Le Château ambulant

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Entête Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Vidéo Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Pied

Modèle:Japonais est un film d’animation fantastique japonais écrit et réalisé par Hayao Miyazaki, sorti en 2004. Il est librement inspiré du roman Le Château de Hurle de Diana Wynne Jones, publié en 1986. Le film a été produit par Toshio Suzuki, animé par le studio Ghibli et distribué par la Tōhō. Chieko Baishō et Takuya Kimura prêtent leurs voix aux personnages principaux, remplacés respectivement en français par Laura Préjean, Frédérique Cantrel et Rémi Bichet.

Le film se déroule dans un royaume fictif où la magie et la technologie du début du vingtième siècle sont répandues, avec pour toile de fond une guerre avec un autre royaume. Il raconte l’histoire de Sophie, une jeune modiste qui est transformée en vieille femme par une sorcière qui entre dans sa boutique et la maudit. Elle rencontre un sorcier nommé Hauru et se retrouve engagée dans son combat pour le roi.

Opposé à l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003, Miyazaki livre un message pacifiste dans le film. Il était Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> à propos de la guerre en Irak, ce qui l’a incité à réaliser un film qui serait mal reçu aux États-Unis. Le film, parfois décrit comme féministe, explore également les thèmes de la vieillesse et de la compassion.

En 2013, Miyazaki a déclaré que Le Château ambulant était son œuvre préférée : Modèle:Citation<ref name="déclaration2013" group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>. Le film est sensiblement différent du roman sur le plan thématique ; alors que le roman se concentre sur la remise en question des normes de classe et de genre, le film se concentre sur l’amour, la loyauté personnelle et les effets destructeurs de la guerre.

Le Château ambulant est présenté en ouverture du [[Mostra de Venise 2004|Modèle:61e Festival international du film de Venise]] le Modèle:Date- puis sort au Japon le Modèle:Date-. Il rapporte Modèle:Nobr de dollars au Japon et Modèle:Nobr de dollars dans le monde, ce qui en fait l’un des films japonais les plus rentables de l’histoire. Le film est acclamé par la critique, qui salue particulièrement ses visuels et ses thèmes. Il est nommé pour l’Oscar du meilleur film d’animation lors de la [[78e cérémonie des Oscars|Modèle:78e cérémonie des Oscars]], prix finalement remporté par Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou, en 2006. Le film a remporté plusieurs autres prix, dont quatre Tokyo Anime Awards et un Prix Nebula du meilleur scénario.

Synopsis

Présentation générale

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Résumé détaillé

Fichier:Little Venice in Colmar 01.jpg
L'Alsace (ici Colmar) a fortement inspiré la ville natale de Sophie.

Sophie, une jeune modiste et l’aînée de trois sœurs, rencontre un magicien nommé Hauru alors qu’elle se rend chez sa sœur Lettie. En rentrant chez elle, elle rencontre la sorcière des Landes, qui la transforme en une femme de Modèle:Nobr. Cherchant à briser la malédiction, Sophie quitte la maison et part à travers la campagne. Elle rencontre un épouvantail vivant, qu’elle surnomme affectueusement Navet. Il la conduit au château ambulant de Hauru où elle entre sans invitation. Elle rencontre ensuite Marco, le jeune apprenti de Hauru, et un démon du feu nommé Calcifer, à l’origine de la magie et du mouvement du château. Calcifer conclut un marché avec Sophie, acceptant de briser sa malédiction si elle rompt son lien avec Hauru. Lorsque Hauru apparaît, Sophie annonce qu’elle s’est engagée comme femme de ménage.

