Reillanne
Modèle:Infobox Commune de France
Reillanne est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Localisation
Les communes limitrophes de Reillanne sont Aubenas-les-Alpes, Saint-Michel-l'Observatoire, Villemus, Montjustin, Céreste, Sainte-Croix-à-Lauze et Vachères.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de Modèle:Unité ; son altitude varie de Modèle:Unité/2<ref>Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
La commune de Reillanne est établie sur le col des Granons, au contact entre les vallées du Calavon et du Largue<ref name="IGN">Modèle:Géoportail.</ref>.
Hydrographie
Reillanne est traversée par plusieurs cours d'eau, dont le plus important est le Largue<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui longe la commune par l'est. Dans le village, le ruisseau du Tréchiou serpente à l'ouest de la colline de Saint-Denis avant de descendre vers la plaine et de se jeter dans l'Encrême. Plusieurs retenues d'eau artificielles existent à proximité de l'Encrême<ref>Modèle:Lien web</ref>, dans le quartier de la Garde de Dieu.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor"/>.
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Les stations météos proches de Reillanne sont situées à Céreste (station manuelle), Manosque, et à l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est Modèle:Lien archive », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Voies de communication et transports
Voies routières
Le territoire de la commune est traversée d'est en ouest par la route départementale 4100 (ancienne route nationale 100) ; deux routes départementales relient le village à l'ancienne nationale, la Modèle:Nobr et la Modèle:Nobr.
Services autocars
Reillanne est desservie par deux lignes du réseau Modèle:Nobr<ref>Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud</ref> :
- 2 lignes de PROXIMITÉ :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Bus Zou/correspondance | (Vachères) ↔ Reillanne ↔ Manosque |
Modèle:Bus Zou/correspondance | Avignon ↔ Apt ↔ Reillanne ↔ Forcalquier ↔ La Brillanne<ref>Horaires et tarifs Zou ! Ligne 915</ref> |
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, Modèle:P.</ref>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim">Modèle:Lien web</ref>. La commune de Reillanne est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : environ la moitié du territoire de la commune est concerné par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:P.</ref>.
La commune de Reillanne est de plus exposée à un risque d'origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. La départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n'existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n'existe pas non plus<ref name="dicrim">Formulaire de recherche Modèle:Lien archive, base Dicrim, consultée le 11 août 2012</ref>.
La commune a été l'objet de cinq arrêtés de catastrophe naturelle dont trois pour des inondations et des coulées de boue en 1994, 2011 et en 2019, et deux pour des mouvements de terrain dus à la sécheresse en 1997 et en 2017<ref name="prim"/>. Le dernier tremblement de terre fortement ressenti à Reillanne est celui du Modèle:Date-, avec une intensité macro-sismique de VII sur l'échelle MSK (niveau correspondant à des dommages causés aux immeubles)<ref name="brgm">BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à Modèle:Unité) ressentis à Reillanne », Sisfrance, mis à jour le Modèle:1er janvier 2010, consulté le 11 août 2012</ref>. L'épicentre était situé à Bussana Vecchia, en Italie<ref name="brgm1130045">BRGM, « fiche 1130045 », Sisfrance, consultée le 11 août 2012</ref>.
Urbanisme
Typologie
Reillanne est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
La répartition des sols de la commune est la suivante<ref name="Atlas du parc du Luberon">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> (donnée pour un total de) :
Type d'occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Zones urbaines | 4,33 % | 168,58 |
Zones agricoles | 33,74 % | 1 312,78 |
Zones naturelles | 61,96 % | 2 410,78 |
Total | 100 % | 3 891 |
Logement
Reillanne comptait Modèle:Nombre en 2007 (contre 870 en 1999). Les constructions neuves sont bien plus présentes que la moyenne française : en 2007, 13,9 % des résidences principales dataient d'après 1990 contre 10,4 % en France. En revanche, la commune connaît un important déficit de constructions des années 1950 aux années 1970 qui s'explique par l'exode rural.
