Bibliothèque d'Alexandrie
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Bibliothèque
La bibliothèque d'Alexandrie, fondée à Alexandrie, en Égypte, en 288 avant notre ère et définitivement détruite entre 48 avant notre ère et 642 après, est la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité et réunissait les ouvrages les plus importants de l'époque. La bibliothèque faisait partie d'un ensemble plus vaste nommé le Mouseîon dédié aux Muses, les neuf déesses des arts. La librairie acquiert rapidement de nombreux rouleaux de papyrus grâce à la politique volontariste des rois ptolémaïques, on estime leur nombre entre Modèle:Unité et Modèle:Unité à son apogée.
Description
Origine
Alexandrie ressemble à la ville de Pella par son emplacement proche d'une rivière, accueillant un palais royal et le siège du système administratif, des éléments qui aident Alexandre à développer sa ville. Elle devient la capitale de l'Égypte à la place de Memphis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Ayant reçu l'Égypte en partage à la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant notre ère, PtoléméeModèle:Sfn, un de ses généraux, devenu roi en 305 sous le nom de Modèle:Monarque Sôter, s'attache à faire d'Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique, à même de supplanter Athènes.
En 288 avant notre ère, Démétrios de Phalère<ref>Selon la Lettre d'Aristée, 9 : « […] Modèle:Grec ancien » (« […] Démétrios de Phalère reçut des sommes importantes pour réunir, au complet si possible, tous les ouvrages parus dans le monde entier »).</ref>, qui a dirigé Athènes de 317 à 307 avant notre ère, exilé à Alexandrie et disciple d'Aristote, persuade le roi d'Égypte de le laisser construire un édifice qui pourrait rassembler toutes les œuvres historiques, poétiques et philosophiques connues.
Il fait construire le Musée d'Alexandrie (Museîon, le « palais des Muses »), abritant des activités d'enseignement et de recherche, ainsi qu'une bibliothèque<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> (estimée à Modèle:Unité<ref>Un volume correspondait à un rouleau constitué d'une série de feuilles de papyrus collées les unes aux autres (cf. Alain Blanchard, « Les papyrus littéraires grecs extraits de cartonnages : études de bibliologie » dans M. Maniaci – P. F. Munafò (eds.), Ancient and Medieval Book Materials and Techniques (Erice, 18-25 September 1992), 1, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, 1993, Modèle:P..</ref> à ses débuts, et jusqu'à Modèle:Unité au temps de César<ref>Ammien Marcellin, Modèle:XXII, 16 : « in quo bybliothecae fuerunt inaestimabiles: et loquitur monumentorum ueterum concinens fides septingenta uoluminum milia, Ptolomaeis regibus uigiliis intentis conposita bello Alexandrino, dum diripitur ciuitas sub dictatore Caesare, conflagrasse ».</ref>,<ref>Aulu-Gelle, Nuits attiques, Modèle:VII, 17 : « Ingens postea numerus librorum in Aegypto ab Ptolemaeis regibus uel conquisitus uel confectus est ad milia ferme uoluminum septingenta ».</ref>). Située dans le quartier du Bruchium près des palais royaux (basileia) Modèle:Incise, celle-ci a pour objectif premier de rassembler dans un même lieu l'ensemble du savoir universel. La constitution du fonds s'opère essentiellement par achat, mais également par saisie ou ruse : Ptolémée aurait ainsi demandé à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits ; la copie était remise au navire, et l'original conservé par la bibliothèque<ref>Galien, Galeni In Hippocratis Epidemiarum librum Modèle:III commentaria Modèle:III, Corpus Medicorum Graecorum Modèle:V, 10, 2, 1, Modèle:P. (traduction de Jean-Luc Fournet, dans Pascale Ballet, La Vie quotidienne à Alexandrie (-331/-30), Hachette, collection « Pluriel », 2003, Modèle:P.) :Modèle:Citation bloc</ref>. Ce mode d'acquisition, dénommé le « fonds des navires », est l'ancêtre du dépôt légal, par l'intervention de la puissance publique conjuguée à la reconnaissance du livre comme patrimoine commun<ref>Modèle:Article</ref>. Le fonds s'enrichit également par la copie d'exemplaires acquis ou prêtés.
La bibliothèque ne commence à fonctionner que sous Modèle:Monarque Philadelphe<ref>Nina L. Collins, The Library in Alexandria and the Bible in Greek (Supplements to Vetus Testamentum, vol. Modèle:LXXXII), Brill Academic Publishers, 2000, Modèle:P..</ref> qui, selon Épiphane, aurait demandé « aux rois et aux grands de ce monde » qu'ils envoient les œuvres de toutes les catégories d'auteurs<ref name="Épiphane" /> et aurait fixé un objectif de Modèle:Unité<ref>W. W. Tarn, « Ptolemy Modèle:II », The Journal of Egyptian Archaeology, 14(3/4), 1928, Modèle:P..</ref>.
