L'Argentière-la-Bessée
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France
L'Argentière-la-Bessée est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Argentiérois.
Géographie
Localisation
L'Argentière-la-Bessée est située à l'est du département des Hautes-Alpes. Modèle:Images
Ses communes limitrophes sont<ref name="geoportail-admex" /> : Modèle:Communes limitrophes
Géologie, relief et hydrographie
Modèle:… Chef-lieu du canton de l'Argentiérois, recouvrant le pays des Écrins, situé aux confluents de la Gyronde, vallée de Vallouise, et du torrent du Fournel avec la Durance, à environ Modèle:Unité d'altitude.
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est traversée par la route nationale 94 reliant Gap à Briançon, ainsi que par la route départementale 994e donnant accès aux stations du pays des Écrins (Puy-Saint-Vincent, Pelvoux).
Le territoire communal est également traversé par les routes départementales 104a et 138a<ref name="geoportail-admex" />.
Transports ferroviaires
La gare de L'Argentière-les Écrins, implantée sur la ligne de Veynes à Briançon, est desservie par les TER Provence-Alpes-Côte d'Azur reliant Marseille, Gap et Briançon ainsi que les Intercités de nuit de la ligne Austerlitz à Briançon.
Transports en commun
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est compétente en matière de transports interurbains et scolaires. La communauté de communes du Pays des Écrins assure néanmoins un service scolaire interne à la commune, ainsi qu'une navette marché au départ des communes de l'intercommunalité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
L'Argentière-la-Bessée est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Argentière-la-Bessée, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Zonages d'études
Selon les zonages d'étude définis par l'Insee, L'Argentière-la-Bessée fait partie de la zone d'emploi de Briançon<ref name="insee-cog">Modèle:Lien web.</ref>.
Elle est également la ville-centre d'un bassin de vie de huit communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'unité urbaine de l'Argentière-la-Bessée ne comprend que cette commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols simplifiée de la commune est la suivante : espaces ouverts sans ou avec peu de végétation (38,5 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (32,1 %), forêts (23,9 %), zones urbanisées (2,2 %), prairies (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), zones industrielles ou commerciales (0,5 %). Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 2,2 % | 141 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,5 % | 31 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 2,1 % | 139 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 0,1 % | 6 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 0,7 % | 44 |
Forêts de conifères | 23,9 % | 1559 |
Pelouses et pâturages naturels | 19,4 % | 1270 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 12,6 % | 820 |
Roches nues | 24,6 % | 1607 |
Végétation clairsemée | 13,9 % | 904 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Planification de l'aménagement
Modèle:… Le plan local d'urbanisme a été approuvé par le conseil municipal le Modèle:Date-. Il remplace l'ancien plan d'occupation des sols arrêté en 1996<ref group="ALB">Modèle:Lien web.</ref>.
Risques naturels et technologiques
Modèle:… La commune est soumise à plusieurs risques : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, radon (potentiel élevé), séisme (zone de sismicité de niveau 4) et transport de matières dangereuses. Elle dispose d'un document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) et d'un plan communal de sauvegarde<ref name="georisques" />.
La commune est exposée au risque inondation du fait du passage de la rivière Durance, lieu principal des inondations de plaine dans le département. En 1928, la crue du Fournel a endommagé les usines et la voie ferrée<ref name="DDRM-inondation">Modèle:Lien web.</ref>.
L'ensemble du département des Hautes-Alpes est concerné par le risque sismique, pour la commune de L'Argentière-la-Bessée, il s'élève au niveau 4 selon la classification probabiliste de 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le séisme le plus violent ressenti dans la commune a été ressenti le Modèle:Date-, avec une intensité de Modèle:VII<ref name="georisques" />.
La commune est soumise à un plan de prévention de ce risque par lave torrentielle, mouvement de terrain, avalanche ou par crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, prescrit le Modèle:Date- et approuvé le Modèle:Date-<ref name="georisques" />.
Toponymie
L'Argentière-la-Bessée depuis 1941, auparavant elle s'appelait simplement L'Argentière.
