Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres
LGBT, ou LGBTQIA+ voire 2ELGBTQQIA+ au Canada francophone dans ses formes les plus longues, sont des sigles utilisés pour qualifier les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers et intersexes, c'est-à-dire pour désigner des personnes non hétérosexuelles, non cisgenres ou non dyadiques.
Le sigle Modèle:Citation est ainsi complété avec d'autres lettres ou avec un Modèle:Citation pour inclure d'autres variantes d'identité de genre, de caractéristiques sexuelles, ou d'orientation sexuelle, comme l'asexualité, la pansexualité, la non-binarité ou la bispiritualité. Ces sigles peuvent également être utilisés dans des expressions qui se rattachent à ces personnes (mouvement LGBT et droits LGBT sont des exemples).
Le terme Modèle:Citation est parfois utilisé par métonymie pour désigner l'ensemble des personnes dites Modèle:Citation. D'autres termes et sigles, se voulant plus inclusifs, sont aussi usités : Modèle:Citation ou Modèle:Citation pour « Marginalized Orientations, Gender identities, And Intersex ».
Description
L'orientation sexuelle définit l'attirance sexuelle ou émotionnelle pour des personnes en fonction de leur sexe<ref name="p92">Modèle:Ouvrage</ref>:
- homosexualité : se dit d'une attirance exclusive envers les personnes de son propre genre (couramment désignées comme « lesbiennes » pour les femmes et « gays » ou « gais » pour les hommes)<ref name="étude3">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meg Barker, Christina Richards, Rebecca Jones, Helen Bowes-Catton, Tracey Plowman, Jen Yockney et Marcus Morgan, « The Bisexuality report : Bisexual inclusion in the LGBT equality and diversity », Centre for Citizenship, Identities and Governance and Faculty of Health and Social Care, The Open University (2012) (lire en ligne Modèle:Lien archive).</ref> ;
- bisexualité : se dit d'une attirance pour plus d'un genre, pas nécessairement de la même manière, fréquence ou degré<ref name="étude3" /> ;
- pansexualité : se dit d'une attirance potentielle sans distinction de genre<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- asexualité : se dit d'une personne qui ne développe pas ou peu d'attirance sexuelle pour une autre personne<ref>Modèle:Article</ref>.
L'identité de genre est la perception intime et personnelle de genre vécue par une personne, qu'elle corresponde ou non au genre assigné à la naissance<ref name="p92" />:
- transidentité : se dit d'une personne dont l'identité de genre n'est pas en accord avec le sexe biologique assigné à la naissance<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
- non-binarité : se dit d'une personne Modèle:Citation<ref name="“:22”2">Modèle:Article</ref>.
- bispiritualité : terme générique se référant aux Amérindiens s'identifiant comme ayant à la fois un esprit masculin et un esprit féminin<ref name="EC bispiritualité">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="CCDI In out">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- intersexe : se dit d'une personne née avec des caractéristiques sexuelles (organes génitaux, gonades, taux d’hormones et/ou chromosomes) qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle »<ref>Modèle:Article.</ref> (Non lié au genre mais au sexe biologique donc.)
Variantes
Si le sigle LGBT (parfois GLBT<ref name="CCDI In out" />) se veut représentatif des personnes non hétérosexuelles et cisgenres et est le plus utilisé, il est parfois complété pour être plus inclusif :
- Q pour « Modèle:Langue » ou « en questionnement (soit sur son orientation sexuelle, soit sur son identité de genre, soit les deux) » : LGBTQ ou LGBTQQ ;
- I pour « intersexe » : LGBTI, LGBTQI. Dans les principes de Yogyakarta, « LGBTI » est utilisé<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} An Activist's Guide to the Yogyakarta Principles Modèle:Lien archive.</ref> ;
- A pour « asexuel », « agenre » ou « aromantique » et P pour « pansexuel » ;
- 2S pour Modèle:Citation étrangère ou bispiritualité<ref name="EC bispiritualité" />, en particulier au Canada
Pour éviter ce sigle à géométrie variable, le terme parapluie « altersexuel » est parfois utilisé. « Allosexuel » a également été utilisé comme traduction commode de queer dans les années 2000, notamment au Québec, mais il s'est trouvé déprécié dans cet usage sous l'influence de l'anglais, où allosexual est plutôt utilisé par opposition à asexual<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres locuteurs utilisent le terme « LGBTQ+ » ou créent des sigles, comme QUILTBAG<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} QUILTBAG sur Wiktionary.</ref>. En Belgique, le mot Modèle:Citation, emprunté au flamand (de Modèle:Citation étrangère), est également employé. Le terme MOGAI (de l'anglais « Marginalized Orientations, Gender identities, And Intersex »), visant à être plus inclusif, est également parfois utilisé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le terme Modèle:Citation, qui signifie stricto sensus un homme homosexuel, est parfois utilisé par métonymie pour désigner l'ensemble des personnes LGBT<ref name="Berkeley">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Statistiques
Aux États-Unis la population LGBT représenterait, en 2020, 4,5% de la population adulte totale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon une étude de 2018, 3,5% des adultes aux États-Unis s'identifieraient comme LGBT et 0,3% des adultes s'identifieraient comme transgenres<ref name="williaminstitute">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="note">L'étude du Williams Institute indique toutefois que selon la date des sondages et les différents pays étudiés, les homosexuels déclarés arrivent parfois en première position, devant les bisexuels.</ref>.
