d’activité : l’industrialisation, le tourisme et la formation, avec également la création à Paris d’une « Maison de la Corse ». Il suggère la création d’un groupement de producteurs corses, la Coopérative Centrale Corse, qui doit en premier lieu se concentrer sur les cultures florales, en vue de la mise en valeur des richesses inexploitées de l’île. Ce regroupement de producteurs permettrait de rivaliser avec les productions provençales ou coloniales. Il crée ainsi à Nice La Banque de la Méditerranée afin de soutenir et encourager les entreprises corses. Il préconise par ailleurs l’union de tous les élus contre les clans<ref name="corse">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1921, François Coty est élu conseiller général de Soccia dans l'arrondissement d'Ajaccio<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, il crée le quotidien L'Éveil de la Corse<ref>La mort de François Coty, par E. Desbonnet, dans La Culture physique, octobre 1934, pages 306 et 307.</ref>, et soutient financièrement le journal en langue corse A Muvra de Petru Rocca<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1923, il est élu sénateur de la Corse, mais son élection est contestée par son opposant, notamment pour des faits de corruption et l'implication du brigand Nonce Romanetti dans sa campagne<ref name="JJ">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="lahousse44">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après l'annulation de quatre suffrages de part et d’autre, huit suffrages en tout<ref name="y1">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name= "Séance">Modèle:Article.</ref>, la majorité absolue n’étant désormais plus atteinte, l'élection est invalidée et le siège déclaré vacant par le Sénat l'année suivante<ref name="Millman">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="y1" />,<ref name= "Séance"/>. Une autre élection est prévue en juin, mais Coty ne se représente pas<ref name="y1" />.

En 1931, François Coty est élu maire d’Ajaccio comme candidat du parti bonapartiste, après avoir dépensé, selon le Canard enchaîné, 14 millions pour cette élection<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note, mais ne vient pas une seule fois au conseil municipal<ref>Modèle:Article.</ref>. Durant ce mandat, François Coty collabore au journal L'Éveil de la Corse avec François Pietri, plusieurs fois ministre, et chef des Croix-de-Feu de l'Île. L'historien Francis Arzalier relève qu'entre 1931 et 1934, la ligne du journal s'éloigne du bonapartisme traditionnel et Modèle:Citation, proposant notamment de Modèle:Citation (janvier 1933) et, à propos des réfugiés allemands antinazis, de les Modèle:Citation (mars 1933)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Note.

Patron de presse

Fichier:Paris rond-point des champs elysees no12+14.jpg
Ancien siège du Figaro dans les hôtels Bamberger et Lautrec, Rond-point des Champs-Élysées.

Dès 1919, François Coty se porte acquéreur de toutes les actions mises en vente par la SA Le Figaro. En 1921, il possède déjà Modèle:Unité du capital et en Modèle:Date- la majorité<ref name="Blandin-p214">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En devenant actionnaire principal du Figaro, François Coty poursuit des Modèle:Citation, relève Claire Blandin<ref name="Blandin-p214"/>. Sous la direction de François Coty, l'importance des informations financières et économiques se développe ainsi que la rubrique sportive, la place accordée aux jeux, à la radio, avec la chronique TSF, au cinéma, la multiplication des suppléments thématiques ainsi que l’ouverture sur d’autres pays, toutes modifications qui, selon Claire Blandin, seront poursuivies par la suite<ref name="Blandin-p214"/>. Jacques Varin écrit que Coty Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Tristan Gaston-Breton rapporte une information similaire : François Coty aurait Modèle:Cita<ref name="Gaston-Breton" />. Alors que plusieurs historiens soulignent qu'il n'écrivait pas lui-même ses articles. Fred Kupferman décrit son Modèle:Cita qui Modèle:Cita<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Ralph Schor cite le journaliste du Figaro Louis Latzarus, selon lequel Coty est un Modèle:Cita qui s'est Modèle:Cita<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Urbain Gohier, un des « nègres » de Coty<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, jugeait ce dernier, selon un propos rapporté par Patrice de Sarran et Claire Blandin, Modèle:Citation<ref name=Sarran_136>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le journaliste André Lang, tout en citant également ce propos, note toutefois que Coty Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=Sarran_136/>.

Fichier:François Coty par Adrien Barrère, 1922.jpg
François Coty par Adrien Barrère, 1922.