Le livre est ainsi considéré comme un instrument de pouvoir au service de la monarchie. L'esprit de cette politique sera poursuivi par les successeurs de ces rois, notamment Modèle:Monarque, qui interdit même l'exportation de papyrus égyptien, afin que la bibliothèque d'Alexandrie n'ait pas de rivale dans le monde<ref>Modèle:Article</ref>.
Deux bibliothèques
En Grèce antique, il n'y a pas de trace de bibliothèque publique avant la création de la bibliothèque d'Alexandrie.
Cette bibliothèque correspond à deux bâtiments contenant chacun une bibliothèque. La plus grande est installée dans le quartier de Bruchium, près du port. La seconde sert de succursale, établie par Ptolémée Philadelphe dans le temple de Sérapis, le dieu égyptien de la guérison.
Démétrios de Phalère fait appel à tous les savants, les poètes, les philosophes les plus reconnus afin de remplir les collections de la bibliothèqueModèle:Sfn.
Modèle:Monarque accepte les demandes financières du bibliothécaire Démétrios de Phalère, à l'origine du projet de bibliothèque. Il lui fournit aussi des artistes, des architectes et plusieurs ouvriers. Démétrios désire qu'Alexandrie devienne une nouvelle Athènes par la diffusion des connaissances, qu'elle soit comme un phare de la pensée mondiale. Les chercheurs y sont bien payés et leurs tâches consistent à collecter, modifier et classer les textes de l'époque classique<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
Développement
Le musée devient un centre académique de hautes recherches où les savants sont défrayés par le prince (il avait de plus fait édifier dans le complexe du Museîon appartements et réfectoire à leur intention) et où ils trouvent les instruments, collections, jardins zoologiques et botaniques nécessaires à leurs travaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La bibliothèque ne ressemblait pas à celles d'aujourd'hui avec une salle et un mobilier spécifique. Selon Strabon, les livres étaient dans des niches dans l'épaisseur des murs des Modèle:Lang (« péripate », portiques à colonnes servant de promenoir couvert), les lecteurs les lisant probablement dans ce « péripate » ou dans les allées ombragées des jardins<ref>Luciano Canfora, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Il faut dire qu'avant Ambroise de Milan, on lisait à voix haute, et donc souvent dans les jardins.
La traduction en grec de tous ces ouvrages est un travail colossal qui mobilise la plupart des intellectuels et savants de chaque pays ; il faut que ces hommes maîtrisent à la perfection leur propre langue ainsi que le grec. La bibliothèque est dirigée par des érudits comme Zénodote d’Éphèse, puis Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace et Apollonios de Rhodes<ref>Leur succession est relativement bien connue grâce à deux sources : d'une part, la Souda byzantine, mais également un papyrus trouvé à Oxyrhynque et datant de l'époque romaine, P. Oxy., Modèle:Rom-maj, 1241, col. Modèle:II (Modèle:P.) ; si le début du texte est altéré — les deux premiers épimélètes (Zénodote d'Éphèse et Callimaque) n'y figurent pas —, la liste couvre les règnes allant de Modèle:Monarque Évergète à Modèle:Monarque Sôter Modèle:II : Modèle:Citation bloc</ref>. Dès Zénodote, une attention toute particulière est accordée à l'édition des grands classiques de la littérature grecque, notamment des poèmes homériques<ref>Jean Irigoin, « Les éditions de poètes à Alexandrie », dans Gilbert Argoud et Jean-Yves Guillaumin (eds.), Sciences exactes et sciences appliquées à Alexandrie. Actes du colloque international de Saint-Étienne (6-8 juin 1996), Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne (Centre Jean Palerne), 1998, Modèle:P..</ref> : afin de proposer une édition du texte la plus fidèle possible, les vers à l'authenticité contestée sont marqués d'un obèle, trait horizontal placé à gauche du vers. C'est également au sein de la Bibliothèque qu'à l'instigation du souverain lagide Modèle:Monarque Philadelphe<ref>Nina L. Collins, op. cit., ch. Modèle:V, « Who wanted a translation of the Pentateuch in Greek? », Modèle:P..</ref>, sans doute vers -281<ref>Nina L. Collins, op. cit., Modèle:P..</ref>, est traduit en grec le Pentateuque hébreu, donnant naissance à la Septante ; selon la légende, six représentants de chaque tribu juive se seraient enfermés sur l'île de Pharos pour accomplir cette traduction, et l'auraient exécutée en soixante-douze jours.
