La Brillanne
Modèle:Infobox Commune de France
La Brillanne est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La commune de La Brillanne est située en Haute-Provence, ou Provence intérieure, région plutôt enclavée et isolée. Mais elle est traversée par la vallée de la Durance, qui est une voie de pénétration naturelle dans le massif alpin. Ces deux facteurs ont joué un rôle important dans l'histoire. La Durance est elle-même est une voie de communication, empruntée par les radeliers jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les Gaulois, puis les Romains, modèlent le paysage avec l'agriculture méditerranéenne (l'olivier est cultivé) ; la voie domitienne passe à proximité et permet la pénétration du mode de vie romain. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les routes Modèle:Nobr et Modèle:Nobr se croisent sur la commune, qui accueille également une gare sur la ligne remontant vers Grenoble. Ces voies de communication rapides ont permis une libération rapide en 1944, dans la semaine qui a suivi le débarquement de Provence. La Durance permet également la production d'énergie hydroélectrique. Aujourd'hui, c'est l'autoroute A51 qui dessert la commune. Finalement, cette commune agricole, de faible étendue, a vu sa population croître grâce à ces infrastructures. Cette situation apporte aussi ses dangers : les transports de marchandises dangereuses sont fréquents, et la commune est menacée par l'onde de submersion qui serait provoquée par une rupture du barrage de Serre-Ponçon.
Le nom de ses habitants est Brillannais<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, dans la vallée de la Durance, face à Oraison. Le Lauzon traverse la commune et reçoit les eaux du Beveron avant de se jeter dans la Durance<ref name="IGN"/>.
Les communes limitrophes de La Brillanne sont Lurs, Niozelles, Oraison, Villeneuve.
Le canal d’irrigation de La Brillanne a été creusé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le pont sur la Durance (vers Oraison) a remplacé le bac au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Géologie
Relief
Hydrographie
La commune de La Brillanne est arrosée par la Durance<ref>Fiche de la Durance sur le site du SANDRE</ref>. Une station de surveillance de son cours est implantée à La Brillanne<ref name="ddrm28">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.
Climat
Transports
Voies routières
La Brillanne est située au carrefour de l’ancienne RN 96 (actuelle Modèle:Nobr), qui relie Château-Arnoux-Saint-Auban à Aubagne et de l’ancienne RN 100 (actuelle Modèle:Nobr), qui relie Avignon à Barcelonnette.
La Brillanne est desservie par l’échangeur autoroutier de La Brillanne no 19, située sur l'autoroute A51, qui permet une communication rapide vers le sud en direction d'Aix-en-Provence et de Marseille et vers le nord en direction de Gap et de Sisteron.
La commune est également desservie par la Modèle:Nobr, ancienne route nationale 207a qui ne fait que traverser la Durance et arriver à Oraison.
Services d'autocars
Lignes régionales, réseau Zou !
La Brillanne est desservie par<ref>Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud</ref> :
- 2 lignes EXPRESS :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Bus Zou/correspondance | Marseille ↔ La Brillanne ↔ Digne-les-Bains ↔ Barcelonnette |
Modèle:Bus Zou/correspondance | Marseille ↔ Manosque ↔ La Brillanne ↔ Sisteron ↔ Gap ↔ Briançon |
- 3 lignes de PROXIMITE :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Bus Zou/correspondance | Forcalquier ↔ La Brillanne ↔ Digne-les-Bains |
Modèle:Bus Zou/correspondance | Digne-les-Bains ↔ La Brillanne ↔ Manosque |
Modèle:Bus Zou/correspondance | Avignon ↔ La Brillanne |
Lignes intercommunales
Le village est desservi par deux lignes intercommunales du réseau Trans'Agglo<ref>DLVA Mobilité Modèle:Lien archive</ref>.
Ligne | Parcours |
---|---|
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | Oraison ↔ La Brillanne ↔ Villeneuve ↔ Volx ↔ Manosque |
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | La Brillanne ↔ Oraison (Ligne de transport à la demande) |
Lignes scolaires
Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier les trois collèges de Manosque, les trois lycées de Manosque, le lycée Félix-Esclangon, le lycée des Iscles et le lycée des métiers Louis-Martin-Bret ainsi que le collège d'Oraison. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance-Luberon-Verdon Agglomération au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, deux autres ont été rajoutées.
Ligne | Parcours |
---|---|
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | Oraison ↔ La Brillanne ↔ Manosque |
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | La Brillanne ↔ Oraison |
Transports ferroviaires
La gare SNCF la plus proche est celle de La Brillanne-Oraison et desservie par les TER de la ligne de Lyon à Marseille (via Grenoble)
La gare TGV la plus proche de La Brillanne est celle d'Aix-en-Provence TGV.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Peyruis auquel appartient La Brillanne est en zone 2 (risque moyen) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de La Brillanne est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée de la Durance),
- mouvement de terrain.