Pendant ce temps, la nation de Sophie est prise dans une guerre avec un royaume voisin, qui est à la recherche de son prince disparu. Le roi convoque Hauru pour participer à la guerre. Cependant, Hauru décide d’envoyer Sophie auprès du roi, sous prétexte qu’elle est sa mère, pour lui dire que Hauru est trop lâche pour se battre. Avant de partir, il donne à Sophie un anneau enchanté qui la conduit à Calcifer et garantit sa sécurité. Sophie rencontre Madame Suliman, la sorcière en chef du roi, ainsi que la sorcière des Landes, que Madame Suliman punit en drainant tous ses pouvoirs et en la ramenant à son véritable âge, celui d’une vieille femme inoffensive. Madame Suliman prévient Sophie que Hauru connaîtra le même sort s’il ne se bat pas pour le roi. Hauru arrive alors pour sauver Sophie. Madame Suliman tente de le piéger en le transformant en monstre, mais avec l’aide de Sophie, il se souvient de lui-même et évite de justesse la mort. Le duo s’échappe avec l’ancienne sorcière des Landes et le chien de Madame Suliman, Hin. Pendant ce temps, des soldats de chaque royaume s’introduisent dans les maisons de Jenkins et de Pendragon (les pseudonymes de Hauru dans ces royaumes). Cependant, les hommes ne trouvent qu’une cour et un entrepôt vides, car la nature magique du château permet de voyager entre quatre résidences distinctes.

Sophie apprend que la vie de Hauru est liée d’une manière ou d’une autre à celle de Calcifer et que Hauru s’est transformé en une créature semblable à un oiseau pour interférer avec les deux camps en guerre, mais que chaque transformation rend plus difficile son retour à la forme humaine. Hauru fait alors relier magiquement le château à la maison de Sophie, en garant le château lui-même à la périphérie de la ville. Quelques jours plus tard, la ville est bombardée par des avions ennemis et les sbires de Madame Suliman attaquent la maison et le magasin de chapeaux de Sophie. Hauru part protéger le groupe. Sophie fait alors sortir tout le monde de la maison et retire Calcifer de la cheminée, ce qui fait s’effondrer le château. La sorcière des Landes se rend compte que Calcifer a le cœur de Hauru et s’empare du démon du feu, s’enflammant elle-même. Sophie panique et verse de l’eau sur la sorcière, ce qui asperge Calcifer. Le reste du château se divise alors en deux ; Sophie tombe dans un gouffre et est séparée du groupe.

En suivant l’anneau enchanté, Sophie se retrouve dans une scène du passé, où elle voit un jeune Hauru attraper une étoile filante, Calcifer, et lui donner son cœur. Sophie leur demande de la retrouver dans le futur alors qu’elle est téléportée. Elle revient dans le présent, trouve Hauru et ils se réunissent avec les autres. La sorcière rend le cœur de Hauru et Sophie le replace à l’intérieur de Hauru, le faisant revivre et libérant Calcifer, bien que celui-ci décide de rester. La malédiction de Sophie est brisée, mais ses cheveux restent blancs. Après qu’elle a embrassé Navet sur la joue, il reprend sa forme humaine et se révèle être Justin, le prince disparu du royaume ennemi. Il révèle que seul le baiser de son véritable amour peut briser sa malédiction. Après avoir vu l’affection de Sophie pour Hauru, il s’empresse de rentrer chez lui pour mettre fin à la guerre, mais promet qu’il les reverra. Madame Suliman, qui observe la scène à travers les yeux de Hin, décide également de mettre fin à la guerre. Quelque temps plus tard, des bombardiers volent dans un ciel sombre au-dessus d’une campagne récupérée et verte en direction d’une autre guerre, tandis que Sophie, Hauru et les autres voyagent dans la direction opposée dans un nouveau château volant.

Fiche technique

Logo japonais du film.
Logo japonais du film.

Modèle:Colonnes

Distribution

Voix originales

Voix françaises

Version française

Personnages

Sophie

Âgée de Modèle:Nobr, Sophie travaille dans une boutique de chapeaux. Après sa rencontre avec Hauru, la sorcière des landes la transforme en vieille dame de Modèle:Nobr. Elle décide donc de se faire embaucher comme femme de ménage dans le château ambulant et retrouvera peu à peu son véritable âge au cours du film.

Hauru

Hauru est un sorcier qui a donné son cœur au démon du feu nommé Calcifer pour le sauver. Il vit dans le château ambulant avec Marco puis accueille Sophie, la sorcière des landes et Hin. Il a été l’apprenti de Madame Suliman.

