Napoléon-Jérôme Bonaparte

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Redirect5 Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rôle monarchique

Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte, dit Napoléon-Jérôme<ref name=patronyme />, prince français<ref>Modèle:Nobr du sénatus-consulte du Modèle:Date Modèle:Lire en ligne
Modèle:Souverain2 institue par ce sénatus-consulte le statut de la famille impériale ; Napoléon (Jérôme) devient par ce fait Modèle:Citation.</ref>, dit le prince Napoléon, prince de Montfort, comte de Meudon et de Moncalieri<ref>Le titre de comte de Moncalieri fut créé pour lui par le roi d’Italie.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Trieste et mort le Modèle:Date de décès à Rome, est une personnalité politique et militaire française du Second Empire, cousin germain de l’empereur Modèle:Souverain2.

Titre bonapartiste

Fichier:Michel Ghislain Stapleaux - Enfants de Jérôme Bonaparte.jpg
« Plon-Plon » dans les bras de son frère aîné Jérôme Napoléon Charles, prince de Montfort. Leur sœur, Mathilde, est représentée à gauche. Tableau de Stapleaux, 1825 (musée Fesch, Ajaccio).

Il était connu comme « le prince Napoléon » et était familièrement appelé « Plon-Plon »<ref>À l'origine « Plom-Plom », surnom affectueux donné par sa mère Catherine de Wurtemberg, mais ridiculisé plus tard.</ref>. Ce surnom proviendrait de sa difficulté à se présenter étant enfant devant Letizia Bonaparte. Parfois désigné sous le nom de « Modèle:Souverain2 », il ne fut, en réalité, jamais pleinement reconnu comme le chef de la maison impériale. En 1879, après la mort du prince impérial, les bonapartistes lui préfèrent son fils aîné, le prince Victor, ou, dans une moindre mesure, son fils cadet, le prince Louis Napoléon, colonel dans la garde impériale russe.

Biographie

Jeunesse

Fils cadet de Jérôme Bonaparte (le prince Jérôme), ancien roi de Westphalie, et de Catherine de Wurtemberg, le prince Napoléon naît en exil à Trieste. Il est le frère de la princesse Mathilde. À la mort de sa mère en 1835, il est accueilli par sa tante Hortense à Arenenberg, où il se lie d'amitié avec son cousin germain Louis-Napoléon. Il suit, de 1837 à 1840, des études militaires à Ludwigsburg et devient officier dans le régiment des Gardes du roi de Wurtemberg. En Modèle:Date, il voyage en compagnie d'Alexandre Dumas à Livourne et dans l'archipel toscan, où les deux hommes visitent l'île de Montecristo, que Dumas mettra au cœur de son célèbre roman<ref>Ce voyage est évoqué par Dumas au Modèle:Nobr rom de ses Causeries.</ref>.
En 1847, le prince Napoléon se rend à Londres pour y retrouver son cousin qui vient de s'évader de la forteresse de Ham. À l'insu de Louis-Napoléon, il a une liaison avec la célèbre tragédienne Rachel, dont son cousin est également l'amant.

Sous la Deuxième République

En 1848, il est élu représentant de la Corse à l'Assemblée constituante, dont il est le plus jeune membre (il a Modèle:Nobr) et où il siège à l'extrême-gauche. Réélu député de la Sarthe lors des [[Élections législatives françaises de 1849|élections législatives de Modèle:Date-]], il reste fidèle au parti de la Montagne, ce qui lui vaut le surnom de « prince de la Montagne ». Il s'oppose ainsi à son cousin, qui a été élu président de la République avec le soutien du parti de l'Ordre et qui se débarrasse momentanément de lui en l'envoyant comme ministre plénipotentiaire à Madrid. Après le [[coup d'État du 2 décembre 1851|coup d'État du Modèle:Date-]], il intervient auprès de son cousin pour atténuer la répression contre les républicains.

Sous le Second Empire

Fichier:Napoleon Jozef Karel Paul 1855.jpg
En uniforme militaire, à l'époque de la guerre de Crimée.

Prince français, Altesse impériale et sénateur en 1852, général de division<ref>En 1875, l'Arrêt Prince Napoléon du Conseil d'État lui retire ce grade.</ref> en 1853, il est président de l'Exposition universelle de 1855. Du 16 juin 1856 au 6 octobre 1856, il conduit un voyage dans les mers du Nord à bord de la corvette La Reine Hortense visitant l'Ecosse, l'Islande, l'Ile de Jean Mayen, le Groënland, les îles Feorë et Shetland et les pays Scandinaves<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il devient ministre de l'Algérie et des Colonies de 1858 à 1859. Napoléon Jérôme est un personnage important de la famille impériale pendant le Second Empire. Il incarne en effet l'aile gauche - anticléricale et démocrate - du mouvement bonapartiste face à une aile droite conservatrice et autoritaire dirigée par Eugène Rouher, son rival. Mais cette tendance, représentée par le Modèle:Citation - où l'on trouvait les journalistes Émile de Girardin et Adolphe Guéroult, ainsi que le saint-simonien François Barthélemy Arlès-Dufour - ne concerne qu'une minorité du parti bonapartiste.