Catalogage
Démétrios est reconnu comme Modèle:CitationModèle:Sfn. Devenu un conseiller influent de Modèle:Monarque, il suggère au roi de nommer le fils d’Eurydice comme héritier. Mais il choisit le futur Modèle:Monarque, fils de Bérénice. Callimaque succède à Démétrios après la décision du roi<ref name=":1" />.
Le poète grec Callimaque de Cyrène, qui selon la tradition aurait d'abord été simple grammatikos, enseignant la lecture et l'écriture, est reçu par Modèle:Monarque et donne des leçons de poésie dans le musée : il a Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciplesModèle:Sfn. Successeur de Zénodote au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci, tout en continuant à donner des cours, Callimaque entreprend de classer l'énorme quantité de volumes de la bibliothèque. Il rédige le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écrits. Ces Tables ou Pinakes (du grec Pinax qui signifie liste ou registre) couvraient quelque cent vingt rouleaux. Il ne nous en est parvenu que quelques fragments cités par des auteurs anciens. On sait ainsi que ces listes comprenaient des informations biographiques sur les auteurs et une description bibliographique : titre, incipit, nombre de lignes de chaque rouleau, genre littéraire ou discipline et sujet. Les auteurs à l'intérieur d'une même catégorie et les titres des œuvres d'un même auteur étaient classés en ordre alphabétique, conformément à des pratiques déjà embryonnaires chez Aristote, qui avait établi des pinakes de poètes et chez Théophraste. Avec Callimaque, c'est la première fois que le classement alphabétique est utilisé pour une aussi vaste collection de données. La mise au point de ces tables a dû se faire en plusieurs étapes : inventaire, tri par sujet et classement alphabétiqueModèle:Sfn. Callimaque classe le trésor de la bibliothèque, où cent-vingts catalogues sont produits sous le nom de Pinaks<ref name=":1" />. Toutefois, ces listes ne comportent pas d'indication sur le nombre d'exemplaires des ouvrages ni sur leur emplacementModèle:Sfn.
Le système des pinakes a été repris dans les bibliothèques les plus importantes de la période hellénistique et a contribué à répandre l'usage du classement alphabétique dans les ouvrages de lexicographie produits dans l'Empire byzantin, et notamment la SoudaModèle:Sfn.
Concurrence de Pergame
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, Modèle:Monarque fonde la bibliothèque de Pergame, faisant de cette dernière une concurrente à la bibliothèque d'Alexandrie<ref>Leonard Whibley, A Companion to Greek Studies, 1916, tr. 123.</ref>. Cette concurrence aurait pu stimuler le développement de la bibliothèque, mais aussi également l'affaiblir, car les Ptolémées étaient en pleine décadence pendant ce siècle. À la même époque est créée une annexe à la bibliothèque dans le Sérapéum d'Alexandrie. Cette bibliothèque-fille abrite Modèle:Unité et est destinée aux simples lecteursModèle:Sfn.
Sous le règne de Modèle:Monarque, les tensions avec la bibliothèque de Pergame atteignent leur sommet, les relations entre le souverain égyptien et le roi de Pergame, Modèle:Monarque, sont animées par l’intense rivalité des deux bibliothèques. Modèle:Monarque décide donc d’arrêter les exportations de papyrus, qui sont essentielles au bon fonctionnement de la bibliothèque de Pergame. En réponse, les Pergamiens utilisent la peau de jeunes animaux pour créer des parchemins qui sont plus solides que le papyrus mais aussi plus chers. Les deux institutions se disputent aussi sur la question de la possession de textes anciens. Une de ces querelles porte sur l’acquisition d’une nouvelle Philippique de Démosthène, qui était censée être disparue mais fut acquise par la bibliothèque de Pergame. Pourtant, selon Luciano Canfora, à Alexandrie les pensionnaires affirment que cette philippique est déjà présente dans le septième livre des Histoire philippique d’Anaximène de Lampsaque. Cet épisode est révélateur du conflit qui oppose les deux bibliothèques sur l'acquisition de sources nouvelles, elles n’hésitent d’ailleurs pas à recourir aux services de faussaires par crainte que la bibliothèque rivale ne se fournisse des faux en premierModèle:Sfn. Un autre aspect clef de cette rivalité réside aussi dans la lecture des textes : tandis qu’à Alexandrie les pensionnaires du musée et de la bibliothèque sont réputés pour leurs analyses grammaticales, Pergame se contente d’analyses davantage portée sur le fond des textes étudiés.
Vers 145 avant notre ère, Modèle:Monarque Évergète Modèle:II expulse les savants (« philologues ») d'AlexandrieModèle:Sfn. Modèle:Monarque nomme un militaire du corps des lanciers, Cydas, comme bibliothécaire. Il est possible que le fonctionnement de la bibliothèque soit interrompu pendant un certain temps. Des volumes auraient pu être emportés par les savants et leurs disciples. D'autres pertes auraient pu être occasionnées par les pillages des miliciens et par négligence de surveillance.
