La Machine (Nièvre)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
La Machine est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
La commune est connue pour son passé de cinq siècles d'exploitation charbonnière (du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1974), elle tire par ailleurs son nom d'un baritel installé par des ouvriers liégeois en 1689 pour remonter la houille.
Ses habitants sont les Machinois et les Machinoises.
Géographie
À Modèle:Unité d'altitude, La Machine se situe au nord de Decize, dans la partie sud du département de la Nièvre.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
La Machine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de La Machine, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decize, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,5 %), zones urbanisées (15,4 %), prairies (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La commune tient son nom d'un lourd manège à chevaux appelé « la machine », qui permettait la remontée des mineurs, mais aussi la circulation du matériel et de la houille.
Histoire
Modèle:Article détaillé La Machine est connue pour ses mines de charbon, qui lui permirent jusqu'aux années 1970 (le dernier puits, dit « des Minimes », fut fermé en 1974) d'être une commune prospère. Elle fut un moteur économique pour la région. De 1869 à 1946, la houillère de La Machine, sous le contrôle de la compagnie Schneider, jouit d'une grande prospérité et le développement de la ville s'accélère.
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Un baritel en 1650.
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Puits des Zagots.
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Puits des Glénons.
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Le puits Henri-Paul.
Au moment de la nationalisation, la ville compte plus de Modèle:Nombre dont un quart est employé dans la mine. Ces derniers sont logés, pour la plupart, dans des cités ouvrières construites par la Compagnie à proximité des puits :
- Cité Sainte-Marie (1856-1857) ;
- Cité Sainte-Eudoxie (1878) ;
- Cité des Zagots (1917-1918) ;
- Cité des Minimes (1922-1938).
Le 17 mai 1840, les mineurs en révolte conduisent une émeute de la faim. Environ 700 mineurs attaquent les péniches transportant des céréales sur le canal latéral à la Loire, pillent les boulangeries et d'autres commerces et saccagent les bureaux de la compagnie minière. Ils obtiennent une baisse du prix du blé<ref>Diana Cooper-Richet, [www.persee.fr/doc/r1848_1265-1354_1998_num_17_2_2342 La foule en colère : les mineurs et la grève au XIXe siècle], Revue d'histoire du XIXe siècle, Tome 17, 1998/2. Numéro thématique : Les foules au XIXe siècle, Modèle:P.60.</ref>.
- Logements ouvriers.
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Le phalanstère du puits des Zagots.
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Coron aux puits Sainte-Marguerite et Henri-Paul.
L'histoire locale a été marquée par la catastrophe minière du Modèle:Date, où un coup de grisou fait 43 morts: Le Modèle:Date, un coup de poussier ravage le puits Marguerite. Deux coups de mine trop rapprochés faisaient long feu l'un et l'autre. Le premier avait soulevé un nuage de poussières de charbon ; le second avait embrasé ces poussières et l'incendie de ces poussières en suspension se propagea comme l'éclair dans les galeries. Tous les ouvriers de la galerie d'où était parti le coup furent brûlés plus ou moins grièvement ou asphyxiés. Quinze ouvriers en furent retirés morts. Trois autres cadavres restés sous un éboulement furent découverts ensuite. Huit hommes qu'on avait pu remonter vivants devaient mourir le soir même ou le lendemain. Malheureusement, le puits des Zagots étant aéré en partie par le puits Marguerite, les gaz toxiques s'y propagèrent faisant dix-sept victimes. Au total, on dénombrera donc 43 morts dans la catastrophe, la plus grave de ce bassin minier<ref>Article du Journal du Centre du 20/2/2015 "La catastrophe minière de 1890 avait fait quarante-trois victimes"</ref>. Modèle:Refnec
Entre 1917 et 1927, environ 300 Chinois seront employés à La Machine<ref name = "Le Monde">« Gueules noires venues de Chine », article d'Élise Vincent, Le Monde, 7 janvier 2010.</ref>. Ils font partie des 140 000 Chinois que la France et la Grande-Bretagne avaient fait venir pour travailler à l'arrière du front pendant la Première Guerre mondiale. Certains travaillaient avant leur arrivée dans les usines d'armement Schneider également propriétaires de la mine<ref name = "Le Monde"/>. Mais seule une vingtaine reste dans les années 1930. Ils seront suivis par les Polonais, les Italiens, les Yougoslaves et les Maghrébins. 30 % de la population est d'origine étrangère en 1936<ref name = "Le Monde"/> (dont : Modèle:Nb, 231 Yougoslaves, 43 Tchécoslovaques, 60 Italiens, 22 Allemands, 26 Espagnols, 21 Chinois, 15 Nord-Africains, 5 Belges).