Les résidences principales représentent Modèle:Nombre soit 65,4 % du parc, réparties à 87,8 % en maisons individuelles (91,3 % en 1999) et à 10,5 % en appartements (respectivement 56,1 % et 42,4 % en France métropolitaine). 65,7 % des habitations principales comportent 4 pièces et plus<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les propriétaires de leurs logements constituent 71,7 % des habitants contre 25,3 % qui ne sont que locataires (respectivement 57,4 % et 39,8 % en France métropolitaine).
Toponymie
La commune se nomme Relhana en provençal et vivaro-alpin de norme classique et Reihano en provençal de norme mistralienne. Le linguiste Charles Rostaing relève 26 formes pour le nom de Reillanne<ref name="Rostaing">Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, éd. d'Artrey, Paris, 1950.</ref>, la plus ancienne, Reglana, remontant à 909. On trouve des formes similaires, comme Reilana (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), Rillana (1125), Reillana (1274) ou encore Reilhane (1401).
Trois interprétations du nom ont cours<ref name="lauga-16">Émile Lauga, Reillanne, monographie, impr. Reboulin, Apt, 1972, Modèle:P..</ref> :
- le nom Reillanne viendrait du provençal reiho (« soc de charrue », un objet agraire que l'on trouve aujourd'hui dans les armes de Reillanne.) Il s'agit d'une étymologie populaire, liée à la proximité entre les noms Reillanne et reiho ;
- Frédéric Mistral, le félibre provençal, et l'historien André Bouyala d'Arnaud, trouvent dans le mot « Reillanne » une évocation de la voie Aurélienne. Charles Rostaing s'oppose à cette interprétation ;
- selon les toponymistes Skok et Groehler<ref name="skok-groehler">H. Groehler, Über Ursprung und Bedeutung der französischen Ortsnamen, t. I, Heidelberg, 1913.</ref>, Reillanne doit son nom à la gens Regilia, une famille (ou peut-être un clan, une tribu) propriétaire du terroir de Reillanne au Haut Moyen Âge. Le toponymiste Lorgnon envisage davantage Regulius que Regilius<ref name="Lorgnon">A. Lorgnon, Noms de lieux de la France, Paris, 1920.</ref>, le couple Fénié retient l’explication par le nom romain mais ne tranche pas entre les deux gentilices proposés<ref name="Fénié-51">Modèle:Ref-Fénié-Toponymie provençale</ref>.
Histoire
Préhistoire
Dans les années 1950, de nombreuses empreintes fossiles sont identifiées au quartier des Pas d'Ânes. Considérées par la tradition comme appartenant à des ânes, elles se révèlent être celles d'anchitherium<ref name="lauga149">Émile Lauga, Reillanne, op. cit., Modèle:P..</ref>, un genre d'équidé vivant il y a approximativement 20 MA<ref name=TPDB>Modèle:TPDB</ref>.
Les plus anciennes traces humaines datent du mésolithique et du Bronze final: la grotte de Saint-Mitre est fréquentée et a livré plusieurs tombes<ref name="collier-9">Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.8 et 9.</ref>.
Antiquité
Dans l’Antiquité, le territoire de Reillanne fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard">Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, Modèle:P.18-19.</ref>.
La voie domitienne traversait la commune, allant d'Italie en Espagne. À proximité des Roussetys, elle franchissait le torrent du Vallon par un gué aménagé similaire à celui du Reculon, à Saint-Michel-l'Observatoire<ref name="barruol">Guy Barruol, « Le Pays de Forcalquier à l'époque romaine », in Alpes de lumière, Musée de Salagon, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d'un terroir rural, Mane (Salagon, 04300) : les Alpes de lumière, 1990, catalogue d'exposition, Mane, été 1990 ; collection « Les Alpes de lumière » Modèle:ISSN Modèle:N°103, Modèle:ISBN, Modèle:P.46.</ref>.
À la fin de l'Empire romain, la grotte de Saint-Mitre est réoccupée ({{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleIV
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}})<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.135.</ref>.
Reillanne bénéficie des privilèges de municipe et pouvait à ce titre s'auto-administrerModèle:Référence nécessaire.