Une liste des bibliothécaires ou chefs de la bibliothèque est mentionné dans le texte médiéval de Tzetzés et dans un papyrus d’Oxyrhunchus. Dans ce dernier, les deux célèbres bibliothécaires, Démétrios et Callimaque, ne sont pas listéModèle:Sfn.
En 86 avant notre ère, la bibliothèque retrouve sa place après le sac d'Athènes par Sylla, qui a fait venir des érudits athéniens à Alexandrie.
Directeurs de la bibliothèque
Le [[Papyrus d'Oxyrhynque|papyrus d'Oxyrynchus, Modèle:Rom-maj, 1241]] donne une liste de directeurs de la bibliothèque d'Alexandrie<ref>Papyrus d'Oxyrynchus Modèle:Rom-maj, fr. 1241, col ii</ref> :
- Démétrios de Phalère (il a participé à la création de la bibliothèque sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il en a été le premier directeur) ;
- Zénodote d'Éphèse ;
- Callimaque de Cyrène (il a établi le catalogue de la bibliothèque, mais n'a probablement pas été directeur de la bibliothèque) ;
- Apollonios de Rhodes ;
- Ératosthène de Cyrène (entre 230 et 193 avant notre ère)Modèle:Sfn ;
- Aristophane de Byzance ;
- Apollonios d'Alexandrie surnommé l'Eidographe (le Classificateur) ;
- Aristarque de Samothrace ;
- Cydas ;
- Ammonius ;
- Dioclès ;
- Apollodore surnommé le grammairien.
Destructions de la bibliothèque
Contexte scientifique du débat
Les sources sont extrêmement limitées et les positions des historiens toutes aussi tranchées les unes que les autres<ref>Cf. M. Poulain, La fin et le feu, dans sa recension de l'ouvrage de Mostafa El-Abbadi, et Continuons à voyager…. La nouvelle Alexandrie p. G. Leroux, Département de Philosophie, UQAM, dans le bulletin n°64 (sept. 2004) de la Société des Études Anciennes du Québec : Modèle:Citation (« La nouvelle Alexandrie », Bulletin de la Société des études anciennes du Québec, no 64, automne 2004, Modèle:P.)</ref>.
La seule certitude est qu'aucune trace matérielle de la bibliothèque d'Alexandrie n'a été, à ce jour, identifiée ou retrouvée<ref>Modèle:Article</ref>. L'absence d'élément matériel met donc les chercheurs dans l'impossibilité de valider, infirmer ou corroborer les dires des sources qui, au fil du temps, ont pu être manipulées, incomprises ou interprétées (dans un sens ou un autre). Aussi, pour les historiens, certains documents, surtout s'ils étaient dans la bibliothèque depuis les origines, devaient se dégrader avec le temps, et on ignore dans quelle mesure, et s'il y avait des restaurations de ces documents, tout comme on ignore l'évolution du nombre d'ouvrages présents dans cette même bibliothèqueModèle:Refnec.
De nos jours, dans les bibliothèques modernes, le souci est encore de préserver les ouvrages de l'usure du temps. Des restaurations de documents sont donc indispensables. On ignore quels étaient les documents les plus anciens, d'autant plus qu'ils pouvaient être sous une autre forme que le papyrus : par exemple, les Sumériens écrivaient sur des tablettes d'argile.
Résumé des différentes hypothèses
Il existe de nombreuses hypothèses sur la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie :
- la guerre civile entre Jules César et Pompée (env. 48 avant notre ère) ;
- les massacres à Alexandrie en 216 par Caracalla : l'empereur visite le tombeau d'Alexandre, mais les données historiques manquent en ce qui concerne le sort de la bibliothèque d'Alexandrie, car pour les rares sources de l'époque, il n'est pas fait état d'une visite de l'empereur dans la bibliothèque, ou d'évocation de celle-ciModèle:Refnec ;
- le conflit entre l'empereur Aurélien et Zénobie de Palmyre vers 273<ref>Modèle:Ouvrage</ref>;
- les conflits de primauté politique et religieuse entre paganisme et christianisme (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle -Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- les conséquences de la conquête arabe de l'Égypte (642) ;
- plusieurs séismes et raz-de-marée destructeurs, entre 115 et 630, dont celui de 365 qui a frappé la Crète ;
- plusieurs destructions et incendies ;
- un déclin progressif des institutions.
