Omaha Beach
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire
Omaha Beach est l'appellation utilisée par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale pour désigner l'une des cinq plages du débarquement de Normandie. Affectée aux troupes américaines, elle est celle où les Alliés perdirent le plus de troupes, ce qui lui a valu le surnom de Modèle:Citation étrangère (« Omaha la sanglante »).
Déroulement des opérations
Longue de huit kilomètres, la zone de débarquement s'étend sur la côte occidentale du Calvados, depuis Sainte-Honorine-des-Pertes<ref>Depuis le Modèle:Date commune déléguée dans la commune nouvelle d'Aure sur Mer.</ref> à l'est jusqu'à Vierville-sur-Mer à l'ouest, sur la rive droite de l'estuaire de la Douve. L'objectif à Omaha est de s'emparer et, ensuite, de tenir une tête de pont de huit kilomètres de profondeur entre Port-en-Bessin et la Vire et, dès que possible, de faire la jonction à l'est avec les Britanniques et à l'ouest avec le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} Corps américain débarqué à Utah Beach afin d'établir une tête de pont continue sur la côte normande<ref name="Wieviorka">Histoire du débarquement en Normandie d'Olivier Wieviorka, paragraphe « débarquements », Modèle:P. à 230 et paragraphe « Victoire en demi-teinte » Modèle:P..</ref>,<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Carte">Antony Beevor dans D-Day et la bataille de Normandie, Carte du débarquement Modèle:P. et 97, éd. Calmann-Levy, 2009.</ref>.
La prise d'Omaha est de la responsabilité du commandement américain, placé sous les ordres du général Omar Bradley, et du major général Clarence Huebner pour la partie opérationnelle. Elle engage des troupes de l'US Army, des transports maritimes fournis par l'US Navy et des éléments de la Royal Navy.
La section du mur de l’Atlantique face aux assaillants est défendue par environ Modèle:Unité provenant de deux divisions d'infanterie allemande : la 716e et la 352e.
De multiples obstacles sont installés sur la plage pour interdire tout débarquement. Ces obstacles sont sous le feu de positions fortifiées construites sur le talus et la crête et équipées de mitrailleuses ainsi que de canons. On y trouve aussi des observateurs d’artillerie chargés d’ajuster les tirs de batteries déployées plus dans la profondeur.
Le 6 juin à l’aube, après un bombardement aérien et naval des Alliés sur les positions allemandes, la [[1re division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:1re américaine]], « la Big Red One », une unité expérimentée<ref name="Wieviorka"/>, renforcée par un régiment de la [[29e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:29e]], qui lui n'a encore jamais combattu, débarque sur cette plage.
Le débarquement de la première vague a lieu trois heures avant la marée haute. Ceci est indispensable pour ne pas jeter les barges de débarquement sur les obstacles situés en haut de l’estran et donner le temps aux équipes combinées du génie, de la marine et de l'infanterie spécialement constituées<ref name="Wieviorka"/> et arrivées avec les premières troupes débarqués, de les détruire et de dégager des chenaux pour permettre l’approche des forces suivantes et de barges plus grandes.
Les deux régiments renforcés qui débarquent en tête sont :
- à l’ouest, le 116 RCT (Modèle:Lang), détaché temporairement de la Modèle:29e à la Modèle:1re ;
- à l’est, le 16 RCT, organique à la Modèle:1re.
Chaque régiment est renforcé d’un bataillon de chars. Des chars, dont certains amphibies, doivent arriver avec l’infanterie et le génie lors de la première vague d'assaut.
Conjointement à ce débarquement, un assaut est mené, quelques kilomètres plus à l'ouest, par des rangers américains pour s’emparer de la pointe du Hoc, une petite avancée de la côte normande dans la Manche avec une falaise de vingt-cinq à trente mètres de haut.
Leur objectif est de neutraliser de puissants canons allemands supposés installés dans des blockhaus et menaçant les plages d’Utah et d’Omaha. Si l’escalade réussit, un signal doit être transmis et des renforts envoyés. Sinon ces renforts (huit compagnies de rangers) sont détournés sur les plages d'Omaha.
Le plan de débarquement ne se déroule pas comme prévu et dès le début, la situation prend une tournure catastrophique pour les Alliés.
Le bombardement aérien et naval a manqué ses cibles et n’a pas neutralisé les défenses ennemies. Les troupes américaines vont se heurter à des positions allemandes quasi-intactes<ref name="Wieviorka"/>. La mer est agitée et le vent fort. La quasi-totalité des chars amphibies coulent et seuls quelques-uns atteignent la plage<ref name="Wieviorka"/>. Des difficultés de navigation entraînent la plupart des barges, déportées par le courant, à débarquer hors des endroits prévus<ref name="Wieviorka"/>.
Les Allemands ne dévoilent pas leurs positions et ils attendent que les premiers soldats américains sortent des barges pour ouvrir le feu. Le vent fort fait monter la marée plus rapidement que prévu, poussant de nombreuses barges sur les obstacles allemands. La première vague américaine est clouée sur place, ne progressant pas et subissant de très lourdes pertes. Les troupes suivantes ne progressent pas davantage.
Les équipes du génie, du fait de la désorganisation de l'ordre du débarquement, arrivent avant l'infanterie<ref name="Wieviorka"/>. Sous le feu ennemi et avec peu de matériel, elles ne dégagent, avec grande difficulté, que quelques chenaux pour les barges suivantes, subissant elles aussi de lourdes pertes<ref name="Wieviorka"/>. Dans l'incapacité de dégager suffisamment les obstacles, les Alliés ne peuvent pas débarquer correctement les troupes et le matériel<ref name="Wieviorka"/> et ils n'arrivent pas à dégager les sorties de plage, fortement défendues. Cela provoque rapidement encombrement et désordre sur la plage et des retards pour les débarquements suivants. Les communications radio avec le commandement sont difficiles, 80 % du matériel radio de la première vague sont perdus<ref name="Wieviorka"/>. La panique aggrave la désorganisation générale<ref name="Wieviorka"/>.