La mine de l'Argentière est signalée dès 1202 sous la forme de Castrum de Argenteria, « château des mines d'argent » ou « château de (l')Argentière »<ref>Toponymie de l'Argentière - Étymologie des noms de lieux - Château de L'Argentière ou Château d'Urgon.</ref>.
La Bessée est un hameau proche de la mine, signalé sous la forme de La Bessa, La Bessaya, ou la Bezeta.
En occitan alpin, la commune se nomme L'Argentièra e la Beçaa.
L'Argentière, du fait de la présence de minerai d'argent (mine du Fournel) ; en occitan, argentèria signifie « mine d'argent ».
La Bessée (la Beçaa), féminin de bes, en occitan beç, généralement retranscrit Bez en français, du bas latin becia ou betia, vient de betz ou bès, nom celtique du bouleau, désignant un lieu où poussent des bouleaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, fréquent comme nom de lieux et de hameaux.
Histoire
La commune est issue de la fusion en 1791 des anciennes communes de L'Argentière, sur la rive droite de la Durance, et de La Bessée, sur la rive gauche, sur la route de Briançon.
Sur le territoire de la commune, des fouilles ont découvert une villa romaine à Champcella<ref>Bernard Amouretti, « Pourtant, la vallée de la Durance a toujours été un axe de passage », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 27</ref>.
Le village de La Bessée
Le village de La Bessée est connu depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il a été érigé en paroisse le Modèle:Date-.
C'est dans ce village que se trouvaient les services administratifs, le juge, les notaires, le relais de poste et de diligence.
Cinq chanoines de la congrégation d'Oulx y desservaient un prieuré sous le vocable de Saint-Michel ; il semblerait que la maison adjacente à la sacristie de l'église actuelle fut le prieuré des chanoines d'Oulx. La chapelle Saint-Michel qui datait du Moyen Âge fut détruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour permettre l'édification d'une église plus grande.
Dans le registre historique rédigé par le curé Lagier de l'Argentière, ce dernier fait allusion à l'existence d'un monastère de religieuses installé à La Bessée Haute à là même époque que les chanoines d'Oulx, c'est-à-dire dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Mais le père Lagier ne précise pas de quelle congrégation il s'agissait ; la présence d'un couvent à La Bessée peut nous conduire à émettre une hypothèse sur l'étymologie de ce nom. Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en effet, le nom de ce village s'écrivait L'Abessée ou L'Abbessé ; on retrouve cette écriture dans certains titres notariés, ainsi que dans le cadastre napoléonien. Ce nom pourrait donc provenir de la présence d'une abbaye de femmes dirigée par une mère supérieure, une abbesse.
D'autres ont avancé l'hypothèse que le nom de La Bessée venait de la présence de nombreux bouleaux appelés bessede ou bessedo ; il existe effectivement dans la région plusieurs lieux plantés de bouleaux appelés Les Besses, mais dans ce cas précis le terme est toujours au pluriel, de plus on dénombre peu de bouleaux à proximité du hameau.
Sur les limites du village et de Saint-Martin-de-Queyrières, existait le Pertuis Rostan, mur de rochers dans une faille duquel passait l'ancienne route. Pendant la plus grande partie du Moyen Âge, il servit de limite entre le Briançonnais et l'Embrunais<ref>Pertuis-Rostan, sur vallouimages.com.</ref>
La commune de L'Argentière
La commune doit son nom aux mines d'argent qui étaient exploitées dès l'époque médiévale sur son territoire. Proche de l'entrée de la vallée de la Vallouise, à la porte du parc national des Écrins, et dominé par des sommets calcaires, dont celui de Montbrison (Modèle:Unité). À l'ouest, le vallon du Fournel est un site réputé d'escalade sur cascades de glace.
La paroisse date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et a été fondée probablement par Oulx. Des documents de 1208, 1266 et 1276 mentionnent l'existence de l'église Saint-Apollinaire.
Elle faisait partie anciennement du fief des Rame et le très ancien château dont on voit encore les vestiges, dans une situation particulièrement forte, au-dessus du village, doit avoir été construit par cette famille princière. Elle devint le chef-lieu du mandement lorsque la ville de Rame fut ruinée par les crues de la Durance, son mandement fut divisé en deux, celui de Pallon et celui de l'Argentière.