Guerre civile entre César et Pompée
À la fin de la guerre civile entre César et Pompée, après la bataille de Pharsale en 48 avant notre ère, César, vainqueur, pourchasse son rival jusqu'à Alexandrie où il le trouve assassiné sur ordre du jeune Modèle:Monarque. Une guerre s'engage peu après entre Ptolémée et César, ce dernier soutenant le parti de Modèle:Monarque en conflit avec son frère Ptolémée. Le général romain sort vainqueur de l'affrontement, et détrône le jeune souverain au profit de Cléopâtre et du plus jeune de ses frères. En 47 avant notre ère, les troupes de Jules César incendient la flotte d'Alexandrie ; le feu se propage aux entrepôts et, selon la tradition rapportée par Plutarque, Suétone et Aulu-Gelle, aurait détruit une partie de la bibliothèque. Luciano Canfora, par sa critique des sources, réfute cette tradition, rappelant que Cicéron, Strabon ou Lucain ne la mentionnent pas dans leurs écrits et se fondant sur Dion Cassius qui mentionne bien un incendie, mais celui uniquement de « dépôts de blé et de livres », soit Modèle:Unité de papyrus — des copies destinées à l'exportation et entreposées au port. L'incendie qui s'est produit était sur le front de mer et loin de la bibliothèque. Les preuves documentaires montrent qu'elle était encore florissante plusieurs décennies après l'expédition de César en Égypte. L'incendie causé par César et les différents affrontements (antérieurs ou postérieurs) auraient ainsi mené à la perte d'environ Modèle:Unité à Modèle:Unité dans un entrepôt à côté du port (et non pas dans la bibliothèque elle-même)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Une bibliothèque de Modèle:Unité fondée à Pergame par les Attalides est mise à contribution pour les remplacer, ainsi que la Modèle:Refnec. En outre, César construit justement une nouvelle bibliothèque, le Césaréum, ce qui rend donc fort peu plausible l'hypothèse de la destruction de la totalité de la collection.
Conflits de primauté politique entre paganisme et christianisme
Les tensions croissantes entre le pouvoir impérial romain païen et l'influence religieuse et politique grandissante des chrétiens suscitent des affrontements qui se traduisent, par exemple, par l'édit de Théodose en 391 ordonnant, entre autres, la destruction des temples païens. L'hypothèse avancée par certains auteurs est que la bibliothèque d'Alexandrie aurait finalement disparu au cours de ces différents affrontements, tel le Sérapéum détruit à l'initiative de l'évêque Théophile d'Alexandrie<ref>Cf. Gibbon, ch. 28 et El-Abbadi, Vie et destin de l'ancienne Bibliothèque d'Alexandrie ; voir également la recension de ce dernier ouvrage par Martine Poulain, BBF, 1994, no 1, Modèle:P..</ref>,<ref>Cf. compte-rendu de l'ouvrage de L. Canfora.</ref>.
C'est la thèse exposée par le poète Gérard de Nerval dans la première lettre d'Angélique, dans Les Filles du feu (1854) : Modèle:Citation bloc
Le psychologue Gustave Le Bon soutient cette hypothèse : Modèle:Citation bloc
Toutefois, on ne sait pas combien de livres se trouvaient dans le Sérapéon, ni même s'il y en avait, au moment de sa construction, et les érudits de l'époque ne mentionnent pas explicitement la bibliothèque<ref>Paulus Orosius, vi.15.32</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Conséquences de la conquête arabe
En 1203, ʿAbd al-Latîf al-Baghdâdî, historien arabe<ref>Silvestre de Sacy, Relation de l'Égypte par Abd-Allatif, Modèle:P.</ref>, puis Ibn al Qifti<ref>Ibn al Qifti’s Ta’rih al-Hukama, von Dr Julius Lippert, Leipzig 1903, in-8, Modèle:P. de l’introduction</ref> imputent la destruction de la bibliothèque au calife Omar ibn al-Khattâb qui aurait donné en 642 l'ordre de détruire la bibliothèque, à son général 'Amr Ibn al-'As. Les positions quant à ce récit restent tranchées, selon la valeur accordée à ce témoignage.
Les recherches, nombreuses sur le sujet<ref name="Daily">Ahmed Djebbar, Les mathématiques arabes (5/6) sur dailymotion</ref>, soulignent le manque de documents ou témoignages probants relatant ce récit. Il n'est mentionné par aucun historien, qu'il soit musulman ou chrétien<ref name="Lewis 1990">Bernard Lewis, « The Vanished Library », 27 septembre 1990, dans The New York Review of Books.</ref>, entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Al-Baghdâdî et Ibn al Qifti auraient forgé ce récit pour des raisons politiques<ref name="Omnia Mounir Fathallah 2008">Mostafa el-Abbadi et Omnia Mounir Fathallah, What Happened to the Ancient Library of Alexandria ?, Brill, 2008, Modèle:P..</ref>. Selon une autre hypothèse, avancée par Mostafa el-Abbadi, l'histoire serait un faux fabriqué par les Croisés visant à discréditer les Arabes et à les dépeindre comme des ennemis de la cultureModèle:Sfn.