Le commandement allié envisage un temps l'abandon d'Omaha<ref name="Wieviorka"/>. Mais outre la perte des Modèle:Unité déjà débarqués, cette hypothèse présente le grand risque d'affaiblir la position alliée avec une tête de pont américaine d'Utah à l'ouest qui serait séparée de Modèle:Unité de la tête de pont anglo-canadienne à l'est<ref name="Wieviorka"/>.
Le général Bradley, qui supervise l'opération au large, à bord de l'Modèle:USS, malgré le manque d'informations, décide de poursuivre le débarquement et continue d'envoyer des troupes sur Omaha.
Finalement quelques percées de la ligne de défense réussissent. N'ayant pas reçu le signal prévu, le bataillon de rangers qui doit être envoyé en renfort à la pointe du Hoc, est détourné sur Omaha Beach. Il parvient à réaliser la première percée valable. De petits groupes réalisent des assauts improvisés sur le talus escarpé de la côte. Ils sont aidés par l'appui du feu de quelques navires de guerre qui, au risque d'être touchés par les batteries terrestres allemandes, ont fini par se rapprocher des plages. Certaines barges parviennent à franchir les chenaux ouverts.
Des troupes américaines prennent le plateau côtier qui domine la plage entre Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville et commencent à prendre les défenses allemandes, mal défendues sur leurs arrières, à revers. D'autres unités suivent et d’autres percées sont réalisées depuis la plage. Les Américains doivent faire face à quelques contre-attaques allemandes, mais en milieu d'après-midi, le dernier blockhaus allemand est pris.
Localisation et morphologie du terrain
Omaha Beach s'étend devant les communes de Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-des-Pertes. Elle se présente comme une longue bande littorale, légèrement incurvée, de plage d'environ Modèle:Unité de long et est encadrée de falaises rocheuses à chaque extrémité. À Modèle:Unité plus à l'ouest se trouve le promontoire de la pointe du Hoc. La morphologie des terrains a changé depuis l'époque, certains blockhaus se trouvent désormais dans l'eau.
Venant de la mer, la plage comprend :
- l'estran : une bande de Modèle:Unité de sable fin avec un très léger dénivelé de Modèle:Unité ;
- une levée de galets en pente plus raide menant à l'ouest à une digue de mer avec une petite route et des villas et à l'est à une dune ;
- une bande de Modèle:Unité plus ou moins horizontale marécageuse par endroits ;
- un talus herbeux et sablonneux (qui correspond au rebord de plateau ou falaise morte) de Modèle:Unité à Modèle:Unité de haut dominant tout ce qui précède ;
- le plateau de l'arrière-pays sur lequel se trouvent les quatre villages pré-cités.
Ce plateau est accessible depuis la plage par cinq petites vallées encaissées, ou vallons, et seuls chemins accessibles pour les véhicules pour sortir des plages. La première mène à Vierville (code US : D.1 Modèle:Lang). La deuxième, près du hameau des Moulins (code US : D.3 Modèle:Lang), et la troisième, au lieu-dit appelé Ruquet (code US : E.1 Modèle:Lang), mènent à Saint-Laurent. Les deux dernières sont des chemins de terre aboutissant à Colleville (code US : E.3 Modèle:Lang) et à Cabourg Hameau (code US : F.1 Draw).
D1, D3, E1... : dénominations US des axes de pénétration (petites vallées encaissées).
Cercles rouges avec numéro : numérotation allemande des positions défensives appelées Widerstandsnester (WN).
Positions allemandes
Les Allemands ont parfaitement préparé leurs défenses. La plage a été « aménagée ». Les cinq accès menant vers l'intérieur des terres sont puissamment interdits par des obstacles et sont, bien entendu, sous le feu des positions défensives.
Obstacles Sur l'estran, les Allemands ont installé toute une série d'obstacles. En venant de la mer, ils se succèdent comme suit :
- des portes belges (ou éléments Cointet) : hautes barrières métalliques provenant de la ligne de défense belge de 1940
- des rampes (Hemmbalken) : longs troncs d'arbre obliques recouverts d'une lame en acier, parfois minés, soutenus chacun par deux plus petits. Leur but est de soulever, voire d'éventrer l'avant des barges.
- des pieux : troncs simples légèrement obliques surmontés d'une mine ;
- des hérissons tchèques : ensembles de Modèle:Unité métalliques croisées en leur milieu et ancrées dans du béton.
Plus haut, certaines parties de la plage sont minées et sur différents accès, des fossés ou des murs antichars sont créés. Des kilomètres de fil barbelé sont déroulés. Des villas en bord de plage sont rasées pour dégager le champ de tir. À l'extrême ouest, il en est une, par contre, qui est fortifiée et intégrée à la position défensive.
Positions défensives Modèle:Article détaillé
Quinze positions de défense sont installées, dont douze dominent la plage. Les Allemands les appellent Modèle:Lang (WN) et les ont numérotées de 60 à 74. Ces positions ne sont pas toutes terminées et leur équipement est variable. Dans chaque Modèle:Lang, on trouve généralement un ou deux canons de Modèle:Unité, parfois une tourelle de char (6 au total), Modèle:Unité, Modèle:Unité. Il s'agit souvent d'armement récupéré dans les nations vaincues. Il n'y a pas de grosse casemate d'artillerie, mais à Longues-sur-Mer (Modèle:Unité à l'est), il existe une batterie de Modèle:Unité de Modèle:Unité capable d'intervenir devant Omaha. Le dispositif est redoutable car il tient toute la plage sous des feux croisés et les possibilités d'accès vers l'intérieur sont extrêmement bien dominées.
