Jean-François Champollion
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jean-François Champollion dit Champollion le Jeune, né le Modèle:Date de naissance- à Figeac (Lot) et mort le Modèle:Date de décès- à Paris, est un égyptologue français.
Premier à déchiffrer les hiéroglyphes, Champollion est considéré comme le père de l'égyptologie. Il disait de lui-même : Modèle:Citation. C'est aussi l'un des précurseurs de la linguistique historique et comparée.
Biographie
Naissance et enfance
Origine familiale
Du côté paternel, Jean-François, dit le Jeune<ref group=alpha>Il ajouta ce qualificatif à sa signature pour se distinguer de son frère.</ref>, appartient à une famille du Valbonnais<ref>Alain Faure, Champollion : le savant déchiffré, Fayard, 2004.</ref> originaire de Valjouffrey (Isère)<ref name="vieux">Marcel Vieux, Les Champollion. Généalogie d'une famille du Valjouffrey, dact., 1994, Bibliothèque municipale de Grenoble, cote : R.12590.</ref>,<ref name="JL40">Modèle:Harvsp.</ref>, village habité par des paysans qui parcouraient les régions comme colporteurs durant l'hiver<ref name="JL40"/>. Ses grands-parents, Barthélemy Champollion, né en 1694 à Valjouffrey<ref name="vieux"/>, qui ne savait pas signer<ref name="JL40"/>, et Marie Géréoud ou Géroux, née en 1709 à Valbonnais<ref name="vieux"/>, se marient à Valbonnais en 1727<ref name="vieux"/>,<ref>Voir aussi le relevé de leur acte de mariage par le Centre Généalogique du Dauphiné :
- Code Insee : 38518
- Commune: Angelas (Les) (commune de Valbonnais)
- Canton: Valbonnais
- Jour : 22 Mois : 07 Année : 1727
- Nom-époux : Champollion, prénom-époux : Barthélemy, décès père époux : †, Prénom père époux : Claude, Nom mère époux : Pélissier, décès mère époux : †, Prénom mère époux : Benoite, lieu (origine, habitation, etc.) : Valjouffrey
- Nom-épouse : Géréou, prénom-épouse : Marie, Prénom père épouse : Louis, Nom mère épouse : Rousset, Prénom mère épouse : Marianne, lieu (origine, habitation, etc.) : La Roche.
</ref>. Ils ont cinq enfants<ref name="JL40"/> dont Jacques, né le Modèle:Date de naissance- à La-Roche-des-Engelas (aujourd'hui hameau de Valbonnais)<ref name="vieux"/>,<ref>Alain Faure, Champollion : le savant déchiffré, Fayard, 2004, Modèle:P..</ref>,<ref name="JL40"/>, qui est expulsé de son hameau natal pour des causes peut-être politiques<ref group=alpha>Il aurait vendu des livres prohibés par le gouvernement.</ref>,<ref name="JL40"/> et doit sillonner la France comme colporteur avant de s'installer à Figeac<ref>D’après une lettre de Modèle:Mme de la Brière à la société des « Amis du vieux Figeac » cité dans Modèle:Harvsp.</ref> sans doute invité par un cousin, chanoine de la basilique Saint-Sauveur<ref>Archives du Lot cité par l'abbé Bouillat.</ref>. Il y épouse le Modèle:Date- Jeanne-Françoise Gualieu<ref group=alpha>L'acte de mariage fut signé par onze témoins, mais pas par la mariée qui ne signa pas non plus son testament en 1807. Voir Philippe Calmon, Bulletin de la Société des études du Lot, 1982.</ref>, d'une famille de bourgeois de cette ville ; il achète en 1772 une maison<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et en 1779 une boutique de libraire sur la place Basse ainsi qu'une nouvelle maison qui deviendra le musée Champollion<ref>D'après les archives de P. Calmon.</ref>. Il a huit enfants<ref name="JL44">Modèle:Harvsp.</ref> de sa femme : Guillaume, mort à la naissance (Modèle:Date de naissance-), Thérèse née un an après, Pétronille en 1776, Jacques-Joseph le Modèle:Date de naissance-, Jean-Baptiste mort à trois ans et Marie-Jeanne en 1782<ref name="JL44"/>.
