Barcelonnette
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France Barcelonnette (prononcé Modèle:MSAPI) est une commune française, sous-préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Barcelonnets ou les Barcelonnettais<ref>Petit Robert 2, Dictionnaire universel des noms propres, édition 1989, p. 174.</ref>.
Barcelonnette est une commune de montagne, entièrement située à plus de Modèle:Unité d'altitude. Elle est la plus grande commune de la vallée de l'Ubaye, dont elle forme le centre administratif, commercial et urbain.
Géographie
Les communes limitrophes de Barcelonnette sont Enchastrayes, Faucon-de-Barcelonnette, Uvernet-Fours, Saint-Pons.
Situation
Barcelonnette se trouve dans les Alpes du sud de la France, dans le nord-est du département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Située dans la zone la plus large de la vallée de l'Ubaye, elle est reliée par celle-ci à la région de Gap et à la vallée de la Durance, et par des cols à l'Italie voisine et au département des Alpes-Maritimes. Barcelonnette se trouve à Modèle:Unité d'altitude, près du confluent de l'Ubaye et du Bachelard.
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la vallée est envahie par le glacier de l’Ubaye<ref name="jorda33">Modèle:Chapitre.</ref>.
Relief
La vallée de l'Ubaye est encaissée entre des montagnes dont certains sommets dépassent Modèle:Unité d'altitude<ref name="La vallée de Barcelonnette">Modèle:Article</ref>. Son sommet le plus élevé est l'aiguille de Chambeyron (Modèle:Unité).
Le point culminant de la commune de Barcelonnette se situe au Chapeau de Gendarme à Modèle:Unité d'altitude, en rive gauche de l'Ubaye. En rive droite, l'altitude ne dépasse pas Modèle:Unité au lieu-dit du Rocher Blanc. Son altitude la plus faible est rencontrée à la confluence de l'Ubaye et du Bachelard, à Modèle:Unité.
Distances périphéries principales
Métropoles<ref>Barcelonnette est distante de l'office de tourisme de Barcelonnette, Accès en voiture (été-hiver), consulté le 15 avril 2013</ref> :
- Lyon Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Grenoble Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Turin (via Briançon et le col du Montgenèvre) Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Coni (Cuneo en italien) Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Marseille : Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Nice (hiver) passant par Digne Modèle:Unité Modèle:Heure ; (été) passant par le col de la Bonette Modèle:Unité : Modèle:Heure
Villes-carrefours importantes :
- Digne-les-Bains (Préfecture) Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Gap (Principale périphérie d'attraction commerciale et médicale) Modèle:Unité : Modèle:Heure
- Guillestre par le col de Vars Modèle:Unité : Modèle:Heure
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 39 % de sa superficie<ref name="tresor"/>. Elle est située dans le parc national du Mercantour depuis 2017, dont elle abrite des bureaux.
Flore, faune et biodiversité
Du fait de son relief et de sa situation géographique, la vallée de l'Ubaye compte une Modèle:Citation<ref name="Au cœur des Alpes « sèches »"/>.
- Faune : La faune comprend diverses espèces montagnardes dont les plus remarquables sont l'Aigle royal, le Gypaète barbu, le Bouquetin. La flore, très diversifiée, comprend l'emblématique Génépi<ref name="Au cœur des Alpes « sèches »"/>.
- Fonge : Champignons et lichens sont abondants dans les zones forestières.
- Forêts : L'arrondissement de Barcelonnette (le plus haut des arrondissements de France) était dans les siècles passés dénudé sur les pentes exposées au midi, mais encore très boisé au nord, présentant pour les forestiers Modèle:Citation
- Selon les annales forestières<ref name="1868Résine"/>, au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Citation
- En 1868, Duhamel propose d'en exploiter la résine par le résinage (inconnu en France pour le mélèze mais pratiqué en Autriche, dont au Tyrol, où la résine est vendue sous le nom de térébenthine de Venise. Selon lui un mélèze de 50 à 60 ans pouvait rapporter 3 à Modèle:Unité/an de térébenthine durant environ 40 ans (vendue au port de Marseille, Modèle:Unité les Modèle:Unité<ref name="1868Résine"/>). Il évaluait à 200 à Modèle:Unité/an la production possible de cette térébenthine pour l'arrondissement de Barcelonnette, qui aurait pu ainsi gagner une quantité importante d'argent sans avoir ni à abattre ces arbres, ni surtout à construire de coûteuses Modèle:Citation pour difficilement sortir les gros bois ou grands arbres de la forêt<ref name="1868Résine"/>. En 1868 Modèle:M. Marchand (garde général à Barcelonnette) se fait financer un voyage au Tyrol pour y étudier l'extraction de la térébenthine<ref name="1868Résine"/>. Mais l'avènement de la pétrochimie réduit rapidement et fortement l'intérêt commercial des résines naturelles.
Climat
La vallée de l'Ubaye a un climat montagnard, Modèle:Citation<ref name="Au cœur des Alpes « sèches »"/>. Les vents sont doux en raison de la présence du relief<ref name="Au cœur des Alpes « sèches »"/>, bien que les hivers restent rigoureux en raison de l'altitude de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En tout, on y compte près de Modèle:Citation<ref name="Au cœur des Alpes « sèches »"/>.
Urbanisme
Typologie
Barcelonnette est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Barcelonnette, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (13,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), prairies (8,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %), terres arables (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 13,3 % | 222 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,2 % | 3 |
Equipements sportifs et de loisirs | 2,3 % | 38 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 1,8 % | 30 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 8,5 % | 142 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 3,8 % | 63 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 10,7 % | 178 |
Forêts de conifères | 42,4 % | 706 |
Pelouse et pâturages naturels | 1,6 % | 27 |
Landes et broussailles | 1,9 % | 33 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 5,1 % | 85 |
Plages, dunes et sable | 0,8 % | 14 |
Roches nues | 1,3 % | 22 |
Végétation clairsemée | 6,2 % | 103 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune Barcelonnette est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement et glissement de terrain.