En Modèle:Date-, François Coty installe le Figaro dans les immeubles du 12 et 14, Rond-Point des Champs-Élysées qu'il acquiert à cet effet<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'après Claire Blandin, il commence par le moderniser et le relancer (Modèle:Nombre en 1921 ; 50 000 en 1928)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Maréchal Lyautey est nommé conseiller de la rédaction<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, les Modèle:Citation, Robert de Flers et Alfred Capus sont rappelés, l’ancien rédacteur en chef Louis Latzarus est congédié<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Maroille10"/>,Modèle:Note, et en 1925, Lucien Romier devient rédacteur en chef du Figaro, mais Coty se sépare de lui deux ans plus tard. À partir de la mort de Robert de Flers, le journal adopte une ligne éditoriale résolument à droiteModèle:Note. François Coty opère un changement de ton, utilisant le journal comme une tribune de combat, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note. Kim Perron estime que sous la direction de François Coty, qu'il qualifie de Modèle:Citation et dont il juge les propres positions politiques comme fascistes, Modèle:Citation<ref name = "Perron">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon l'historien Laurent Joly, pour expliquer la crise économique aux lecteurs, il s’appuie sur plusieurs mythes et stéréotypes et adopte « une ligne éditoriale sinueuse au service de l'« intérêt national », mais aussi de ses propres entreprises. ». L'industriel tempête contre l'administration fiscale et soutient la politique de réconciliation de Briand (et Chamberlain) tandis que la Modèle:Citation. À partir de 1924, François Coty y mène campagne contre le capitalisme, la finance internationale, et contre le communisme par le biais d'articles Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'après Pierre Milza, il ne reste qu'une dizaine de milliers de lecteurs en 1933 lorsque François Coty perd le contrôle du quotidien<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

François Coty rachète également plusieurs journaux de province<ref name="Kupferman">Fred Kupferman, François Coty, journaliste et homme politique, thèse de Modèle:3e cycle, Université de Lettres et de Sciences Humaines de Paris, 1965, sous la direction de Jacques Droz, (consulter en ligne)[2].</ref>,Modèle:Note, et en 1928 Le Gaulois, quotidien monarchiste, puis bonapartiste et républicain, qu’il fusionne avec Le Figaro pour en faire un puissant organe de rassemblement politique au service de la droite nationaliste<ref name="Leduc">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}François Coty sur Britannica Online.</ref>,<ref name="JJ"/>. La même année, il fonde le quotidien L'Ami du peuple, dont le sous-titre indique Modèle:Citation ; la formule est, selon Claire Blandin, celle d’une feuille d’opinion, on y trouve Modèle:Citation<ref name=Blandin1927>Modèle:Harvsp.</ref>; les bureaux sont installés rue Drouot. Destiné aux classes populaires, L'Ami du peuple , dénonce la corruption du monde politique, la puissance des milieux d’affaires ou les carences de l'administration<ref name=Blandin1927/> et est vendu moins cher que les autres journaux. Havas, distributeur parisien exclusif, refuse alors de lui donner la publicité en dépit d’une circulation d’un million par jour, et les messageries Hachette qui détenaient le monopole de la vente des journaux dans les kiosques parisiens et dans les gares refusent de le distribuer. Modèle:Citation. François Coty Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=Sicard179>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 2 mai 1928, des centaines de crieurs distribuent le premier numéro dans les rues de Paris<ref name=Sicard179/>. S’ensuit un procès retentissant intenté par Havas et les cinq plus grands quotidiens parisiens<ref name="Lazareff">Modèle:Harvsp.</ref> parmi lesquels Le Matin, Le Journal, Le Petit Parisien et Le Petit Journal. Un arrêt de la cour en date du 9 avril 1930 donne gain de cause à François Coty qui reçoit, après un arbitrage mené par André Tardieu, des dommages-intérêts et se voit reconnaître le droit de publier et distribuer son journal<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1930, le journal publie sa carte de visite indiquant : « François Coty, Artiste, Industriel-Technicien, Économiste Financier, Sociologue. Promoteur de la Croisade des Patries, auteur de la Réforme de l’État, prélude nécessaire à la reconstitution de l’ordre, de l’autorité, de la hiérarchie, de la discipline démocratique et sociale sans quoi ne peut subsister aucune grande nation du monde civilisé, Maire d’Ajaccio, deux fois élu Sénateur de la Corse »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son premier biographe, l'historien Fred Kupferman (1934-1988) observe que Modèle:Citation, que Coty dépense à perte des millions Modèle:Citation à travers L’Ami du peuple, Modèle:Citation et constamment surveillé par le monde politique et la presse<ref name="Kupferman 1990 p.80-82"/>, diffusant, selon l'historien Ralph Schor les Modèle:Citation de l'extrême droite française des années 1930<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dérangeant la droite et inquiétant la gauche<ref name="Kupferman 1990 p.80-82">Modèle:Harvsp.</ref>. La campagne que la gauche mène contre lui pendant plusieurs années, commence à porter ses fruits et les ventes de L'Ami du Peuple s'en ressentent de plus en plus<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Urbain Gohier.jpg
Urbain Gohier en 1912.
Fichier:Jacques Ditte.jpg
Jacques Ditte en 1930.