Naissance et petite enfance
Une étrange histoire<ref group="alpha">Parue dans le Journal de la Société phrénologique de Paris sous le titre de « Notice phrénologique sur Champollion le jeune » et cité dans Modèle:Harvsp.</ref> qui court sur la naissance de Champollion nous raconte que sa mère, affectée de rhumatisme au point de l’empêcher de se mouvoir, fut guérie par un paysan qui lui promit, alors qu’elle avait quarante-huit ans, la naissance d’un fils. En effet, Champollion naît un an après ces faits, le Modèle:Date de naissance-<ref group=alpha>D’après Modèle:Harvsp. La Biographie universelle de Michaud et le Dictionnaire encyclopédique de France donnent la date de 1791.</ref> à Figeac et est baptisé le soir même<ref group=alpha>Paroisse Notre-Dame-du-Puy.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La Révolution fait alors rage à Figeac et le père de Champollion est plutôt dans la mouvance jacobine même s’il est douteux qu’il soit secrétaire de police<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Il apprend tout seul à lire dans un missel dès l’âge de cinq ans<ref>Jean-François Champollion.</ref>. Il est élevé principalement par son frère, mais celui-ci part à Grenoble en Modèle:Date-<ref group=alpha>Il avait trouvé un petit emploi.</ref>,<ref name="JL48">Modèle:Harvsp.</ref>. Il entre à l’école en novembre de la même année<ref name="JL48"/>. Il a de très grandes difficultés en mathématiques et en orthographe<ref>Lettre de Jean-François Champollion à son frère, 2 janvier 1801, et réponse de Jacques-Joseph le 29 février 1801.</ref> (elle ne se corrigera que bien plus tard<ref name="LB">Modèle:Harvsp.</ref>…) ; son très mauvais caractère lui donne beaucoup de difficultés<ref group=alpha>Ses biographes parlent de lui comme d'un enfant dyscole, « dont le comportement est difficile à vivre; qui est de tempérament morose ». Voir Jean Lacouture, Champollion, page 54.</ref>. Il a un précepteur, l’abbé Jean-Joseph Calmels<ref group=alpha>Curé de la paroisse du Puy élu en 1791 selon la Nomenclature des prêtres jureurs et non jureurs du Lot, Hermine Hartleben fait de dom Calmet un moine bénédictin réfractaire.</ref>,<ref name="JL48"/>, qui l’ouvre à la culture et lui enseigne des rudiments de latin, de grec ancien et d’histoire naturelle<ref>Lettre de don Calmels à Jacques-Joseph Champollion du Modèle:Date-.</ref> et son grand frère s’occupe encore de lui malgré les distances par une abondante correspondance<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une éducation dirigée par son frère
Le Modèle:Date-, il quitte Figeac pour Grenoble pour rejoindre son frère Jacques-Joseph<ref group=alpha>Il devient commis dans la maison d’import-export Chatel, Champollion et Rif et habite un deux pièces sur la rue Neuve Modèle:Harv.</ref> qui dirige son éducation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En effet, son frère aîné lui donne lui-même des cours<ref>« Lettre de Jacques-Joseph Champollion à dom Calmels du 25 janvier 1802 » Modèle:Harv.</ref>.
La tâche étant beaucoup trop lourde<ref group=alpha>Il se plaint à Dom Calmels à plusieurs reprises dans sa correspondance.</ref>, il décide de confier son élève à l'abbé Dussert, pédagogue réputé de Grenoble<ref group=alpha>Son enseignement devait représenter un investissement financier non négligeable pour le modeste commis qu’était Jacques-Joseph Champollion, car il indique dans une lettre que le prix de la pension est de douze (sans doute francs).</ref>,<ref name="JL74">Modèle:Harvsp.</ref>. Champollion est son élève de novembre 1802 aux vacances d’été de 1804. Il prend ses cours sur les lettres auprès de l’abbé et pour le reste à l’école centrale de Grenoble<ref name="JL74"/> où son professeur de dessin est Louis-Joseph Jay. L’abbé lui enseigne le latin et le grec, et il aborde l’étude de l'hébreu et acquiert des rudiments d'arabe, de syriaque et de chaldéen, encouragé en cela par l’abbé et son frère, grand admirateur de l'Orient qui lui transmet son goût pour l'archéologie<ref group="alpha">« Lettre de l’abbé Dussert à Jacques-Joseph Champollion du 6 août 1803 » Modèle:Harv.</ref>. Il manifeste un réel engouement pour ces études.
