La station météorologique la plus proche de Mauvages est celle de Nancy-Essey : on y observe des températures assez contrastées entre les saisons avec des hivers plus froids et des étés plus chauds que sur les côtes françaises : l'amplitude thermique moyenne entre janvier et juillet est d'environ Modèle:Tmp à Nancy<ref>Modèle:Lien web.</ref> contre Modèle:Tmp à Brest<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Les précipitations sont assez régulières tout au long de l'année avec des maxima au printemps et en hiver. En été, les orages maintiennent les précipitations à un niveau assez élevé.
Mauvages est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (47,6 %), forêts (35,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), prairies (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:...
Le nom de Mauvages – mentionné pour la première fois en 1011 comme Malvagia<ref>H. Lemoine, Département de la Meuse : dictionnaire des communes, Comédit, Paris, 1991, p. 288</ref> – viendrait de malva, la mauve, une plante qui y abondait autrefois.
Michel de Montaigne passe une nuit à Mauvages en 1580, lors de son voyage vers l'Italie. Il doit s'arrêter dans ce « petit village » « à cause de la colique », avant de reprendre la route de Vaucouleurs et Domrémy-sur-Meuse<ref>Journal de voyage de Michel de Montaigne en Italie par la Suisse et l'Allemagne en 1580 et 1581, cité dans : Jean Goulemot, Paul Lidsky et Didier Masseau, Le Voyage en France, tome I, p.80, Robert Laffont, Bouquins.</ref>.
Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} siècle, Antoinette de Vigneulles, épouse de Jean-Louis de Monteval, est dame de Mauvages. Leur fils Charles-Gabriel épouse Claude-Eléonore de Vassinhac-Imécourt. Il meurt en 1744 et sa veuve est dame de Mauvages jusqu'à sa mort, en 1780. La seigneurie passe alors par héritage à Alexandre du Boulet, marquis de Maranvielle, mari de Scholastique de Monteval, fille de Charles-Gabriel et Claude-Eléonore<ref name=":1" />.
À partir de Modèle:Date-, un camp des troupes américaines de l'American Expeditionary Force (AEF) abritant l'état-major d'un régiment du génie et le poste de commandement d'une brigade d'artillerie est implanté dans la commune, ainsi qu'un hôpital pour les blessés légers et une antenne de Young Men's Christian Association (YMCA). La ligne ferroviaire qui passe à proximité joue un rôle important dans le ravitaillement et l'approvisionnement du front.
Les troupes américaines s'entraînent au tir au canon et obusier ainsi qu'au lancer de grenades dans les environs du village. Elles sont instruites par une compagnie du Modèle:52e bataillon de chasseurs alpins de la Modèle:47e division française.
La commune connaît l'occupation dès le Modèle:Date- et ce malgré la résistance du Modèle:332e régiment d'infanterie entre Mauvages et Rosières-en-Blois du 16 au Modèle:Date- pour couvrir le canal de la Marne au Rhin.
Libérée le Modèle:Date-, la commune retrouve le calme du monde rural. Une stèle commémorative de la Seconde Guerre mondiale est érigée à la sortie du village en direction de Rosières-en-Blois : 8 noms de soldats français y sont inscrits.
On remarque un pic de la population de Mauvages au recensement de 1846 avec Modèle:Nombre, en pleine période du chantier du Tunnel de Mauvages (1841-1846).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 35,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 20,0 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,2 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:...
Le village dispose d'un unique commerce qui est une boulangerie faisant épicerie, fruits et légumes, dépôt de gaz, etc. Les activités principales de la commune restent l'agriculture et le commerce de bestiaux qui exploitent la moitié du territoire. L'autre moitié est réservée à la sylviculture. On y trouve aussi de l'artisanat dans le meuble et la mécanique.
Au cours de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une grande vague d'hygiénisation touche les campagnes meusiennes et nombre de villages rivalisent d'ambition et d'originalité dans la construction de fontaines et de lavoirs. Mauvages en possède une dizaine.
Le village est situé sur le canal de la Marne au Rhin à l'entrée du tunnel de Mauvages, localement connu sous la dénomination « la voûte ». Creusé sur une longueur de Modèle:Unité, il permet au canal de la Marne au Rhin de passer de la vallée de la Meuse à celle de la Marne sans multiplier le nombre des écluses. Il fut réalisé entre 1841 et 1846, puis reconstruit de 1911 à 1922, avec une interruption pendant la guerre. Une partie de la voûte s'est effondrée en 1959.
De taille modeste, le château date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, malgré des allures médiévales<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Celui d'origine, édifié au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, a été détruit. En 1628, Antoine de Gâtinois et Renée de Lovigny, sa femme, ont cédé la forteresse à Charles de Vigneulles. Antoinette, sa fille, et son époux Jean-Louis de Monteval font bâtir, en 1704, le château qui existe encore<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. Il ne reste aujourd'hui que le corps de logis, le portail, certaines parties des dépendances et une tour percée d'une canonnière.
Le portailroman est inscrit aux Monuments historiques depuis 1935<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. L'église abrite une fresque monumentale de 1547 – seul vestige d'un ensemble de peintures murales –, l'Ecce Homo<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. C'est une fresque rectangulaire verticale en plein cintre de Modèle:Unité sur Modèle:Unité, dont l'auteur est inconnu. Sur fond architectural, elle met en scène trois personnages : le Christ, au centre, poignets liés, tenant un roseau, entouré de Pilate qui le présente à la foule et d'un homme sur le point de le frapper. Un phylactère déroulé au-dessus des donateurs porte cette inscription : « ECCE HOMO 1547 VIAS TUAS DNE DEMONSTRA MIHI ». La peinture a fait l'objet d'un classement par les Monuments historiques le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Dans l’église, un vitrail réalisé par A. Schmidt-Besch et offert par les familles des victimes de la Grande Guerre, représente une apparition du Christ à un soldat mourant enveloppé dans le drapeau tricolore qui devient son linceul. Une plaque reprend également les noms de soldats morts au Champ d'honneur.
la chapelle Notre-Dame de Bonne-Espérance est dotée d'un chevet plat, d'un campanile sur la première travée de la nef et d'un auvent en façade. Elle date de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle fut incendiée pendant la guerre de Trente Ans, restaurée en 1674 comme en témoigne la date gravée sur le portail. Vendue comme bien national, elle fut rachetée par les habitants du village, agrandie et plusieurs fois restaurée. Le logement du chapelain fut agrandi entre 1834 et 1855. C'est un lieu de pèlerinage, mais la chapelle ne fait pas l'objet d'une protection par les Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Antoinette de Vigneulles, fille de Charles de Vigneulles et Antoinette de Bildstein, dame de Mauvages, décédée le 9 décembre 1725 et inhumée dans le chœur de l'église<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Gaston Frussotte (abbé), Ermitage de la Visitation et Chapelle de Notre-Dame de Bonne Espérance, à Mauvages (Meuse), Impr. de Ch. Laurent, Verdun, 1888, 16 p.
Henri Lemoine, Département de la Meuse : dictionnaire des communes, Comédit, Paris, 1991, Modèle:P.Modèle:ISBN (reproduction en fac simile de l'édition de 1909)
Francine d'Oliveira-Rezende, Les Lavoirs et fontaines de la Meuse, CPE, Romorantin, 2008 Modèle:ISBN