Lettre d'Aristée
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La lettre d'Aristée à Philocrate est un pseudépigraphe difficilement datable d'avant - 100, relatant de manière légendaire la traduction en grec du Pentateuque<ref>Arnaud Sérandour in Introduction à l'Ancien Testament, sous la direction de Thomas Römer, Éditions Labor et Fides, 2009 </ref>. Il constitue sans doute le premier document rapportant les origines de la Bible grecque des Septante et est un excellent reflet de l'état d'esprit du judaïsme alexandrin (ou judaïsme synagogal) de cette époque.
Contenu
Aux termes de la lettre, Démétrios de Phalère, fondateur et responsable de la bibliothèque d'Alexandrie, propose au roi macédonien d'Égypte Ptolémée II Philadelphe de faire traduire les textes religieux juifs, afin de les inclure dans ses collections. Il suggère de s'adresser au grand prêtre juif, Modèle:Lien, et de lui demander six hommes par tribu, afin de réaliser la traduction. Ptolémée accepte et le projet est mis en œuvre. Dans sa lancée, il fait libérer tous les esclaves juifs d'Égypte.
L'ambassade d'Aristée lui-même et d'André, commandant des gardes du corps, est envoyée à Éléazar, grand prêtre de Jérusalem, avec de magnifiques présentsModèle:Sfn. Ptolémée fait préparer des cadeaux destinés au TempleModèle:Sfn ; une lettre les accompagneModèle:Sfn. La réponse d'Éléazar est affirmativeModèle:Sfn ; elle contient la liste des Modèle:Unité qu'il enverra avec la LoiModèle:Sfn. S'ensuit la description des présents envoyés à JérusalemModèle:Sfn.
La scène se déplace en JudéeModèle:Sfn. Aristée décrit le Temple, le culte, la cité de Jérusalem, la Palestine et ses ressourcesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le grand prêtre, Modèle:Lien, choisit les Modèle:Unité, Modèle:CitationModèle:Sfn. Il prononce l'apologie de la LoiModèle:Sfn, à l'aide de la méthode allégorique, pour démontrer les raisons profondes des lois alimentaires et leur rationalitéModèle:Sfn.
Le récit revient à Alexandrie avec l'accueil des traducteursModèle:Sfn. Le roi est présentModèle:Sfn. Il se prosterne sept fois devant les rouleaux écrits en lettre d'orModèle:Sfn : Modèle:CitationModèle:Sfn. S'ensuit un banquet en sept sessions : pendant sept nuits successives, les traducteurs répondent à Modèle:Unité que le roi leur pose, une à chacunModèle:Sfn ; le roi admire chaque réponseModèle:Sfn.
La Lettre s'achève par le récit de la traductionModèle:Sfn. Celle-ci est présentée comme une œuvre collectiveModèle:Sfn réalisée en Modèle:UnitéModèle:Sfn Modèle:Incise dans une îleModèle:Sfn qui Modèle:Incise est identifiée à celle de PharosModèle:Sfn. On donne lecture de la traductionModèle:Sfn. Les traducteurs et les délégués du políteuma déclarent : Modèle:CitationModèle:Sfn. S'ensuivent admiration et exclamation généralesModèle:Sfn. Le roi se joint à la liesseModèle:Sfn. Démétrios déclare que la Loi Modèle:CitationModèle:Sfn. On annonce le départ des traducteurs avec des cadeaux du roi pour eux et ÉléazarModèle:Sfn. Dans l'épilogue, Aristée annonce d'autres écritsModèle:Sfn.
L'auteur
La lettre est adressée par un dénommé Aristée (nom donné par Flavius Josèphe, Antiquités juives, XII, 12–118) à son frère Philocrate. L'auteur se présente comme un Grec, adepte de la religion olympique.
C'est une élucubration d'un juif anonyme qui se met dans la peau d'un Hellène pour paraître impartial dans l'expression de son admiration à l'endroit des choses juives. La lettre serait antérieure aux persécutions d'Antiochos IV Épiphane, roi séléucide, quand la paix régnait encore en Israël sous son père, Antiochos III dit le Grand.