Laurent Joly estime que François Coty donne à l'antisémitisme des années 1930 en France et à la xénophobie une médiatisation exceptionnelle grâce à la force de frappe de son quotidienModèle:Sfn. Principal rédacteur de L'Ami du peuple, Urbain Gohier sert également de secrétaire particulier et de « nègre » à l'industriel, notamment dans le cadre d'une campagne de presse co-organisée avec l'avocat nationaliste Jacques Ditte et menée du 8 au Modèle:Date-. Le riche parfumeur signe ainsi six articles de Gohier qui exploite la théorie du complot judéo-bolchevique. La Ligue internationale contre l’antisémitisme fondée par Bernard Lecache en 1928, décide de tout mettre en œuvre pour lui faire échec. Modèle:Citation, et Coty est Modèle:CitationModèle:Sfn. Bernard Lecache déclare en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En mai 1933, François Coty proteste dans Le Figaro contre la proposition du ministre de l'Éducation nationale, Anatole de Monzie, d'offrir à Einstein, fuyant l'Allemagne nazie, une chaire de physique théorique au Collège de France, déclarant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Figaro, Le communisme au Collège de France, 18 mai 1933.</ref>,Modèle:Note.

En juin 1933, après la publication dans Le Figaro et dans L'Ami du peuple d'articles affirmant que des associations d'anciens combattants juifs et de sportifs juifs étaient des paravents pour des organisations révolutionnaires, François Coty perd un procès en diffamation intenté par des associations d'anciens combattants juifs<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mois suivant, en juillet 1933, il publie un article où il critique l'influence auprès de Franklin Delano Roosevelt de Bernard Baruch, dans laquelle il voit l'effet d'un complot du B'nai B'rith<ref>Modèle:Article.</ref>. Le 10 septembre, il adresse à la communauté juive de Genève un télégramme de Modèle:Citation en demandant qu'il soit lu à une séance de préparation du Congrès juif mondial<ref>Modèle:Article.</ref>. En juillet 1934, la condamnation pour diffamation de juin 1933 est confirmée en appel<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ralph Schor dénombre près de 400 articles sur les étrangers publiés dans L'Ami du peuple entre 1928 et 1937, avec un pic en 1931 et le début de la crise économique (plus de 70 articles), fréquence sans équivalent dans la presse de l'époque, même à L'Action Française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans le même article, Schor note toutefois que, dans la France de l'entre-deux guerres, certaines catégories sociales et diverses professions témoignaient une méfiance voire une hostilité marquée à l'égard des étrangers. Considérant que ces campagnes xénophobes furent bien reçues par les lecteurs, Schor demande, si L'Ami du peuple influence le public ou s’il est influencé par lui et considère que la réponse est assurément positive dans les deux cas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Laurent Joly et Rita Thalmann qualifient L'Ami du peuple de Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. L'historien Zeev Sternhell estime que le quotidien, avec Modèle:Nombre vendus en 1933, joue un rôle fondamental Modèle:Citation qui débouchera après la défaite de 1940 sur l'antisémitisme d'État du régime de Vichy<ref name="Sternhell">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le publiciste Henry Coston rééditera en Modèle:Date-, dans un numéro spécial de La Libre Parole, plusieurs articles signés par François Coty durant la campagne de 1932, tout en le félicitant d'avoir prétendument pressenti Modèle:Citation<ref name="Duraffour-Taguieff 2017 p.131-132">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au début des années 1930, en conclusion d'une des éditions en français des Protocoles des Sages de Sion (à l’origine un faux fabriqué par l'Okhrana, la police politique du Tsar au début du siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>),<ref>« Le Péril juif, texte intégral des Protocoles des Sages de Sion, la bible moderne de la juiverie », Les Cahiers Politiques, avec une note de François Coty ; Modèle:Ouvrage.</ref>, il lance un appel aux Français : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