Moyen Âge et période moderne
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou">Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.
Reillanne apparaît dans les chartes en 909 sous le nom de Reglana, quand il est fait mention de la villa Pineta (actuel château Pinet) et de l’église Saint-Suffrein (sancti Sisfredi)<ref name="archeo-provence">Daniel Thiery, « Reillanne », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 11 août 2012</ref>. Elle appartenait à l’abbaye de Montmajour, qui en percevait les revenus, moins le quart des dîmes et le tiers des offrandes aux morts, que l’archevêque d’Aix se réservait<ref name="archeo-provence"/>.
La bourgade a une certaine importance au Moyen Âge. La légende affirme que les Templiers ont construit un monastère, cependant aucun document ne vient corroborer cette affirmation. Ce monastère est en fait franciscain. La paroisse relevait elle du prieuré de Carluc, et donc indirectement de l’abbaye de Montmajour. Les revenus de cette église allait donc à cet ordre, moins le quart des dîmes et le tiers des offrandes aux morts, que l’archevêque d’Aix se réservait, comme pour Saint-Suffrein<ref name="archeo-provence"/>. Le prieuré Saint-Mitre relevait lui de l’abbaye Saint-Victor de Marseille ; à partir de 1237, les franciscains installent dans ce prieuré un hospice pour les pèlerins allant à Rome<ref name="archeo-provence"/>. Enfin, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les observantins créent un couvent à Reillane<ref name="archeo-provence"/>.
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les Hospitaliers de Saint-Jean ont sous leur garde l’église Saint-Égide (appartenant auparavant au chapitre d’Aix), placée sur l’ancienne via domitia, et un hospice destiné aux voyageurs<ref name="archeo-provence"/>.
Le fief de Reillanne relevait du comté de Forcalquier au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le Modèle:Date- avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Reillanne, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.486.</ref>.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville bénéficie d’un consulat<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P..</ref>. La communauté relève de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>. Reillanne est le siège d’une vicomté créée en 1346 et dont Foulque d'Agoult fut le premier titulaire<ref name="AHP"/>. La famille de Pierrevert fut signalée à Reillanne depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; mais elle ne semblait pas avoir de résidence fixe à Reillanne<ref>Poppe, Reillanne, Modèle:P.</ref>. En 1304, Raymond de Pierrevert — qui était déjà coseigneur de Châteauneuf-lès-Mane (en 1303<ref name="Isnard">Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, Modèle:P.101</ref>) — était coseigneur de Reillanne. En 1346, la famille de Pierrevert n'était plus coseigneur de Reillanne<ref>Ibid, Modèle:P.246</ref>. Avant 1320, Engles de Reillanne (?-1340) était coseigneur de Reillanne<ref>Poppe, Reillanne, Modèle:P.252-253</ref>. Un de ses fils, Bertrand, noble, fut coseigneur de Reillanne. En 1349, Boniface de Reillanne, aîné et jeune, furent coseigneur de Reillanne<ref>Poppe, Reillanne, Modèle:P.61</ref>.
Vers 1357-1358, Arnaud de Cervole, dit l’Archiprêtre, célèbre chef de mercenaires du début de la guerre de Cent Ans, s’empare de Reillanne<ref>Noël Coulet, « La désolation des églises de Provence », Provence historique, volume 23, Modèle:N°23, 1956, Modèle:P.45.</ref>.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. Le seigneur de Reillanne, Boniface, soutient le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.409 et 410 (note 41).</ref>.
Avant 1334, Guillaume de Villemus possédait des droits seigneuriaux qu'il céda à Bertrand de Vandroma et à Bertrand Grassi. Sparron de Petraviridi fut aussi l'un des coseigneurs de ReillanneModèle:Référence non conforme. En 1390, Paul Triboleti, juge des secondes appellations de Marseille (1381) était propriétaire de la bastide De Apulia, à Reillanne<ref>Poppe, Reillanne, Modèle:P.247</ref>.