En 1155, le Dauphin se fit concéder par l’empereur germanique Frédéric Ier Barberousse, les mines des gorges du Fournel et s'empara de l'Argentière, rattachant ce bourg au Briançonnais. Cette concession fut renouvelée en 1238.
Le castrum de L'Argentière est mentionné depuis 1202, date à laquelle il est confié au dauphin Guigues André par le comte de Forcalquier, Guillaume II, en gage du mariage du dauphin et de la petite-fille du comte. Le dauphin est seigneur majeur du castrum et perçoit notamment une partie des revenus de la mine de cuivre argentifère. Un châtelain, les Auruce, originaires de cette région, représentant du dauphin, réside à l'Argentière dès 1246. Ceux-ci firent édifier dans la plaine un autre château et une chapelle, autour desquels se groupèrent les maisons du bourg primitif. Seize hameaux composaient ce bourg, ancienne résidence de seigneurs où différentes constructions se sont succédé : donjon s'élevant près des mines, transformé dès le Moyen Âge en château fort ; château seigneurial, dans la vallée, et enfin le château Saint-Jean.
En 1315 l'abbaye de Boscodon y détenait un hôpital. Aux {{#switch: XIV
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}}, le village principal se trouvait dans la grande enceinte repérée à Ville. De nombreux casales (exploitations rurales) étaient situés au pied du château, c'est-à-dire en contrebas du rocher. D'autres maisons étaient également établies à l'extérieur de l'enceinte, près des portes.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la famille Auruce vendit ses droits seigneuriaux à d'autres notables et c'est alors que fut bâti le troisième château de l'Argentière (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) auprès de la chapelle de Saint-Jean.
À l'époque moderne, celle-ci s'est étendue du côté du pont de la Durance.
Les Hospitaliers
L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédait une petite commanderie dénommée dans les pouillés de 1208 : « preceptori Sancti Johannis de Gradibus Karuli ». L'emploi du terme « gradibus » reposerait sur le fait qu'à l'est de l'édifice, situé sur un promontoire, quelques marches descendaient en direction de la Durance, dont le lit au Moyen Âge était tout proche. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des historiens locaux évoquent la découverte de constructions environnantes, à appareil en arêtes de poisson. S'agissait-il des ruines de la maison hospitalière ? Les dispositions architecturales de Saint-Jean témoignent de l'attachement aux formes de la tradition lombarde. En 1266, le frère Raymond Chabaud est qualifié de Modèle:CitationModèle:Sfn.
Il subsiste la chapelle de Saint-Jean, l'un des plus beaux édifices de l'architecture romane dans la région. Saint-Jean est composé d'une nef unique de trois travées, voûtées d'un berceau en plein cintre. Une abside semi-circulaire de Modèle:Unité de profondeur, voûtée en cul de four prolonge l'édifice à l'est. La largeur hors œuvre est de Modèle:Unité pour Modèle:Unité de longueur et l'épaisseur des murs varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité. Chaque travée reçoit la lumière par d'étroites fenêtres hautes en forme de meurtrières, fortement ébrasées : une à l'ouest, deux au sud, trois au nord, trois encore dans l'abside. Il existe deux accès au sud, dont le plus important a été aménagé plus tard et se situe dans l'axe de la baie opposée au nord. Sur le linteau que des sommiers soutiennent, prennent place une croix pattée et des motifs stylisés. Ces profils sont courants dans la région aux {{#switch: XVI
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}}. Le clocher est de section carrée avec des baies géminées aux deuxième et troisième étages ; il coiffe l'extrémité orientale de la nef. L'abside est surbaissée par rapport au corps de la chapelle et lui donne cette allure archaïque si typique.
La chapelle à l'origine en tuf blond, qui est dans la région un matériau traditionnel, a subi les méfaits de la pollution : ici et là l'appareil semble en être définitivement marqué. Les façades septentrionale et occidentale ne présentent pas un grand intérêt.