Le récit est repris presque tel quel par l'historien Ibn Khaldoun<ref name="Daily" /> dans sa Muqaddima (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Il en change cependant le cadre, il ne s'agit plus d'Alexandrie, mais de Ctésiphon<ref name="Daily" /> en Irak actuel, et ce n'est plus 'Amr Ibn al-'As, mais Sa'd Ibn Abî Waqqâs qui dirige l'armée. En voici l'extrait : Modèle:Citation bloc
Si le contexte change, la phrase qui relate la réponse de 'Umar Ibn al-Khattâb est reprise mot pour mot de la chronique d'Al-Baghdâdî, ce qui vient renforcer qu'il s'agit d'une légende construite de toutes pièces. Tel est l'avis, entre autres, d'Ahmed Djebbar, chargé d'études en histoire des mathématiques à l'université des sciences et des technologies de Lille<ref name="Daily" /> et auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire des sciences ou de Richard Goulet<ref>Richard Goulet, La Conservation et la transmission des textes philosophiques grecs, cité dans Cristina D'Ancona Costa, The Libraries of the Neoplatonists: Proceedings of the Meeting of the European Science Foundation Network "Late Antiquity and Arabic Thought : Patterns in the Constitution of European Culture", Brill, 2007, Modèle:P..</ref> directeur de recherche émérite au CNRS. La destruction de la bibliothèque d'Alexandrie par les troupes musulmanes est contredite dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Eusèbe Renaudot<ref>Bernard Lewis, The Vanished Library, 27 septembre 1990, dans The New York Review of Books.</ref>, puis à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le sociologue Gustave Le Bon<ref>La Civilisation des Arabes, livre Modèle:III, 1884 rééd. de 1980, Modèle:P. Gustave Le Bon : « Lorsque le christianisme devint la religion officielle de Constantinople, l'empereur Théodose fit abattre, en 389, tous les temples et statues des anciens dieux de l'Égypte, et tout ce qui pouvait rappeler ces derniers. Les monuments trop solidement construits pour pouvoir être détruits facilement eurent leurs inscriptions et leurs personnages martelés. L'Égypte est encore couverte des débris de cette fanatique dévastation. Ce fut un des plus tristes actes d'intolérance et de vandalisme qu'ait connus l'histoire. Il est regrettable d'avoir à constater qu'un des premiers actes des propagateurs de la religion nouvelle, qui venait de remplacer les anciens dieux de la Grèce et de Rome, fut la destruction de monuments que la plupart des conquérants avaient respectés depuis cinq mille ans. […] Quant au prétendu incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, un tel vandalisme était tellement contraire aux habitudes des Arabes, qu'on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre époque, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Rien n'a été plus facile que de prouver, par des citations fort claires, que, bien avant les Arabes, les chrétiens avaient détruit les livres païens d'Alexandrie avec autant de soin qu'ils avaient renversé les statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler. »</ref>.
Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'autres études abondent en ce sens, comme celle en 1911 de Victor Chauvin<ref>Victor Chauvin, Le Livre dans le monde arabe, Publication du musée du livre, 1911, Modèle:P..</ref>, celle d'Alfred J. Butler en 1902<ref>Alfred J. Butler, The Arab Conquest of Egypt and the last thirty years of the Roman dominion, Clarendon, Oxford, 1902 (nouvelle édition publiée par P. M. Fraser "with a critical bibliography and additional documentation", Clarendon, Oxford, 1978), Modèle:P..</ref>, celle de Paul Casanova en 1923<ref>Paul Casanova, L'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie par les Arabes, comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1923, Modèle:P..</ref> et celle d'Eugenio Griffini en 1925<ref>Eugenio Griffini, Fî sabîl al-Haqq wa't-ta'rîkh : al-Haqîqa fî harîq maktabat al-Iskandariyya, Al-Ahram, 21 janvier 1925.</ref>. À l'opposé, l'historienne Mireille Hadas-Lebel dans son ouvrage en 2003 sur Philon d'Alexandrie écrit que la bibliothèque après sa destruction en 390 fut reconstituée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle puis incendiée lors de la conquête arabe en 641<ref>Mireille Hadas-Lebel, Philon d'Alexandrie, un penseur en diaspora, éd. Fayard, 2003, Modèle:ISBN</ref>. Selon Martine Poulain dans sa recension de l'ouvrage de El-Abbadie : Modèle:Citation bloc