Troupes Les unités allemandes qui défendent le secteur d'Omaha ont un effectif de Modèle:Unité. Elles appartiennent à deux divisions d'infanterie : la 352e à l'ouest et la 716e à l'est. Il y a toutefois une imbrication entre certaines unités car une reprise est en cours.
La [[352e division d'infanterie (Allemagne)|Modèle:352e d'infanterie]], commandée par le général Kraiss (PC à Saint-Lô), a commencé à prendre position en mars. Cette division est organisée autour de noyaux de vétérans du front de l'Est. Elle comprend trois régiments de grenadiers (914, 915 et 916) ayant chacun deux bataillons à quatre compagnies, un régiment d'artillerie et des unités d'appui.
- Le 914 est à l'ouest d'Omaha beach.
- Le 915, commandé par le colonel Meyer, est en réserve au sud de Bayeux.
- Le 916 (colonel Goth, PC à Trévières) est déployé comme suit :
- bataillon I : à l'est (vers Arromanches) ;
- bataillon II : entre Saint-Laurent et Colleville.
- Le régiment d'artillerie, parfaitement camouflé, est déployé pour pouvoir couvrir la plage d'Omaha.
La [[716e division d'infanterie (Allemagne)|Modèle:716e d'infanterie]] est de qualité moindre. Elle est commandée par le général Richter dont le QG est à Caen (à l'endroit où a été construit l'actuel musée mémorial pour la paix). Elle se trouve sur la côte normande depuis Modèle:Date-. Elle comprend deux régiments d'infanterie (726 et 736) à trois bataillons chacun, un régiment d'artillerie et un bataillon de chasseurs de chars.
- Le 726 est déployé comme suit :
- bataillon I : deux compagnies à Colleville et deux autres Modèle:Unité à l'est ;
- bataillon II : à Arromanches (Modèle:Lang) ;
- bataillon III : à Vierville.
- Le 736 est à l'est d'Arromanches.
- Le régiment d'artillerie comprend 24 pièces dont les feux peuvent intervenir sur les Modèle:Unité de plage.
Plan allié
Le plan établi pour Omaha par les chefs alliés, les généraux américains Eisenhower et Bradley et le maréchal britannique Montgomery prévoit un débarquement des troupes à Modèle:Heure, à la fin de la marée montante. Ce débarquement sera précédé par un bombardement aérien et naval massif des positions allemandes et des obstacles des plages. Les Allemands doivent être pris par surprise et écrasés sous les bombes.
Mais ce plan ne suscite pas l'adhésion de tous les officiers généraux. Le général américain Leonard T. Gerow, commandant le Modèle:5e d'armée, est quant à lui partisan d'une attaque de nuit à marée basse. Il est convaincu, surtout sur une plage avec autant d'obstacles anti-débarquement, que les soldats du génie et les équipes de démolition de la marine, arrivés par surprise, ont le temps de détruire suffisamment d'obstacles et dégager des chenaux à marée basse sans être sous le feu ennemi<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha">Antony Beevor dans D-Day et la bataille de Normandie, chapitre 7 Omaha, éd. Calmann-Levy, 2009.</ref>. Il est soutenu dans cette thèse par plusieurs officiers dont le contre-amiral John L. Hall, chef de la force d'assaut naval sur le secteur d'Omaha. Mais Eisenhower et Bradley ne souhaitent pas avoir une attaque trop en avance sur les débarquements prévus sur les autres plages. Eisenhower pour convaincre Gerow lui indique que « la puissance de feu la plus grande jamais assemblée sur la terre<ref>Three years with Eisenhower d'Harry C. Butcher, 1946, William Heinemann Modèle:P., cité par Antony Beevor dans D-Day et la Bataille de Normandie, Modèle:P..</ref> » soutiendrait l'attaque. Mais Gerow continue de douter que le bombardement aurait l'effet prévu et fait ainsi part de ses doutes quant à la prise en compte de l'importance de l'imprévu dans ce type d'opération<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>.
Unités alliées
Forces de débarquement
Généralités L'assaut de la plage d'Omaha est confié au [[5e corps d'armée (États-Unis)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} corps US]] (lieutenant général Gerow) qui comprend trois divisions d'infanterie (les 1re, 2e et [[29e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:29e)]], une division blindée (la [[2e division blindée (États-Unis)|Modèle:2e Tk Div]]), deux bataillons de rangers, des unités du génie et diverses unités d'appui. La Modèle:2e d'infanterie et la [[2e division blindée (États-Unis)|Modèle:2e blindée]] débarquent dans les jours qui suivent le Modèle:Date-.
Le débarquement est exécuté par deux "Regiment Combat Teams" (RCT) de front :
- à l'ouest, le 116 RCT de la [[29e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:29e]] (major général Gerhardt) dont c'est le premier engagement ;
- à l'est, le 16 RCT de la [[1re division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:1re]] (major général Huebner) composé de vétérans des campagnes d'Afrique du Nord et de Sicile.
Les deux RCT sont sous les ordres du commandant de la [[1re division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:1re]] afin d'assurer l'unité de commandement, mais le 116 RCT repasse sous les ordres de sa division dès que le secteur s’élargit et que l'on peut procéder au déploiement frontal de deux divisions.
Les RCT sont en fait des régiments d'infanterie, renforcés principalement de chars. Chaque division est renforcée par deux bataillons de tanks, des unités antiaériennes et d'autres moyens d'appui.
Divisions d'infanterie Sans renfort, chaque division d'infanterie compte Modèle:Unité et comprend :
- un QG ;
- une compagnie de reconnaissance ;
- trois régiments d'infanterie, comprenant chacun :
- trois bataillons d'infanterie avec chacun :
- trois compagnies d'infanterie (les neuf compagnies du régiment sont "numérotées" de A à I ; chacune compte 190 hommes),
- quatre compagnies d'appui (QG, obusiers Modèle:Unité, canons antichars Modèle:Unité, services) ;
- trois bataillons d'infanterie avec chacun :
- quatre bataillons d'artillerie ;
- un bataillon de génie ;
- des transmissions et services.