Jusqu'au Modèle:Date-, jour de la naissance du prince impérial Louis-Napoléon, "Plon-Plon" pouvait espérer succéder à Modèle:Souverain- (dont il n'était néanmoins que l'héritier secondaire, après son père Jérôme<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54907352/f788.</ref>), mais ce dernier ne faisait pas confiance aux capacités politiques de son cousin. Il lui confie cependant plusieurs missions diplomatiques.

Pendant la guerre de Crimée, il commande avec bravoure une division lors de la bataille de l’Alma mais, en raison de désaccords avec le général Canrobert, il décide de rentrer en France avant la fin du conflit, ce qui vaut à "Plon-Plon" le perfide surnom de « Craint-plomb ». En 1859, son mariage avec la fille du roi de Piémont-Sardaigne s’inscrit dans la stratégie tracée par Modèle:Souverain- et Cavour lors de l’entrevue de Plombières (voir l'article [[Politique italienne de Napoléon III|Politique italienne de Modèle:Souverain-]]). Favorable depuis toujours à la cause de l’unité italienne, il commande un corps de douze mille hommes en Toscane durant la Seconde guerre d’indépendance italienne.

Fichier:Gustave Boulanger - Répétition du "Joueur de flûte" et de la "Femme de Diomède" chez le prince Napoléon - Orsay RF 1550.jpg
Répétition du Joueur de flûte et de La Femme de Diomède chez le prince Napoléon dans l'atrium de sa maison pompéienne (Gustave Boulanger, 1861).
Fichier:Napoléon-Jérôme Bonaparte (1822-1891) A copie.jpg
Napoléon-Jérôme Bonaparte (1822-1891).

Il a la jouissance du Palais-Royal et du château de Meudon, alloués à son père par Modèle:Souverain-<ref>Senatus consulte du 12/12/1852.</ref>. En 1855, il se fait également construire par l'architecte Alfred Normand (qui suit les conseils de Jacques Ignace Hittorff) un hôtel particulier de style néo-pompéien sur l'avenue Montaigne, suivant les goûts de sa maîtresse d'alors, la tragédienne Rachel. Celle-ci ne voit pas l'ouvrage terminé, décédant deux ans (1858) avant l'achèvement des travaux (1860)<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

"Plon-Plon" tombe en disgrâce en 1865 après avoir prononcé, lors de l'inauguration d'un monument à Ajaccio, le Modèle:Date-, un discours favorable à un empire libéral. Il se retire alors dans sa propriété de Prangins, au bord du lac Léman. Il revend sa villa pompéienne en 1866, qui est utilisée par Théophile Gautier puis Arsène Houssaye comme musée, avant de tomber en ruine et d'être détruite en 1891<ref name=":0" />.

Le prince Napoléon était franc-maçon, membre de la loge des Amis de la Patrie<ref>Liste de francs-maçons célèbres.</ref>, Grand-croix de la Légion d'honneur (décret du Modèle:Date-), et titulaire de la médaille militaire (décret du Modèle:Date-)<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.

Après la chute de l'Empire

Après le désastre de la guerre franco-allemande, la chute de l'Empire et la proclamation de la République, le prince Napoléon ne quitte pas l'arène politique : il est élu conseiller général de la Corse en 1871 et à nouveau député de la Corse en 1876. Son titre de général de division lui est retiré en 1873 par le gouvernement (il attaquera sans succès cette décision devant le Conseil d'État). Mais après la mort de Modèle:Souverain-, il se querelle avec l'impératrice Eugénie et, surtout, avec Eugène Rouher, chef des bonapartistes conservateurs, contre lequel il se présente aux élections de 1876. Élu député, en [[Crise du 16 mai 1877|Modèle:Date-]] il est l'un des signataires du manifeste des 363 contre la politique du président Mac-Mahon et l'instauration du monarchiste duc de Broglie à la présidence du Conseil. Il est battu aux élections d'octobre de la même année, par le baron Haussmann<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La mort inattendue du prince impérial Louis-Napoléon, unique fils légitime de Modèle:Souverain2, en Afrique du Sud en 1879, fait de lui en principe le chef de la Maison Napoléon, mais les bonapartistes se rallient majoritairement à son fils aîné Victor (1862-1926), alors âgé de Modèle:Nobr, au demeurant désigné comme son successeur par le prince impérial. Le père, appelé Modèle:Souverain- par ses partisans, et le fils s'opposent alors durement l'un à l'autre.

