Le Temps des cerises

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Modèle:Titre en italique Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Chanson Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles sont écrites en Modèle:Date par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en Modèle:Date<ref>Jean-Claude Klein, Florilège de la Chanson française, Paris, Bordas, 1989.</ref>.

Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de Modèle:Date-, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.

Contexte

Jean Baptiste Clément écrivit cette chanson en Modèle:Date-, lors d'un voyage vers la Belgique. Sur la route des Flandres, il fit une halte à Conchy-Saint-Nicaise. Il fit escale dans la maison située près de l'estaminet du lieu-dit de la poste. La maison entourée de cerisiers anciens inspira l'auteur.

Dédicace

Fichier:Jean-Baptiste Clément by Nadar.jpg
Jean Baptiste Clément, parolier du Temps des cerises.
Fichier:Antoine Renard par Nadar.png
Antoine Renard, compositeur du Temps des cerises.

Des années plus tard, en 1882<ref name="maldoror.org">Modèle:Lien web.</ref>, Jean Baptiste Clément dédie sa chanson à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu'il combattait en compagnie d'une vingtaine d'hommes dont Eugène Varlin, Charles Ferdinand Gambon et Théophile Ferré<ref>Modèle:Chapitre.</ref> : Modèle:Citation À la fin des paroles, il explicite cette dédicace :

Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Dans La Commune Histoire et souvenirs (1898), Louise Michel rappelle cette dédicace en indiquant indirectement qu’elle n’est pas la Louise du Temps des cerises : Modèle:Citation bloc

Mélodie

Le début de la chanson n'est pas sans rappeler la romance Plaisir d'amour écrite par Jean-Pierre Claris de Florian et mise en musique par Jean-Paul-Égide Martini, les valeurs longues étant ici remplacées par des notes répétées.

Analyse

Fichier:Tombe J-B Clément.jpg
Tombeau de Jean Baptiste Clément.

La chanson n'a pas été créée durant la Commune<ref name="LEX">Modèle:Lien web.</ref>.

Une raison stylistique explique cette assimilation du Temps des cerises au souvenir de la Commune de Paris : son texte suffisamment imprécis qui parle d'une Modèle:Citation, d'un Modèle:Citation, de Modèle:Citation. Ces mots peuvent aussi bien évoquer une révolution qui a échoué qu'un amour perdu – évoqué, semble-t-il, à travers le souvenir d'une défloration. On est tenté de voir là une métaphore poétique évoquant de manière indirecte une révolution : dans cette interprétation, les cerises représenteraient les impacts de balles ; balles auxquelles il serait fait allusion à travers l'image des Modèle:Citation qu'il vaut mieux éviter… La coïncidence chronologique fait aussi que la Semaine sanglante fin Modèle:Date- se déroule justement durant la saison (le temps) des cerises. Mais le simple examen de la date de composition (1866) montre qu'il s'agit là d'une extrapolation postérieure. Il s'agit, en fait, d'une chanson évoquant simplement le printemps et l'amour (particulièrement un chagrin d'amour, évoqué dans la dernière strophe). Les cerises renvoient aussi au sucre et à l'été, et donc à un contexte joyeux voire festif. Ainsi la chanson véhicule-t-elle à la fois une certaine nostalgie et une certaine idée de gaîté<ref name="LEX"/>.

Interprètes

Le Temps des cerises est l’une des chansons les plus enregistrées en France, sinon la chanson la plus enregistrée, et ceci dès les débuts, vers 1895, de l’industrie phonographique. Martin Pénet, dans un recensement incomplet, cite plus de 90 interprétations différentes gravées sur cylindres et sur disques entre 1898 et 1997<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Entre autres, elle figure sous le n° 957 dans le catalogue de 1899 des cylindres Lioret<ref>Henri Lioret Répertoire des cylindres enregistrés, 1899, page 19. </ref> et interprété par Maréchal dans le catalogue 1898 des cylindres Pathé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Parmi les très nombreux interprètes du Temps des cerises :

Léo Ferré, à la fin de sa rencontre du Modèle:Date- avec Jacques Brel et Georges Brassens, a soumis à ceux-ci l'idée de donner ensemble un concert à l'occasion d'une cause commune. Chacun y aurait chanté en alternance quelques-uns de ses succès et, à la fin du concert, les trois artistes se seraient réunis pour interpréter Le Temps des cerises en se tenant par la main. L'idée ne s'est jamais concrétisée, peut-être parce que Jacques Brel avait déjà quitté la scène en promettant de ne jamais y revenir.