En Modèle:Date-, après avoir brillamment passé le concours d’entrée devant les commissaires Villars et Lefèvre-Gineau<ref>, il obtient une bourse et entre dans la nouvelle institution créée par Napoléon, le lycée impérial de Grenoble (actuel lycée Stendhal)Modèle:Harvsp.</ref>, il entre au Lycée impérial de Grenoble qu’il fréquente jusqu'en Modèle:Date-, année du décès de sa mère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il a pour maître l’abbé Claude-Marie Gattel, qui l’aide dans son apprentissage linguistique, et le botaniste Dominique Villars<ref name="LB"/>. Se pliant mal à la discipline rigoureuse du lycée, il y est malheureux, même s’il exerce souvent la fonction de « caporal », qui consiste à surveiller les autres élèves, et il est gêné par le peu de moyens dont dispose son frère<ref group=alpha>Il n’était en effet que commis.</ref>,<ref name="LB"/>, à qui il devait tout demander<ref>La vie de Champollion au lycée est décrite précisément dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Les contacts étroits et fréquents avec son frère Jacques-Joseph, nouveau secrétaire de l'Académie delphinale, mettent l'Égypte au centre des préoccupations des deux frères, puisqu'en juin 1804, Jacques-Joseph fait à cette académie une communication sur les inscriptions de la pierre de Rosette et publie deux ans plus tard sa Lettre sur une inscription grecque du temple de Denderah<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'aversion de Champollion pour le lycée culmine en 1807 lors de « l’affaire Wangelis », du nom de son seul ami de lycée, de qui on le sépare de force<ref>Correspondance de Champollion.</ref>,<ref name="LB"/>. Il y étudie, à côté des mathématiques et du latin, les deux grandes disciplines du Lycée, les langues anciennes, pour lesquelles il se passionne, grâce à de nombreuses lectures fournies par son frère, comme le relate sa correspondance<ref group=alpha>Celle-ci est maintenant conservée aux archives de l’Isère et a été partiellement publiée dans Modèle:Harv.</ref>,<ref name="LB"/>. Il crée aussi une « Académie des Muses » avec d’autres élèves, pour débattre de littérature<ref name="LB"/>, et est conduit à commenter un passage de la Genèse en hébreu devant le préfet Joseph Fourier<ref group=alpha>Correspondance d’août 1806. Jacques-Joseph servait de secrétaire au préfet pour sa contribution à la Description de l'Égypte.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il rencontre alors en juin 1805, dom Raphaël de Monachis, moine melchite proche de Bonaparte ayant participé à l’expédition d’Égypte, par l’intermédiaire de Fourier, et il est probable que celui-ci lui démontre que le copte vient de l’égyptien ancien<ref name="JL91">Modèle:Harvsp.</ref>. Il veut alors s’engager dans l’étude de cette langue, mais il ne peut le faire, Grenoble offrant trop peu de ressources<ref name="JL91"/>. C’est à cette époque que naît sa passion pour les hiéroglyphes égyptiens entre autres grâce au livre de Bernard de Montfaucon intitulé L'Antiquité expliquée et représentée en figures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> publié en 1719 qui l'aidera grandement dans son futur travail de traduction.
Il écrit en Modèle:Date- dans une lettre à ses parents<ref group=alpha>On ne connaît pas l’original de cette lettre, même si elle est citée par de nombreux auteurs (Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp…).</ref> :
Le Modèle:Date-, le général de La Salette lit devant le lycée des sciences et des arts de Grenoble un texte de Champollion, les Remarques sur la fable des Géants d'après les étymologies hébraïques. Champollion travaille beaucoup, rédige quelques opuscules comme un « Dictionnaire géographique de l’Orient », un « Commentaire sur Isaïe »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>… Pour continuer ses études, il veut partir pour Paris, les possibilités de recevoir un enseignement très spécialisé étant limitées à Grenoble. Son frère part d’août à septembre 1806 à Paris pour chercher à obtenir l’admission de Jean-François dans un établissement spécialisé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors qu'il vient de quitter le lycée et qu'il possède les meilleures armes pour entreprendre une carrière d'orientaliste, Jean-François Champollion présente le Modèle:Date- à l’Académie des sciences et des Arts de Grenoble un Essai de description géographique de l’Égypte avant la conquête de Cambyse. La prestation surprend et intéresse tant que six mois plus tard, il est élu membre correspondant de cette académie. Le maire de Grenoble, Charles Renauldon, lui annonce la nouvelle en ces termes : Modèle:Citation blocLe Modèle:Date-, Jean-François se rend à Vif après le mariage de son frère Jacques-Joseph avec Zoé Berriat, qui lui a apporté en dot la maison familiale des Berriat<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le jeune fera par la suite de nombreux séjours au domaine dit « Les Ombrages » pour voir sa famille, travailler dans le calme des champs et se reposer<ref name=":1" />. Modèle:Article détaillé
Études
Le Modèle:Date-, après soixante-dix heures de voyage en diligence, il arrive enfin dans la capitale pour étudier, entre autres, le copte et l’amharique. Il obtient une bourse, mais vit chichement. En effet, la bourse n’est pas suffisante pour subvenir à ses besoins, et son frère doit lui payer sa chambre et sa nourriture<ref group=alpha>Jacques-Joseph reprochera souvent à son frère ses dépenses dans leur correspondance (voir entre autres Modèle:Harvsp).</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il suit les cours de langues orientales au Collège de France, et plus particulièrement ceux d’arabe par Antoine-Isaac Silvestre de Sacy, de persan par Louis Langlès et d’hébreu par Prosper Audran<ref name="JL108">Modèle:Harvsp.</ref>. Il assiste aussi à ceux de l’École des langues orientales dans les mêmes matières<ref name="JL108"/> et fréquente la Bibliothèque impériale<ref name="JL108"/>. Il se lie avec Aubin Louis Millin, conservateur du cabinet des antiques qui lui enseigne la numismatique<ref name="JL108"/>, avec Prosper Audran qui ira même jusqu’à lui confier son cours au Collège de France lors de ses absences<ref name="JL110">Modèle:Harvsp.</ref>, et avec dom Raphaël de Monachis qui lui fait connaître un prêtre égyptien, Geha Cheftitchi, qui lui apprend le copte<ref name="JL110"/>. Il est si doué qu’en décembre, un homme nommé Id Saouda le prend pour un Arabe<ref name="JL110"/>. Voici son emploi du temps tel qu’il l’explique à son frère le Modèle:Date-<ref name="LB_2">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :
Un jour de 1808, sur le chemin du collège de France, un de ses camarades lui annonce que l'archéologue Alexandre Lenoir vient de publier un déchiffrement complet des hiéroglyphes égyptiens. Bien que cette publication soit fantasque, cela décide Champollion à porter une partie de ses études sur le déchiffrement des hiéroglyphes<ref>Chantal Grell, L’Égypte imaginaire de la Renaissance à Champollion, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2001, Modèle:P..</ref>.