La Modèle:29e comprend les 115, 116 et Modèle:175e d'infanterie. La Modèle:1re comprend les 26, 16 et Modèle:18e d'infanterie.
Bataillons de chars Parmi les bataillons tank renforçant les divisions de tête, le Modèle:743e à la Modèle:29e et le Modèle:741e à la Modèle:1re sont équipés de chars amphibies. Ils comprennent chacun :
- un commandement ;
- trois compagnies de Modèle:Unité moyens numérotées A, B, C (la compagnie A est équipée de chars Sherman M4 standards, les compagnies B et C de chars Sherman DD amphibies) comprenant chacune :
- un commandement (Modèle:Unité),
- trois pelotons de chacun Modèle:Unité ;
- une compagnie de tanks légers numérotée D ;
- une compagnie HQ (pelotons reconnaissance, mortiers, tank d'assaut) ;
- une compagnie service.
Bataillons rangers Chaque bataillon de rangers a un effectif de Modèle:Unité répartis en six petites compagnies de Modèle:Unité numérotées de A à F. Chaque compagnie comprend Modèle:Unité et Modèle:Unité, soit un commandement et deux pelotons. Ce sont des unités d'élite ayant reçu une formation de commando.
Les deux bataillons de rangers (Modèle:2e et Modèle:5e) ont, en fait, une mission isolée : s'emparer de la pointe du Hoc (Modèle:Unité à l'ouest d'Omaha) avec initialement trois compagnies du Modèle:2e. La compagnie C de ce bataillon doit débarquer avec la première vague à l'extrême ouest d'Omaha pour établir la liaison. Au signal des assaillants, les autres unités doivent rejoindre directement la pointe du Hoc, sinon elles débarqueront à l'ouest d'Omaha et rejoindront la pointe du Hoc par la terre. Modèle:Loupe.
Génie Les unités du génie comprennent les unités organiques des divisions, mais aussi des renforts, dont, entre autres, des unités spécialisées dans la démolition appartenant à la Navy.
Flotte
Le commandement de la flotte est assuré par l'amiral Hall qui travaille en étroite collaboration avec le général Gerow. Pour le débarquement, ils se trouvent d'ailleurs tous les deux sur l’Ancon qui remplit la fonction de navire QG.
Navires d'escorte, d'appui feu et de services
- Modèle:USS (tirs affectés prioritairement à la pointe du Hoc)
- Modèle:USS
- HMS Glasgow
- FS Montcalm
- FS Georges Leygues
- Modèle:Unité
À cela, il faut ajouter Modèle:Unité de mines et quelque Modèle:Unité de plus petite taille.
Navires de transport Plus de Modèle:Unité de types divers, barges de débarquement d'infanterie non comprises, assurent le transport de Modèle:Unité et de Modèle:Unité.
Moyens amphibies De multiples moyens amphibies ont été construits pour le débarquement dont des chars amphibies et des barges de divers types.
Les chars amphibies dits « chars DD », abréviation officielle de Modèle:Lang (double conduite), étaient appelés Modèle:Lang par les tankistes. Il s'agit de chars Sherman munis d'une jupe de toile qui, dressée verticalement, leur permet de flotter. Deux hélices assurent la propulsion. La mise à l'eau est prévue à quelque Modèle:Unité de la côte. Dès l'arrivée sur la plage, la jupe est abaissée et le char peut ouvrir le feu et se mouvoir. Ce matériel, partie des Modèle:Lang, imaginé par le général britannique Percy Hobart, est resté secret jusqu'au Modèle:Date-.
Les principales barges étaient appelées :
- Modèle:Lang (LCA) : plus ancien et moins rapide (Modèle:Unité), peut transporter Modèle:Unité, longueur Modèle:Unité ;
- Modèle:Lang (LCVP) : vitesse max Modèle:Unité ; peut transporter Modèle:Unité ou des véhicules à roues, longueur Modèle:Unité ;
- Les LCA et LCVP transportent d'abord les compagnies d'infanterie.
- Modèle:Lang (LCM) : peut transporter Modèle:Unité ou un char, longueur Modèle:Unité ;
- Les LCM transportent d'abord les unités du génie avec leurs tankdozers.
- Modèle:Lang (LCT) : peut transporter Modèle:Unité moyens, longueur Modèle:Unité ;
- Les LCT transport les chars Sherman jusqu'à la plage sauf les chars DD qui sont « lâchés » à quatre kilomètres en mer.
- Modèle:Lang (LCI) : existe en deux modèles ; capacité soit 100, soit Modèle:Unité.
Il y a aussi des navires spéciaux :
- Modèle:Lang (LSI): transporte des hommes, des LCA, des LCM qu'il met à l'eau ;
- Modèle:Lang (LST) : muni de grues et d'une rampe flottante pour décharger des chars et autres véhicules.
Planification du débarquement
Dans le cadre du plan Neptune (plan de mise en place de l'opération Modèle:Lang), la plage d'Omaha et la pointe du Hoc sont attribuées à la force d'assaut appelée force O qui est suivie par la force B. La force O comprend deux régiments de la Modèle:29e (116 et 115), deux régiments de la Modèle:1re (16 et 18), deux bataillons de rangers (2 et 5) et des moyens d'appui. Elle représente un total de Modèle:Unité et Modèle:Unité placés sous le commandement du commandant de la Modèle:1re (général major Huebner) assisté du général adjoint de la Modèle:29e (brigadier général Cota). Cette organisation a pour but d'assurer l'unité de commandement dans la phase initiale et de faciliter le passage à deux divisions dès que possible. Les autres éléments des deux divisions constituent temporairement la « force B » qui débarquera dans la foulée et qui est placée sous le commandement du commandant de la Modèle:29e.