Sur la façade méridionale, sous les meurtrières, cinq modillons en tuf font saillie (il devait en exister un sixième), ils servaient de supports à un auvent en bois. Au sud encore, les baies plus récentes sont appareillées de moellons plus sobres et surmontées d'un élégant petit arc en plein cintre. Le chevet a davantage retenu l'attention des bâtisseurs. Bien que modeste, sur une voie de passage, il était bien visible par le pèlerin du Moyen Âge. La décoration y a été soignée, des ouvertures en « trompe-l'œil », où se mélangent des retraits dans l'appareil, se succèdent avec des espaces vides, des arcs en plein cintre. Les proportions du clocher carré parlent le langage d'une architecture discrète, mais qui veut se faire remarquer ! Ainsi toutes les baies sont géminées, c'est-à-dire double, sauf à l'est où elles sont triples.
À l'intérieur, les voûtes qui séparent les trois travées ont été refaites, tout comme les arcs en plein cintre et l'arc à double rouleau de l'abside. Les trois baies de l'abside malgré un air d'austérité dans leur facture, invitent à un recueillement dépouillé. Au-dessus d'elles, un fin cordon délimite l'espace entre les baies et la naissance de la voûte en cul de four. À la retombée des arcs en plein cintre qui délimitent les travées, un bandeau en pierres arasées épouse le mur. Dans ce pays de montagne, même le roc affleure dans le lieu saint ! Malheureusement Saint-Jean ne resplendit pas par sa décoration inférieure. Les colonnes engagées s'arrêtent à peu près à mi-hauteur du mur sur des culs de lampe terminés par une scotie et un boudin, et enfin en forme de trapèze inversé. Seuls, trois chapiteaux sur les huit sont dotés d'un astragale, mais les corbeilles sont plus récentes, du Modèle:S mini- ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'emploi de motifs végétaux en forme de palmettes, arabesques ou rinceaux, rappelle également des formes plus modernes. Un seul chapiteau à boutons paraît plus ancien.
À l'extérieur, sur le plan décoratif, le visiteur ne manquera pas de s'attarder plutôt à l'abside : elle est divisée par quatre colonnes engagées qui délimitent cinq pans. Des lésènes, qui composent treize arcatures, ont à leur retombée des culots ornés de masques humains ou d'animaux. Les baies axiales sont un peu décalées par rapport aux espaces réservés par les colonnes engagées. D'anciens clichés de 1908 montraient nettement la composition du matériau du bahut.
L’église comporte d’intéressants les protomés d'animaux (bovidé, cheval, loup ?) ou les visages humains aux rictus expressifs. L'un d'eux garde sa facture « lombarde » de diable, avec ses yeux saillants dans un espace évidé, le nez aplati, et la bouche grimaçante. Pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme tout cela reste archaïque, mais si suggestif. Les structures de ce monument Modeste mais typique sont aussi un rappel et un hommage insistant à la Trinité. Ne retrouve-t-on pas dans toutes les parties de l'édifice cette présence symbolique marquée par trois travées, l'abside à trois baies, l'éclairage ternaire, le rythme d'arcades triplées au chevet ? L'empreinte lombarde est profonde, elle nous rappelle dans la rusticité de son vocabulaire, et la modestie avec laquelle elle s'est implantée aux portes du majestueux massif des Écrins, que le prestigieux modèle d'Embrun n'est pas éloigné.