Il arrive, grâce à l’abbé de Tersan, un collectionneur, à obtenir une copie de la pierre de Rosette<ref name="JL121">Modèle:Harvsp.</ref>, mais préfère étudier d’abord des papyrus en écritures cursives. Il découvre en 1808 le principe de ligatures (regroupement) des signes. Il postule alors, sur des analogies avec l'un des dialectes coptes, l'absence de voyelles dans l'écriture égyptienne et obtient le Modèle:Date-, comme il l’explique dans une lettre à son frère, ses premières conclusions<ref name="JL121"/> :
Mais il s’attarde sur l’histoire étrusque. Il écrit en effet : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais son frère le rappelle à l’ordre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il se remet à ses études craignant qu’Étienne Quatremère déchiffre les hiéroglyphes avant lui dans ses Recherches critiques et historiques sur la langue égyptienne, publiées en Modèle:Date-<ref name="JL126">Modèle:Harvsp.</ref>. Au printemps 1809, il se met à rédiger une grammaire copte et étudie le texte démotique de la pierre de Rosette<ref name="JL126"/>. Il fait « table rase » des précédentes tentatives de déchiffrement des hiéroglyphes<ref name="JL126"/> : il dit en effet des membres de la Commission d’Égypte que Modèle:Citation<ref name="JL126"/>, et se lance dans de grandes diatribes contre les autres chercheurs : Modèle:Citation<ref name="JL126"/>. Lors de l’été 1809, il commence une grammaire du « langage thébain-sahidique », celui de la communauté copte de la région de Saïd<ref name="JL127">Modèle:Harvsp.</ref>. Il écrit en effet à son frère en mars ou avril 1809<ref name="JL127"/>,<ref name="LB_2"/> :
Après avoir longuement étudié la Bible, il critique Modèle:Citation. Il continue de travailler à essayer de déchiffrer le texte démotique de la pierre de Rosette. Mais la tâche n’est pas de tout repos et il bute sur de nombreux obstacles<ref name="JL129">Modèle:Harvsp.</ref>. Sa lettre à son frère du Modèle:Date- en est un bon exemple<ref name="JL129"/> :
Il aime deux personnes durant cette période. D’abord Pauline Berriat, la sœur de la femme de son frère, d’octobre 1807 à l’automne 1808<ref name="JL131">Modèle:Harvsp.</ref>, puis Louise Deschamps, femme d’un fonctionnaire beaucoup plus âgé qu’elle, de l’automne 1808 jusqu’à son départ pour Grenoble en 1809<ref name="JL131"/>.
Professeur
En Modèle:Date-, il est nommé, à dix-huit ans, professeur adjoint d'histoire à l'université de Grenoble, grâce à l’influence de Louis de Fontanes, grand maître de l’Université impériale, et son frère professeur de grec et bibliothécaire adjoint de la ville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il rentre à Grenoble le Modèle:Date- pour prendre possession de son poste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L’année suivante, ils sont tous deux nommés docteurs ès lettres par décret impérial, ce diplôme correspondant à la charge de professeur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il prononce la leçon inaugurale de son cours où il dénonce la complaisance des historiens face à l’autorité<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :
Les frères Champollion se consacrent aussi à la bibliothèque dont Jacques-Joseph est bibliothécaire<ref group=alpha>Ils l’enrichissent de près de Modèle:Unité dont les manuscrits et les incunables de la Grande Chartreuse.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et aux Annales du département de l’Isère, où Jean-François publie des articles sur l’Antiquité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils sont familiers de Joseph Fourier et ils animent les soirées de l’hôtel de Lesdiguières au côté des grands grenoblois<ref group=alpha>Il écrit pour ce salon Bajazet, un pastiche d’une pièce de Jean Racine et publié dans Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Il continue ses travaux égyptologiques, aidé par l’abbé Claude-Marie Gattel qui fut le premier à soutenir, en 1801, que les hiéroglyphes possèdent un « alphabet »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, dans une communication à l’Académie delphinale intitulée l’« Écriture des Égyptiens », il décrète que le démotique est une simplification des hiéroglyphes, et à partir de cela prouve que le démotique est une écriture alphabétique de vingt-cinq lettres et les hiéroglyphes une écriture pouvant soit exprimer des sons ou syllabes (phonogrammes) soit des « symboles » ou idées (idéogrammes)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il précise ensuite que Modèle:Citation, c’est-à-dire qu’à un signe correspondait un son déterminé<ref name="JL157">Modèle:Harvsp.</ref>. Partant de ce postulat, et de l’antériorité du démotique sur les autres écritures, il propose cette hypothèse, qui se révélera erronée<ref name="JL157"/> :