Au cours des {{#switch: XXI
| e | er | = {{#switch: XXI
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XXI|-| – | XXI }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XXI|-| – | XXI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, des études ont été menées en Occident pour tenter de déterminer la proportion de la population s'étant engagée dans des relations de nature homosexuelle. Ainsi, Alfred Kinsey, dans une étude menée en 1948, a découvert que 46 % des sujets masculins interrogés (Modèle:Unité) et de 6 à 14 % des femmes avaient eu une expérience sexuelle avec une femme et un homme, ou que ces personnes avaient déjà sexuellement Modèle:Citation à des personnes des deux sexes<ref name="KINSEY46">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Bisexuality Modèle:Lien archive », The Kinsey reports, Kinsey Institute.</ref>.
Shere Hite est l'auteure d'une étude sur la sexualité masculine, Le Rapport Hite sur les hommes. Elle découvre dans ses recherches que 43 % des hommes sondés ont eu, durant leur enfance ou leur adolescence, des rapports sexuels avec d'autres garçons, sans que cela ne les empêche de mener ou de développer plus tard dans leur vie une sexualité hétérosexuelle<ref name="hite">Shere Hite, Le rapport Hite sur les Hommes, Robert Laffont, 1983, repris par Élisabeth Badinter dans XY, De l'identité masculine (1992), Modèle:P..</ref>.
Néanmoins, ces pratiques ne se retrouvent que rarement dans l'identification aux personnes LGBT : nombreuses sont les personnes s'étant engagées dans des relations avec des personnes de même sexe qui ne s'identifient pas, pour diverses raisons, comme « homosexuelles » ou « bisexuelles »<ref name="étude3" />. Cela peut être dû à des raisons culturelles : par exemple, se présenter comme Modèle:Citation lorsque l'on s'engage dans des relations homosexuelles et hétérosexuelles est une pratique généralisée en Amérique latine<ref>Modèle:Article.</ref>.
Aux États-Unis, une étude basée sur 4 grandes enquêtes nationales sur les personnes s'identifiant comme lesbiennes, gais et bisexuels (aucune de ces enquêtes n'avait identifié les personnes transgenres), le taux d'adultes (18 ans et plus) se déclarant LGB ou LGBT variaient de 2,2 % à 4,0 % (selon les enquêtes) ce qui correspond à un groupe de 5,2 millions à 9,5 millions d'adultes LGBT<ref name=UCLA2014/>. Le nombre ne variait pas significativement selon l'origine ethnique, mais l'étude montre que ceux qui se sont déclarés LGBT déclarée étaient plus nombreux chez les plus jeunes et qu'on se déclare plus facilement LGBT dans le Nord-Est et l'Ouest que dans le Sud et le Midwest<ref name=UCLA2014>Modèle:Article</ref>.
Une étude de l'Institut français d'opinion publique, s'intéressant à l'électorat LGBT dans le cadre de l'élection présidentielle française de 2012 indique que 6,5 % des personnes âgées de Modèle:Unité et plus s'identifient comme bisexuel(les) (3,5 % de l'électorat), lesbiennes, ou homosexuels (3 %), d'après un critère d'auto-identification, et non pas de pratiques (l'étude ne mentionne pas la transidentité, puisqu'elle n'est pas une orientation sexuelle, mais fait référence à l'identité de genre. Les personnes trans sont donc intégrées dans l'étude, au titre de leur orientation sexuelle)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Niveaux d'acceptation sociale
Selon un index de tolérance des personnes LGBT publié en 2019 par une étude sur l'acceptation sociale des personnes LGBT dans 174 pays pour la période 1981 - 2017, les années 2010 ont été à échelle mondiale une période de polarisation<ref name=accept2019>Flores A.R (2019) Social acceptance of LGBT people in 174 countries: 1981 to 2017.</ref>, les pays qui avaient progressé entre 2014 et 2017 dans l'acceptation des personnes LGBT étaient l'Islande, les Pays-Bas, la Norvège, le Canada et l'Espagne ; et ce sont aussi eux qui ont eu les niveaux d'acceptation les plus élevés entre 2014 et 2017<ref name=accept2019/>.
À l'opposé les pays les plus intolérants étaient l'Éthiopie, l'Azerbaïdjan, le Sénégal, le Tadjikistan et le Somaliland qui, tous, ont en outre diminué leurs niveaux d'acceptation, alors que les niveaux d'acceptation des pays situés dans la moyenne mondiale sont eux restés relativement stables<ref name=accept2019/>.
Mouvement LGBT
Droits
Modèle:Article détaillé Les droits LGBT correspondent aux droits humains des personnes bisexuelles, homosexuelles ou transgenres. Ces droits sont diversement reconnus dans le monde. La problématique particulière des droits LGBT a été abordée par les Nations unies, notamment par le biais de rapports<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Culture
Modèle:Article détailléLa culture LGBT désigne l'ensemble des pratiques et productions culturelles des personnes LGBT.
