Oppedette
Modèle:Infobox Commune de France
Oppedette est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Le village est perché sur un promontoire rocheux, à l’entrée des gorges du Calavon, à 525 m d’altitude<ref name="La Torre">Modèle:Ouvrage</ref>, et forme un site pittoresque selon l’Atlas historique de la Provence<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, p. 188</ref>.
Un décor sauvage de roches et de gorges creusées par la rivière du Calavon forment le défilé d’Oppedette (large de 1 m). Les parois de calcaire urgonien des gorges sont multicolores. Elles présentent plusieurs exemples de grottes, ponts naturels et avens (dont le Kléber-Blanc, profond de 22 m<ref name="La Torre"/>). Les sentiers de grande randonnée GR 4 et GR 6 se croisent au-dessus des gorges.
Oppedette est situé à Modèle:Unité de Simiane-la-Rotonde, à Modèle:Unité de Carniol, à Modèle:Unité de Vachères, à Modèle:Unité d’Apt et à Modèle:Unité de Forcalquier.
Géologie
Relief
Hydrographie
Le Calavon prend sa source sur les hauteurs de la commune de Banon.
Climat
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 38 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne auquel appartient Oppedette est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune d’Oppedette est également exposée à deux autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas<ref name="dicrim"/>.
Urbanisme
Typologie
Oppedette est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,7 %), terres arables (18,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom d’Oppedette est généralement attribué à sa situation sur un site défensif, propre à accueillir un oppidum. Cependant, la forme ancienne du nom, tel qu’il apparaît en 1274 (de Apedeta), contredit cette hypothèse. Pour certains spécialistes, il s’agit d’un diminutif du nom d’Oppède : Oppedette n’est pas le petit oppidum, mais le petit Oppède<ref>Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (Modèle:1re 1950), p. 69</ref>,<ref>Modèle:TGF1 § 6038, p 393</ref>. Cette dernière affirmation nous paraît tout à fait farfelue. En effet, la situation du village dans sa topographie, sur les falaises des gorges qui constituent un rempart naturel, laisse fortement à penser qu'Oppedette était bien une place forte et que sa toponymie "Oppedette" vient bien étymologiquement d'oppidum. N.B. : ce village semblait, par ailleurs, être défendu, côté sud et côté est, par un mur d'enceinte dont il reste quelques vestiges côté sud. Oppedette serait une ancienne étape présente sur la table de Peutinger sous le nom de Catuica, mais il existe un doute entre Oppedette et Reillanne. Ce toponyme pourrait être une transplantation de Oppède du Vaucluse<ref>Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 112.</ref>.
Aupedet en occitan.
Histoire
Préhistoire
Le territoire de la commune est fréquenté dès le paléolithique (vestiges datés de 40 000 ans environ). Différents sites de différentes cultures préhistorique ont été explorés : le pont de la Blaque (moustérien), le Prat Rougien. Pendant le néolithique, le territoire de la commune est toujours fréquenté : des stations ont été retrouvées aux Planes, au Tuilier, aux Gleïo, et une sépulture, tous datés du Chasséen. Au chalcolithique, les hommes ont laissé des traces aux Granges, aux Terres du Four et au Plateau (proche des Gleïo). D’autres sites sont signalés<ref>Pour les sites préhistoriques, Patrice Druelle, « Oppedette des origines au moyen âge », in Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 304, 1987, p 56-57</ref>.
Cette abondance de sites, notamment néolithiques, qui se confirme dans les communes voisines de Vachères et Simiane-la-Rotonde est expliquée par la nature du sol : grès et sables cénomaniens, grès verts du clansayésien-albien, qui sont aisément cultivables avec des outils rustiques ou une araire qui ne travaille le sol qu’en surface. Ces sols acides favorisent en outre la pousse de plantes facilement inflammables (cystes, bruyère), donc favorisant une culture sur brulis<ref>Patrice Druelle, Modèle:Opcit, p 57-58</ref>.
Antiquité
Un oppidum de la tribu celto-ligure des Albici<ref>Patrice Druelle, Modèle:Opcit, p 60</ref> puis gallo-romain<ref name="La Torre"/> a été édifié sur l’éperon rocheux dominant les gorges creusées par le Calavon, avec un mur, probablement de pierres sèches, le barrant au sud, protégeant le village, là où les falaises des gorges ne le protégeaient pas. Celui-ci est plus occupé au Haut Moyen Âge (période d’insécurité) que sous la pax romana<ref>Patrice Druelle, Modèle:Opcit, p 60-61</ref>.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/> (1113 selon Daniel Thiery<ref name="archeo-provence"/>) ; elle est inhabitée en 1471<ref name="AHP"/>. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>. Son église paroissiale relevait du chapitre d’Apt, qui percevait donc les revenus liés à cette paroisse<ref name="archeo-provence"/>.