Il est en concurrence avec Étienne Quatremère qui allait publier un Mémoire historique et géographique sur l’Égypte s’opposant à l’Égypte sous les pharaons que préparait Champollion<ref name="JL158">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour contrer Quatremère, il publie la préface de son ouvrage le Modèle:Date-, mais malgré tout après son concurrent, il remporte néanmoins un grand succès auprès notamment d'Edme François Jomard, directeur de la Description de l'Égypte<ref name="JL158"/>. Il continue le déchiffrement et écrit à son ami Antoine-Jean Saint-Martin, le Modèle:Date-<ref name="JL160">Modèle:Harvsp.</ref> :
Cinq mois plus tard, après avoir compté le nombre de signes sur la pierre de Rosette (Modèle:Unité grecs pour Modèle:Unité), il émet l'idée que les signes peuvent être des idéogrammes (exprimant une idée) et des phonogrammes (exprimant un son, comme pour la transcription de noms étrangers). Il explicite sa théorie<ref name="JL160"/> :
En 1812, il établit une chronologie des écritures, les cursives (hiératique et démotique) étant une version simplifiée et postérieure aux hiéroglyphes. Il découvre aussi que les vases canopes servent à conserver les viscères en découvrant un morceau momifié dans un des vases canopes de la bibliothèque de Grenoble<ref name="JL160"/>. Il en déduit aussi que si les vases ont des têtes d’animaux, ils sont donc liés au jugement des âmes<ref name="JL160"/>.
À partir de 1812 et jusqu'en 1815, puis de 1818 à 1821, il est professeur d'histoire à l'université de Grenoble<ref>« Jean-François Champollion, dit Champollion le Jeune », dans Je m'appelle Byblos, Jean-Pierre Thiollet, H & D, 2005, Modèle:P..</ref>.
Troubles politiques
Les Champollion vivent bien la Première Restauration et Jacques-Joseph reçoit l’ordre du Lys<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jean-François publie son Égypte sous les pharaons en Modèle:Date- qu’il dédicace à Modèle:Noble<ref name="JL166">Modèle:Harvsp.</ref>. Il tombe aussi amoureux de Rose dite Rosine Blanc, fille d’une riche famille de gantiers<ref name="JL166"/>. Lors des Cent-Jours, Napoléon, de passage à Grenoble prend Jacques-Joseph comme secrétaire, ce qui permet à Jean-François d’obtenir la possibilité de faire imprimer son futur Dictionnaire de la langue copte aux frais du gouvernement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques-Joseph suit Napoléon à Paris où il reçoit la Légion d'honneur<ref>Modèle:Harvsp.</ref> tandis que Jean-François, à la direction des Annales de l’Isère, soutient le régime dans ses orientations libérales<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui culminent dans son article du Modèle:Date-, où il proclame : Modèle:Citation. À la chute de Napoléon, son dictionnaire est refusé par l’Académie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est destitué de sa charge de directeur des Annales de l’Isère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, placé « sous surveillance immédiate » le Modèle:Date-<ref name="JL187">Modèle:Harvsp.</ref>, la Faculté de lettres est supprimée le Modèle:Date-<ref name="JL187"/>. Enfin, en raison de ses opinions politiques, il doit partir avec son frère en exil à Figeac, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Champollion, qui fut tantôt bonapartiste, tantôt royaliste et même fervent catholique<ref>Modèle:Lien web</ref> comme il le déclara avec l'« affaire du Zodiaque de Paris » n'avait d'autre choix que l'exil<ref>Les deux Champollions, leur vie et leurs œuvres : Leur correspondance archéologique relative au Dauphiné et… l'Égypte, Aimé Champollion-Figeac, Cambridge University Press, 2011, Modèle:P..</ref> durant cette période de nombreux changements personnels<ref>Alain Faure, Sur les traces de Champollion, page 27.</ref>.