La campagne de fouilles du côté de l'abside de la chapelle, en 2000 a permis la mise au jour de sept remarquables tombes rupestres avec plusieurs phases de remploi depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à l'époque moderne. Le mobilier archéologique associé est également remarquable : céramique et verre médiévaux, céramique décorée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, éléments de parure ou de vêtement en bronze…
Révolution française
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'activité minière redémarre dans la Modèle:2e du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le train arrive à l'Argentière dans les années 1880.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'activité minière cesse au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais le relais est pris par la métallurgie de l’aluminium. C'est en 1909 que la centrale hydroélectrique de l'Argentière construite par François Gilbert Planche est mise en service pour la Société Électro-Métallurgique française (SEMF). Cette centrale électrique est construite pour l’électrolyse du minerai de bauxite pour produire de l'aluminium. Alimentée par quatre conduites forcées, dont deux autoportées pour le franchissement de la Durance, dotée de dispositions qui permettaient d'utiliser une hauteur de chute de Modèle:Unité, elle est à son inauguration en 1910 la plus puissante usine hydroélectrique d’Europe avec de Modèle:Unité<ref>Samantha Mugnier, « Extrême en Durance », in Jacques Sapiega, La Durance, parcours & regards, Conseil régional PACA, 2004 (DVD).</ref>. Sa puissance est de Modèle:Unité dès la création, mais l'énergie que la centrale fournit à l'usine se réduit en hiver au quart de ce qu'elle est en été<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'usine d'aluminium est ouverte au moment du rachat du site en 1910 par la Société électrométallurgique de Froges (SEMF), devenue ensuite Pechiney lors de la fusion de 1921 avec la Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue.
Politique et administration
Découpage territorial
Modèle:… L'Argentière-la-Bessée est le siège de la communauté de communes du Pays des Écrins, regroupant huit communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - L'Argentière-la-Bessée, consultée le 26 octobre 2017</ref>.
Équipements et services publics
Eau et déchets
Le service de l'eau est géré en régie municipale<ref group="ALB">Modèle:Lien web.</ref>.
L'usine désaffectée de Pechiney (fermée en 1987) a laissé un crassier de Modèle:Unité situé près des berges de la Durance. Il est contaminé par des fluorures. Une déchèterie communale s'y est installée<ref name="RobBois2003">Note de l'ONG Robin des bois Modèle:Pdf, intitulée « Les casseroles de Pechiney », datée du Modèle:Date-.</ref> en Modèle:Date-, dans la zone industrielle des Sablonnières ; elle est gérée par la communauté de communes du Pays des Écrins<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La collecte des déchets est assurée par le syndicat mixte de traitement des ordures ménagères du Guillestrois, du Queyras et de l'Argentiérois (SMITOMGA)<ref group="ALB">Modèle:Lien web.</ref>.
Enseignement
L'Argentière-la-Bessée dépend de l'académie d'Aix-Marseille et compte quatre établissements scolaires<ref group="ALB" name="scolaire">Modèle:Lien web.</ref>.
Les élèves commencent leur scolarité dans l'une des deux écoles maternelles (de l'Église ou du Plan d'Ergue) puis à l'école élémentaire de La Bessée<ref group="ALB" name="scolaire" />. Ils poursuivent au collège des Giraudes<ref group="ALB" name="scolaire" />, géré par le conseil départemental des Hautes-Alpes.
Santé
Géré par la communauté de communes, le pôle de la Durance de la Maison de santé du Pays des Écrins comprend trois médecins généralistes, un cabinet de kinésithérapie et d'ostéopathie, un cabinet de podologue-pédicure et un cabinet nomade<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Sports et loisirs
Équipements sportifs
Un stade de football, des courts de tennis, un Modèle:Langue, ainsi qu'une piscine Modèle:Incise sont implantés sur le territoire communal.
Le stade d'eau vive Michel Baudry est aménagé depuis 1993 dans le lit naturel de la Durance.
Événements sportifs
Tous les ans a lieu le tout à blocs<ref>Site du tout à blocs.</ref>, une compétition d'escalade de blocs très connue en France. Cette rencontre a généralement lieu l'été.
Au mois de janvier, se déroule l'Ice Climbing Ecrins<ref>Site de l'Ice Climbing Ecrins.</ref>, une rencontre qui existe depuis 1980 et qui tourne autour de la cascade de glace.
Tous les ans des compétitions d'envergure nationale, voire internationale, de canoë-kayak sont organisées dans le stade Michel Baudry. En 2011, une manche de la coupe du monde de slalom a eu lieu ici. Le stade d'eau vive a été construit en 1993 dans le lit de la Durance. Il est un terrain d’entraînement des équipes de France.