La commune de La Brillanne est également exposée à plusieurs risques d’origine technologique :
- celui de transport de matières dangereuses, par rail et route. Il s’agit du transport de matières premières à destination ou de produits finis en provenance des usines Arkema de Saint-Auban<ref name="ppr"/>,<ref name="ddrm74"/>. En ce qui concerne la voie ferrée, la ligne de Marseille à Lyon via Grenoble est toujours en service. Du côté routier, la départementale RD 4096 (ancienne route nationale 96) et l’autoroute A51 peuvent être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/> ;
- celui de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l’onde de submersion<ref name="ddrm88"/>.
Un plan de surfaces submersibles (en cas de crue de la Durance) est établi depuis 1961<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas<ref name="dicrim"/>.
Les tremblements de terre ressentis de la manière la plus sensible dans la commune sont ceux du Modèle:Date-, avec une intensité macro-sismique de IV sur l’échelle MSK et Volx pour épicentre, et celui du Modèle:Date-, avec une intensité de III et Thorame pour épicentre<ref name="brgm"/>. En 2001, un wagon stationnant dans la gare de La Brillanne laisse fuir du trichlorométhane<ref name="ddrm75">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. En 2002, un accident de la circulation implique un camion-citerne sur l’autoroute, et Modèle:Unité d’acide chlorhydrique sont dispersés dans la nature<ref name="ddrm74"/>.
Toponymie
En occitan provençal, ont dit [labʁiˈjanɔ]: cela s’écrit Labrilhana selon la norme classique ou Labrihano en selon la norme mistralienne (la forme scindée « La Brihano », qui apparaît sur les panneaux d’entrée, est incorrecte)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La localité apparaît pour la première fois dans les textes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Lebrinnana<ref name="AHP"/>,<ref name="Fénié"/>), en 1126 selon les auteurs cités après, qui donnent la forme Lebrinnana. Ce nom de lieu dériverait d’un nom de personne romain, Leporius selon Charles Rostaing, Leporinus selon Ernest Nègre. L’ajout du suffixe -ana (signifiant villa de) aurait donné ensuite Lebrinnana, puis par attraction du terme occitan brilhar, Lebrilhana, Labrilhana. Et enfin, en français, on a fait une la mécoupure détachant le faux article La du nom (La)brilanne<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié"/>.
Urbanisme
Typologie
La Brillanne est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oraison, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), zones urbanisées (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), forêts (5,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 382 personnes, dont 54 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (75 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (à 84 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (à 79 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. Si le secteur primaire conserve une certaine importance, avec 14 % des établissements en 2010<ref name="insee-dossier-local16"/>, les services et l’administration concentrent à la fois la majorité des établissements et des emplois<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 14 établissements actifs au sens de l’Insee et 10 emplois salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est en légère baisse dans les années 2000, passant de douze à neuf, des grandes cultures pour quatre exploitations. À contre-courant du mouvement général, trois polyculteurs se sont installés en 2000, alors qu’aucune exploitation ne pratiquait plus la polyculture au début de la décennie<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a baissé, de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre, alors que le nombre d’exploitations perdait près de la moitié de son effectif, passant de 22 à 12<ref name="exploitations-insee"/>. De 2000 à 2010, la SAU s’est maintenue, augmentant même légèrement à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant soumise à des contraintes aiguës. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. L’oliveraie de La Brillanne occupait plus de Modèle:Unité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et compte actuellement plusieurs milliers de pieds exploités<ref name="reparaz-medit109-58"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 22 établissements, employant 55 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Une centrale hydroélectrique, utilisant les eaux de la Durance, est implantée sur la commune depuis 1953. Elle succède à une plus ancienne datant de 1906<ref name="Durance"/>.
Les principales entreprises sont CMR, spécialisé dans le traitement des déchets industriels banals (DIB), emploie 15 salariés<ref name="cmr-cci"/>, et l’Imprimerie de Haute-Provence, qui en fait travailler 11<ref name="idhp-cci"/>. Perlamande emploie 35 salariés dans la transformation de fruits secs<ref name="perlamande-cci"/>,<ref>« À la pointe des entreprises », Conseil général Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°120, janvier 2014, Modèle:P.8.</ref>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 50 établissements (avec 107 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 14 établissements du secteur administratif (salariant 41 personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est peu importante pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. La Brillanne compte très peu de structures d’hébergement, essentiellement quelques meublés<ref name="atlas-hébergement36"/>. Le parc des résidences secondaires est très faible et n’apporte pas un complément significatif<ref name="atlas-hébergement44"/> avec seulement 14 logements<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, le territoire de La Brillanne fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>. De la période de présence romaine datent quelques vestiges, dont une villa découverte par prospection aérienne en 1982<ref>Marc Gauthier, « Provence-Alpes-Côte d’Azur », Gallia, Tome 43, Modèle:N°2, 1985. Modèle:P.533.</ref>.