Luciano Canfora (directeur scientifique de l'École supérieure d'études historiques de l’université de Saint-Marin), semblait admettre en 1988 la destruction de la bibliothèque par les Arabes<ref>D'après M. Desgraves dans sa recension de l'ouvrage de L. Canfora : « Selon L. Canfora, la bibliothèque ne fut pas détruite pendant l'incendie de la ville, au moment de la campagne de César en Égypte, mais les rouleaux furent sacrifiés, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, par l'émir Amr ibn al-As, sur l'injonction du calife de Bagdad. »</ref>, tout en considérant l'histoire comme « douteuse »<ref name="nybooks.com">Modèle:Lien web</ref> ; la différence de traitement du sujet entre les deux parties de son ouvrage a ainsi pu faire considérer sa position comme équivoque<ref name="nybooks.com"/>, certaines recensions estimant ainsi au contraire qu'il admettait l'hypothèse de la destruction au cours du conflit entre Aurélien et Zénobie de Palmyre (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) comme la plus vraisemblable<ref>M.-Cl Lambrechts-Baets, revue de l'ouvrage in Revue belge de philologie et d'histoire (en ligne)</ref>. Canfora semble clarifier ultérieurement sa position en affirmant que la destruction date bien du conflit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Ahmed Dejbbar estime que la bibliothèque d'Alexandrie n'existait plus au moment de la conquête arabe, victime d'un incendie qui se produisit avant l'avènement de l'Islam<ref>Ahmed Djebbar, L'âge d'or des sciences arabes, Le Pommier, Paris, 2013, Modèle:P..</ref>. On peut également citer Bernard Lewis<ref name="Lewis 1990" />, la longue étude de Mostafa el-Abbadi et Omnia Mounir Fathallah<ref name="Omnia Mounir Fathallah 2008"/> ou Paul Balta (qui, comme Mostafa El-AbbadiModèle:Sfn, rejette la piste des armées de 'Umar et privilégie celle du patriarche Théophile d'Alexandrie)<ref>Paul Balta, « Alexandrie : Éloge du cosmopolitisme », cité dans Confluences Méditerranée, no 10, Villes exemplaires, villes déchirées, Printemps 1994.</ref>.
Conquête « turque » (868)
Selon une version erronée probablement introduite par Sprengel<ref>Paul Casanova, L'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie par les Arabes, Comptes Rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1923, Modèle:P..</ref> dans un article de l'Allgemeine Encyclopädie der Wissenschaften und Künste (1819), la bibliothèque, après avoir été brûlée par les Arabes en 641, aurait cependant été reconstituée par le calife Al Mutawakkil vers 845, avant d'être à nouveau détruite par les Turcs d'Ahmad Ibn Touloun en 868<ref>A.E.W.K., Tome Modèle:III, article Alexandrinische Schule, Modèle:P. (en ligne)</ref>. Selon Paul Casanova, il pourrait s'agir d'une confusion avec le pillage par ses mercenaires turcs de la bibliothèque du calife Al-Mustansir Billah, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Un déclin progressif
Selon certaines sourcesModèle:Lesquelles, la bibliothèque aurait survécu puisqu'aucun témoignage ne fait part de la fermeture de l'institution du jour au lendemain, liée à une perte irrémédiable de tout le fonds des livres. En effet, si l'apogée de la bibliothèque d'Alexandrie a lieu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle sous les règnes des premiers Ptolémées, elle se maintient jusqu'à Cléopâtre VII. De plus, on sait également que le Musée auquel est rattaché la bibliothèque est toujours présentModèle:Quand. On observe encore des figures intellectuelles à Alexandrie comme Apion admiré par Tibère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ou encore la présence d'Athénée de Naucratis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Refnec.
Évocations artistiques
Spectacles
- En 1723, Haendel, dans son opéra Giulio Cesare, évoque l'incendie qui détruisit la bibliothèque d'Alexandrie.
Littérature
- En 2002, l'astrophysicien et écrivain Jean-Pierre Luminet a publié Le Bâton d'Euclide : le roman de la bibliothèque d'Alexandrie (Éditions Lattès) se fondant sur l'hypothèse de la destruction de la bibliothèque lors de la conquête arabe, où il met en scène trois personnages Modèle:Incise qui tentent de défendre la bibliothèque<ref>Modèle:Lien web</ref> .
Télévision
- En 2007, dans la cinquième saison de Kaamelott, le jurisconsulte joué par Christian Clavier évoque l'incendie de la bibliothèque au père Blaise, afin de lui faire prendre conscience que les documents en papier prennent feu facilement.
- Dans la série Game of Thrones, la cité de Villevieille, connue pour son gigantesque phare, abrite la Modèle:", où les savants du monde entier viennent étudier l'impressionnante collection de manuscrits et parchemins anciens accumulée par l'établissement. Le personnage-clef de Samwell Tarly y fera notamment son apprentissage.