Une foire se tenait à Reillanne, de la fin du Moyen Âge jusqu’à la Révolution, bénéficiant de la situation de la ville à la jonction de deux itinéraires allant de la vallée de la Durance à celle du Coulon et Avignon, par Apt<ref>Louis Stouff, « carte 86 : Port, routes et foires du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXV
}} », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Opcit</ref>,<ref>Baratier et Hilsdesheimer, « carte 122 : Les foires (1713-1789) », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Opcit</ref>. Le couvent des observantins est vendu en 1766<ref name="archeo-provence"/>.
Révolution française
La Révolution est accueillie avec joie à Reillanne. Quelques excès contre le clergé surviennent toutefois de la part des Jacobins, même s'ils sont limités car les Girondins, qui réprouvent ces excès, sont majoritaires dans le village<ref>Émile Lauga, Reillanne et la Révolution de 1789, éd. Les Amis des arts, Reillanne, 1988, Modèle:P..</ref>. Durant cette période, Reillanne compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P..</ref>. Lors de la déchristianisation de l'an II, les autorités reillannaises envoient aux administrateurs du district de Forcalquier de nombreux ustensiles prélevés dans l'église de Reillanne. Pourtant, le peuple reste attaché à la foi catholique. Les actes paroissiaux ne diminuent pas, ou peu, entre 1790-1792 et 1793<ref>Émile Lauga, Reillanne et la Révolution de 1789, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Le vaste château, dont l’enceinte extérieure comptait 18 tours, est entièrement détruit à la suite de la Révolution<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Époque contemporaine
La commune du Bourget est rattachée à Reillanne en 1846<ref name="Cassini"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : dix habitants de Reillanne sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>. En 1865, des moniales s’installent dans l’ancien couvent des observantins, qu’elles abandonnent dans les années 1930<ref name="archeo-provence"/>.
Comme de nombreuses communes du département, Reillanne se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9">Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.9.</ref>. La même instruction est donnée aux filles, la loi Falloux (1851) imposant l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de Modèle:Unité<ref name="labadie16">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.16.</ref>. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.11.</ref>.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, un centre d’internement du service social des étrangers est implanté à Reillanne : des familles espagnoles y sont emprisonnées. Puis elles sont rejointes par des familles juives, l’UGIF intervenant alors au camp<ref name="internement">Association Basses-Alpes 39-45, « L’internement », Basses-Alpes 39-45, consulté le 19 juillet 2012</ref>,<ref name="eoep">Thérèse Dumont, « Compte-rendu de la soirée "1939-1945, L’internement en France des « indésirables » : le camp de Forquelquier », EOEP, publié le 18 janvier 2013</ref>. Le Modèle:Date, une rafle menée par la police allemande conduit à l'arrestation de 56 juifs dans un centre d'hébergement de Reillanne installé dans l'ancien couvent Notre-Dame des Prés. Ceux-ci sont ensuite envoyés par train à Auschwitz, Mauthausen ou Dachau<ref>« L'ancien couvent Notre-Dame des Prés accueillera des Justes », La Provence, 3 juin 2010, consulté le 22 juillet 2010.</ref>. Le camp ne ferme qu’à la Libération<ref name="eoep"/>.
Le couvent Notre-Dame-des-Prés est transformé en colonie de vacances en 1963<ref name="archeo-provence"/>.
La chartreuse Notre-Dame est créée en 1978<ref name="archeo-provence"/>.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
En 2014, les trois listes en lice obtiennent des scores proches. Des tensions apparaissent rapidement, et plusieurs conseillers municipaux, de l'opposition comme de la majorité (dont trois adjoints) démissionnent. En Modèle:Date-, dix conseillers au total avaient démissionné, sur les 19 élus en Modèle:Date-<ref>Jean-Luc Trouvé, « Conseil municipal : démissions et (?) nouvelles élections », Haute-Provence information, 27 mars 2015.</ref>,<ref>Jean-Luc Trouvé, « Démissions en série au conseil municipal de Reillanne », 4 décembre 2014.</ref>.