Dans la culture populaire

Fichier:J'aimerai toujours le temps des cerises 1871-2021 Pancarte.png
Modèle:Citation Commémoration de la Commune le Modèle:Date- à Paris.

Allusions

  • En 1936, Jacques Prévert fait une allusion parodique à cette chanson dans le poème antimilitariste Le Temps des noyaux présent dans le recueil Paroles.
  • En 1939, dans le film La Fin du jour de Julien Duvivier avec Michel Simon et Louis Jouvet, la chanson est interprétée par l'une des pensionnaires de la maison de retraite Saint-Jean-La-Rivière. Il s'agit d'Odette Talazac.
  • Dans le film Casque d'or réalisé par Jacques Becker, sorti en 1952, on peut entendre l'air du Temps des cerises au moment du meurtre de Leca.
  • Bernard Grande parodie la chanson dans Le Temps des crises, sur le même air.
  • Luc Romann chante Du temps des cerises aux feuilles mortes.
  • Serge Utgé-Royo chante Sur le temps des cerises, sur le même air (album Contrechants… de ma mémoire, vol.3, 2008).
  • En 1969, Georges Brassens fait une allusion au Temps des cerises (Modèle:Citation) dans ses chansons Bécassine et Le boulevard du temps qui passe.
  • Dans leur premier album en 1972, Michel Fugain et le Big Bazar composent et interprètent une chanson-hommage : Les Cerises de Monsieur Clément (paroles de Maurice Vidalin).
  • En 1973 Martine Sarcey (Jeanne Fortier) interprète Le Temps des cerises dans la mini-série télévisée La porteuse de pain.
  • En 1976, l'écrivaine catalane Montserrat Roig publie le roman El temps de les cireres dont le titre est inspiré directement de la chanson.
  • Le ministre Lionel Jospin l'interprète en direct dans une émission de variétés à la télévision française publique en 1984.
  • En 1985, Jean Ferrat fait allusion au Temps des cerises dans sa chanson Les Cerisiers où il explique pourquoi il est demeuré fidèle au mouvement communiste : Modèle:Citation.
  • Dans l'album Putain de Camion, sorti en 1988, Renaud l'évoque dans la chanson Rouge-Gorge : Modèle:Citation
  • Dans un album des Femmes en blanc, des pêcheurs amènent à l'hôpital une sirène blessée. Lorsqu'elle se fait opérer, elle chante Le Temps des cerises, attirant tout homme l'écoutant pour le mordre. Le docteur Minet s'y fait prendre deux fois.
  • Le Parti communiste de Bohême et Moravie, créé en 1989, a intégré deux cerises dans son logo, inspirées par la chanson.
  • Dans le film d'animation japonais Porco Rosso de 1992 par Hayao Miyazaki, studios Ghibli, le héros écoute Gina, la femme qu'il aime, interpréter cette chanson dans un cabaret pour aviateurs vétérans de la guerre de 1914-1918. Dans la version originale, elle est chantée par la chanteuse japonaise Katō Tokiko.
  • En 1998, dans l'album Assassins sans couteaux de Juliette Noureddine, on peut entendre un piano jouer les premières mesures de cette chanson à la fin du quatrième titre, L'étoile rouge.
  • En 1999, dans Juha, film muet finlandais d'Aki Kaurismäki, la chanson est interprétée en français.
  • En 2008, elle est interprétée dans le film United Red Army de Kenji Wakamatsu.
  • En 2016, elle est interprétée par une chorale scolaire dans le film Cigarettes et Chocolat chaud.
  • En 2019, l'Union communiste libertaire prend comme symbole le merle moqueur de la chanson<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Interprétations particulières

Musique

Fichier:Le temps des cerises (mélodie en Do).png
Mélodie en tonalité de Do établie d'après plusieurs documents anciens.