Jeune homme à l’apparence fragile et au visage androgyne, il contraste avec les codes de représentation des héros masculins des dessins-animés « occidentaux ». Il porte un manteau rose, des boucles d’oreille, ses cheveux sont longs et a des préoccupations parfois purement esthétiques (ainsi la scène durant laquelle ses cheveux blonds tournent à l’orange puis au noir, provoquant son désespoir et lui faisant dire « à quoi bon vivre si l’on n’est plus beau », ou encore les bains à répétition qu’il prend).

Calcifer

C’est le démon du feu qui fait marcher le château ambulant et qui fait cuire les plats chauds tels que des œufs ou du bacon. Calcifer et Hauru sont liés par un pacte.

La Sorcière des Landes

Elle lance une malédiction à Sophie qui devient alors une vieille dame. C’est, d’après les habitants, la sorcière la plus puissante et elle les terrorise. Elle a des larbins, les « hommes caoutchouc ».

Madame Sulliman

C’est l’ancienne mentor de Hauru. Elle est aussi la conseillère en magie d’un des deux pays sur lesquels donnent la porte du Château Ambulant.

Hin

C’est le chien de Madame Sulliman. Constamment atteint de hoquet, il guidera Sophie jusqu’au palais.

Kabu

C’est un épouvantail à tête de navet que Sophie rencontre au début de son aventure et qui accompagnera le Château Ambulant au fil de l’histoire. C’est en fait le prince d’un royaume voisin victime du maléfice d’une sorcière.

Marco

C’est un garçon recueilli par Hauru et vivant avec lui dans le château ambulant comme apprenti sorcier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se présente aux visiteurs sous les traits d’un vieillard, grâce à un déguisement magique.

Production

Fichier:HayaoMiyazakiCCJuly09.jpg
Le réalisateur et scénariste Hayao Miyazaki en 2009.

Genèse et développement

En 2001, le Studio Ghibli annonce la production de deux films. Le premier devient Le Royaume des chats, réalisé par Hiroyuki Morita, qui sort en 2002, tandis que le second constitue une adaptation du roman Le Château de Hurle de Diana Wynne JonesModèle:Sfn. Une rumeur persiste selon laquelle Hayao Miyazaki aurait eu l’idée de réaliser Le Château ambulant lors d’une visite du marché de Noël de StrasbourgModèle:Sfn. Selon Toshio Suzuki, le producteur du film et président du studio, Miyazaki a eu l’idée de réaliser le film en lisant le roman de Jones, après avoir été frappé par l’image d’un château se déplaçant dans la campagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le roman n’explique pas comment le château se déplace, ce qui a conduit Miyazaki à imaginer qu’il se tienne sur des pattes de pouletModèle:Sfn. Le château complexe et mobile se transforme et se réorganise plusieurs fois au cours du film, en fonction de l’humeur de Hauru et des circonstancesModèle:Sfn. Il est composé de plus de Modèle:Nobr, dont des tourelles, une langue remuante, des roues dentées et des pattes de poulet, qui ont été réalisés numériquementModèle:Sfn.

Mamoru Hosoda, travaillant à l’époque chez Toei Animation, est choisi dans un premier temps pour réaliser le film, mais il quitte le projet après que les dirigeants du studio Ghibli ont rejeté plusieurs de ses idées<ref name="Schilling">Modèle:Lien web.</ref>. Le départ d’Hosoda provoque la mise en pause du projet, jusqu’à ce qu’Hayao Miyazaki le reprenne en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le film est censé être terminé au printemps 2004 et sortir à l’été de la même année<ref name="Schilling" />.

Miyazaki se rend à Colmar et à Riquewihr en Alsace, en France, pour étudier l’architecture et l’environnement du décor du filmModèle:Sfn. Les dessins futuristes dans l’œuvre d’Albert Robida constituent une autre source d’inspirationModèle:Sfn. Le style de Miyazaki aurait aussi été influencé par son penchant pour « l’art de l’illusion » de l’Europe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Suzuki indique que, contrairement à de nombreux films occidentaux, dans lesquels l’imagerie va Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn, Miyazaki a utilisé une approche typiquement japonaise, commençant souvent par une image très spécifique et progressant à partir de làModèle:Sfn. Cependant, Le Château ambulant, et les films de Miyazaki en général, privilégient une imagerie réaliste, ce qui n’est pas le cas des autres films d’animationModèle:Sfn.