Deux régiments débarquent en tête, chacun sur un front de trois à quatre kilomètres :
- à l'ouest, le Modèle:116e RCT (de la Modèle:29e), renforcé, entre autres, par le Modèle:743e tank ;
- à l'est, le 16 RCT de la Modèle:1re avec, sous son commandement, le Modèle:741e tank.
Ces régiments sont appelés Modèle:Lang (RCT), car ils sont composés principalement d'infanterie mais aussi des tanks, d'unités du génie, de moyens antiaériens, d'artillerie et d'appui logistique et médical.
Pour la mise à terre d'un RCT (Modèle:Unité et Modèle:Unité), est prévu environ : Modèle:Unité, Modèle:Unité, (?) LCM et Modèle:Unité (faisant des rotations entre la plage et les navires de transport).
La plage d'Omaha est divisée en secteurs nommés Charlie, Dog, Easy, et Fox. Ces secteurs de largeurs différentes sont subdivisés en sous secteur repérés par un nom de couleur : Dog Green, Dog White… Chaque unité tactique est assignée à une zone précise. Cette nomenclature doit permettre de coordonner l'arrivée des troupes et faciliter la remontée d'information.
L'ordre de succession des unités fait l'objet de tables reprenant de manière très précise, en fonction du temps et par secteur, le personnel et les véhicules à débarquer avec les moyens de transport naval afférents. Les barges de débarquement doivent effectuer des rotations entre la plage et les navires de transport et un certain taux de perte a été estimé. Des missions de sauvetage de naufragés sont aussi prévues. Il va de soi que les autorités savent que ces tableaux indispensables ne pourront être suivis à la lettre et qu'ils ne constituent qu'un guide.
Les premiers éléments qui doivent arriver sur la plage sont les chars DD, dont on compte sur l'effet de surprise. Il y en a 64 pour la totalité de la plage. Ils sont immédiatement suivis par des compagnies d'infanterie (quatre par RCT) et d'unités du génie.
Les unités du génie sont articulées en seize Modèle:Lang (8 par RCT) composées chacune d'une quarantaine d'hommes provenant du génie, mais aussi des Modèle:Lang de la Navy. Chaque équipe dispose d'un Tankdozer. Ils seront amenés sur la plage par des LCM. Leur mission est de détruire les obstacles pour créer Modèle:Unité de Modèle:Unité de large. Ce travail est indispensable car la marée sera montante et il faut permettre l'arrivée des barges qui vont suivre.
À titre d'illustration, le tableau ci-dessous donne une synthèse des tables de débarquement pour les trente premières minutes.
Timing | 116 RCT | 16 RCT |
---|---|---|
H-10 / H-5 | 32 tanks DD
deux compagnies tanks amphibies |
32 tanks DD
deux compagnies tanks amphibies |
H | 8 LCT
une compagnie tanks standards |
8 LCT
une compagnie tanks standards |
H+1 | 6 LCA + 18 LCVP
quatre compagnies infanterie |
12 LCA + 12 LCVP
quatre compagnies infanterie |
H+3 | 2 LCA : une compagnie ranger
12 LCM : unités génie |
8 LCM : unités génie |
H+8 | 4 LCM
unités génie | |
H+25 | 6 LCM
unités génie | |
H+30 | 8 LCA + 19 LCVP
deux compagnies infanterie, HQs, unités antiaériennes |
6 LCA + 20 LCVP
deux compagnies infanterie, HQs, unités antiaériennes |
Ensuite arrive, entre H + 40 min à H + 120 min, une vague toutes les dix minutes. Dans l'hypothèse où le Modèle:5e de rangers et les deux dernières compagnies du Modèle:2e ne sont pas envoyés directement sur la pointe du Hoc, il est prévu de les faire arriver sur Modèle:Lang entre H+60 et H+70.
En l'espace de quatre heures, les deux RCT de tête doivent avoir débarqué. Alors suivent les deux autres régiments d'infanterie de chaque division et les divers éléments d'appui.
Phases du Débarquement
Mise à l'eau de la flotte
À partir de Modèle:Heure, commence le transbordement des unités d'infanterie des bateaux de transport vers les barges de débarquement. Les premières barges quittent leurs navires d'attache à Modèle:Heure<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. Elles ont plus d'une heure de navigation avant d'atteindre les plages dans une mer forte<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. En effet, pour être hors de tir des batteries côtières allemandes, les plus gros navires mouillent à une quinzaine de kilomètres des côtes<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. Pendant cette traversée, une dizaine de barges coulent ou chavirent<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>.
Dès Modèle:Heure, des LCT commencent à « lâcher » les tanks DD du 741 bataillon à cinq kilomètres de la côte. Recouverts par la forte houle (creux de Modèle:Unité), les Modèle:Unité DD de la compagnie C coulent assez rapidement. À la compagnie B, Modèle:Unité sont mis à l'eau mais 2 seulement parviennent à atteindre la plage ; les Modèle:Unité peuvent être débarqués sur l'estran par leur LCT (par hasard, la rampe s'étant bloquée, le LCT dérive jusqu'à la plage<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>). Le Modèle:741e tank commence le combat avec seulement le tiers de ses chars. Le Modèle:743e tank a plus de chance. Informé des problèmes du Modèle:741e, le commandant décide de prendre le risque de faire amener tous ses chars sur la plage par les LCT.
Remarques concernant la perte des chars DD :
- des fouilles sous-marines effectuées dans les années 1980 ont établi que des chars avec jupe levée et cheminée de chef-char en position coulent, hors de leur LCT, à bien plus de cinq kilomètres de la côte. Il semble probable que des marins effrayés par la vigueur du feu ennemi ont largué « leurs » chars trop rapidement, donc trop loin ;
- un fort courant marin parallèle à la côte est peut-être également en cause. Les jupes sont plus vulnérables à des recouvrements d'eau venant latéralement.
