Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Biographie2 Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est un diplomate et écrivain français, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Aix-la-Chapelle, issu des Choiseul-Beaupré-Daillecourt.

Biographie

Fichier:The Comte and Chevalier de Choiseul as Savoyards - Drouais 1758.jpg
Le comte et son frère le chevalier de Choiseul en Savoyards, François-Hubert Drouais, 1758.

Marie Gabriel Florent Auguste de Choiseul est le fils de Marie Gabriel Florent, comte de Choiseul, seigneur d'Aillecourt, Meuvy (1728-1753), et de Marie Françoise Lallemant de Betz (1732-1793), le petit-fils de Michel Joseph Hyacinthe Lallemant de Betz, chevalier, seigneur de Nanteau sur Lunain, Treuzy, fermier-général, qui donna à la Bibliothèque royale en 1753 une collection de plus de treize mille estampes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et de Marie Marguerite Maillet de Batilly<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est aussi le frère de Michel Félix Victor de Choiseul Daillecourt, officier, député aux États généraux de 1789.

Dès ses études au collège d'Harcourt, Choiseul-Gouffier se passionne pour les antiquités. Il est ensuite marqué par de fréquentes rencontres avec Jean-Jacques Barthélemy, l'auteur du Voyage d'Anarcharsis, qu'il rencontre chez son cousin le duc de Choiseul.

Ami de Talleyrand, avec qui il avait sympathisé dès le collège d'Harcourt, il partage avec lui les intrigues de la Cour et lui déconseille de s'engager dans la voie religieuse.

En 1776, il part pour la Grèce à bord de la frégate Atalante, commandée par le marquis de Chabert, féru d'astronomie. Accompagné notamment du peintre Jean-Baptiste Hilaire, de l'ingénieur Jacques Foucherot et de son secrétaire François Kauffer (qui est aussi ingénieur), Choiseul-Gouffier visite alors le sud du Péloponnèse, les Cyclades et d'autres îles de l'Égée puis l'Asie mineure. À son retour, il entreprend la publication du premier volume, comportant illustrations et relevés architectoniques, de son Voyage pittoresque de la Grèce qui remporte un grand succès. L'ouvrage a un but politique : expliquer les enjeux en mer Égée entre l'Empire ottoman et l'Empire russe. Cette publication facilite sa carrière intellectuelle et politique.

Membre de l'Académie française

Il devient membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1779, puis est élu en 1783 au Modèle:25e fauteuil de l'Académie française, où il succède à d'Alembert. Il y est reçu par Condorcet le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et y siège jusqu'à la suppression de l'Académie, en 1793. À la réouverture de celle-ci, en 1803, il ne fait pas partie des nouveaux membres, mais y reprend place en 1816, jusqu'à sa mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À Constantinople puis en Russie

Ambassadeur à Constantinople de 1784 à 1791, il en profite, accompagné par l'aîné de ses fils, pour poursuivre sa découverte de la Grèce, avec la collaboration de l'archéologue et dessinateur Louis François Sébastien Fauvel, qu'il emploie à la réunion d'une documentation pour la suite de son Voyage pittoresque<ref>Modèle:Article</ref>.

La Révolution française change le cours de son destin. Refusant d'obéir à la Convention, il s'oppose, de crainte d'être guillotiné, à son rappel en France. Alors que ses biens sont saisis en France, un autre ambassadeur est envoyé pour le remplacer mais le sultan ottoman Sélim III refuse de le recevoir<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Choiseul-Gouffier tient alors le siège durant un an dans son ambassade.

En 1792, il est rejoint à Constantinople par l'abbé Charles Dominique Nicolle, précepteur de son second fils<ref>Abbé Frappaz, Vie de l'abbé Nicolle: vicaire général et chanoine honoraire de Paris, Paris, Jacques Lecoffre & Modèle:Cie, 1857, Modèle:P.. Ouvrage numérisé.</ref>. Ensemble, ils émigrent en Russie, en décembre 1792<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le comte de Choiseul est nommé directeur de l'Académie des Arts et des Bibliothèques impériales de Russie : en 1797, il reçoit du tsar [[Paul Ier (empereur de Russie)|Paul {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] la mission de créer à Saint-Pétersbourg la première bibliothèque publique russe, à partir, notamment, de la bibliothèque Załuski<ref>Modèle:Article</ref>.

L'impératrice Catherine II, puis le tsar [[Paul Ier (empereur de Russie)|Paul Modèle:1er]], lui vouent une grande amitié et lui donnent des terres et un domaine, à Koliacheff, en Galicie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Son frère l'ayant rejoint en Russie, se voit donner un domaine en Crimée, où il meurt prématurément<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Retour en France

Il rentre en France en 1802, après que Napoléon eut amnistié la noblesse exilée.

Retrouvant son ami Talleyrand, il refuse de participer au gouvernement de l'Empire, et reste fidèle à Louis XVIII.

En 1809, il publie la première partie du second tome de son Voyage pittoresque de la Grèce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À partir de 1812, il se fait construire, à Paris, près des Champs-Élysées, au lieu-dit Folie Marbeuf, aujourd'hui rue Lincoln, une maison en forme de temple grec imitant l'Érechthéion, encore inachevée lorsqu'il meurt. Cet édifice sera ensuite acquis par Émile de Girardin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il y rassemble les sculptures, telles que l'Apollon de Choiseul-Gouffier, et les moulages, subsistant de ses explorations en Grèce, que Talleyrand et d'autres amis l'aident à se faire restituer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les efforts menés à titre privé par Choiseul Gouffier pour constituer cette collection, juste avant la Révolution, apparaissent comme précurseurs de la politique publique menée, avec des moyens autrement importants, par Napoléon lors de la campagne d'Égypte<ref>Modèle:Article.</ref>.