Animation

Le film est réalisé numériquement, mais les arrière-plans originaux sont dessinés à la main et peints avant d’être numérisés, et les personnages sont aussi dessinés à la main avant d’être scannés par ordinateurModèle:Sfn. Les Modèle:Unité du storyboard du film sont achevées le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, les animations intermédiaires sont achevée, puis la vérification est terminée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le studio Ghibli utilise la technologie numérique pour exécuter de nombreuses copies des parties fixes d’une scène, un processus qui évite les incohérences entre les différentes images fixes, mais qui peut créer une impression d’artificialitéModèle:Sfn. Le studio a donc choisi de retoucher manuellement les images modifiées numériquement, recréant ainsi la Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> d’une image dessinée à la mainModèle:Sfn. Comme pour les autres films du Studio Ghibli, le film est coproduit avec d’autres sociétés, à savoir Tokuma Shoten, Nippon Television Network, Dentsu, Buena Vista Home Entertainment, Mitsubishi et la Tōhō<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Bande originale

Un homme asiatique âgé se tenant debout, en smocking noir.
Joe Hisaishi, compositeur de la musique du film.

Modèle:Article détaillé La bande originale du film est composée et dirigée par Joe Hisaishi, et interprétée par le Nouvel orchestre philharmonique du Japon<ref>Modèle:Lien archive.</ref> ; il s’agit de la huitième collaboration entre Miyazaki et le compositeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La bande originale sort en CD le Modèle:Date chez le label Tokuma Japan Communications<ref name="Nausicaa.net">Modèle:Lien web.</ref>. Hisaishi a aussi composé et dirigé un album intitulé Modèle:Japonais<ref name="Nausicaa.net" />. L’Modèle:Langue, publié le Modèle:Date-, comprend dix morceaux réarrangés de la bande originale. Hisaishi a également composé avec la chanteuse Yumi Kimura le Modèle:Langue, un single sorti le Modèle:Date- qui comprend le thème principal du film, interprété par Chieko Baishō (la doubleuse japonaise de Sophie), sa version karaoké, et une version piano d’une autre chanson du film, Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Accueil

Box-office

Le Château ambulant est présenté en ouverture du [[Mostra de Venise 2004|Modèle:61e Festival international du film de Venise]] le Modèle:Date-<ref name="Geoghegan">Modèle:Lien web.</ref> puis sort au Japon le Modèle:Date-<ref name="Box Office Mojo">Modèle:Lien web.</ref>. Le film rapporte Modèle:Unité de dollars au cours de sa première semaine d’exploitation au Japon seulementModèle:Sfn. Peu après sa sortie, il devient le troisième plus gros succès du box-office au Japon, derrière Titanic et Le Voyage de ChihiroModèle:Sfn, avec plus de quatorze millions de spectateurs et Modèle:Nobr de dollars de recettes<ref name="Box Office Mojo" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est distribué à l’échelle internationale par diverses sociétés et rapporte environ Modèle:Nobr de dollars supplémentaires dans le reste du monde, pour un total mondial de Modèle:Unité<ref name="Box Office Mojo" />. Le film est doublé en anglais sous la supervision de Pete Docter du studio d’animation Pixar, et sort aux États-Unis le Modèle:Date-, distribué par Walt Disney Pictures<ref name="Box Office Mojo" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s’agit de l’un des films japonais les plus rentables jamais réalisés<ref name="Geoghegan" />.