François Coty perd le contrôle d'un Figaro en crise, lors d'une réunion extraordinaire de son conseil d'administration, annoncée par Charles de Beaupoil de Saint-Aulaire, le 4 octobre 1933 qui supprime la fonction de directeur et doit vendre L'Ami du Peuple en janvier 1934, racheté par Havas entre autres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au total, selon l'universitaire Patrick Eveno, Le Figaro et Le Gaulois font perdre une centaine de millions à François Coty, à comparer avec les Modèle:Unité que lui coûte L'Ami du peuple et les Modèle:Unité de son divorce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Note. En effet, le couple se sépare en 1929<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Mme François Coty Gets Divorce, The New York Times, 29 mai, 1929.</ref> ; en 1933, Yvonne se remarie avec Léon Cotnaréanu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The New York Times, obituries, Leon Cotnareanu of Le Figaro dies, 3 janvier, 1970 Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Soutien à différents mouvements et création de la Solidarité française

En parallèle, face à la gauche, après les résultats des élections législatives de 1924 et la montée des socialistes et des communistes à la Chambre, François Coty soutient et subventionne un temps différents mouvements de droite. L'historien Pierre Milza présente François Coty comme le principal financier de « l'ultra-droite des années trente », dans le cadre d'un engagement Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

D'après les historiens américains Eugen Weber et Robert Soucy, entre 1924 et 1928, il a donné deux millions de francs au journal du mouvement monarchiste Action française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="RS">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il contribue également, selon Zeev Sternhell et Robert Soucy, à hauteur d'un million de francs au Nouveau Siècle, journal du Faisceau de Georges Valois<ref name="RS"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>, l'historien français Yves Guchet estimant toutefois que les sources exploitées par ces deux historiens ne permettent pas de faire la lumière sur le montant exact de ce financement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Valois et Maurras l'insulteront dès qu'il cesse ses financementsModèle:Refnec.

Jean d'Orléans, « duc de Guise », prétendant orléaniste au trône de France de 1926 à 1940, fit appel à lui pour servir de conseiller à son fils Henri d'Orléans, titré « comte de Paris » en 1929<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il offrit en cadeau de mariage (Modèle:Date-) à Isabelle d'Orléans-Bragance, future « comtesse de Paris », « qu’il considère comme la future reine de France, un magnifique diadème de feuillages en diamants sertis de sept grosses émeraudes cabochon »<ref>Vincent Meylan, « Les grands mariages de la maison de France », Point de Vue, no 1372, Modèle:P..</ref>.

En 1927, à la suite du scandale des décorations mettant en cause le haut fonctionnaire Ruotteil, François Coty soutient financièrement la création de l'Association des membres de la Légion d'honneur décorés au péril de leur vie (faits de guerre et d'héroïsme civil) de Maurice d'Hartoy, qui s’installe dans les locaux de Figaro. D'Hartoy fonde ensuite une autre association élitiste d'anciens combattants, les Croix-de-Feu. François Coty apporte aussi son soutien financier à la création de cette dernière organisation en 1927 et met à sa disposition des locaux dans l'immeuble du Figaro<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

François Coty se déclare bonapartiste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, nationaliste, fervent défenseur d'une République forte avec une prépondérance du pouvoir exécutif et l’usage de référendums, il regrette le rôle excessif du parlement, la centralisation et l’étatisme qui paralysent les initiatives. Pour faire connaître ses idées politiques, il rédige deux ouvrages, Contre le communisme et Sauvons nos colonies, le péril rouge en pays noir, publiés respectivement en 1928 et 1931 chez Grasset<ref name="Lazareff"/>.

