Jean Baptiste Clément
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Modèle:Infobox biographie2 Jean Baptiste Clément<ref group="Note">[1] Le nom exact du chansonnier est Jean Baptiste Clément (sans trait d'union entre Jean et Baptiste, à la différence de son père qui avait le même prénom mais avec un trait d'union).</ref>, né à Boulogne-sur-Seine (Seine, désormais appelé Boulogne-Billancourt) le Modèle:Date de naissance, mort à Modèle:Arrondissement le Modèle:Date de décès, est un chansonnier montmartrois<ref group="Note">Le poète est ainsi qualifié dans les premières lignes de sa biographie écrite par Tristan Rémy : Le temps des cerises (Jean Baptiste Clément), Les Éditeurs Français Réunis, Paris, 1968.</ref>, journaliste, syndicaliste et communard français. La plus grande partie de son répertoire est aujourd'hui oubliée, excepté quelques chansons et en particulier les très célèbres Le Temps des cerises et La Semaine sanglante. Dans un registre différent, il rédigea une version parodique de la célèbre ronde enfantine Dansons la capucine<ref>Eugène Baillet faisant en 1880 la biographie de Jean Baptiste Clément écrit : Modèle:Citation Article Galerie de chansonniers : J. B. Clément, La Chanson, 5 septembre 1880, page 130, Modèle:1re colonne.</ref>, contre le Second Empire.
Jean Baptiste Clément était militant du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR).
Biographie
Né dans une famille aisée à Boulogne-sur-Seine le Modèle:Date de naissance<ref name=HM1969>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=Maitron>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=LM1970>Modèle:Article</ref>,<ref>Archives en ligne des Hauts-de-Seine, Actes d'état-civil, Boulogne-Billancourt, Naissances E_NUM_BOU70 1836, page 19/47 acte N°104</ref>, fils d'un riche meunier de Montfermeil, Jean Baptiste Clément quitte très jeune le foyer familial. Dès l'âge de quatorze ans, il exerce le métier de garnisseur de cuivre, métier qu'il qualifiait lui-même de plus insignifiant de tous les métiers. Il exerce encore plusieurs autres professions, travaillant notamment chez ses grands-parents meuniers au moulin de cage<ref>Jean Baptiste Clément ou La fraternité en chanson...</ref>, et rejoint Paris où il côtoie des journalistes écrivant dans des journaux socialistes, notamment Le Cri du peuple de Jules Vallès. En 1867, il doit se réfugier en Belgique, où il publie la célèbre chanson Le Temps des cerises<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Revenu à Paris, il collabore à divers journaux d'opposition au Second Empire, tels que La Réforme de Charles Delescluze et Auguste-Jean-Marie Vermorel<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />. Jean Baptiste Clément est alors condamné pour avoir publié un journal non cautionné par l'empereur. Il est emprisonné à la prison Sainte-Pélagie jusqu'au soulèvement républicain du Modèle:Date-<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />.
Devenu membre de la Garde nationale, il participe aux différentes journées de contestation du Gouvernement de la Défense nationale le [[Soulèvement du 31 octobre 1870|Modèle:Date-]] et le [[Soulèvement du 22 janvier 1871|Modèle:Date-]]. Le Modèle:Date-, il est élu au Conseil de la Commune par le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} arrondissement, celui de la Butte-Montmartre, avec Auguste Blanqui (mais celui-ci est détenu en dehors de Paris), Auguste-Jean-Marie Vermorel, ou encore Théophile Ferré<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />. Il est membre de la commission des Services publics et des Subsistances. Le Modèle:Date-, il est nommé délégué à la fabrication des munitions, puis, le Modèle:Date-, à la commission de l'Enseignement<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />. Dans Le Cri du peuple, il proteste contre la fermeture de certains journaux d'opposition à la Commune. Combattant sur les barricades pendant la Semaine sanglante<ref name=HM1969 />, il écrit peu après la chanson La Semaine sanglante qui dénonce la violente répression contre les communards.
- Emplacement de la « dernière » barricade de la Commune
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Plaque commémorative rendant hommage à Jean Baptiste Clément
Il réussit à fuir Paris, gagne la Belgique et se réfugie à Londres, où il poursuit son combat<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />. Il est condamné à mort par contumace en 1874. Pendant cette période de Modèle:Date- à Modèle:Date-, il se réfugie clandestinement chez ses parents à Montfermeil. En attendant l'amnistie, prononcée en 1879, il se promène dans les bois et pêche dans les étangs de Montfermeil. Il rentre à Paris après l'amnistie générale de 1880.