En France, Le Château ambulant attire Modèle:Unité de spectateurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Distinctions

Analyse

Pacifisme

Le Château ambulant aborde des thèmes anti-guerre, inspirés par le dégoût de Miyazaki pour la guerre d’Irak de 2003Modèle:Sfn,<ref name="Gordon">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Smith">Modèle:Article.</ref>. Lorsqu’il reçoit un Oscar pour Le Voyage de Chihiro, il déclare Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Miyazaki s’identifie en effet comme un pacifiste<ref name="Gordon" />,<ref name="Smith" />,Modèle:Sfn. À la veille de la guerre en Irak, Miyazaki décide de réaliser un film qui, selon lui, sera mal reçu aux États-Unis. Malgré le succès du film dans ce pays, Dani Cavallaro estime que Miyazaki a réussi à Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Dans le film, Madame Suliman semble n’avoir que des motivations sadiques pour provoquer un conflitModèle:Sfn et, bien qu’elle soit omnisciente, elle est incapable de reconnaître l’idiotie de la guerre jusqu’à la toute fin de l’histoire. Cela reflète le désir de Miyazaki de présenter les conflits du monde réel comme étant également quelque peu arbitraires et alimentés par des désirs capricieuxModèle:Sfn. Cavallaro précise que la représentation de la guerre a Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Elle écrit également que la présence militaire et la guerre sont mises en avant dans le filmModèle:Sfn. Dès les premières esquisses, les éléments militaires sont accentués, et lorsque le film présente le quartier commercial animé, les soldats en uniforme se démarquent intentionnellementModèle:Sfn.

L’univers du Château ambulant ne comporte pas de héros ni de méchants clairement définis ; les personnages sont complexes et même ceux qui sont initialement dépeints sous un jour négatif, comme Hauru, sont capables de changerModèle:Sfn. Matt Kimmich affirme néanmoins que le message simpliste du film est que Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Une scène où Sophie se tient dans un magnifique champ de fleurs est interrompue par une machine de guerre, Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn,<ref name="Lioi">Modèle:Article.</ref>. Selon Andrew Osmond, Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, sous la forme de l’oiseau monstrueuxModèle:Sfn,<ref name="Osmond">Modèle:Article.</ref>. En se transformant en oiseau, Hauru risque de perdre sa propre humanité ; le personnage de Calcifer fait ainsi remarquer à un moment donné qu’il ne pourra bientôt plus reprendre forme humaineModèle:Sfn. En revanche, Ashitaka, le héros de Princesse Mononoké, combat la maladie démoniaque dont il est atteint et tente de négocier une paix entre les deux campsModèle:Sfn. Osmond affirme que les deux films soulignent également les limites de la masculinité, comme le montrent Hauru et AshitakaModèle:Sfn,<ref name="Osmond" />.

Le vol et la modernité

Comme plusieurs autres films de MiyazakiModèle:Sfn, Le Château ambulant reflète l’amour du réalisateur pour le vol et l’aviationModèle:Sfn. Ainsi, des avions au design inventif apparaissent dans le film, et Hauru se transforme fréquemment en oiseauModèle:Sfn. Miyazaki aborde le thème de l’aviation plus directement dans le film Le vent se lèveModèle:Sfn. Miyazaki explique qu’il était attiré par les avions militaires lorsqu’il était enfant, mais qu’il a fini par les détester à cause de l’objectif destructeur pour lequel ils sont créésModèle:Sfn. Ainsi, Le Château ambulant contient à la fois des images d’avions présentés comme beaux et inoffensifs, et de grands vaisseaux militaires dépeints comme laids et destructeurs Modèle:Sfn. Cavallaro écrit que Miyazaki veut Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, mais qu’il n’est pas Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.

La vision nuancée du vol fait partie de la critique plus large que Miyazaki fait de la société moderne et de la technologie. Margaret Talbot écrit qu’en personne, Miyazaki manifeste Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, en particulier des effets de la technologie et de la déconnexion de la natureModèle:Sfn. Nombre de ses films dépeignent la prétention technologique comme l’une des racines du malModèle:Sfn. Les cuirassés que l’on voit se déplacer au-dessus du paysage Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Wilson">Modèle:Article.</ref>, mais se révèlent ensuite extrêmement dévastateurs<ref name="Wilson" />. En revanche, le château semi-organique illustre Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, selon Carl et Garrath Wilson<ref name="Wilson" />. Antonio Lioi écrit que Miyazaki dépeint souvent des scènes magnifiques en contraste avec celles qui contiennent des symboles de la modernité, comme la scène où la rêverie de Sophie est interrompue par une machine de guerre. Ce contraste s’inscrit dans une critique écologique de la modernité, mais Miyazaki propose également une alternative, sous la forme de beaux paysages naturels<ref name="Lioi" />.