De cette époque, subsiste un élément important pour la communauté : la limite nord, avec sa voisine Lurs, reste fixée sur le sommet de la colline du Pied d'Aulun, repère visuel dans le paysage, et qui abrita un culte gaulois. La persistance d'une telle borne territoriale semble un processus courant<ref>Mariacristina Varano, [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/65/62/10/PDF/ThA_se_M._Varano_vol._1_2_3.pdf Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}s). L'exemple de Forcalquier et de sa région], thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.151.</ref>.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
Aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXII
}}, l’église paroissiale Sainte-Agathe et ses revenus relevaient de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon<ref name="abbaye"/>. Cette église revient au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle aux évêques de Sisteron. Pierre de Sabran, évêque, l'échange avec un lot de possessions avec l'abbaye de Montmajour, qui lui restitue quelques églises de son évêché<ref name="varano714">Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.714.</ref>. La Brillanne dépendait des évêques de Sisteron au Moyen Âge, le fief s’est morcelé entre plusieurs petits seigneurs par la suite<ref name="AHP"/>.
Appartenant d'abord aux seigneurs de Volx, le château de La Brillanne passe en 1126 aux mains des comtes de Provence<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.711.</ref> qui en gardent constamment le contrôle par la suite. En 1144, l'ensemble de la famille des comtes de Forcalquier, sur le conseil d'un local, donne La Brillanne aux Templiers<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.459.</ref>. Cette donation est confirmée entre 1152 et 1157, assortie de l'accord des comtes de Forcalquier pour que les Templiers puissent l'échanger. Aussitôt l’évêque de Sisteron Pierre de Sabran échange son domaine d’Aulun contre le château de La Brillanne<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.712-713.</ref>. Le chapitre de Forcalquier s'oppose à cet échange. Et en 1174, une fois adulte, le comte Guillaume IV de Forcalquier, qui avait moins de cinq ans au moment de la confirmation de donation, rétablit le don du château aux Templiers<ref name="archeo-provence"/>,<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.713.</ref>.
Au même moment, les templiers accroissent leur contrôle sur La Brillanne, faisant l'acquisition de l'église paroissiale Sainte-Agathe auprès de l'abbaye de Montmajour<ref name="varano714"/>. Ce contrôle reste toutefois limité : outre la collation de la cure qui reste soumise à l'approbation des évêques de Sisteron, le château leur est retiré par Guillaume IV de Forcalquier dès 1203, qui le donne à Raymond d'Agout avec le château de Volx<ref name="varano715"/>. De plus, leurs possessions en terres et maisons dans le terroir de La Brillanne étaient extrêmement limitées, les évêques de Sisteron étant bien mieux dotés<ref name="varano717">Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.717.</ref>.
En 1220, le château de La Brillanne change encore de mains. Lorsque le comté de Forcalquier perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le Modèle:Date- avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté est donnée à Guillaume de Sabran<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.486.</ref>, avec le château de La Brillanne et le péage fructueux placé sur la route reliant les Alpes à la Basse-Provence et empruntant la vallée de la Durance. Pour récupérer une partie de ce trafic, Raimond Bérenger oblige les marchands à passer par Montfuron, Forcalquier et Lurs<ref name="varano715">Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.715.</ref>.
Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1270<ref name="bac"/>. Il faisait partie des plus fréquentés<ref name="Barruol48"/>. Autre ressource économique liée à la Durance, un péage était établi en travers de la rivière et taxait les radeliers qui la descendaient<ref name="AHP-c86"/>.
La communauté relevait de la viguerie de Sisteron<ref name="archeo-provence"/>.
Temps modernes (1483-1789)
Époque contemporaine
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants de La Brillanne sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, La Brillanne se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent La Brillanne<ref name="labadie18"/>. Et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune sont régulièrement scolarisées.