Cinéma
- La bibliothèque d'Alexandrie est au cœur du film fictif Agora (2009), réalisé par Alejandro Amenábar, qui suit le destin d'Hypatie, femme de sciences et de philosophie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le film est sorti en France en 2010. Il se fonde sur l'hypothèse de la destruction par les chrétiens de la plus grande partie des œuvres lors de la fermeture du Sérapéum d'Alexandrie qui abritait une annexe de la bibliothèque.
- La bibliothèque d'Alexandrie est mentionnée dans le film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, réalisé par Alain Chabat et sorti en 2002. Dans le film, le druide Panoramix souhaite aller consulter des manuscrits, tout en accompagnant l'architecte Numérobis, avec Astérix, Obélix, et Idefix.
Bande dessinée
- Une bande dessinée de Keno Don Rosa de 1993, intitulée La Bibliothèque perdue, met en scène Picsou et ses neveux cherchant à retrouver la bibliothèque. Ils découvrent finalement, à Alexandrie, les tombeaux d'Alexandre le Grand et de Modèle:Monarque. Le Manuel des Castors Juniors y trouverait d'ailleurs son origine.
- Dans le tome 2 de la bande dessinée Alix Senator, on peut voir une représentation de la bibliothèque d'Alexandrie à son apogée.
Jeux vidéo
- Dans Tomb Raider : La Révélation finale, Lara Croft découvre plusieurs sites d'Alexandrie, dont la Grande bibliothèque, à l'intérieur de laquelle elle explore de vastes salles. Elle y découvre également les appartements de Démétrios de Phalère.
- Dans Assassin's Creed Origins, le héros, Bayek, a pour quête d’entrer dans la bibliothèque d’Alexandrie ; on y découvre donc la bibliothèque comme elle aurait été construite avant sa première destruction en 48 av. J.-C.
- Dans le DLC gratuit d'Assassin's Creed Odyssey sorti en 2021, une scène post-générique montre l'héroïne, Kassandra, entrer dans la bibliothèque d'Alexandrie afin d'y déposer un rouleau contenant les récits de son compagnon et ami, l'historien Hérodote.
Manga
- Dans le manga One Piece d'Eiichiro Oda, le massacre de l'île d'Ohara et la destruction de l'arbre bibliothèque rappelle ce qu'il se passa pour la bibliothèque d'Alexandrie.
- Le tome 8 de la série manga Pline, écrit par Mari Yamazaki et dessiné en collaboration avec Miki Tori, débute avec l'arrivée de Pline et ses compagnons de voyage à Alexandrie. Il leur est demandé de laisser tous les écrits en leur possession afin que la bibliothèque en fasse des copies qu'elle leur remettra, conformément aux règles.
- Dans la série Magus of the Library, le héros rêve de voir la bibliothèque centrale, qui rappelle le fonctionnement de la bibliothèque d'Alexandrie.
La bibliothèque moderne
Modèle:Article détaillé L'université d'Alexandrie organise une conférence en 1972, lors de laquelle le professeur d'histoire ancienne Mostafa el-Abbadi appelle à la création d'une nouvelle bibliothèque d'Alexandrie. L'UNESCO lance un premier appel international en 1988 pour soutenir le projet et poser la première pierre. La bibliothèque est officiellement inaugurée le Modèle:Date- sur le site approximatif de l'ancienne bibliothèque<ref name=":0" />. Avec la collaboration de plusieurs musées (sciences, antiquités, manuscrits) et de centres de recherche, la bibliothèque d'Alexandrie entend accueillir huit millions d'ouvrages et devenir un lieu ouvert sur le monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. La nouvelle bibliothèque est construite en quinze ans avec des fondations souterraines qui s'enfoncent à quinze mètres sous terre, au grand regret des archéologues puisqu'elle est construite sur les vestiges détruits de l'ancien MuséeModèle:Refnec.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
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- Isabelle Laborie, La Bibliothèque, catalogue d’exposition « La Gloire d’Alexandrie », Agde, 1998
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- Mathieu Tillier, « Qui a (vraiment) détruit la bibliothèque d’Alexandrie ? », Historia, « Les assassins de la mémoire », spécial Modèle:N°, juillet-août 2015, p.30-33.
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- Paul-André Claudel, Alexandrie. Histoire d'un mythe, Paris, Ellipses poche, 2022.
Articles connexes
Liens externes
- Manar Badr, L’ancienne bibliothèque d’Alexandrie : un regard d’historien sur Enssib
- La bibliothèque d'Alexandrie sur Imago Mundi
- Gaëlle Coqueugniot, Des mémoriaux de pierre et de papyrus : les fondations de bibliothèques dans l’Antiquité grecque, entre mémoire et propagande, Conserveries mémorielles
- Patrice Giorgiades, L'étrange destin de la bibliothèque d'Alexandrie, Les publications de l'Atelier, Alexandrie, 1982 Modèle:Pdf