Représentations
Cinq différentes études ont montré que l'existence de personnages gays à la télévision diminuait les préjugés des téléspectateurs<ref>Modèle:Article</ref>. Les radiodiffuseurs restent plus en arrière, puisque les chaînes câblées et les services de streaming sont plus inclusifs et contiennent des personnages homosexuels, bisexuels ou transgenres<ref name="Egner">Modèle:Article</ref>. Selon GLAAD, ces chaînes et ces services de streaming manquent néanmoins de diversité, beaucoup de personnages LGBT étant des hommes gays (41 % et 39 % respectivement). Le nombre total de personnages LGBT sur le câble a augmenté de 31 % en 2015, et les représentations bisexuelles ont quasiment doublées.
Les personnes intersexes sont presque complètement exclues. L'intersexuation n'est pas si rare qu'il apparaît qu'environ 1 % de la population est intersexe d'une certaine façon<ref name="Kerry, Stephen 2011">Kerry, Stephen (2011), ‘Representation of intersex in news media: the case of Kathleen Worrall’, Journal of Gender Studies, 20 (3), 263-77.</ref>. Les médias accentuent ce que signifie être homme ou femme, ce qui crée un vide pour les personnes qui ne correspondent pas à l'une de ces catégories. Cela a amené les journaux à soulever des questions sur l'intersexuation chez les athlètes en raison de la sexuation du sport. Ces questions ont notamment été soulevées de manière mondiale avec le cas de Caster Semenya, pour laquelle les officiels du sport se sont demandé si elle devait être considérée comme femme ou homme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Discriminations et violences
En 2022, les forces de sécurité du Cameroun n'ont pas protégé des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées contre des attaques violentes et ont plutôt arrêté les victimes. Au 9 mars, au moins six à neuf personnes ont été arrêtées ou détenues. Deux d'entre elles ont été battues<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'organisation non-gouvernementale Human Rights Watch a enquêté par téléphone, interrogé des avocats et des militants pour les droits LGBTI, lu des rapports de ces groupes, des documents judiciaires, médicaux et visionné des images de blessures ou de dégâts.
Santé
Des recherches ont suggéré que les jeunes LGBT sont plus sensibles aux problèmes psychologiques et de santé que les jeunes hétérosexuels<ref>Modèle:Article</ref>.
Les minorités sexuelles ont tendance à plus souvent utiliser des méthodes de médecine alternative pour répondre à leurs besoins de santé que les hétérosexuels<ref name="Blume2016">Modèle:Article.</ref>. Les femmes de minorités sexuelles ont une incidence plus élevée d’asthme, d’obésité, d’arthrite et de maladies cardiovasculaires que les autres groupes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les adolescents de minorités sexuelles signalent une incidence plus élevée des éléments suivants par rapport aux hétérosexuels<ref name="CDC20162">Modèle:Lien web.</ref> :
- avoir un sentiment d’insécurité lors du trajet vers ou depuis l’école ;
- ne pas aller à l’école à cause d’une impression d’insécurité ;
- être forcé de participer à des pratiques sexuelles non désirées avec une personne avec laquelle existe une relation amoureuse (toucher, embrasser, ou être physiquement forcé d’avoir des rapports sexuels) dans les 12 derniers mois ;
- avoir des rapports sexuels ;
- avoir eu des relations sexuelles avant l'âge de 13 ans ;
- avoir eu des relations sexuelles avec au moins quatre autres personnes ;
- ne pas utiliser de contraception ;
- avoir subi des violences sexuelles.
Par rapport à la population générale, les minorités sexuelles présentent un risque plus élevé d’automutilation<ref name="JackmanHonig2016">Modèle:Article.</ref>.
En 2009, une étude sur un échantillon limité a montré que les adolescents LGBT étaient plus souvent victimisés, avaient des taux plus élevés de psychopathologies, quittaient le domicile plus fréquemment, utilisaient plus fréquemment des substances hautement addictives et étaient plus susceptibles d'avoir plus de partenaires sexuels multiples que les adolescents hétérosexuels<ref name="Hatzenbuehler092">Modèle:Article</ref>. En 2015, l’agence américaine des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies a publié une étude réalisée auprès de grandes cohortes d’élèves de Modèle:Langue. Elle a révélé une centaine de comportements à risque pour la santé des élèves LGBT. Les élèves des minorités sexuelles adoptent des comportements plus risqués par rapport aux élèves de la majorité<ref name="CDC20162"/>.
Les problèmes sociaux peuvent entraîner des problèmes de santé et des problèmes psychologiques, en particulier chez les jeunes. Des études ont constaté que les minorités sexuelles sont confrontées à un stress accru en raison des stigmates associés. Ce stress crée une régulation émotionnelle et un coping élevés ainsi que des processus sociaux et cognitifs menant à un risque de psychopathologie<ref name="Hatzenbuehler092"/>.
Notes
<references group="note"/>
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Diversité sexuelle et de genre
- Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT
- Principes de Yogyakarta
- Lesbianisme
- Homosexualité
- Bisexualité
- Transidentité
- Intersexuation