La ville atteint son maximum de population dans les années 1950 et devient la Modèle:4e agglomération du département, derrière Nevers, Cosne-sur-Loire et Decize.
Après une modernisation des mines, et la centralisation de l'extraction du charbon au puits des Minimes (dernier puits en date), La Machine a dû cesser son activité en raison de la crise du charbon en France. Les dernières années, le charbon machinois était destiné uniquement aux entreprises de proximité où il était encore plus ou moins rentable grâce au faible coût du transport. Malgré tout, le dernier mineur remonta en 1975, après trois siècles d'exploitation du charbon.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexeLa commune est dirigée par Daniel Barbier depuis 2001 sous l'étiquette PS puis LREM.Modèle:…
Liste des maires
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Modèle:Boîte déroulante/fin
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Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
L'activité industrielle est maintenue par quelques entreprises :
- Bongard Bazot et Fils SA (scierie) ;
- Mécamachine SAS (usinage) ;
- Samsoud Applications (fournisseurs d'équipements industriels).
Lieux et monuments
- L'étang Grenetier, qui dispose d'un terrain de camping permettant l'accueil de touristes de passage et d'une guinguette. Ce site a été nommé Espace Paulette-Lavergne le Modèle:Date-, en présence de Daniel Barbier, maire et conseiller départemental, Noël Fumat adjoint, et Christian Paul, député de la Nièvre.
- Le château de Barbarie, situé derrière l'étang Neuf.
- Le musée de la mine, exposant divers outils et représentation de mineurs, proposant la visite d'un circuit retraçant les chemins empruntés par le charbon, ainsi qu'une exposition de minéraux. De 1841 à 1876, avant l'utilisation de machines à vapeur locomotives, le chemin de fer hippomobile présentait la rarissime particularité de comporter cinq écluses sèches ou ascenseurs à wagons pour descendre en direction du canal du Nivernais.
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Train minier de La Machine.
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Mémorial.
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Puits des Glénons.
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Ancien bâtiment du puits de la Chapelle.
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Bâtiment de la machine d'extraction du puits Sainte-Marguerite.
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Bâtiment de la machine d'extraction du puits des Zagots.
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Bâtiment de la machine d'extraction du puits Henri-Paul.
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Terril du lavoir à charbon du Pré Charpin.
Personnalités liées à la commune
- Alexis Lemaître (1864-1939), vicaire à La Machine en 1888 à 1892.
- Jules Pravieux (1866-1926), romancier.
- Louis Lanoizelée (1896-1990), bouquiniste, auteur d'études sur des écrivains régionaux (Émile Guillaumin, Charles-Louis Philippe, Marguerite Audoux, Gaston Couté) et d'un ouvrage sur La Machine et ses houillères.
- Maurice Rousseau (1906-1977), gymnaste.
- Roger Laurence, chauffeur du président François Mitterrand.
- Milan Grobarcik, joueur de football, Olympique Lyonnais puis SCO Angers.
Jumelages
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Lanoizelée, La Machine et sa houillère ;
- Daniel Peycéré, Les mineurs étrangers en France, l'exemple de La Machine ;
- André Lavergne, Paulette et Mouton, nos engagements, notre vie ;
- André Lavergne, Les grèves de 1948 à La Machine (brochure) ;
- André Lavergne, La Nièvre et 1968 ;
- André Lavergne, Le nom des rues de La Machine, origine et signification
- Jean-Pierre Devignes, Catastrophes à La Machine, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, Blanc-Cassis, n° 138, 2015 ;
- Émilie Boguet, Une enfance machinoise. Roger Boguet, Édilivre, 2018 Modèle:ISBN.