Durant le mois de juillet 2015, les championnats de France de kayak de slalom et de kayak descente eurent lieu successivement au stade d'eau vive.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les mines d’argent
L'origine du nom de la localité vient de la présence de mines de plomb argentifère. Dès l'an mille sont attestés d'importants sites d'extraction du minerai de plomb argentifère dans la vallée du Fournel. Leur agencement surprend pour l'époque : galeries de circulation, d'aération et d'écoulement. Prospère jusque dans les années 1870, elle est la plus importante et la mieux organisée du département, employant jusqu'à Modèle:Unité. Elle décline ensuite, et une ultime relance eut lieu de 1901 à 1908. Elle est reconnue au plan national pour la qualité de son minerai et ses performances (introduction de techniques nouvelles)Modèle:Référence souhaitée.
Depuis 1991, des fouilles archéologiques mettent au jour de vieilles machines et permettent une bonne approche des vestiges de la révolution industrielle. Modèle:Passage promotionnel.
La Tour de l'Horloge
Construite dans l'axe de l'entrée des usines métallurgiques, la Tour de l'Horloge des Hermes est un témoignage de l'industrie florissante du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
L'église Saint-Apollinaire
Modèle:Article détaillé Érigée sur la rive droite de la Durance à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est composée d'une nef unique, surmontée d'un clocher à flèche pyramidale.
Le portail principal s'ouvre sur la face sud. Le linteau, orné d'entrelacs gothiques, et les vantaux sont du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les peintures murales du mur extérieur sud de l'abside datent de 1516. Elles figurent le thème des vertus, des vices et de leurs châtiments. L'église est classée monument historique en 1913 et 1933<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
-
Face sud.
-
Peintures extérieures face sud.
-
Portail principal.
La chapelle Saint-Jean
Modèle:Article détaillé Datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été classée monument historique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Le cellier de la maison Planche
Ce cellier est un témoignage du passé viticole de la région. Presser le vin relevait de pratiques individuelles et chaque famille possédait son pressoir, son cellier. Ce pressoir est du type pressoir à Martin ou pressoir à banc ou à long fût. Le principe a été utilisé pour la fabrication de l'huile d'olive, du cidre et du vin. Le cellier est inscrit au titre des monuments historiques en 1993<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Le Kiosque
Le kiosque de l’Argentière est un petit chapiteau rose dont se servent souvent les associations locales lors des fêtes telles que l'harmonie (l’Écho des glaciers), le Modèle:Date- fête de la musique, le stand de Noël en période de fin d'année ou encore la vente de muguet le Modèle:1er… C'est un des nombreux symboles qui font de l’Argentière une petite ville accueillante.
Patrimoine culturel
- Cinéma L'Eau Vive, géré par la communauté de communes du Pays des Écrins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- École de musique Alain-Lefebvre, gérée par la communauté de communes du Pays des Écrins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Aristide de Bardonnèche.
- André Lagarrigue, né à Aurillac (1924-1975), issu de Polytechnique, il prend contact avec la physique expérimentale en proposant ses services à l'équipe de recherche animée par son professeur, Louis Leprince-Ringuet. Celui-ci, décelant son goût naissant et ses solides qualités, l'incite à demander son détachement et à s'orienter vers la recherche scientifique. Lagarrigue participe alors à des expériences destinées à déterminer, au moyen de la chambre de Wilson, à L'Argentière-la-Bessée, la masse de la particule appelée alors méson m, actuellement nommée muon.
- En 1909, Gilbert Planche, ingénieur lyonnais construit la plus grande centrale hydroélectrique d'Europe à L'Argentière, dont il deviendra ensuite député.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
La commune de L'Argentière, à laquelle est unie l'ancienne paroisse de La Bessée, sur l'autre rive de la Durance, a repris les armes des Auruce. Ces armes ont été adoptées par délibération du conseil municipal du Modèle:Date-<ref name="BanqueDuBlason">Modèle:Lien brisé.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes des Hautes-Alpes
- Liste des anciennes communes des Hautes-Alpes
- Communauté de communes du Pays des Écrins
- Cellier de la maison Planche
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
- Site de la mairie
- Autres références