À Figeac
Arrivés le Modèle:Date- à Figeac, les deux frères Champollion s’établissent dans la maison de leur père<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais celui-ci était devenu alcoolique pendant leur absence, et ses affaires périclitaient<ref name="JL202">Modèle:Harvsp.</ref>. N’ayant rien pu emporter de Grenoble, les deux frères s’y ennuient<ref name="JL202"/> et Jacques-Joseph tente vainement d’obtenir leur amnistie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il s’amuse dans les salons de Figeac, écrit des poèmes et des satires politiques<ref group=alpha>Dont La constitution, dialogue entre le roi Très-Chrétien et le Grand-Turc et Oreste aux enfers.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il soutient son frère, accusé de malversation dans sa charge de bibliothécaire, ce qui lui vaudra d’être destitué<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À partir de Modèle:Date-, ils recherchent le site de l’oppidum d’Uxellodunum, qu’ils identifient comme étant l’actuelle Capdenac<ref name="JL210">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils implantent, à Figeac, l'École mutuelle de Joseph Lancaster, un système d'enseignement primaire basé sur le monitorat des plus grands qui enseignent aux plus petits<ref name="JL210"/> et, après leur départ, continuent à soutenir cette initiative. Le Modèle:Date-, Jacques-Joseph est autorisé à retourner à Grenoble grâce à ses amis parisiens, mais Jean-François doit attendre le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L’aîné part à Paris en avril<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le cadet reste à Figeac pour régler les dettes de son père<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il travaille à son dictionnaire copte<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, fait venir en juillet son matériel de déchiffrement<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et continue sa tâche.
Retour à Grenoble
Il rentre enfin à Grenoble le Modèle:Date-. Il est accueilli chaleureusement par ses amis libéraux, le climat de répression ayant cessé avec le temps<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il devient « homme de confiance » du préfet François Chopin d’Arnouville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, élève le fils aîné de Jacques-Joseph, Ali, âgé de neuf ans, et implante une école d’enseignement mutuel à Grenoble ainsi qu'à Vif, malgré l’opposition du clergé local<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant ce temps, son frère se lie d’amitié avec Bon-Joseph Dacier, secrétaire perpétuel de l’Institut de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais ne réussit pas à se faire élire membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres<ref group=alpha>Il essayera trois fois sans succès, en 1818, 1820 et 1824.</ref>, dont il était déjà membre correspondant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jean-François continue aussi son travail de déchiffreur et fait un bilan de son travail dans cette lettre à son frère du Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :
Le Modèle:Date-, il réintègre sa fonction de bibliothécaire et communique le 24 juillet son mémoire sur Quelques hiéroglyphes de la Pierre de Rosette présentant les résultats de ses travaux sur la stèle à l’Académie delphinale, sans grand succès<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il arrive enfin à épouser le Modèle:Date- à Grenoble Rose Blanc qu’il aimait depuis longtemps malgré l’opposition de son frère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le renvoi du Gouvernement Decazes voit un retour des ultras à Grenoble<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En septembre, il écrit une brochure intitulée Attention ! contre ces derniers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1819, il est persuadé, après l'observation des rouleaux de papyrus du livre des morts, que l'écriture hiératique est une simplification des hiéroglyphes. Le Modèle:Date-, il prend part à une insurrection à Grenoble où il aurait peut-être même remplacé le drapeau blanc du fort Rabot par un drapeau tricolore<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après s'être caché quelque temps au domaine familial des Ombrages de Vif<ref name=":1" />, il évite grâce à ses amis la cour martiale et est jugé par le tribunal local qui l’acquitte en juin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais, chassé de la bibliothèque par le préfet<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, il préfère quitter Grenoble le Modèle:Date-.
Déchiffrement des hiéroglyphes
Modèle:Article détaillé Avant Champollion, Ibn Wahshiyya (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) avait tenté le déchiffrement des hiéroglyphes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La critique de ses recherches est sévère<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
style="border-bottom:2px solid Modèle:Hiero/bord; background:Modèle:Hiero/couleur; padding:5px; text-align:center; font-size:small;" | Ramsès |
<hiero>N5:Z1-F31-s-s</hiero> |
style="border-bottom:2px solid Modèle:Hiero/bord; background:Modèle:Hiero/couleur; padding:5px; text-align:center; font-size:small;" | Thoutmôsis |
<hiero>G26-ms-s</hiero> |
À partir de 1821, Champollion déchiffre les premiers cartouches royaux, dont celui de Modèle:Noble sur la pierre de Rosette, puis celui de Cléopâtre sur la base d'un obélisque et sur un papyrus bilingue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un ami, l’architecte Jean-Nicolas Huyot, lui ayant envoyé des reproductions de détails issus des temples d'Abou Simbel qui venaient d'être découverts<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Champollion y repère dans un cartouche le signe solaire de Râ (Rê), un autre signe qu'il savait être M et deux S : RâMSS, donc Modèle:Page h', ce qui en même temps signifie « Rê l’a mis au monde ». De la même manière, il déchiffre ThôtMS, Modèle:Page h'.
Le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, il annonce à son frère : « Je tiens mon affaire ! » puis, selon la légende familiale (hagiographie du fils de Jacques-Joseph Champollion, Aimé-Louis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), tombe dans Modèle:Citation.
Ce déchiffrement signe l'acte de naissance d'une nouvelle science, l'égyptologie.