Fichier:Coty Figaro Réforme.jpg
La Réforme de État, première page du Figaro du Modèle:Date-.

Selon l'historien allemand Klaus-Jürgen Müller, une analyse du contenu de ses déclarations ainsi que du programme de La Réforme de l'ÉtatModèle:Sfn révèle deux éléments déterminants ; premièrement Modèle:Citation. Modèle:Citation<ref name="Müller" >Modèle:Chapitre.</ref>. À ses deux idées centrales venait s'ajouter un anticommunisme militant et Modèle:Citation<ref name="Müller"/>.

Fred Kupferman le décrit entouré de courtisans, de parasites, d'aigrefins sachant tirer parti de sa fortune, mené en bateau par des politiciens plus aguerris que lui<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, isolé dans le monde politique et dans le patronat de presse. Cette situation d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, conforme à l’idée de François Coty qui se verrait bien en homme providentiel, est exaltée par son ami Albert Surier dans le journal ajaccien L'Éveil de la Corse, le décrivant dressé contre la Modèle:Citation des partis politiques [...], bien qu'il ne reste Modèle:Citation, déclare l'historien Jean Garrigues<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans ses journaux, il critique vivement la politique internationale de son pays, soulignant ses faiblesses et enjoignant les dirigeants à ne pas se contenter de la construction de la Ligne Maginot pour se protéger d’une Allemagne expansionniste. Il dénonce la politique menée par le gouvernement Édouard Herriot avec l’URSS qui aboutit au pacte de non-agression franco-soviétique de novembre 1932<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après l’assassinat de Paul Doumer, un climat délétère s'installe<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et au printemps 1933 Modèle:Incise, l'industriel fonde son propre mouvement : la Solidarité française<ref name="JJ" />,<ref name="lahousse44" /> avec, parmi les adhérents, des retraités, des rentiers, des chômeurs, des agriculteurs, des membres de la classe moyenne commerciale, des fonctionnaires et travailleurs de bas niveau, soit les groupes sociaux les plus durement touchés par la crise et les mesures prises par le gouvernement pour y faire face<ref name=shamir>Modèle:Chapitre.</ref>. Le nombre d'adhérents, difficile à évaluer, se monte probablement à « plusieurs dizaines de milliers » en 1933-1934, chiffre que l'historien Gilles Lahousse estime Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date- dans L'Ami du peuple puis le Modèle:Date- dans Le FigaroModèle:Sfn, François Coty publie un article intitulé La Réforme de l'État, présentant un programme global conçu comme un Modèle:Cita<ref name=lahousse44/>. Ce programme est également affiché sur les murs de nombreuses villes et suivi à l'automne par la publication de Modèle:Unité exemplaires d'une brochure le présentant, également distribuée durant des manifestations Modèle:Cita<ref name=Müller/>. Selon Gilles Lahousse, ce plan Modèle:Cita L'industriel y propose de renforcer le pouvoir du président de la République, qui reste cependant limité aux Modèle:Cita Selon Robert Soucy, cette réforme est Modèle:Cita<ref name=Soucy>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>,<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>.

D'après l'historien Richard Millman, parmi les ligues qui participent à [[Crise du 6 février 1934|l'émeute antiparlementaire du Modèle:Date-]], Modèle:Incise, la Solidarité française ; chez les dirigeants des ligues, Modèle:Citation<ref name=millman88>Modèle:Harvsp.</ref>. La pression et la menace de la rue parisienne aboutirent alors à un changement de majorité politique donnant a posteriori au 6 février son caractère insurrectionnel<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Selon Kupferman, le label « fasciste » est, à ce moment, apposé automatiquement par la gauche sur les ligues anciennes ou modernes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À compter de 1934, après la mort de François Coty, le mouvement se radicalise sous l'impulsion de son successeur Jean Renaud en s'orientant, selon Lahousse, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Klaus-Jürgen Müller, un changement de l'équipe dirigeante s'accompagna d'une dénaturation des idées de Coty<ref name="Müller"/>. Jean Renaud Modèle:Citation, précisent Pierre-André Taguieff et Annick Duraffour<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Décès et inhumations

Fichier:Sépulture de François Coty.jpg
Mausolée à Ajaccio du parfumeur François Coty.