Les bombardiers américains, à la précision limitée même pour ceux équipés du viseur Norden, font leur apparition à Modèle:Heure. Les nuages sont bas, si bien qu'ils doivent bombarder à travers le plafond nuageux. Ils arrivent par la mer et non en longeant la côte<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>, survolant les barges de la première vague. Si elle permet de limiter le risque d'être touché par la DCA allemande<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>, cette tactique rend également le bombardement de la ligne de défense allemande plus difficile. Modèle:Unité lourds, Liberators et forteresses volantes de la [[8th USAAF|Modèle:8e aérienne américaine]]<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>, vont larguer dans la demi-heure précédant le débarquement près de Modèle:Unité<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. Mais les aviateurs, craignant de toucher les leurs, les larguent trop tard<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. À l'inverse, les bombardiers moyens lâchent prématurément leurs bombes. Aucune bombe ne touche les obstacles de la plage, les champs de mines ou les blockhaus sur le talus. Les bombes tombent au-delà de la crête côtière, voire beaucoup plus à l'intérieur des terres, et les postes de défense allemands restent intacts<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>.
À Modèle:Heure, le jour se lève et l'artillerie navale prend le relais. Le tir dure moins d'une quarantaine de minutes<ref name="D-Day et la bataille de Normandie, Omaha"/>. L'épaisse fumée due au bombardement aérien masque la côte et Modèle:Citation.
Au total, ce pilonnage combiné n'a pas eu l'efficacité attendue. Les tirs navals, plus précis, endommagent moins de 20 % des fortifications mais permettent de sonner les défenseurs, noyés sous un déluge d'obus<ref>Ainsi, sur le secteur britannique, ce pilonnage combiné permit d’éliminer, Modèle:Citation. Cf Modèle:Ouvrage</ref>.
Première vague
[[Image:1944 NormandyLST.jpg|thumb|Une barge de débarquement provenant de l'USS Samuel Chase débarque des troupes de la [[1re division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:1re d'infanterie]] américaine dans la matinée du 6 juin 1944 à Omaha Beach.]]
Dès Modèle:Heure, la première vague atteint la plage. Ce sont des équipes du génie qui arrivent les premières, suivies immédiatement puis dépassées par les huit compagnies d'infanterie. Les chars amenés par LCT arrivent quelques minutes plus tard. Les Modèle:Unité rescapés sont aussi sur la plage. L'ensemble compte Modèle:Unité, une soixantaine de chars et divers engins du génie. La plupart des unités arrivent toutefois plus à l'est que prévu (parfois plus d'un km), le courant marin ayant fait dériver les barges. À la suite des tirs de l'artillerie allemande, plusieurs barges sont coulées et près de Modèle:Unité parviennent à gagner la plage à la nage.
Conformément aux ordres, les Allemands ne dévoilent pas leurs positions restées intactes. Ils attendent que les troupes débarquent pour ouvrir le feu. Les huit premières compagnies américaines du Modèle:116e RCT (E, F, G, A) et du Modèle:16e RCT (L, I, E, F) sont décimées. Les fantassins s'abritent, comme ils peuvent, derrière les obstacles des plages ou la levée de galet. Comme le fait remarquer un officier américain, il n'y a même pas un trou d'obus pour se mettre à couvert. Les hommes du génie, qui doivent ouvrir des brèches à travers les obstacles avant que la marée ne monte, subissent également des pertes importantes.
Le photographe de guerre Robert Capa, qui a débarqué avec la compagnie E du Modèle:116e RCT à Easy Red, prend les premières photos du débarquement. La situation est catastrophique. Le seul point positif se situe à l'extrême ouest de la plage où la compagnie C du Modèle:2e de rangers a réussi à atteindre le pied de la falaise. Au même moment, à Modèle:Unité de là, trois autres compagnies de ce bataillon doivent s'emparer de la pointe du Hoc. La compagnie C est chargée de débarquer à Omaha pour réaliser la jonction avec eux. Elle parvient à passer juste à l'ouest du WN 73 pour l'attaquer à revers. D'autres rangers toujours en mer attendent, de la pointe du Hoc, le signal de rejoindre, sinon ils débarquent aussi à Omaha.
Deuxième vague
À partir de Modèle:Heure, arrivent les barges qui amènent la deuxième vague. De nouvelles compagnies d'infanterie et les rangers débarquent. Le brigadier général Cota, adjoint au commandant de la Modèle:29e arrive à Modèle:Lang. Il encourage les hommes. Le Modèle:5e de rangers, avec quelques compagnies d'infanterie, parvient à atteindre le plateau entre les WN 70 et 68.
Vers Modèle:Heure, les rangers aidés des fantassins réussissent une première percée en direction de Vierville. À l'est, le colonel Taylor, commandant du Modèle:16e RCT, parvient à faire passer un groupe d'hommes entre les WN 64 et WN 62. On retient d'ailleurs une maxime lancée par Taylor sur la plage : Modèle:Citation
À Modèle:Heure, à l'extrême est de la plage, le WN 60 se rend après avoir été débordé.
À Modèle:Heure, trois percées ont réussi, mais la situation reste désespérée. Deux destroyers s'approchent jusqu'à un kilomètre de la côte et effectuent un tir de précision sur les défenses. La voie d'accès du Ruquet (E1) peut être ouverte.