Vieillesse

Un des aspects du Château ambulant qu’apprécie particulièrement Miyazaki est le regard positif qu’il porte sur la vieillesseModèle:Sfn. Lorsque Sophie vieillit grâce au sort de la sorcière, elle se sent plus à même de dire ce qu’elle pense. Selon Miyazaki, les vieilles femmes ne sont que rarement autorisées à dominer l’écran comme dans Le Château ambulant, ce qui en faisait un concept risquéModèle:Sfn. Elizabeth Parsons affirme que le film bouleverse le stéréotype du Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, lorsque Sophie, artificiellement vieillie, parvient à sauver deux hommes séduisants (qui finissent par l’aimer) et à mettre involontairement fin à la guerre dans son paysModèle:Sfn. Les actions de Sophie sont celles que l’on associe habituellement aux grands-mères, comme la gentillesse et l’attention portée à ceux qui l’entourent, et les tâches ménagères ; cependant, ces actions sont dépeintes comme étant puissantes et héroïquesModèle:Sfn. Sophie est l’un des nombreux protagonistes féminins forts des films de Miyazaki<ref name="Lioi" />. Selon Parsons, cela confère également au film un aspect féministeModèle:Sfn. De plus, même si Sophie parvient à rendre sa présence au château légitime en prétendant être une femme de ménage, le film montre ensuite que les tâches ménagères sont équitablement réparties, ce qui conforte son aspect féministeModèle:Sfn.

Compassion

En 2013, Miyazaki déclare que Le Château ambulant est son œuvre préférée : Modèle:Citation Dans le film, Sophie surmonte des défis extrêmes en apprenant à faire passer le bien-être de ceux qu’elle aime avant son propre intérêt, une qualité que Miyazaki qualifie de dévouementModèle:Sfn. Plusieurs personnages des films de Miyazaki, comme Ashitaka et San dans Princesse Mononoké et Sheeta et Pazu dans Le Château dans le ciel, apprennent à survivre en suivant la même leçonModèle:Sfn. Cavallaro affirme que Miyazaki diffuse cette morale dans tout le film, afin de montrer la capacité des êtres humains à faire preuve de compassion, comme lorsque l’épouvantail tient un parapluie au-dessus de la tête de Sophie lorsqu’il pleutModèle:Sfn. Au cours du film, Hauru, le personnage le plus vaniteux et égoïste, apprend également à faire passer les autres avant luiModèle:Sfn. Lorsque Madame Sulliman rend à la Sorcière des Landes sa vraie forme de vieille femme décrépite, Sophie la recueille et s’occupe d’elle, malgré le fait que la sorcière soit responsable de sa malédictionModèle:Sfn. La sorcière manque de détruire Hauru à cause de son attitude égoïste, mais elle permet de sauver le château à la fin. Parsons écrit que Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Elles occupent également une place importante dans le film en tant que personnages actifs, ce qui n’est pas courant dans les films occidentauxModèle:Sfn.

Différences entre le roman et le film

Le film présente plusieurs différences par rapport au roman dont il est adapté, en partie dues aux exigences différentes imposées par le cinéma d’animation. Le roman de Diana Wynne Jones comporte un très grand nombre de personnages et plusieurs intrigues trop complexes pour être transposées dans le filmModèle:Sfn. Par conséquent, des personnages tels que Martha, la deuxième sœur de Sophie, sont laissés de côté, tout comme l’intrigue impliquant Markl, qui la courtise ; dans le roman, le personnage s’appelle Michael et est décrit comme un adolescent plutôt que comme un jeune garçonModèle:Sfn. Jones a discuté du film avec des représentants du studio Ghibli, mais n’a pas participé à la production du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Miyazaki s’est rendu en Angleterre au cours de l’été 2004 pour permettre à Jones de visionner en privé le film terminé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle aurait déclaré : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.