Intercommunalité
Reillanne a fait partie, de 1992 à 2016, de la communauté de communes de Haute-Provence. Depuis le Modèle:Date-, elle est membre de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Finances locales
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 7,90 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 22,74 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 82,69 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 17,48 % | 0,00 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).
Jumelages
Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/Provence-Alpes-Côte d'Azur|200px|Localisation des villes jumelées avec Reillanne.]] Modèle:G Modèle:G Modèle:Fin de carte
- Modèle:Jumelage<ref>Annuaire des villes jumelées</ref>.
Roccasparvera est une commune de 733 habitants de la province de Coni (Piémont). Le jumelage est signé à Reillanne le Modèle:Date entre Gian Piero Robbione, maire de Roccasparvera, et Georges Alliaud, maire de Reillanne et conseiller régional des Alpes-de-Haute-Provence<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Ce jumelage s'explique du fait que, du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXVII
}}, la famille Bolleris, châtelain de Roccasparvera, règne alors aussi sur la vicomté de Reillanne (qui englobe également d'autres communes actuelles, comme Mane, Saint-Étienne-les-Orgues et Saint-Michel-l'Observatoire)<ref>Alain Calvet, « Histoire d'un jumelage », reillanne-en-luberon.com, 6 août 2009, citant Georges Alliaud.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Les habitants de la commune sont appelés les Reillannais<ref name="tresor">Roger Brunet, « Canton de Reillanne », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013</ref>.
En Modèle:Population de France/dernière année, Reillanne comptait Modèle:Unité. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Reillanne). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Modèle:Population de France/tableau
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Reillanne, après la saignée des {{#switch: XV
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période occupe la majeure partie du siècle, et ne s’interrompt qu’après 1876. L’exode rural commence donc tardivement à Reillanne, mais provoque néanmoins un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1946, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1872, ce qui moins rapide que pour les communes de montagne<ref name="Vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’aux années 1950, et s’inverse fermement dans les années 1970. Depuis, la population a retrouvé et même dépassé ses plus hauts niveaux.
Modèle:Population de France/graphique
Enseignement
La commune est dotée d'une crèche et d’une école primaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les élèves vont ensuite au collège Henri-Laugier à Forcalquier puis au lycée Félix-Esclangon<ref>Modèle:Lien web</ref> ou au Lycée polyvalent Les Iscles<ref>Modèle:Lien web</ref> tous les deux situés à Manosque.
Sports
La commune propose différentes activités sportives<ref>Modèle:Lien web</ref> comme le football avec le Football Club reillannais<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'équitation au club de Céline Beauvois<ref>Modèle:Lien web</ref>, le tennis de table, le tennis avec le Tennis Club Reillannais<ref>Modèle:Lien web</ref>, le stretching avec l' Elastic Girls ou le ski avec le Ski club de Reillanne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Santé
Culture
Les lieux de culture de Reillanne sont : une bibliothèque, un atelier de cirque et une école de musique. Une association itinérante de cinéma, La Strada, projette régulièrement des films.
La librairie Regain, fondée en 2008 par Antoine Prohom et reprise en 2018 par Sadou Czapka propose un fonds exceptionnel en poésie, littérature et en musique classique <ref>Article du journal La Provence du 8 janvier 2019 https://www.laprovence.com/article/papier/5314834/la-librairie-regain-de-reillanne-une-affaire-de-passionnes.html</ref>. Elle initie de nombreuses rencontres littéraires et tient un stand de livres depuis 2013 au festival international de piano de La Roque d'Anthéron.
En Modèle:Date-, le conseil municipal avait inscrit à l'ordre du jour la fermeture de l'école de musique pour des raisons budgétaires. Une pétition a entrainé l'ajournement de cette fermeture. L'école de musique continue à être un lieu de culture de Reillanne.
Cultes
La paroisse est rattachée à un secteur pastoral de 14 paroisses, le secteur pastoral du Largue. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes<ref>Diocèse de Digne, Le secteur pastoral du Largue, Diocèse catholique de Digne, Riez et Sisteron, mis à jour le 2 décembre 2011, consulté le 5 juillet 2012</ref>.
