Marie-Guillemine Benoist
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste
Marie-Guillemine Benoist, née Marie-Guillemine de Laville-Leroux le Modèle:Date de naissance à Paris où elle est morte le Modèle:Date de décès-, est une artiste peintre néoclassique française.
Biographie
Le père de Marie-Guillemine de Laville-Leroux, René Delaville-Leroulx, est un fonctionnaire qui fut ministre des contributions en 1792<ref>À l’époque de la première retraite de Clavière, et lorsque Mourgue fut chargé par intérim de remplacer ce ministre des finances, le portefeuille en fut définitivement donné à Leroux de la Ville, qui le garda jusqu’au 10 août, date à laquelle il le rendit alors à Clavière (cf. Léonard Gallois, Dictionnaire historique de tous les ministres depuis la révolution jusqu'en 1827, Paris, Béchet, 1828, 502Modèle:Nb p., Modèle:P.).</ref>. Le Modèle:Date-, Marie-Guillemine de Laville-Leroux épouse Pierre-Vincent Benoist, banquier, dit Benoist d’Angers<ref>Archives de Paris, acte de mariage reconstitué, vues 9-11 / 42.</ref>, dont elle eut trois enfants : Prosper Désiré Benoist, né le Modèle:Date- à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>, Denys Aimé René Emmanuel Benoist, né le Modèle:Date- à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Augustine Benoist, née le Modèle:Date- à Versailles<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Formation
Marie-Guillemine Benoist est formée par Élisabeth Vigée Le Brun à partir de 1781. En 1784, elle rencontre le poète Charles-Albert Demoustier, qui s’inspirera d’elle pour son personnage d’Émilie dans ses Lettres à Émilie sur la mythologie<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:BNF, (Charle (1807) MAHB Musée d'art et d'histoire Baron Gérard - Bayeux.Albert Demoustier, notice de François-Joseph-Marie Fayolle, 1817), Modèle:BNF. L. Tenré, 1820, Modèle:BNF. L'ouvrage connaît des rééditions entre 1786 et 2002, Modèle:BNF.</ref> (1801) ; cette même année, elle peint le portrait de son père, exposé au Salon de la jeunesse de 1784. Elle entre en 1786, comme sa sœur Marie-Élisabeth Laville-Leroux, à l’atelier de Jacques-Louis David<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui, sous l'empire, sera investi dans la fonction de « Premier peintre » par [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]].
Une artiste peintre au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le tableau L’Innocence entre la Vertu et le Vice, peint en 1790<ref>Lien archivé</ref>, sous le couvert d’un sujet mythologique reflète ses convictions féministes, le Vice y étant représenté sous les traits d’un homme alors qu’il l’est traditionnellement sous ceux d’une femme. Marie-Guillemine Benoist expose pour la première fois au Salon en 1791 un tableau inspiré de la mythologie Psyché faisant ses adieux à sa famille, réalisé à la même époque que le précédent.
Vers 1795, elle abandonne les sujets classiques pour la peinture de genre, après de rudes attaques<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:BNF.</ref> et se libère progressivement de l’influence de David. Elle continue sa carrière de peintre avec succès et expose au Salon de 1800 le Portrait d'une négresse, qui assoit immédiatement sa réputation. Peint seulement six ans après l’abolition de l’esclavage, ce tableau est considéré comme son chef-d'œuvre et comme un manifeste de l’émancipation des esclaves<ref>Inspiré par les œuvres de David, ce tableau est une étude du clair et du foncé : une femme noire Modèle:Incise portant un vêtement et un turban blanc, et placée sur un fond clair. Son portrait de Madame Philippe Desbassayns de Richemont (Salon de 1802) possède une même grâce dans la pose et les draperies. De tels portraits à la mode expliquent les nombreuses commandes napoléoniennes, dont le plus charmant exemple reste le Portrait en pied de la duchesse Napoleone Elisa, princesse de Piombino, avec son élégant costume. Modèle:Lien web</ref> et du féminisme. Ce portrait, qui représenterait une domestique ramenée des îles par le beau-frère de l’artiste, sera acheté par Louis XVIII pour l’État français en 1818<ref>Marie-Guillemine Benoist.</ref>.