Le Modèle:Date-, il écrit la lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques dans laquelle il fait part de sa découverte d'un système de déchiffrement des hiéroglyphes : Modèle:Début citationC'est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot<ref>Champollion, 1824.</ref>.Modèle:Fin citation
En 1822, il écrit et publie sa Lettre à M. le rédacteur de la Revue encyclopédique, relative au zodiaque de Dendérah<ref group=alpha>Modèle:Article.</ref>. Le zodiaque avait été amené en France en 1821. Il remet en question la méthode et donc la pertinence de la datation du zodiaque nouvellement avancée par Jean-Baptiste Biot (soit l'an 716 avant notre ère). Pour Champollion (qui ne cherche en aucune manière à dater le zodiaque), il ne faut tout d'abord pas confondre un objet de culte (symbolique) avec un objet astronomique; ensuite il ne faut pas interpréter les signes trop vite car certains ne sont qu'un « système d'écriture » (et il sait de quoi il parle). Il infirme enfin l'interprétation de Biot concernant quatre étoiles supposées identifiées.
En 1824, Champollion publie enfin son Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens et ouvre ainsi les portes de l'égyptologie scientifique. Ses découvertes suscitent cependant controverses et critiques de la part de ses contemporains, notamment de son ancien maître Silvestre de Sacy, pour qui les Hieroglyphica d'Horapollon étaient la bible en la matière et qui le décourage en communiquant des informations à son collègue concurrent Thomas Young. Il obtient aussi de nombreux soutiens, comme Wilhelm von Humboldt ou des proches du roi (duc de Blacas, vicomte de La Rochefoucauld).
Champollion est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1825 par Modèle:Noble-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1824, recommandé, sur l'intervention de son frère Jacques-Joseph, par le duc d'Orléans, il passe plusieurs mois à Turin, où le roi vient d'acquérir la collection égyptienne de l'aventurier Bernardino Drovetti, ex-consul de France à Alexandrie ; il est chargé d'en établir le catalogue<ref name="note1">Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, sa fille Zoraïde<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> naît à Grenoble de son union avec Rosine Blanc<ref>Zoraïde Chéronnet-Champollion, devenue veuve en 1872, meurt à Kiel en 1889 à l'âge de Modèle:Nombre ; cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. Il ne la rencontrera pour la première fois qu'en mai 1824, lors d'un séjour au domaine des Ombrages de Vif<ref name=":1" />.
En 1826, il est nommé conservateur chargé des collections égyptiennes au Musée du Louvre. Il convainc le roi Modèle:Noble d'acheter la collection d'Henry Salt, consul britannique en Égypte.
De 1828 à 1829, il réalise enfin son rêve : il part pour une mission scientifique<ref group=alpha>Cette Expédition franco-toscane est notamment décrite par un des membres de la mission, Nestor L'Hôte.</ref> en Égypte, avec son collaborateur et ami Ippolito Rosellini, et y recueille de nombreuses données et objets pour vérifier que son système hiéroglyphique fonctionne bien. Il étudie l'obélisque de Louxor et recommande avec succès d'échanger ce dernier avec celui d'Alexandrie, offert à la France en 1828. C'est lors de cette mission qu'il écrit à son frère :Modèle:Début citationJeté depuis six mois au milieu des monuments de l'Égypte, je suis effrayé de ce que j'y lis plus couramment encore que je n'osais l'imaginer. J'ai des résultats (ceci entre nous) extrêmement embarrassants sous une foule de rapports et qu'il faudra tenir sous le boisseau<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.Modèle:Fin citation
De retour en France en décembre 1829, il doit subir une quarantaine à Toulon dans un lazaret humide et glacé, ce qui aggrave sa goutte, sa tuberculose et probablement une bilharziose contractée en Égypte<ref>« Champollion, l'homme qui fit parler l'Égypte », dans Histoires extraordinaires d'Alain Decaux, éd. Succès du Livre, 2007 Modèle:ISBN.</ref>. Il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres après la chute de Modèle:Noble, et obtient la chaire d'Antiquité égyptienne au Collège de France. Il y donne sa leçon inaugurale en 1831. Cependant, il meurt à Paris le Modèle:Date de décès-, à l'âge de quarante et un ans. La cause exacte de sa mort n'est pas connue (il s'agit probablement du choléra, qui s'abat sur Paris en mars). Il est enterré, selon sa volonté, non loin de son ami Joseph Fourier (Modèle:18e division du cimetière du Père-Lachaise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>).
Le Modèle:Date- par délibération du conseil municipal de la ville de Figeac est élevé un monument à la mémoire de Jean-François Champollion<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, des crédits sont votés pour acquérir au nom de l'État les manuscrits, les dessins et les livres de Jean-François Champollion<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Hommages
Son nom a été donné, entre autres, à des lycées, collèges et écoles de Dijon, Figeac, Grenoble, Lattes et Vif, ainsi qu'à l'Institut national universitaire d'Albi et à celui de Rodez.