Manifeste, exil, puis décès

Fichier:Here-died plaque Jérôme Napoléon 1891, Via del Babuino, Rome, Italy.jpg
Plaque commémorative sur la façade de l'« Hôtel de Russie » à Rome, où mourut Modèle:Langue, le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, il est arrêté pour avoir fait placarder dans Paris un manifeste bonapartiste. Très vite libéré, il est banni de France en 1886 par la loi d'exil frappant tous les membres des familles ayant régné sur la France. Retiré à Prangins, il y reçoit en 1888 Georges Boulanger, qui cherche à obtenir le soutien des bonapartistes.

Il meurt en 1891 lors d'un séjour à Rome où il avait l'habitude de passer ses hivers.

Il est enterré à Turin, le Modèle:Date-, et y repose encore au côté de sa femme, dans la crypte des Savoie de la basilique de Superga.

L'ouverture de son testament, le jour même de l'enterrement, déclencha un scandale : il y déshéritait son épouse et deux de leurs trois enfants, Victor et Marie-Laëtitia, au profit du troisième, Louis. Non conforme à la loi républicaine, le testament ne fut pas appliqué, Louis n'ayant de plus aucune prétention à faire valoir ses droits dynastiques.

Vie privée

Fichier:Ritratto di Napoleone, Clotilde di Savoia, 1859 - Accademia delle Scienze di Torino - Ritratti 0067 B.jpg
Jérôme Napoléon et Clotilde de Savoie.

Il est l'un des clients les plus connus de la courtisane Anne Deslions<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":02">Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:PrinceNapoléon Bonaparte and his two sons.jpg
Le prince Napoléon et ses deux fils.

En 1859, il épouse Clotilde de Savoie, fille de Modèle:Souverain3. Leurs descendants continuent jusqu'à nos jours la seule ligne directe mâle légitime de chefs de la Maison impériale. Trois enfants sont issus de ce mariage :

Il a par ailleurs deux enfants avec Marie Scheppers, épouse d'Hervé de Carbonnel, marquis de Canisy (branche cadette des anciens seigneurs de Canisy). Le marquis et la marquise de Canisy divorceront en 1875, une fois la liaison entre la marquise et le prince Napoléon devenue de notoriété publique. L'acte de naissance de ces deux enfants indique qu'ils sont de Modèle:Citation, mais le prince Napoléon leur écrira jusqu'à sa mort en se présentant comme leur Modèle:Citation. Il s'agit de :

  • Lucien de Céligny, qui épouse Modèle:Mlle Maria Luisa Daireaux, d'où une fille unique, Léticia de Céligny, qui épouse Harold Fitch. Ils ont un fils, Douglas Lucien Jérôme Jacques Fitch-Celigny, marié à Lucila Castro-Fuentès, d'où cinq enfants ; ils vivent actuellement entre la France et l'Argentine. Ils ont également une fille, Béatrice Marie-Louise Catherine Fitch-Céligny, mariée au pianiste concertiste François-Joël Thiollier ;
  • Catherine de Céligny, qui épouse le docteur Edmond Lévy-Solal, médecin obstétricien, professeur à la Faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie de médecine ; les enfants portent le nom de Solal-Céligny (dont Jérôme Solal-Céligny, conseiller d'État, un des auteurs de la Constitution de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} en 1958<ref>Modèle:Article</ref>).

Hommages

Exposition

  • « Plon-Plon, un Bonaparte rouge et or », musée Fesch, 24 juin au 2 octobre 2023.

Décorations françaises

Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:Ouvrage, Modèle:Lire en ligne. Modèle:Commentaire biblio
  • Michèle Battesti, Plon-Plon, le Bonaparte rouge, Perrin, 2010<ref>Cette biographie est fondée sur le dépouillement des carnets du prince, conservés aux Archives nationales.</ref>.
  • David Saforcada, Portrait militaire du Prince Napoléon-Jérôme Bonaparte.
  • Étienne Chilot, Un jardin pour Eugénie, Somogy Éditions d'Art, 2014.
  • Antonietta Angelica Zucconi, « Mathilde, Julie et Napoléon-Jérôme Bonaparte, mécènes des gens de lettres sous le Second Empire », dans Le Mécénat littéraire aux {{#switch: XX
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}}, Anne Struve-Debeaux (dir.), Paris, éditions Hermann, 2019.

Article connexe

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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