Marie-Guillemine Benoist remporte une médaille d’or au Salon de 1804 et obtient une pension du gouvernement. Elle ouvre à cette époque un studio réservé exclusivement aux femmes à qui elle enseigne la peinture. Elle reçoit une commission de Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, pour réaliser son portrait à l’intention de la Ville de Gand et réalisera un portrait d’Élisa Bonaparte, sœur de l’empereur et duchesse de Lucques en 1805.
Au salon de 1806, elle expose deux tableaux, celui de Deux jeunes Enfans, avec un nid d'oiseau, et Le Sommeil de l'Enfance, et celui de la Vieillesse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sous l'Empire, elle peint différents portraits pour la famille Bonaparte.
L'artiste a aussi eu quelques élèves de sexe féminin. Dans une lettre adressée à son conjoint du Modèle:Date-, elle rend compte des progrès réalisés par la fille de Félix Lepeletier<ref>Fille naturelle de Félix Lepeletier et de Marie-Adélaïde Guénon, Felicité Émilie Guillemette Lepelletier de Saint-Fargeau (Paris, 1er avril 1791 - Paris 6e, 3 novembre 1861), épouse à Paris le 2 septembre 1815 Alexandre Gabriel Heim. Félix Lepeletier a commandé en 1807 à Marie-Guillemine Benoist son propre portrait et celui de son père, Michel-Étienne Le Peletier de Saint-Fargeau (1736-1778).</ref> dans son atelier<ref>Archives nationales de France, Fonds Benoist d'Azy, 161 AQ 9 (2), Modèle:Date- : Modèle:Citation, cité par Modèle:Harvsp. Aussi cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Alexandrine-Adélaïde Delon, qui expose au Salon de 1802 à 1812<ref>Modèle:Bénézit</ref>, s'affiche comme Modèle:Citation dans le livret du Salon de 1810<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la Restauration, elle est priée de renoncer à exposer afin de ne pas nuire à la carrière de son époux, Pierre-Vincent Benoist, devenu conseiller d’État. Elle cède Modèle:Incise et cesse d’exposer ses tableaux en public<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jo Cochran, Donna Langston, Carolyn Woodward, Changing our power: an introduction to women studies, Dubuque, Kendall/Hunt, 1991, xxv, 414Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frances Borzello, A world of our own : women as artists since the Renaissance, New York, Watson-Guptill, 2000, 224Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, alors qu’elle est au sommet de sa carrière, son mari occupant différents postes importants sous la Restauration.
Elle est enterrée au cimetière du Mont-Valérien (Suresnes) avec son époux et leur fille Augustine, épouse Cochin<ref>Philippe Landru, « SURESNES (92) : cimetières anciens du Mont Valérien », landrucimetieres.fr, 20 septembre 2009.</ref>. Les Benoist d’Azy sont leurs descendants directs.
Œuvres dans les collections publiques
- Allemagne
- Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle : Autoportrait copiant le Bélisaire et l’enfant à mi-corps de David, 1786<ref name="Karlsruhe"/>.
- Belgique
- Gand, hôtel de ville : Bonaparte, Premier Consul, huile sur toile, 1804.
- États-Unis
- Cambridge, Fogg Art Museum, Harvard Art Museums : Portrait de Mademoiselle Carnot, vers 1800, miniature au crayon noir<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- New York, Metropolitan Museum of Art : Madame Philippe Panon Desbassayns de Richemont (Jeanne Eglé Mourgue) et son fils Eugène, 1802<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- San Diego, San Diego Museum of Art : Portrait d'une dame (autrefois considéré comme un portrait de [[Thérésa Tallien|Modèle:Mme Tallien]]), attribution, peut-être le tableau présenté au salon de 1799<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- San Francisco, Fine Arts Museums of San Francisco : Les Adieux de Psyché à sa famille, 1791<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- France
- Angers, musée des Beaux-Arts d'Angers :
- Napoléon Ier, huile sur toile, 1809<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Autoportrait de Mme Benoist, miniature, avant 1813<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Bayeux, musée Baron Gérard : Portrait de Raphaël de Casabianca, 1807<ref>Musée d'art et d'histoire Baron Gérard de Bayeux.</ref>.