En 1905, la veuve du sculpteur Bartholdi fait don à la ville de Grenoble de la statue en plâtre, d'une hauteur de deux mètres, de Champollion qui a servi de modèle à la sculpture en marbre du Collège de France à Paris<ref>Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné Modèle:Numéro avec majuscule du 2 juillet 1993.</ref>. Conservée à l'abri dans une cave, puis à partir des années 1930 au lycée Champollion à l'occasion de sa nouvelle dénomination, cette statue en plâtre préside depuis 1994 la salle 17 du Musée de Grenoble.
En 1970, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Champollion à un cratère lunaire en son honneur<ref>Modèle:Lien web (Modèle:Citation étrangère).</ref>.
En 2022, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, la Bibliothèque nationale de France organise une exposition intitulée « L'aventure Champollion Dans le secret des hiéroglyphes »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La ville de Figeac organise un événement « Eurêka ! Champollion 2022 » avec des conférences, visites, rencontres, expositions<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le département de l'Isère, quant à lui, organise trois expositions temporaires entre septembre et novembre : « Un chantier déchiffré au musée Champollion », « La correspondance dévoilée entre les frères Champollion » aux Archives départementales de l'Isère et « Égyptomanie ! » au Musée dauphinois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Buste de Champollion par Émile Thomas.
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Statue de Champollion par Auguste Bartholdi.
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Buste de Champollion par Antoine Étex.
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Buste de Champollion par le vicomte Bonabes de Rougé.
Musées
Un musée consacré à Jean-François Champollion a été créé dans la maison natale du père de l'égyptologie à Figeac dans le Lot. Il est inauguré le Modèle:Date- en présence du président de la République française François Mitterrand et de Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Après deux ans de travaux et d'extension, le musée a rouvert en 2007. Outre la vie et l'œuvre du découvreur, le musée retrace l'histoire de l'écriture. L'artiste Pierre di Sciullo crée un moucharabieh typographique polyglotte, une installation typographique sur l'une des façades qui est entièrement percée de pictogrammes, d'idéogrammes originaires du monde entier.
La Maison Champollion à Vif dans l'Isère est l'ancienne propriété du frère de l'égyptologue. Cette demeure familiale permet de faire découvrir, entre autres, le cadre de vie des frères Champollion à Vif, leurs études à Grenoble, l'expédition d'Égypte, le déchiffrement des hiéroglyphes, la création du Musée Modèle:Noble-, ainsi que l'expédition franco-toscane en Égypte<ref name=":1" />. Le « domaine des Ombrages » est, depuis 2001, propriété du Conseil départemental de l’Isère<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ouverte temporairement au public en 2004, l'ancienne maison familiale a été fermée pour travaux de 2018 à 2021 et fut, après restructuration complète des espaces, rouverte au public le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Œuvres
La bibliothèque municipale de Grenoble ainsi que les Archives départementales de l'Isère détiennent d'importants fonds de Champollion. L'ensemble des publications originales de Jean-François Champollion figurent dans cette bibliothèque, ainsi que plusieurs manuscrits<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- 1814 : Modèle:Écrit Modèle:Lire en ligne ;
- 1822 : Modèle:Écrit (wikisource) ;
- 1823 : Modèle:Écrit (wikisource) ;
- 1824 : Modèle:Écrit (wikisource) ;
- 1826 : Modèle:Écrit (wikisource) ;
- 1827 : Modèle:Écrit Modèle:Lire en ligne ;
- 1828 : Modèle:Écrit Modèle:Lire en ligne ;
- 1828 : Modèle:Écrit (wikisource) ;
- 1835-1845 (posthume) : Monuments de l'Égypte et de la Nubie ;
- 1836 (posthume) : Modèle:Écrit Modèle:Lire en ligne ;
- 1841 (posthume) : Modèle:Écrit Modèle:Lire en ligne.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Marcel Vieux, Les Champollion. Généalogie d'une famille du Valjouffrey, dact., 1994, Bibliothèque municipale de Grenoble, cote : R.12590.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Andrew Robinson, Cracking the Egyptian Code: The Revolutionary Life of Jean-Francois Champollion, Oxford University Press 2012 Modèle:ISBN.
- Gérard Bruyère et Geneviève Galliano (dir.), Lyon et la naissance de l'égyptologie : François Artaud, Jean-François Champollion, catalogue de l’exposition, Lyon, Musée des Beaux-Arts, Modèle:Date- - Modèle:Date-, Gand, Snoeck, 2022, 229 p., ill. en coul., couv. ill. en coul. Modèle:ISBN.
Filmographie
- Dans le secret des hiéroglyphes - Les frères Champollion, documentaire de Jacques Plaisant, disponible sur arte.tv du Modèle:Date- au Modèle:Date-, 93 minutes.
Articles connexes
- Modèle:Page h
- Jacques-Joseph Champollion
- Champollion : Un scribe pour l’Égypte
- Le Secret de Champollion
- Musée Champollion de Figeac
- Musée Champollion de Vif
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Modèle:Lien web
- Article sur Champollion de Typographie & civilisation.
- Jean-François Champollion sur le site Les Essentiels, BnF, 2022.