En 1885, il est envoyé en mission par la Fédération des travailleurs socialistes de France pour observer et soutenir une grève dans une entreprise métallurgique ardennaise, la Grosse Boutique, déclenchée par des licenciements à la suite de la création d'un syndicat. Il reste sur place un mois et demi, écoute, organise des assemblées de travailleurs et des collectes de soutien financier aux grévistes, revient sur Paris informer la Fédération de la situation, puis retourne en Ardennes en 1887. Il y diffuse l'idée de syndicalisation, fonde le cercle d'études socialiste, l'Étincelle de Charleville et la Fédération socialiste des Ardennes qui participe en 1890 à la création du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, ainsi que des coopératives. Fatigué après plusieurs années de lutte, il quitte les Ardennes en décembre 1894, où il est remplacé par Gaétan Albert-Poulain, pour revenir en région parisienne<ref name=HM1969 />,<ref name=Maitron />.
Le Modèle:Date-, Jean Baptiste Clément est initié à la loge Les Rénovateurs du Grand Orient de France à Clichy. Il s'affilie, le Modèle:Date-, à la loge L'Évolution Sociale à Paris, où il passe compagnon et maître le même jour, le Modèle:Date-<ref>Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996, texte intégral.</ref>,<ref>Le Temps des cerises, Musée virtuel de la musique maçonnique, lire en ligne.</ref>.
Alors qu'il demeure 110, rue Lepic, il meurt à l'âge de 66 ans au 200, rue du Faubourg-Saint-Denis, Maison Dubois (devenu ensuite Hôpital Fernand-Widal) le Modèle:Date<ref name=Maitron />,<ref>Acte de décès du 10e arrondissement de Paris cote 10D 277, page 28/31 acte N°904</ref>. Lorsqu'il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise le Modèle:Date, entre quatre et cinq mille personnes assistent à la cérémonie.
Selon l'un de ses amis : Modèle:Citation
Toute sa vie il est surveillé par la Sûreté nationale, son dossier aux archives de la préfecture de police<ref>Archives de la préfecture de police : cote : BA 1013 et BA 1014</ref> fait environ trente centimètres d'épaisseur. La surveillance de sa mémoire s'est continuée après sa mort, le dernier document du dossier est un programme de cabaret de 1963 organisant une soirée pour les soixante ans de sa mort.
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Plaque de rue de la place Jean-Baptiste-Clément à Paris.
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Buste de Jean Baptiste Clément dans la cité ardennaise de Nouzonville.
Chansons
Jean Baptiste Clément a écrit un grand nombre de chansons, dont certaines sont passées dans le répertoire enfantin : Modèle:Colonnes
Postérité
Hommages artistiques
- Jean Ferrat en 1971 cite Jean Baptiste Clément aux côtés d'Eugène Pottier dans la chanson La Commune qu'il interprète sur une musique de Georges Coulonges :
Modèle:Citation débutIl y a cent ans commun commune
Comme un espoir mis en chantier
Ils se levèrent pour la Commune
En écoutant chanter Pottier
Il y a cent ans commun commune
Comme une étoile au firmament
Ils faisaient vivre la Commune
En écoutant chanter Clément.Modèle:Fin citation
- Michel Fugain lui rend hommage dans sa chanson Les Cerises de Monsieur Clément dans l’album Fugain et le Big Bazar édité en 1972 :
Modèle:Citation débutDe république en république
Toujours cocu toujours content
On applaudit les bons truands
Au ventre rond, au ventre blanc
Qui nous revendent les cerises
Qu’avait rêvées Monsieur ClémentModèle:Fin citation
- Paul Louka lui rend hommage à son opposition à la guerre dans sa chanson Un, deux, trois :
Modèle:Citation débutVa petit frère !
Bonjour “Cerises”
Jean-Baptiste Clément
N’a pas perdu son “temps”Modèle:Fin citation
Odonymes
En France, dans de nombreuses villes, des places ou des voies portent le nom de Jean Baptiste Clément (par ordre alphabétique de villes) : Modèle:Colonnes
De même plusieurs établissements scolaires portent son nom (par ordre alphabétique de villes) : Modèle:Colonnes
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996, lire en ligne, pdf.
Notices biographiques
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Biographie sur histoiredefrance.net
- Jean Baptiste Clément sur drapeaunoir.org
- Les chansons de Jean Baptiste Clément Modèle:Pdf
- Jean-Baptiste Clément, chansonnier populaire (Vérecque, 1933) sur La Bataille socialiste