Après 10 heures
À Modèle:Heure, la marée est haute. Les 18 et 115 RCT commencent à débarquer. Avec l'aide de l'artillerie navale, les WN tombent les uns après les autres sauf les WN 66 et 68 qui tiennent jusqu'au soir. Entre-temps, les Allemands contre-attaquent, mais ils sont repoussés. L'artillerie allemande commence à faiblir, elle commence à manquer de munitions. Chez les Américains, l'appui naval se fait plus efficace et réduit certains WN. Les LCI peuvent aborder devant le Ruquet (E1). Les hommes du génie aménagent un accès menant à Saint-Laurent afin de permettre l'acheminement des véhicules et du matériel. En début d'après-midi, les GIs occupent le haut de Vierville. Le soir, la pénétration n'est pourtant que de Modèle:Unité. Il y a toujours à Colleville des Allemands qui tentent de s'exfiltrer ; la plupart seront capturés.
Bilan de la première journée
Les objectifs prévus à la fin du Jour J pour la zone d'Omaha ne sont pas atteints. Ils prévoient une tête de pont allant de l'embouchure de la Vire à l'ouest à la jonction avec la tête de pont anglo-canadienne à l'est sur une profondeur de Modèle:Unité à l'intérieur des terres, grossièrement sur une ligne du nord d'Isigny à Bayeux, suivant, sur sa partie est, la rivière Aure<ref name="Carte D-Day">Antony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, carte du débarquement Modèle:P. et 97.</ref>. La jonction avec la pointe du Hoc n'est même pas réalisée. Seule une petite tête de pont jusqu'au village de Vierville et un peu au-delà des villages de Saint-Laurent et Colleville est tenue<ref name="Carte D-Day"/>, de deux kilomètres de la côte dans sa plus grande profondeur (et la côte entre Vierville et Saint-Laurent n'est pas encore sécurisée<ref name="Carte D-Day"/>). Mais le périmètre dégagé est suffisant pour pouvoir alimenter la tête de pont.
Modèle:Unité et Modèle:Unité ont débarqué mais seulement Modèle:Unité de fret au lieu des Modèle:Unité. Les pertes en matériel sont importantes. Les pertes humaines sont de presque Modèle:Unité et Modèle:Unité et disparus (quinze fois plus qu'à Utah Beach).
L'historien américain Joseph Balkoski estime que Modèle:Unité ont été tués, blessés ou ont disparu sur Modèle:Unité ayant débarqué, soit 13 % (jusqu'à 40 % pour certaines compagnies, par exemple : Compagnie A/116th) dont Modèle:Unité ou disparus<ref>Joseph Balkoski, Omaha Beach, 6 juin 1944, Histoire et Collections, 2014 Modèle:ISBN.</ref>.
Conséquences
La tête de pont s'agrandit et le retard est rattrapé. Les 7 et Modèle:Date-, la [[2e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:2e d'infanterie]] débarque, suivie le 10 par la [[2e division blindée (États-Unis)|Modèle:2e blindée]]. La Modèle:29e progresse vers l'ouest et établit le lendemain la jonction avec les Rangers retranchés à la pointe du Hoc<ref name="Magdelaine">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:175e et le Modèle:747e blindé se dirigent alors vers Isigny qu'ils prennent dans la nuit<ref name="Magdelaine"/>. La Ire{{#if:| }} division américaine, la « Big Red One », réduit les poches de résistance à Colleville-sur-Mer le Modèle:Date-<ref name="Magdelaine"/> et atteint le lendemain la route nationale 13<ref name="Magdelaine"/>. Une partie se dirige vers l'est pour faire la jonction avec les Britanniques débarqués à Gold Beach et essaye, sans succès, d'encercler le Modèle:726e de grenadiers allemands au sud de Port-en-Bessin<ref name="Magdelaine"/>. Dès le Modèle:Date-, les Américains disposent d'une tête de pont de Modèle:Unité de profondeur, la ligne de front, d'Isigny à Bayeux, se situant au sud de la [[Route nationale 13 (France)|Modèle:Nobr]]<ref name="Magdelaine"/>.
Un terrain d'aviation est construit à Saint-Laurent-sur-Mer<ref>ALG A-21</ref> dès le 8 ; il permet l'évacuation de nombreux blessés. Un [[Port Mulberry|port artificiel Modèle:Lang]] est assemblé au large de Saint-Laurent. Contrairement à son pendant d'Arromanches, il ne résiste pas à la tempête du 19 au Modèle:Date-. L'infrastructure est toutefois adaptée pour faciliter des transbordements vers la plage. Jusqu'à la remise en service du port de Cherbourg, les plages d'Utah Beach et d'Omaha Beach seront massivement utilisées pour la logistique américaine, principalement par échouage des navires.
Analyse de la bataille
Omaha Beach est certainement, parmi les cinq plages, celle qui a le relief le plus défavorable pour un débarquement.
Beaucoup de facteurs impondérables nuisent à l'opération :
- la mauvaise visibilité a empêché la neutralisation de la défense par les bombardiers et l'artillerie navale ;
- l'état de la mer, un courant marin plus fort que prévu et une mise à l'eau trop loin des plages ont causé le chavirage de nombreuses barges et la perte de 27 tanks DD sur 29. Cela cause également le chaos dans l'ordre et les lieux de débarquement ;
- le déploiement de la 352e division allemande est postérieur à l'établissement des plans alliés.
L'artillerie navale ne semble pas être à la hauteur. La visibilité n'est certes pas idéale, mais les navires sont probablement restés trop éloignés de la côte. Seule, l'approche de deux destroyers après 10 heures peut débloquer la situation.
Le manque de chars pour appuyer la première vague s'est fait cruellement sentir. Vingt-neuf chars DD, dont 27 ont coulé, ont probablement été lâchés trop loin en mer (plus de Modèle:Unité). Ils ne sont pas conçus pour affronter des creux de plus de Modèle:Unité. Sur les autres plages, il en est tenu compte et les chars sont mis à l'eau beaucoup plus près et peuvent remplir leur mission. Le courant amène aussi probablement les chars à ne pas rester perpendiculaires aux vagues afin de garder le cap. Les flancs, moins protégés que la proue, sont plus facilement submergés par la mer. Le manque de dispersion des autres chars DD amenés directement en LCT jusqu'à la plage en fait des cibles plus faciles. Néanmoins, les chars qui ont « survécu » s'avèrent décisifs. Ils ont sauvé la journée, dira un commandant de bataillon d'infanterie.