À la fin du premier Empire, il est fréquemment en contact avec son ami Talleyrand, pour qui il sert d'émissaire officieux avec Louis XVIII<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, qu'il représentait déjà à la cour de Russie, pendant son émigration.

A la première Restauration, il est promu au grade de lieutenant-général par ordonnance du 17 août 1814, et nommé membre du conseil privé.

Lors de la négociation du Traité de Vienne, son ami Talleyrand y fait insérer une clause concernant le remboursement par l'Autriche d'une somme importante avancée par Choiseul Gouffier aux officiers autrichiens prisonniers des Turcs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, pendant son ambassade à Constantinople<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À la seconde Restauration, il est nommé, par ordonnance du 17 août 1815, pair de France héréditaire. Il siège parmi les soutiens des gouvernements de la Restauration, au contraire de son cousin le duc de Choiseul-Praslin, qui siège avec les libéraux. Il retrouve son fauteuil à l'Académie Française en 1816.

Après sa mort, sa collection d'antiquités passe en vente publique en 1818<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> et est acquise en partie par le musée du Louvre<ref>Modèle:Article.</ref>. 

D'autres œuvres, comme la statue romaine en marbre d'Apollon, sont conservées dans d'autres musées<ref>Antoine Héron de Villefosse, « Tête d'Apollon (Musée du Louvre) », dans Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 1, fascicule 1, 1894, Modèle:P. Lire en ligne.</ref>.

Le seconde partie du tome 2 de son Voyage pittoresque de la Grèce ne paraît qu'après sa mort, en 1822.

Mariage et descendance

Il épouse en premières noces, à Paris, paroisse Saint Roch, le Modèle:Date-, Adélaïde Marie Louise de Gouffier d'Heilly (1752 - Paris, 6 mai 1816), inhumée au cimetière de Picpus, fille de Charles Antoine de Gouffier, marquis d'Heilly, et de Marie Catherine Phélypeaux d'Outreville. Fille unique, elle lui apporte notamment le domaine et le château d'Heilly, près d'Amiens. À la Révolution, elle reste en France avec leurs trois plus jeunes filles. Emprisonnées à Amiens pendant la Terreur, elles échappent à la guillotine.

Il se remarie le Modèle:Date- avec la princesse Hélène de Bauffremont-Courtenay (1774-1836), auteur en 1828 d'un poème sur Jeanne d'Arc<ref>Modèle:Lien web</ref>, fille de Joseph de Bauffremont-Courtenay, prince de Listenois, vice-amiral de France, et de Louise Bénigne de Bauffremont Courtenay. Elle était la sœur d'Alexandre de Bauffremont Courtenay, Modèle:1er duc de Bauffremont.

De son premier mariage, sont issus six enfants :

Fichier:Comtesse de Moreton Chabrillan nee Choiseul.jpg
Paulin Guérin, Portrait de Zéphyrine Olympe de Choiseul Gouffier, comtesse de Moreton Chabrillan, 1823

Le Voyage pittoresque de la Grèce

Choiseul-Gouffier y présente, en plus de monuments peu connus, une Grèce idéalisée, écrasée par la domination ottomane et désirant retrouver sa liberté pour ressusciter. Cette vision romantique de la Grèce moderne est partagée par de nombreux voyageurs du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Sa portée politique est importante, elle contribue au Philhellénisme, amour de la Grèce, idée qui aboutira à l'indépendance du pays, en 1830, après la guerre d'indépendance grecque, une révolte des autochtones contre l'occupation ottomane. En 1828, l'engagement de la France aux côtés de la Grèce naissante, se concrétisera par une expédition militaire et scientifique, l'Expédition de Morée, dont le volet scientifique apparaît comme le prolongement posthume des explorations menées par Choiseul Gouffier.

Comme les autres voyageurs en Grèce, Choiseul-Gouffier se propose d'aller voir sur place le texte à la main, pour mieux comprendre les auteurs antiques « pour sentir plus vivement les beautés différentes des tableaux tracés par Homère en voyant les images qu'il avait eues sous les yeux. ». Le récit de Choiseul-Gouffier permet de faire connaître des régions jusque-là encore inconnues de la Grèce, comme les Cyclades. Il avait demandé au peintre qu'il protégeait, Turpin de Crissé, d'illustrer le deuxième volume par la gravure de ses dessins. Il recruta aussi dans ce but Louis-François-Sébastien Fauvel et l'envoya en Grèce pour des dessins complémentaires.

L'ouvrage comporte une abondante iconographie, représentant des monuments, des paysages, des cartes, autour de laquelle le texte est rédigé.

Les dessins sont gravés par les meilleurs artistes parisiens de l'époque, tels Pierre-Philippe Choffard, Moreau le jeune, Jacques Aliamet, Pierre-Gabriel Berthault.

Le tome 1 paraît en livraisons et par souscription, à partir de 1778, la page de titre portant la date de 1782<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tome 2 paraît avec une iconographie moins développée et plus de texte, en deux volumes, le premier en 1809<ref>Modèle:Lien web</ref>, le second après la mort de l'auteur, en 1822, avec son portrait en frontispice et l'histoire de sa vie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

On trouve parmi ses Mémoires une Dissertation sur Homère, un mémoire sur l'hippodrome d'Olympie, et des Recherches sur l'origine du Bosphore de Thrace.

Entre autres œuvres d'art, il posséda des Ruines d'architecture par Hubert Robert, tableau gravé par Demoulin dans une estampe portant ces mots : « Dédiées à l'ami des arts » (coll. pers.).

Portrait

Son portrait peint par Boilly est vendu par Artcurial le 21 septembre 2022 pour Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il en existe une variante avec le col uni, non fleurdelysé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

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Articles connexes

Liens externes

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