Lucien Simon

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Lucien Simon, né le Modèle:Date de naissance à Paris<ref>Acte Modèle:N°, état-civil de la Ville de Paris, Modèle:6e, naissance de 1861.</ref> et mort à Sainte-Marine le Modèle:Date de décès, est un peintre, aquarelliste, dessinateur et lithographe français.

Biographie

Famille

Lucien Joseph Simon naît dans une famille bourgeoise parisienne. Son père est docteur en médecine dans le quartier de Saint-Sulpice, sa mère est issue d'une famille de commerçants et de juristes.

Formation

Il fait ses études à Paris au lycée Louis-le-Grand et prépare l'École polytechnique après son baccalauréat tout en maniant crayons et pinceaux. Pendant son service militaire, il se lie d'amitié avec le peintre George Desvallières. Il entre à l’atelier de Jules Didier. De 1880 à 1883, il suit les cours de Tony Robert-Fleury et de William Bouguereau à l’Académie Julian.

Carrière artistique

Lucien Simon débute au Salon des artistes français de 1881 et expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts. En 1884, son Portrait de Modèle:Mme Ch. Simon obtient une mention honorable au Salon des artistes français. Il acquiert une notoriété auprès de la société parisienne. Au cours d'un voyage aux Pays-Bas, il est influencé par les œuvres de Franz Hals, mais lui-même se considère comme un peintre autodidacte. Modèle:Citation. En 1890, il rejoint la Société nationale des beaux-arts, créée entre autres par Auguste Rodin et Pierre Puvis de Chavannes, lassés de l’autoritarisme académique du Salon des artistes français<ref name="siteofficiel">« Son parcours d'artiste », sur luciensimon.fr.</ref>. Lucien Simon vend ses premières toiles à des collectionneurs étrangers, puis à l’État à partir de 1895<ref name="nouveauxacademiciens">« Les nouveaux académiciens : Modèle:M. », dans l'Annuaire de l'Institut des beaux-arts, Modèle:N°, 1927 (lire en ligne).</ref>.

En 1891, il épouse Jeanne Dauchez, fille d'un avocat-administrateur de biens et sœur du peintre breton André Dauchez, elle-même peintre, avec qui il aura quatre enfants : Paul en 1892, sculpteur animalier, Lucienne en 1896, Charlotte en 1897, artiste peintreModèle:Note et Pauline vers 1907. Cette même année 1891, il rencontre Charles Cottet. C'est à cette époque que Lucien Simon découvre la Bretagne. Il y achète un sémaphore désaffecté à Sainte-Marine qu’il aménage en maison de vacances pour sa famille et en atelier de peinture en 1902, ce qui lui permet de peindre ses toiles sur place. La vie de famille sera pour lui une source d'inspiration, qu’il s’agisse des portraits de sa femme, de ses enfants ou petits-enfants, de scènes de jeux ou de déguisements. Il y consacre de nombreux tableaux tels Dîner à Kergait, La causerie du soir, Madame Lucien Simon et ses enfants, IntimitéModèle:Etc

Lucien Simon enseigne la peinture à la suissesse Martha Stettler en 1899<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> et l'aide à percer<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Fichier:SIMON Lucien 1898c Les lutteurs à main plate, Penmarc'h.jpg
Les Lutteurs à mains plates, Penmarc'h (vers 1898), musée des Beaux-Arts de Brest.

En Modèle:Date-, il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en Modèle:Date-<ref>Étienne Charles, « Choses du jour : un nouveau salon », La Liberté, Paris, Modèle:Date-, Modèle:P. (en ligne sur Gallica).</ref>.

Les années 1900-1920 marquent l’apogée de la carrière de Lucien Simon. Sa renommée l’amène à beaucoup voyager et il participe à plusieurs expositions internationales (Londres, Venise, Pittsburgh).

L’État lui achète des toiles (La Procession, 1901, Paris, musée d’Orsay), tout comme des musées japonais, européens et américains et des collectionneurs étrangers renommés (les Russes Ivan Morozov et Sergueï Chtchoukine). Le musée du Prado lui achète La Leçon de danse<ref>Conservé à Madrid au musée Reina Sofía.</ref>. En 1900, Lucien Simon obtient la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris et est nommé chevalier de la Légion d’honneur. En 1911, il est promu officier du même ordre<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>.

En 1905, il est en contact avec Tito Salas, peintre vénézuélien, alors envoyé par son gouvernement en Europe pour se former à l'école des peintres français. Il fait partie, avec Charles Cottet, Émile-René Ménard, André Dauchez et René-Xavier Prinet, du groupe des peintres surnommé « La Bande noire » par la critique, sans doute par opposition aux toiles claires des impressionnistes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La plupart de ces jeunes artistes enseignent à l'Académie de la Palette.

En 1906, il se fait construire 3 bis, rue Cassini une demeure par l'architecte Louis SueModèle:Référence nécessaire.

Fichier:Lucien J. Simon - Nausicaa - PPP677 - Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.jpg
Nausicaa (1915), Paris, Petit Palais.

En 1917, il est envoyé sur le front pour dessiner les scènes de guerre. Dans les premières années de l'entre-deux-guerres, il s'éloigne des thèmes contemporains pour s'inspirer de l'Antiquité avec des sujets comme Nausicaa à la fontaine.