Les rangers se montrent particulièrement efficaces ; ce qui prouve l'utilité de troupes d'élite bien entraînées.
Les percées entre les positions allemandes s'avèrent bénéfiques, car elles permettent d'attaquer les WN à leur point faible, c'est-à-dire par derrière.
Aucune contre-attaque d'envergure ne peut être menée par les Allemands.
Finalement, avec Modèle:Nombre contre 200 chez les Allemands, cette victoire des Alliés s'avère être une victoire à la PyrrhusModèle:Refnec.
Lieu de mémoire
Cette plage est un lieu de mémoire essentiel dans l'imaginaire collectif des opérations du débarquement proprement dites. Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer et son centre d'accueil qui surplombent et veillent aujourd'hui paisiblement sur la plage en contrebas, rappellent combien « Bloody Omaha » est la plus sanglante de toutes les plages du débarquement, bien que la plupart des soldats enterrés là ne soient pas décédés lors du débarquement, mais au cours des jours voire des années précédents (équipages de bombardiers) ou des jours et des mois suivants au cours de la bataille de Normandie.
Plus à l'ouest, sur la commune de Saint-Laurent-sur-Mer, à la sortie principale de la plage qui se fait au lieu dit « Les Moulins », identifiée « D3 », se trouve édifié un des dix monuments signaux. De part et d'autre, deux fresques honorent la Modèle:1re d’infanterie US et le Modèle:116e RCT (Regimental Combat Team) de la Modèle:29e Division d’infanterie US.
Implantée sur la plage même, face au monument signal précédemment cité, l’œuvre de la sculptrice Anilore Banon, composée de trois sculptures en inox (les ailes de la fraternité, debout la liberté et les ailes de l'espoir), intitulée « Les Braves », en hommage au courage des soldats des forces alliées, est réalisée pour le Modèle:60e du D-Day en 2004<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Encore plus à l'ouest, à la commune de Vierville sur Mer, sortie D1, sur l'ancienne position qu'occupait le WN72, se trouve le monument en mémoire des combattants de la National Guard US lors des deux guerres mondiales.
À l'est du cimetière, face à Fox Green, se trouve le monument dédié à la Big Red One (1st Infantry Division US), sur lequel sont inscrits les noms de ses 627 soldats tombés entre le Modèle:Date- et Modèle:Date-.
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Omaha Beach - Monument « Les Braves »
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Omaha Beach - Monument National Guard Association US
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Omaha Beach - Monument 1st Infantry Division (United States)
Dans la culture
- Bande dessinée
- Operation Overlord, Glénat, 2014, 46 p.
- Omaha Beach (scénario : Bruno Falba ; Story-board : Davide Fabbri ; Encrage : Christian Dalla Vecchia ; Couleur : Domenico Neziti) Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage. Modèle:BNF
- Filmographie
- Le Jour le plus long (The Longest Day), 1962.
- Au-delà de la gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller 1980.
- Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg, 1998.
- Jeux vidéos
- Medal of Honor : Débarquement allié (Medal of Honor: Allied Assault), 2002.
- Call of Duty : WWII, 2017.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Joseph Balkoski, Omaha Beach, Modèle:Date-, Histoire et Collections, 2014 Modèle:ISBN
- Georges Bernage, Omaha, Heimdal Eds, 2001 Modèle:ISBN.
- Henri Bernard, professeur à l'École royale militaire, La Guerre et son évolution à travers les siècles.
- Olivier Wieviorka, Histoire du Débarquement en Normandie, éd. du Seuil, 2006.
- Antony Beevor D-Day et la bataille de Normandie, éd. Calmann-Lévy, 2009 Modèle:ISBN.
- R.W. Thompson, Le Jour J, éditions Marabout.
- Richard Holmes, Le Débarquement, édition Gründ, adaptation française : Christophe Rosson.
- Helmut Konrad von Keusgen, Point d'appui WN 62 - Omaha Beach, éd. Heimdal 2004 Modèle:ISBN.
- Helmut Konrad von Keusgen, Omaha Beach. La tragédie du Modèle:Date-, éd Heimdal Modèle:ISBN.
- Steven J Zaloga. Le jour J. Omaha Beach, le débarquement américain. éd Osprey. Collection Grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale. 2012.
- Gérard Cardonne, Raymond Couraud, Omaha au nom des derniers témoins, Éditions Hirlé, 2004, Modèle:ISBN.
- Franz Gockel, traduit par Sandrine Woelffel, La Porte de l'enfer, Éditions Hirlé, 2004, Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage.
Filmographie
- D-Day, leur jour le plus long, Film documentaire, 2004.
Articles connexes
- Utah Beach
- Gold Beach
- Juno Beach
- Sword Beach
- Pointe du Hoc
- Bilan détaillé des pertes à Omaha Beach
- Plages du débarquement allié en Normandie
- Bataille de Normandie
- Musée du débarquement Utah Beach
Liens externes
- DDay-Overlord - Omaha Beach : historique et photos de la plage de débarquement
- Photos d'Omaha Beach - Plus de 250 photos d'Omaha Beach avant, pendant et après le débarquement
- Omaha Beach Mémoires Tout savoir sur le débarquement du Modèle:Date- à Omaha Beach : nombreuses cartes, témoignages, documents
- Omaha Beach Memorial Omaha Beach Memorial perpétue le souvenir des soldats américains qui débarquèrent sur Omaha Beach en 1944
- D-Day - état des lieux : Omaha Beach Déroulement des opérations du Modèle:Date- sur Omaha Beach