Services publics
Plusieurs services publics ont une présence permanente, comme La Poste et la DDE. La mairie organise également un service d'aide à domicile<ref>Services publics à Reillanne</ref>.
La CPAM assure une permanence d'une demi-journée par mois, en mairie. L'office de tourisme vous aide à préparer votre séjour et établit un lien entre les différents acteurs du développement touristique<ref>L'office de tourisme</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active dépassait les 600 personnes, avec un taux de chômage dépassant les 14 %. Le nombre d’emplois sur la commune n’était que de 260 (soit un indicateur de concentration d'emploi de 48 %)<ref name="insee-dossier-local5">Insee, Dossier local - Commune : Reillanne, Modèle:P.</ref>, environ 350 personnes soit 65 % des actifs ayant un emploi vont travailler hors de la commune<ref name="insee-dossier-local7">Insee, Dossier local, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. L’emploi salarié domine de peu, avec 60 % des emplois de la commune<ref name="insee-dossier-local5"/>.
Agriculture
Le secteur agricole comptait trente-trois exploitations en 2010<ref name="otex">Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)</ref>, soit un fort recul depuis 2000 (perte de huit exploitations) et 1988 (perte de vingt-deux exploitations)<ref name="exploitations-insee">Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 »</ref>. L’essentiel des exploitations se consacrent aux grandes cultures (22, soit deux sur trois) ; on recense également cinq élevages ovins et quatre exploitations pratiquant la polyculture<ref name="otex"/>. La surface agricole utilisée est elle aussi en fort recul, de 35 % à Modèle:Unité entre 2000 et 2010, seules les grandes cultures augmentant les superficies cultivées<ref name="otex"/>. La SAU de 2010 est inférieure à son niveau de 1988 (1170 ha)<ref name="insee-dossier-local17">Insee, Dossier local, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.
La commune est située dans deux aires de labellisation de produits agricoles : vin de pays des Alpes-de-Haute-Provence<ref>Louis Menjucq (directeur de publication), Vins de pays de France, Éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, Modèle:P.82.</ref> et huile d'olive de Provence AOC<ref name="INAO">Huile d'olive de Provence AOC sur le site de l'Institut National des Appellations d'Origine</ref>. Cependant, la vigne, qui occupait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle plusieurs dizaines d’hectares produisant un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux, n’est actuellement exploitée que sur quelques hectares<ref name="reparaz-medit109">André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles », Méditerranée, 109 | 2007, Modèle:P.56 et 59.</ref>. L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Actuellement, il occupe quelques surfaces restreintes<ref name="reparaz-medit109-58">Réparaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.58.</ref>.
Un silo à grains est construit en 1966 au lieu-dit « Les Granons », au carrefour de l'ancienne route nationale 100 (Apt-Forcalquier) et de la Modèle:Nobr (Reillanne-Manosque). Les travaux sont réalisés par la Coopérative départementale des Silos de Manosque. Le silo permet de recueillir le blé récolté sur place, alors qu'il devait être entreposé à Manosque avant cette date<ref>Émile Lauga, Reillanne, op. cit., Modèle:P.105.</ref>.
Artisanat et industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 46 établissements, employant 53 salariés<ref name="insee-dossier-local16">Insee, Dossier local, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.
La commune compte une douzaine d'artisans, essentiellement dans la poterie et le cuir. La filière bois trouve un débouché par la présence d'un fabricant de meubles et d'un tapissier d'ameublement<ref name="ac-artisans">AC'services, Artisans à Reillanne</ref>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 98 établissements (avec 29 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 17 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 35 personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Un marché se tient à Reillanne le jeudi et le dimanche matin. Le marché du dimanche est le plus grand des deux.
Quelques commerces de proximité sont présents : 2 boucheries, boulangerie, épicerie, librairie<ref>commerces à Reillanne, Reillanne.com.</ref>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importante moyenne pour la commune<ref name="atlas-hébergement6">Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, Modèle:P.</ref>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande<ref name="atlas-hébergement7">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- un seul hôtel<ref name="atlas-hébergement11">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.11</ref> non classé<ref name="atlas-hébergement13">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.13</ref> ;
- un camping classé une étoile<ref name="atlas-hébergement21-23-24">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.21, 23 et 24</ref> avec une capacité de 110 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/> ;
- plusieurs meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.32</ref> ;
- des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.38</ref>.
Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44">Atlas de l'hébergement..., Modèle:Opcit, Modèle:P.44</ref> : au nombre de 242, elles représentent 23 % des logements<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme">Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio)</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Au sommet du site du village perché, se trouve une table d'orientation de Saint-Denis ; de là, une vue panoramique s'étend sur la vallée de l'Encrême, le Luberon et le vieux village de Reillanne au sud, les Alpes à l'est, et la montagne de Lure au nord.
Architecture militaire
Reillanne est dominée encore par une des tours de l'ancien château (sur laquelle on a élevé en 1889 un clocher). De l’enceinte médiévale, il subsiste deux portes : la porte Saint-Pierre, monument historique inscrit<ref>Arrêté du 28 décembre 1984, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008.</ref> (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), où le passage de la herse est encore visible, et la porte des Forges (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.307.</ref>.
Au Bourget, une tour de Modèle:Unité de diamètre est encore visible<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.312.</ref>.
Architecture civile
Le château de Valligrane, construit entre 1650 et 1680, dans un petit parc<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.260.</ref>.
Une maison date de 1523<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.359.</ref>. Dans la maison Charpin, une fresque classée<ref>Arrêté du 19 décembre 1950, notice de la Base Palissy, consultée le 2 décembre 2008.</ref> à peine visible, avec une inscription en gothique, daterait de 1500<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.485.</ref>. La Garde de Dieu, actuellement transformée en ferme, est un ancien relais de poste<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.424.</ref>. La fontaine monumentale de la place principale est élevée entre 1874 et 1880.
Le moulin Delestic ou moulin Agnelier, construit en 1859, a fermé ses portes en 1955. Toute la machinerie est encore présente, y compris une ancienne machinerie de bois. L’ensemble est inscrit comme monument historique<ref>Arrêté du 28 mai 1993, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008.</ref>.
La fontaine monumentale de la place principale est un témoin des luttes idéologiques des années 1870 entre Modèle:Page h' et monarchistes-conservateurs, alors que la forme républicaine du régime (qui est devenu la Troisième République avec le vote des lois constitutionnelles de 1875) n’était pas encore assurée. Élevée en 1874-1880, elle ne porte aucun symbole républicain ; au-dessus de l’inscription inaugurale, se trouve un texte faisant allusion à l’action divine. Au dos de la fontaine, le dicton en provençal, Que voudra beure bouen, vengue a la boueno fouent (que celui qui veut bien boire, qu’il aille à la bonne source), a une double lecture selon Maurice Agulhon, puisqu’il est possible de s’abreuver d’une idéologie. L’ensemble constitue un manifeste anti-républicain et « blanc »<ref>Maurice Agulhon, « Les monuments civiques de village dans la tradition provençale. L'exemple des Bouches-du-Rhône », Provence historique, 1973, volume 23, Modèle:N°93-94, Modèle:P.384-385.</ref>.
- Portail de type florentin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle,
- Cadran solaire,
- Lavoir.
Art religieux
L’église Notre-Dame-de-l'Assomption, également placée sous le vocable de saint Pierre, est construite entre 1100 et 1150, puis reconstruite après 1558. La nef, longue de trois travées, et voûtée d’ogives, date de la reconstruction. Assez exceptionnellement pour le département, elle est flanquée de deux bas-côtés, construits au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La travée de chœur est voûtée en berceau, et occupe toute la largeur du bâtiment (roman). Le chevet, intermédiaire entre le roman et le gothique (au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), est surmonté d’une voûte en cul-de-four divisée en six branches rayonnantes ; il possède une abside et une absidiole au sud, celle du nord a été détruite<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.97, 167-168.</ref>. Son portail occidental est surmonté d’un fronton arrondi, orné de feuillages, et encadré de pot-à-feux, qui est le seul élément Renaissance de l’église<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.182-183.</ref>. Les vitraux du chœur datent du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.528.</ref>.