Elzéar de Sabran, viguier d'Arles (1374-75), fut seigneur de Dauphin et d'Oppedette.
Période moderne
Les protestants se rassemblaient pour leur culte dans les gorges proches du village.
Révolution française
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club">Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, p 296-298</ref>.
Période contemporaine
La paroisse est fermée de 1803 à 1834Modèle:Référence souhaitée.
Comme de nombreuses communes du département, Oppedette se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Oppedette<ref name="labadie18"/>. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11"/>, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de d’Oppedette sont régulièrement scolarisées.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Oppedette. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>, excepté quelques pieds de vigne pour raisins de table. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu’à l’altitude de Modèle:Unité, exceptionnellement jusqu’à Modèle:Unité, a aujourd’hui disparu<ref name="reparaz-medit109-58"/>, toutefois quelques oliviers ont été replantés et donnent de bons résultats.
Une mine de phosphate a été exploitée.
Politique et administration
Intercommunalité
Oppedette était, en 2011, l'une des treize communes du département à n'être rattachée à aucun établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. À la suite du schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 établi par la préfecture, prévoyant Modèle:Citation<ref name="SDCI_2011">Modèle:Lien web.</ref>, la commune est rattachée en 2013 à la communauté de communes du Pays de Banon.
Depuis le Modèle:Date-, elle fait partie de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Oppedetois<ref name="tresor"/>.
En Modèle:Population de France/dernière année, Oppedette comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Oppedette). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Modèle:Population de France/tableau
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique d’Oppedette, après l’abandon complet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure des années 1810 à 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’aux années 1960. Depuis, la population s’est remis à croître, doublant par rapport au plancher de 1962. De 1911 à 1921, la population a perdu Modèle:Unité à la suite de la saignée de la guerre de 1914-1918. Cette tendance s'est d'ailleurs jusqu'à son minima de Modèle:Unité en 1962.
Modèle:Population de France/graphique
Cultes
La paroisse est rattachée à un secteur pastoral de 14 paroisses, le secteur pastoral du Largue. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes<ref>Diocèse de Digne, Le secteur pastoral du Largue, Diocèse catholique de Digne, Riez et Sisteron, mis à jour le 2 décembre 2011, consulté le 5 juillet 2012</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 28 personnes, dont trois chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (six fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (14 sur 26)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (14 actifs sur 26)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait six établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et trois emplois salariés<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est très faible et couvert par le secret statistique en 2010 : elles ne pratiquaient que les grandes cultures. Il était de neuf en 2000<ref name="otex"/>, de huit en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait augmenté, de 356 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>. Les deux cultures symboliques des régions méditerranéennes, l’olivier et la vigne, ne sont plus cultivées à Oppedette<ref name="reparaz-medit109-58"/>. Toutefois, la culture de l'olivier reprend quelque peu.
Artisanat et industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait un établissement, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (avec un emploi salarié), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant cinq personnes<ref name="insee-dossier-local15"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, la capacité d'hébergement touristique, assez faible, est principalement non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/> et consiste en meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 44, elles représentent 58 % des logements. Parmi les résidences secondaires, sept possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local16"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Village pittoresque, avec belvédère et vue plongeante avec un dénivelé de 150 m.
L’église paroissiale, placée sous l’invocation de saint Didier, est construite en 1834<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, p 380</ref>.
Le pont que la route départementale RD 201 emprunte pour franchir le Calavon est signalé parmi les ponts d’intérêt secondaire, mais intéressants<ref>Cité dans Philippe Autran, Guy Barruol, Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière n° 153, Forcalquier 2006</ref>.
- fontaine ancienne ; moulin ; monument aux morts, ce monument ayant été posé à côté de l'ancien calvaire, à deux ou trois mètres, au bas de l'escalier d'accès, la première pierre du muret était constituée par un
calvaire devant la mairie, dont le soubassement est unautel votif au dieu Mars qui a été déplacé, en raison de vandalisme, et est encastré désormais dans la façade de l'église; maisons anciennes ; ruelles. À noter un beau bâtiment de presbytère. À l'extérieur, deux oratoires : celui de Saint-Joseph, route de Vachères et celui de Saint-André, route d'Apt.
Dans les gorges du Calavon où se tenaient les assemblées protestantes, des sièges et une chaire ont été taillés dans le roc.
Gorges (creusées par le Calavon) ou canyon d'Oppedette, avec les sentiers GR4 et GR6 : randonnées pédestres, escalade.
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Oppedette sur le site de l'Institut géographique national