François Coty s'éteint à Louveciennes, des suites d'une double congestion pulmonaire<ref name="Retronews"/> et cérébrale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, après des complications dues à une rupture d'anévrisme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, le 25 juillet 1934, âgé de soixante ans<ref>Nécrologie, Ric et Rac : grand hebdomadaire pour tous, juillet 34 via Gallica.</ref>. Il est inhumé au cimetière de Montbazon, puis transféré à Ajaccio vers la fin des années 1960. Il repose dans l'ancien cimetière marin U Campu Santu di u Canicciu.

Postérité

Fichier:Maison France 1936.jpg
Maison France 1936, affiche de propagande anti-maçonnique et antisémite. Zeev Sternhell, Pierre-André Taguieff et Laurent Joly voient une continuité entre François Coty patron de presse et l’antisémitisme postérieur à la mort de l’industriel<ref name="Sternhell"/>,<ref name="Duraffour-Taguieff 2017 p.131-132"/>,<ref name="Joly 2006 p.104-105"/>.

Modèle:Citation, écrit Fred Kupferman<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note. Selon l'historien américain Modèle:Lien, l'entreprise politique de François Coty et son empire de presse ne survivent pas à sa mort, ses héritiers ne souhaitant pas en continuer le financement<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL.</ref>. Selon Laurent Joly, sa campagne antijuive lancée en 1932 joue un rôle précurseur de l’antisémitisme qui connaît un essor politique important au milieu des années 1930, annonçant Modèle:Citation où s'illustreront encore les deux ex-rédacteurs de L'Ami du peuple, Jacques Ditte et Urbain Gohier<ref name="Joly 2006 p.104-105">Modèle:Harvsp.</ref>.

Jean-Noël Jeanneney souligne que sa vie est une succession d'aventures plus ou moins réussies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Avec Ford aux États-Unis et Emil Rathenau en Allemagne, François Coty est l’un des trois novateurs de l’époque, écrit Maurice de Waleffe<ref name="Waleffe">Modèle:Article.</ref>. Tristan Gaston-Breton estime qu’il a révolutionné l’industrie du parfum avec une réussite éclatante<ref name= "Gaston-Breton"/>. Claire Blandin considère que, si François Coty Modèle:Citation, il était aussi un homme Modèle:Citation, mais que sa réussite ne Modèle:Citation ; elle rappelle que ses contemporains expliquaient ses Modèle:Citation dans la presse par son Modèle:Citation à s'adapter à ses spécificités, voire son Modèle:Citation à y appliquer les méthodes qui avaient fait son succès en tant qu'industriel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Pour Geoffrey Jones, Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Harvard Business School, The History of Beauty, par Sean Silverthorne, 19 avril 2010.</ref>.

Pour Élisabeth de Feydeau, il a révolutionné profondément et durablement la conception des parfums<ref name="Feydeau"/>. Le seul regret du parfumeur, quant à lui, est de Modèle:Citation<ref name= "Gaston-Breton"/>, confie-t-il à son amie Gérard d'Houville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le 21 février 1935, peu de temps après la mort de François Coty, Armand Petitjean, son collaborateur, crée sa propre marque Lancôme<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et débauche une partie de son personnel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Largillière - Die schöne Straßburgerin.jpg
La belle Strasbourgeoise (vers 1703), aujourd’hui au musée des beaux-arts de Strasbourg<ref>Musée Strasbourg.eu, 220594.</ref>.

La maison de Louveciennes est encore en chantier à la mort de François Coty en 1934. Du fait de sa situation financière préoccupante à cette date, conséquence du divorce engendré par ses frasques amoureuses<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, de son train de vie, de sa prodigalité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, des retentissements de la crise de 1929 et du coût de son empire de presse, elle est placée sous séquestre, ainsi que le château d'Artigny. Les 30 novembre et Modèle:1er décembre 1936, ses collections d'art, qui comprenaient des pièces de Boucher, Greuze, Fragonard, Watteau, Reynolds<ref>Modèle:Article.</ref>, Perroneau, Demachy et Gainsborough, ainsi que des tapisseries d'Aubusson, des Gobelins, de Beauvais (Amphitrite, Thétis, Vénus, ces dernières désormais au siège de la Banque de France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ) et du mobilier de Mathieu Criaerd<ref>Modèle:Harvsp.</ref> sont vendues en 124 lots à la Galerie Charpentier à la requête d'un administrateur judiciaire près le tribunal civil de la Seine. Entre autres peintures La Belle Strasbourgeoise, un portrait de Nicolas de Largillierre<ref>La Renaissance, juin 1933, page126 via Gallica.</ref>, fut adjugé un million et demi de francs<ref>dans La vie en Alsace, 1937, photo Associated-press.</ref>, un prix exceptionnel pour une œuvre de l’École française<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Archives alsaciennes d'histoire de l'art, Volumes 13 à 15 [3]</ref>. Le tableau est aujourd'hui conservé au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Le château d'Artigny fut fermé jusqu'en 1939.