Dans différents documents anciens la mélodie est en diverses tonalités avec diverses variantes mineures.

<score vorbis=1> \relative c'{

  \clef treble
  \key d \minor
  \time 6/8
    r4 c8 f f f f4 f8 g g g g
    g g a a a a4 a8 bes bes bes bes
    r a a a bes a4. ( g4. ) f8 r
    f bes bes bes bes4 bes8 bes d bes bes a 
    a a a a c4 a8 a g f g2. ~ g8 r
    c,8 f f f f4 f8 g g g g
    g g a a a c4 a8 a g f f2. ~ f8 r

} \addlyrics {

 \lyricmode {
   Quand nous chan -- te -- rons le temps des ce -- ri -- ses,
   Et gai ros -- si -- gnol et mer -- le mo -- queur
   Se -- ront tous en fê -- te.
   Les bel -- les au -- ront la fo -- lie en tê -- te,
   Et les a -- mou -- reux, du so -- leil au cœur.
   Quand nous chan -- te -- rons le temps des ce -- ri -- ses,
   Sif -- fle -- ra bien mieux le mer -- le mo -- queur.
}

} \midi {

 \context {
   \Score
   tempoWholesPerMinute = #(ly:make-moment 40 2)
 }

} </score>

Texte

Modèle:Autres projetsQuand nous chanterons le temps des cerises<ref>Tous les recueils publiés par Jean Baptiste Clément, de son vivant, portent (aux vers 1 et 6) : Modèle:Cita, et jamais Modèle:Cita. Dans l’esprit du chansonnier, le passage de ce Modèle:Cita au Modèle:Cita de la troisième strophe servait à structurer le texte. Il est probable que Modèle:Cita soit apparu d’abord au sixième vers, sous l’influence du verbe Modèle:Cita utilisé au vers 7, et qu’il se soit ensuite installé dans l’incipit. Tout semble indiquer que Jean Baptiste Clément n'a jamais eu connaissance de cette variante, laquelle fut sans doute inventée, avant ou après la mort du chansonnier, par l'un des nombreux interprètes oubliés du Temps des cerises.</ref>,

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête.

Les belles auront la folie en tête

Et les amoureux du soleil au cœur.

Quand nous chanterons le temps des cerises,

Sifflera bien mieux le merle moqueur.


Mais il est bien court le temps des cerises,

Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant

Des pendants d'oreilles,

Cerises d'amour aux roses pareilles

Tombant sous la feuille en gouttes de sang.

Mais il est bien court le temps des cerises,

Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.


Quand vous en serez au temps des cerises,

Si vous avez peur des chagrins d'amour

Évitez les belles.

Moi qui ne crains pas les peines cruelles,

Je ne vivrai<ref>Curieusement, Clément écrit ici (Chansons, 1884) : Modèle:Cita Une variante apparaît plus tard, également dans une édition validée par Clément (La Chanson populaire, 1900) : Modèle:Cita</ref> point sans souffrir un jour.

Quand vous en serez au temps des cerises,

Vous aurez aussi des peines<ref>Clément mettait ici le mot chagrins.</ref> d'amour.


J'aimerai toujours le temps des cerises :

C'est de ce temps-là que je garde au cœur

Une plaie ouverte,

Et Dame Fortune, en m'étant offerte,

Ne pourra jamais fermer<ref>Clément écrivait ici : Modèle:Cita En effet, les vers 4 et 5 de cette strophe constituent un système conditionnel à l'irréel du présent, dans lequel Modèle:Cita signifie : si elle m'était offerte.</ref> ma douleur.

J'aimerai toujours le temps des cerises

Et le souvenir que je garde au cœur.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette

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