En 1522, Luis Vives (In XXII libros de Civitate Dei Commentaria), suivi par Humphrey Body en 1685 (Contra historiam Aristeæ de LXX. interpretibus dissertatio) montrent qu'il s'agit en fait d'un pseudonyme. L'auteur est un Juif alexandrin, d'où le nom conventionnel de « pseudo-Aristée » qui lui est donné. Il ne faut pas le confondre avec Aristée, historien, auteur d'un Sur les Juifs dont Eusèbe de Césarée a préservé des extraits, ni avec Aristée d'Argos, un partisan du roi Pyrrhus.
Flavius Josèphe adapte et développe le récit conté par la lettre d'Aristée dans le livre XII des Antiquités juives<ref>André Pelletier, Flavius Josèphe adaptateur de la lettre d'Aristée</ref>.
Manuscrits
La lettre nous est connue grâce à Modèle:Unité :
- Monac. 9, dit OModèle:Sfn ;
- Vatic. gr. 383, dit KModèle:Sfn ;
- Paris. gr. 129, dit BModèle:Sfn ;
- Paris. gr. 5, dit CModèle:Sfn ;
- Paris. gr. 128, dit AModèle:Sfn ;
- Laurent. Acquisiti 44, dit TModèle:Sfn ;
- Barber. Modèle:IV (56) 474, dit PModèle:Sfn ;
- Venet. Marcian. gr. 534, dit GModèle:Sfn ;
- Vatic. Palat. gr. 203, dit IModèle:Sfn ;
- Vatic. gr. 747, dit HModèle:Sfn ;
- Turic. C Modèle:II (169), dit ZModèle:Sfn ;
- Vatic. gr. 1668, dit SModèle:Sfn ;
- Paris. gr. 950, dit QModèle:Sfn ;
- Paris. gr. 130, dit DModèle:Sfn ;
- Basil. gr. O, Modèle:IV 10 (Omont 21), dit RModèle:Sfn ;
- Br. Mus. Burn. 34, dit FModèle:Sfn ;
- Vatic. gr. 746, dit LModèle:Sfn ;
- Vatic. Ottob. gr. 32, dit MModèle:Sfn ;
- Saragl. (Constple) 8, dit UModèle:Sfn ;
- Athen. Nat. 389, dit EModèle:Sfn ;
- Monac. 82, dit XModèle:Sfn ;
- Scorial. Σ Modèle:Rom-maj, 6, dit NModèle:Sfn ;
- Angelic. 114, dit WModèle:Sfn.
La Septante dans le Talmud
Un passage du Talmud rapporte deux récits de la traduction de la Bible hébraïque à Alexandrie<ref>Traité Scribes, chapitre 1, lois 7.</ref> : Modèle:Citation bloc
Édition
- Lettre d'Aristée à Philocrate, Introduction, texte critique, traduction et notes, index complet des mots grecs par André Pelletier, éditions du Cerf, Paris, 1962 Modèle:ISBN<ref>Recension sur le site Persée.</ref>.
- Modèle:Ouvrage.
Notes et références
<references />
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Joseph Mélèze-Modrzejewski, Les Juifs d’Égypte, de Ramsès II à Hadrien, Paris, Éditions Errance, 1991, et Armand Colin, 1992 ; Modèle:2e éd., revue et complétée, Paris, PUF, 1997 ;
- Yaël Escojido : Le récit d'une traduction : entre histoire et mythe
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nina L. Collins, The Library in Alexandria and the Bible in Greek (Supplements to Vetus Testamentum, vol. LXXXII), Brill Academic Publishers, 2000 (extraits) ;
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} F. Vattioni, « Storia del testo biblico : l'origine dei LXX », Annali dell’Istituto orientale di Napoli, no 40 (1980), Modèle:P.115–130.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
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Article connexe
Liens externes
- Modèle:Grc « ΑΡΙΣΤΕΑΣ ΦΙΛΟΚΡΑΤΕΙ », The Online Critical Pseudepigraphia, site du Tyndale University College and Seminary.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La lettre d'Aristée, traduction anglaise dans Christian Classics Ethereal Library.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paraphrase par Flavius Josèphe : Antiquités judaïques, livre 12.
- Modèle:Lien web.
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