Après la Première Guerre mondiale, Lucien Simon est un peintre reconnu qui peint les foules des pardons et des bals populaires avec une palette de plus en plus colorée.

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Fichier:501 Lucien Simon Embarcadère au Maroc.jpg
Embarcadère au Maroc (1927), Quimper, musée départemental breton.

En 1923, Lucien Simon est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris. Il est élu à l’Académie des beaux-arts le Modèle:Date-<ref name="nouveauxacademiciens"/> au siège d'Adolphe Déchenaud et est nommé l'année suivante membre du conseil supérieur des musées nationaux.

On le nomme peintre officiel de la Marine en 1933. Il est également professeur à l’Académie de la Grande Chaumière. L’État lui commande plusieurs œuvres, comme la Messe du Soldat mort et le Sacrifice pour l'église Notre-Dame-du-Travail à Paris, puis le charge de la décoration de l’escalier du Sénat, inauguré en 1929.

Il réduit ses apparitions officielles à partir des années 1930. Il s’implique encore dans la création de la Casa de Velázquez de Madrid, inaugurée en 1929. En 1931, il prononce à Buenos Aires plusieurs conférences sur la peinture contemporaine française. En 1934, il illustre le livre Pêcheur d'Islande de Pierre Loti. Enfin, en 1937, il obtient le grand prix de l’Exposition universelle de Paris pour ses panneaux décoratifs du pavillon du Luxembourg : La Procession dansante à Echternach, La Sûre et La Moselle.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se retire à Sainte-Marine où il se consacre pleinement à des sujets bretons. Il peint les paysages de l’Odet, la vie quotidienne des marins et des paysans.

Lucien Simon meurt en 1945 à Sainte-Marine. Il est enterré au cimetière de Combrit, dans le Finistère<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.

Influences

Modèle:Passage inédit

Ses œuvres sont dispersées dans le monde : musées de Boston et de Philadelphie aux États-Unis, musée des Beaux-Arts de Buenos Aires, collections privées au Japon (collection Matsukata), musées européens. En France, plusieurs musées conservent des toiles de Lucien Simon : le musée d’Orsay à Paris, dans les salles consacrées aux peintres de la Bande noire, ainsi que certains musées bretons, comme le musée des Beaux-Arts de Quimper.

La Bande noire, l’intimisme et la Bretagne

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La Récolte des pommes de terre (1907), huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Quimper.

Lucien Simon ne s’enferme pas dans le rigorisme de la Bande noire et garde sa liberté de style. Il peint des scènes intimistes : des portraits, souvent de membres de sa famille (Autoportrait, 1909, musée des Beaux-Arts de Lyon), des scènes presque impressionnistes (Causerie du soir, 1902, musée de Stockholm), des baigneuses, des bourgeoises parisiennes…

Lucien Simon se passionne pour la Bretagne, et principalement pour le Pays Bigouden (Finistère). Il séjourne régulièrement, plusieurs mois par an dans le sémaphore qu’il y a acheté. Il observe et peint les bretons et les bigoudens, qu’il voit à la messe, dans les fêtes religieuses, à la fête foraine, sur le port ou dans les champs derrière sa maison. Lucien Simon peint les paysages bretons : l’embouchure de l'Odet, le port de Sainte-Marine, la mer. Il s’intéresse aussi aux scènes de la vie quotidienne : le ramassage des pommes de terre, les ramasseurs de goémon, les pêcheurs. Il est d’abord attiré par la rudesse triste de ce peuple.

Au fil des années, sa peinture se colore : il peint de plus en plus de scènes lumineuses. À côté des robes de deuil, il esquisse des foules bariolées, les rires des enfants, les jeux bruyants des petites filles.

Sa passion pour la Bretagne lui vaudra son surnom de « Peintre du Pays Bigouden » car il a peint de nombreuses scènes (fêtes religieuses, profanes, cirques, courses hippiques, brûlage de goémon)<ref name="ouestfrance">« Abri du marin : don d'une toile de Lucien Simon », in Ouest-France, Modèle:Date-.</ref>.

Une Association Lucien Simon a été créée en Modèle:Date- par Dominique Boyer, petit-fils du peintreModèle:Référence nécessaire.

Œuvres

Œuvres dans les collections publiques

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La Chapelle de la Joie (1907), huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Quimper.
Fichier:212 Lucien Simon Soirée costumée au sémaphore.jpg
Soirée costumée au sémaphore (1928), huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Quimper.
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Le Quai de Kérity (1937-1938), huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Quimper.

Espagne

États-Unis

France

Hongrie

Roumanie

Russie

Suède

Œuvres référencées non localisées

  • Femmes de Pont-l'Abbé<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Une Famille bigoudène<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Un Carrier breton<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Fillette de Pont-l'Abbé<ref name="raymondbouyer"/>.
  • La Mi-carême, 1902<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Les Quilles<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Étude sur le quai<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Le Débarquement<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Courses à Pont-l'Abbé<ref name="raymondbouyer"/>.
  • Portrait d'Elisabeth Simon à 19 ans, huile sur toile, 104x69 cm, vendu 16 000€ (le 22 juillet 2023 à Brest).
  • Le départ en barque de saint Galonnec, Saint-Servan, (huile sur toile, vers 1890).

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Élèves notables

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Expositions

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

  • André Cariou, Lucien Simon, Éditions Palantines, Plomelin, 2002, réédition en 2006 Modèle:ISBN.

Liens externes

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