Plusieurs chantiers modernisent La Brillanne au cours des {{#switch: XX
| e | er | = {{#switch: XX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}
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}}
}} :
- construction de la voie ferrée et de la gare à la fin des années 1860 (inauguration en 1872) par la société PLM ;
- construction du pont sur la Durance dans les années 1880 (inauguration en 1888)<ref name="Barruol86"/> ;
- construction de la centrale hydroélectrique (inauguration en 1908) avec son canal de dérivation par la compagnie Énergie électrique du littoral méditerranéen<ref name="spill-81"/>,<ref name="ABA-32"/> ;
- construction d’un barrage de retenue sur la Durance et doublement du canal de dérivation pour alimenter les usines électriques de La Brillanne-Villeneuve et du Largue dans les années 1930Modèle:Interprétation personnelle ;
- reconstruction de la centrale électrique en 1953.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux équipes Jedburgh sont parachutées les 8 et Modèle:Date- pour préparer le débarquement de Provence en menant des actions sur les arrières allemands, et notamment contre les voies de communication. Disposant du soutien de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance, de Manosque à Veynes<ref name="guide-débarquement-250"/>. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le Modèle:Date- de Vidauban<ref name="guide-débarquement-80"/>, franchit la Durance le Modèle:Date- au sud de Mirabeau<ref name="guide-débarquement-81"/>. Le Modèle:143e d’infanterie US forme une colonne qui remonte la vallée de la Durance toute la journée du Modèle:Date- et libère les villes et villages sur son passage, dont La Brillanne<ref name="guide-débarquement-251"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à La Brillanne. Plusieurs dizaines d’hectares produisaient un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr
Politique et administration
Intercommunalité
La Brillanne fait partie :
- de 2003 à 2013, de la communauté de communes Intercommunalité du Luberon Oriental ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.
Municipalité
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Enseignement
La commune est dotée d’une école primaire et maternelle. Le collège de secteur se situe à Oraison : collège Itard. La grande majorité des élèves poursuivent ensuite à Manosque : lycée Félix-Esclangon, lycée des Iscles et lycée des métiers Louis-Martin-Bret<ref name="ecole"/>.
Environnement et recyclage
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
La commune de La Brillanne n'a pas connu la saignée démographique due à l'exode rural commune à la plupart des communes du département. Elle a connu au contraire une croissance irrégulière, marquée par différents chantiers qui forment autant de pics, suivis de creux. Ces creux s'établissent cependant à un niveau supérieur à celui précédant le chantier :
- pic de 1872, dû au chantier de construction de la ligne de Marseille à Lyon via Grenoble ;
- pic de 1886, dû au chantier de construction du pont suspendu sur la Durance<ref name="Barruol86"/> ;
- pic de 1906, dû à la construction de la centrale électrique<ref name="spill-81"/> et du canal de dérivation qui amène une population de 515 ouvriers<ref name="ABA-32"/> ;
- nouveau pic en 1936 pour le chantier de construction d’un barrage sur la DuranceModèle:Interprétation personnelle ;
- enfin, hausse dans les années 1950 et 1960 liée à l'aménagement hydroélectrique Durance-Verdon.
Lieux et monuments
Sur la place des Aires, la grande bâtisse, dotée d’une grande salle voûtée, a pu servir de relais de poste<ref name="Collier424"/>.
Plusieurs ponts présentent des particularités :
- le pont suspendu sur la Durance : il fait Modèle:Unité de long sur 6 de large ; on y accède par deux chaussées en remblai de Modèle:Unité. Plusieurs tentatives d’adjudication ont échoué avant que sa construction puisse commencer. Ses fondations sont établies à Modèle:Unité de profondeur sur un banc de poudingue. Lors de la construction, deux équipes de 11 heures travaillaient en alternance. Les conditions difficiles du chantier provoquèrent une grève. L’inauguration eut lieu le Modèle:Date-, et donna lieu à une fête de quatre jours, pendant laquelle le prix du quatrain est décerné à Frédéric Mistral). Il a été élargi dans les années 1990 par une dalle de béton en encorbellement symétrique. Il est actuellement emprunté par la RD 4<ref name="Barruol86"/> ;
- le pont triple sur le Lauzon, dit pont du Pâtre, sur l’itinéraire ancien de la RN 96<ref name="Barruol"/>. Ce pont muletier tombe en ruines ;
- le pont du Lauzon emprunté par la RN 100<ref name="Barruol"/> ;
Le château fort est en ruines.
L'église Sainte-Agathe, est construite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec trois travées dotées d’arcs de décharge. La première travée, plus récente, plus étroite et sans arc de décharge, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les fonts baptismaux sont placés dans une chapelle particulière. Le portail d’accès est sur la façade nord<ref name="Collier217"/>. La cloche date de 1613<ref name="Collier529"/> ; le tableau de la Vierge date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : c’est une huile sur bois, classée au titre objet<ref name="Palissy"/>.
Le barrage de La Brillanne, qui sert de prise d’eau pour le canal d’irrigation dit canal de La Brillanne, est en pierre de taille et béton. Le seuil a cédé en Modèle:Date-.
- Le barrage de La Brillanne.
-
Les déversoirs.
-
Remous en période de crue.
-
La digue.
-
Digue dans une partie colmatée de la Durance.
-
Traces d’usure sur le parement.
Personnalités liées à la commune
Nous pouvons citer comme personnalité liée à la commune Baptiste Chaland.Modèle:...
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Gare de La Brillanne-Oraison
- Huile d'olive de Provence AOC