Mannele
Un mannala<ref>Modèle:Lien web</ref> ou mannele (de l'alémanique alsacien et du francique lorrain, « petit bonhomme ») est une brioche en forme de bonhomme, préparée par les boulangers de tradition germanique pour la Saint-Nicolas, ainsi que par des familles alsaciennes, lorraines, et plus généralement allemandes.
La pâtisserie est également nommée « petit Saint-Nicolas » en Lorraine, coualé ou kouâlé<ref>Modèle:Lien web</ref> en Lorraine romane (principalement dans les Vosges) signifiant « tordu » en dialecte lorrain<ref>Lexique lorrain sur axsane.fr</ref> rappelant ainsi la forme tortillée que prend le bonhomme et Jean Bonhomme en Franche-Comté. En Allemagne, elles sont appelées Dambedei, Stutenkerl, Waeckmann, etc. selon les dialectes. En Suisse, on retrouve cette pâtisserie sous les noms de Grittibänz ou Grättima(nn).
Elles sont dans la plupart des régions consommées à la Saint-Nicolas, et la brioche peut représenter alors l'évêque de Myre, saint Nicolas<ref name="Coop">Modèle:Article</ref>, durant certaines périodes ou dans certaines régions mais ce n'est plus la règle. Mais dans certaines comme en Rhénanie, dans la Ruhr, Hesse, elles sont mangées pour la saint Martin d'Hiver (Modèle:Date-, Sankt Martin). Les enfants le reçoivent à la fin du cortège de Saint Martin (Martinsszug). On en trouve aussi aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Autriche.
La brioche peut accompagner le chocolat chaud du goûter des enfants, ou faire l'objet d'un goûter familial pour se retrouver et partager ces pâtisseries autour d'un bol de café ou de chocolat chaud. Cette brioche peut être enrichie de raisins secs ou de pépites de chocolat, et est parfois trempée dans du chocolat fondu chez certains boulangers.
Par région
Dans les pays et régions de cultures germaniques, ces pâtisseries sont liées à la célébration du jour de la Saint-Nicolas, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Allemagne
En Allemagne de l'Ouest, ce petit bonhomme s'appelle Modèle:Lang ou Modèle:Lang et il se vend, décoré d'une pipe en terre ou d'argile, dans toutes les boulangeries pour la fête de la Saint-Martin.
Est de la France
Présent dans le nord-est français, il est appelé Man(n)ele en Alsace du nord<ref name="Fissot 2019">Modèle:Lien web</ref> et en Moselle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, Man(n)ala en Alsace du sud<ref name="Fissot 2019"/>, Jean-Bonhomme en Franche-Comté<ref name="Fissot 2019"/> et Coualé dans le département des Vosges<ref>La Bresse Infos : Bulletin d'informations de la commune de La Bresse, Modèle:N°, novembre 2019, Modèle:P. </ref>.
La brioche représente Saint-Nicolas, le saint-patron de la Lorraine. La brioche est également parfois identifiée aux trois enfants qu'il a sauvés du boucher, légende relatée notamment par Louis Pitz dans son ouvrage Contes et légendes de Lorraine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Luxembourg
Au Luxembourg, il se nomme « Modèle:Lang »<ref>Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977</ref> et il est l'enfant de saint NicolasModèle:Ref nec.
Suisse
Tradition populaire à travers la Suisse, les bonhommes portent des noms différents d'après les régions : en Suisse romande c'est « bonhomme de Saint-Nicolas », au Tessin « Modèle:Lang », en Suisse alémanique le nom le plus courant est « Modèle:Lang »<ref name="Migros">Modèle:Article</ref> ou « Modèle:Lang », « Modèle:Lang » étant le diminutif de « Benoît », qui qualifiait autrefois un homme en général, un « Gritte » désigne une fourche ou une position écartée des jambes en dialecte bernois<ref name="Coop"/>. Il est également nommé « Grättimaa » à Bâle, « Elggermaa » en Thurgovie<ref name="Migros"/>.
Un aspect commun aux différents personnages est les jambes écartées<ref name="Coop"/>. Sinon son aspect varie selon les régions : il porte un chapeau, un bonnet, une écharpe et tient dans la main une petite verge ou une pipe en terre cuite surdimensionnée<ref name="Coop"/>.
Bâle
Certains documents attestent l'existence de la tradition à Bâle depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le 6 décembre les enfants de Bâle défilaient à travers la ville après avoir désigné un « enfant-évêque » qui était autorisé à réprimander les adultes pendant toute une journée. À la fin de leur procession, ils avaient droit à des petits pains au lait à la farine blanche. Pour figurer les yeux on utilisait des baies de genévrier, de nos jours les raisins secs sont plus courants<ref name="Migros"/>.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Gâteau de Verviers, aussi appelé bonhomme
- Cougnou
- Quénieu
Bibliographie
- Jean-Michaël Choserot, Société Philomatique Vosgienne, Des fêtes et des mets...Yule ou la magie de Noël publié par l'association ETC Terra en Modèle:Date-
- Louis Pitz, Contes et Légendes de Lorraine, Modèle:Date-, Fernand Nathan, éditeur - Paris, Modèle:ASIN
- Le Républicain lorrain, « Nilvange : des Manele à fabriquer et à déguster » [archive], Modèle:Date- (consulté le Modèle:Date-)
- Le Républicain lorrain, « Festivités de la Saint-Martin à Sarralbe : un succès populaire » [archive], Modèle:Date- (consulté le Modèle:Date-)* Lorraine actu, « Saint-Nicolas : pourquoi cette fête est si importante en Lorraine et dans l’est de la France » [archive], Modèle:Date- (consulté le Modèle:Date-)