- Beaune, musée des beaux-arts : Madame Grassini (attribution), huile sur toile.
- Fontainebleau, château de Fontainebleau :
- Portrait de Pauline Bonaparte, duchesse de Guastalla, princesse Borghese, 1808 (dépôt du musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- Portrait de Napoléone-Elisa Bacciochi, 1810 (dépôt du musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Louviers, musée municipal : La Lecture de la Bible, 1810.
- Paris
- musée du Louvre : Portrait d'une femme noire (titre alternatif : Portait présumé de Madeleine ; anciennement Portrait d'une négresse<ref>Modèle:Lien web</ref>), 1800, huile sur toile<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- musée du Service de santé des armées (Val-de-Grâce)
- Portrait de Napoléon Bonaparte, huile sur toile, 1804 ou aprèsModèle:Sfn
- Portrait de Larrey
- Saintes, musée de l'Échevinage : La Consultation ou La Diseuse de bonne-aventure.
- Toulouse, musée des Augustins : Portrait du baron Larrey, Salon de 1804<ref>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn;
- Italie
- Lucques, musée de la villa Guinigi : Modèle:Lien, vers 1805.
- Rome, Musée napoléonien : Portrait de Félix Baciocchi, 1806<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Œuvres de Marie-Guillemine Benoist
-
L'Innocence entre le Vice et la Vertu, 1790, collection privée.
-
Portrait d'une dame (vers 1799), musée d'Art de San Diego.
-
Portrait de Madeleine (1800), Paris, musée du Louvre.
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Portrait de Zoé Talon, comtesse du Cayla, 1801, collection privée.
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Madame Philippe Panon Desbassayns de Richemont (Jeanne Eglé Mourgue, 1778–1855) et son fils Eugène (1800–1859), Salon de 1802, (New York, Metropolitan Museum of Art).
-
Une jeune fille portant deux pots de fleurs, Salon de 1802, collection privée.
-
Portrait du baron Larrey, Salon de 1804, musée des Augustins de Toulouse.
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Portrait de Marie-Élise, grande duchesse de Toscane (vers 1805), musée de la villa Guinigi de Lucques.
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Portrait de Félix Baciocchi, 1806 (Rome, Musée napoléonien).
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Deux jeunes enfants avec un nid d'oiseaux (Salon de 1806), localisation inconnue. Portrait de ses deux fils Prosper et Denys Benoist d'Azy.
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Le Sommeil de l'enfance et celui de la vieillesse, Salon de 1806.
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Raphaël de Casabianca (1807), Bayeux, musée Baron Gérard.
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La Lecture de la Bible ou les trois âges, 1810, Louviers, musée municipal.
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Portrait de Napoleona Elisa Baciocchi (1806-1869) (1810), château de Fontainebleau.
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La Diseuse de bonne aventure (1812), musée de l'Échevinage de Saintes.
Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Marie-Josèphe Bonnet, Liberté Égalité Exclusion, Femmes peintres en révolution- 1770-1804, Éditions Vendémiaire, 2012.
- Modèle:Article.
- Marie-Claude Chaudonneret, Grove Art Online ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} lire en ligne).
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Analyse de l'œuvre Portrait d'une dame, sur la chaine YouTube du San Diego Museum of Art, par Lucy Eron
- Paris A. Spies-Gans, Marie-Guillemine Benoist, Revolutionary Painter, 18 décembre 2020
- Bases de données et dictionnaires