Dans le roman, le château de Hauru est décrit comme une grande tour de sorcier sombre et sinistre, très différente de la version plus complexe du filmModèle:Sfn. Le château du film peut être considéré comme une parodie des machines vues dans le film, animées à la fois par des moteurs à vapeur et par la magieModèle:Sfn. Dans le film, il s’agit d’un Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> qui ressemble à la cabane de Baba Yaga dans le conte de fées du même nomModèle:Sfn. Elle est vaguement organique et presque décrite comme une forme de vieModèle:Sfn. De même, Calcifer est une figure démoniaque dans le livre, alors qu’il a une personnalité et une image Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> dans le filmModèle:Sfn. Le film et le roman tentent tous deux de faire passer des éléments fantastiques pour des choses banales et ordinaires. Bien qu’ils vivent dans un univers de fantasy, les personnages sont souvent montrés en train d’effectuer des tâches routinières, comme préparer le petit-déjeuner ou faire la vaisselle, ce qui contraste avec les actions héroïques typiques d’un univers fantastiqueModèle:Sfn. Dans le roman, Jones bouleverse le cadre de l’univers fantastique en incluant des scènes dans lesquelles les personnages voyagent dans le monde réel du Pays de Galles. Le film, en revanche, évite cette digression et maintient un cadre constantModèle:Sfn.

La principale contribution de Miyazaki à l’intrigue du livre concerne le rôle prépondérant de la guerre dans le film. Dans le livre, la guerre n’est évoquée que de manière indirecte ; le roi ordonne à Hauru de retrouver Justin, son frère disparu, car ses compétences militaires sont nécessaires pour la guerre qui se prépareModèle:Sfn. Hauru disparaît régulièrement à cause de son penchant pour les femmes, ce qui pousse Sophie à le considérer comme une personne superficielle et lâcheModèle:Sfn. Dans le film, cependant, Hauru disparaît pour se transformer en oiseau géant et bouleverser les plans de bataille des deux arméesModèle:Sfn.

Les rôles de plusieurs personnages diffèrent également entre le roman et le film en raison de ce changement d’intrigue. La Sorcière des Landes est le principal antagoniste du livre, alors que dans le film, elle est réduite par la magie de Madame Suliman à une vieille femme finalement inoffensive qui suscite la sympathie du public et de SophieModèle:Sfn. De plus, le film réunit les deux personnages du roman, Madame Penstemmon et le sorcier Suliman, en Madame Suliman. Bien que Suliman se rapproche le plus d’une méchante traditionnelle dans le film, elle est présentée comme un personnage aux motivations ambiguës, et certains critiques considèrent que le véritable méchant du film est la guerre elle-mêmeModèle:Sfn. Hauru perd son aspect séducteur qui constitue un élément important de son personnage dans le romanModèle:Sfn. Sophie devient une figure plus conventionnelle dans le film ; elle est moins irritable et franche, et démontre son amour pour Hauru plus tôt et de manière plus expliciteModèle:Sfn. L’intrigue du roman présentant Sophie comme une puissante sorcière à part entière est réduite dans le film, bien qu’elle soit toujours capable de contrôler sa malédictionModèle:Sfn.

Les thèmes principaux de l’histoire diffèrent également entre le roman et le film. La critique Antonia Levi écrit que visionner le film s’apparente à la lecture d’une fanfiction de grande qualité ; si les personnages et le décor sont les mêmes, l’histoire est différenteModèle:Sfn. Bien que dans les deux cas, l’intrigue commence avec une Sophie prisonnière de sa situation et des normes sociales, les défis qu’elle doit relever sont légèrement différents. Selon Levi, Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.

Postérité

En 2019, la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson, en France, passe un accord avec le studio Ghibli pour confectionner cinq tapisseries à partir d'œuvres de Hayao Miyazaki de 2019 à 2024. Deux d'entre elles montrent des scènes du Château ambulant : l'une montre le château, l'autre s'intitule La Peur de Hauru<ref>A Aubusson, Miyazaki fait tapisserie, article de Lisa Douard dans Libération le 21 mai 2023. Page consultée le 24 mai 2023.</ref>.

Notes et références

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Citations originales

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Références

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Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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