Fichier:Preserved facades on Fifth avenue at night.jpg
Coty Building (au centre), Cinquième Avenue.

En 1934, l'ex-épouse de François Coty devient la première actionnaire du Figaro, elle cédera la moitié de ses actions, le Modèle:Date-, à un groupe constitué autour de Jean Prouvost et, en 1964, l'autre moitié au groupe Prouvost-Béghin.

En 1963, la société Coty est vendue à Pfizer<ref name="ObituaryNYT">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The New York Times, Leon Cotnareanu of Le Figaro Dies, Jan 3 1970</ref>, qui garde son nom ; la Société des Parfums Coty existe toujours aujourd’hui, elle détient des marques comme Calvin Klein, Chloé, Cerruti, Jennifer Lopez, Céline Dion, les parfums Adidas, Rimmel, et Lancaster<ref>Site de Lancaster.</ref>. Ses grandes créations, comme Chypre<ref>Fabrice Léonard, Les fragrances magiques de Chypre : Il y a cent ans, Chypre, imaginé par l'homme d'affaires et industriel corse François Coty, révolutionnait l'univers de la parfumerie, 22 mai 2018 sur Le Point.</ref>, qui donna son nom à la famille des parfums chyprés, Ambre Antique, L'Origan, Émeraude, l'Aimant, le jasmin de Corse ou son premier parfum la Rose Jacqueminot, peuvent toujours êtes sentis au Conservatoire international des parfums de Versailles.

Dans les années 1980, le bâtiment de Coty sur la Cinquième Avenue de New York est redécouvert, sauvegardé, et inscrit à la protection historique après la restauration des fenêtres signées Lalique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The New York Times, A Belle of Fifth Avenue returns Freshened up, Feb. 28, 1991.</ref>.

L’« Association François-Coty », qui perpétue sa mémoire, remet chaque année un prix à un parfumeur, pour l’ensemble de son œuvre<ref>Véronique Coty relance le prix François Coty, 20 août 2018 sur Industries cosmétiques.fr.</ref>.

Le principal stade<ref>Corse football inauguration du Stade F.Coty, doc France football.</ref> de la ville d'Ajaccio porte actuellement son nom<ref>Structurae, Stade François Coty.</ref>. En septembre 2019 est inaugurée à Puteaux, la passerelle François Coty<ref>Puteaux, cadre de vie, La passerelle François Coty.</ref>. En décembre Modèle:Date, le choix de la Mairie de Puteaux de dédier une passerelle à la mémoire de l'industriel de droite suscite une polémique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Publications

Parfums

Conservés à l'Osmothèque :

Fichier:Cappiello Jacqueminot.jpg
Affiche de Leonetto Cappiello pour La Rose Jacqueminot.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

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Modèle:Div col end

Bibliographie complémentaire

  • Patrick Renard, François Coty, un magicien du parfum, Historia, décembre 1987,
  • Pierre Enckell, Il ne s'appelait pas Hersant, L'Événement du jeudi, du 19 au 25 mars 1987,
  • Collectif Historama, Un politicien au parfum, François Coty, Historama, no 48, février 1988,
  • Jean-Jacques Vignault, Un grand parfumeur, François Coty, Parfums, cosmétiques et arômes, no 54, décembre 1983,
  • Jean-Paul Luciani, Coty, le grand vaporisateur corse, Historia, juin 1998, no M 1856-618 30 F ,
  • Jean Galtier-Boissière, Les Gros, chapitre : grandeur et décadence de François Coty, republié dans Le Crapouillot, no 35, 1956.
  • Modèle:Article.

Littérature

Articles connexes

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Liens externes

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