À l'intérieur, au-dessus de la chapelle de la Vierge se trouve un tableau représentant L'Assomption de la Vierge, huile sur toile, classée en 1988, copie d'une peinture originale conservée à Paris au musée du Louvre, ainsi qu'une œuvre de Jean-Pierre Raspail peinte en 1840<ref>Bulletin de souscription de la Fondation du patrimoine pour la restauration de l'église de Reillanne.</ref>
Son presbytère, construit à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, possède trois cheminées dont le manteau est orné de gypseries<ref>Modèle:Gypserie-Haute-Provence, Modèle:P.101-102.</ref>. Sa façade est ornée d’un cartouche, qui indique qu’il servit de maison commune<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.437-438.</ref>. Il abrite plusieurs tableaux de thèmes religieux, inscrits au titre objet.
Il ne reste de l’ancienne église romane Saint-Pierre, remplacée par Notre-Dame-de-l’Assomption, que le clocher-mur<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.143.</ref>.
La chapelle Saint-Roch, installée dans l’ancienne synagogue, possède un escalier orné de tableaux de gypserie : une Vierge à l’Enfant et un Bon-Pasteur, attribuée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Comtesse du Chaffaut, Modèle:Opcit, Modèle:P.102.</ref>.
La chapelle Saint-Denis des Pénitents blancs est reconstruite en 1858 pour remercier la Vierge, que les Pénitents blancs avaient implorée d'apporter la pluie. Elle possède une nef de trois travées, deux voûtées d’arêtes et la troisième, la travée centrale, placée sous coupole. Son clocher est roman<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.382.</ref>. Elle conservait un devant d’autel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sculpté en bas-relief, avec saint Jacques et saint Martin encadrant la main bénissante de Dieu<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.461.</ref>, classé monument historique au titre objet<ref>Arrêté du 25 mars 1956, notice de la Base Palissy, consultée le 2 décembre 2008.</ref>, et aujourd’hui transféré dans l’église N.-D.-de-l’Assomption.
La chapelle Notre-Dame-des-Prés, qui desservait un monastère, date en partie (chevet) du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.174.</ref>.
- Musée ethnologique
-
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
-
Devant d’autel médiéval, église Notre-Dame-de-l’Assomption.
Personnalités liées à la commune
- Raimbaud de Reillanne, archevêque d'Arles au (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle).
- Pierre de Gueidan (né à Reillanne en 1645, mort à Aix-en-Provence en 1734), grand-père de Gaspard de Gueidan, président de la Cour des comptes d'Aix<ref>Les Bouches-du-Rhône, vol. 14, « encyclopédie départementale : Monographies communales, Marseille- Aix- Arles », Paris, Marseille, H. Champion, Archives départementales, 1935, Modèle:P.256.</ref>.
- Marius Isoard (1839-1894), né à Reillanne, député en 1889, maire de Marseille de 1873 à 1874.
- Louis Alfred Doumet (1894-1954), acteur et comique marseillais connu sous le nom de scène de Doumel, né à Marseille en 1889, mort à Reillanne.
- Fikret Moualla (1903-1967) , peintre né à Istanbul mort à Reillanne.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Patrimoine culturel
Reillanne et le cinéma
1967 : Mouchette de Robert Bresson et adapté du roman de Georges Bernanos, Nouvelle Histoire de Mouchette y a été tourné en partie.
Voir aussi
Bibliographie
- Émile Lauga, Reillanne, monographie, impr. Reboulin, Apt, 1972.
- Modèle:Collier-Haute-Provence.
- Modèle:Atlas historique de la Provence.
- Mas-des-Près durant la Seconde Guerre mondiale, Couvent Notre-Dame-des-Près.
- La vallée de Reillanne.
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Pain du Luberon
- Chartreuse de Reillanne
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Site de l'office du tourisme
- Reillanne sur le site de l'Institut géographique national