La commune de Barcelonnette est également exposée à un risque d'origine technologique, les transports routiers de matières dangereuses pouvant emprunter la RD900<ref name="ppr"/>,<ref name="ddrm80"/>.
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1995 pour les risques d'avalanche, d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme<ref name="ppr"/>, et a été révisé en 2009. La commune s'est dotée d'un Dicrim en 2014<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l'objet de sept arrêtés de catastrophe naturelle entre 1982 et 2021 : en 1994 et en 2008 pour des inondations et des coulées de boue, en 1986 et en 1996 pour des glissements de terrain, en 1999 et en 2019 pour des mouvements de terrain et en 2014 pour séisme<ref name="prim"/>. Les séismes les plus violemment ressentis sont ceux du Modèle:Date- (épicentre à Saint-Paul-sur-Ubaye, intensité de 6,5 à Barcelonnette) et du Modèle:Date- (épicentre à Prazzo en Italie)<ref name="brgm"/>.
Toponymie
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, la forme la plus ancienne est Barcilona, est attestée vers 1200, mais le lien avec Barcelone n'est pas évident puisque la nouvelle cité a été fondée en 1231 par Raimond Béranger V, comte de Provence et de Catalogne<ref name="Dauzat"/>. Il s’agit probablement d’un double oronyme préceltique *Bar- + *Cin- désignant des rochers ou des hauteurs, et attesté à plusieurs endroits dans la région (Barcillonnette et Saint-Laurent-du-Var)<ref name="Fénié"/>. En occitan vivaro-alpin, il est dit Barcilona de Provença ou plus rarement Barciloneta selon la norme classique ; Barcilouneto en provençal gavot selon la norme mistralienne<ref>Sang et or, p. 56, Rémi Venture, Observatoire de la langue et de la culture provençales, 2014</ref>,<ref>Le Trésor du Félibrige, Frédéric Mistral, tome 1, p. 226, édition CPM 1979</ref>; en valéian : Barcilouna de Prouvença ou plus rarement BarcilounétaModèle:Référence non conforme,Modèle:Référence non conforme.
Un toponyme antérieur à Barcilona est recensé en 1763 par Jean-Joseph Expilly, dans son Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France<ref name="Expilly"/>, « Barcino Nova » nom latin qui signifie « nouvelle Barcino », Barcino étant le nom romain de la Barcelone de Catalogne depuis sa fondation par l'empereur Auguste en 10 av. J.-C.<ref name="Barcelone"/> jusqu'à son changement d'appellation en Barcelona au Moyen Âge.
Ses habitants sont appelés les Barcelonnettes, en valéian lous VilandroisesModèle:Référence non conforme.
Histoire
Antiquité
Modèle:Source obsolète La région était peuplée de Ligures depuis le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} millénaire Modèle:Av JC D'après Polybe, ils étaient « à peu près sauvages, se nourrissant du lait de leurs brebis et du produit de leur chasse, sans lois, sans industrie, vivant dans des cabanes informes, couvertes de chaume et de roseau, dispersées çà et là »<ref>Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, Modèle:P.11.</ref>.
Quelques siècles plus tard, l'arrivée des Celtes dans la région donna naissance à un peuple celto-ligure « très nombreux » selon Polybe, belliqueux mais néanmoins civilisé et commerçant, dont César vanta la bravoure : les Ésubiens<ref>Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, Modèle:P.12 et 15.</ref>,Modèle:Référence obsolète,Modèle:Référence obsolète. L'ouvrage Histoire des Gaules place aussi les Ésubiens dans la vallée de l'UbayeModèle:Référence obsolète.
Le territoire de Barcelonnette, désormais romain, fut intégré à la civitas d'Embrun, intégrée à la Gaule Narbonnaise<ref>Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, Modèle:P.16.</ref>. Modèle:Référence nécessaire.
La principale ville antique de cette « cité » était la civitas Rigomagensium<ref name="Collier15"/>, donc Rigomagus<ref name="beaujard">Modèle:Article.</ref>, aujourd'hui Chorges. Elle est alors la capitale d'une civitas (subdivision de province)<ref name="Collier15"/> jusqu’à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avant d'être rattachée à Eburodunum (Embrun)<ref name="beaujard"/>. Aucune monnaie romaine n'a toutefois été découverte dans le canton de Barcelonnette<ref name="Collier37"/>.
Moyen Âge
Impulsions aux influences multiples
La ville de Barcelonnette est fondée en 1231 par Raimond-Bérenger IV de Provence, comte de Provence. Selon Charles Rostaing, l’acte de fondation de la ville, et qui accorde des privilèges à la cité, est un ordre de reconstruction d’une ville détruite, Barcelone, mentionnée dès 1200 (villa Barcilona), et dont le nom serait formé de deux racines oronymiques (désignant une montagne) *BAR, et *CIN (que l’on retrouve dans Mont-Cenis). Selon Ernest Nègre, le nom est un diminutif de Barcelone, la ville de Catalogne<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>. La ville est dotée d’un consulat dès 1240<ref name="AHP"/>,<ref name="gouron49">Modèle:Article.</ref>, soit un régime d'administration non féodale très particulier à l'époque et souvent réservé à des villes plus grandes, un régime d'exception plutôt Provençale. Le découpage cadastral du cœur de la ville qui est de cette époque signe le modèle Bastide, non pas au sens occitan tardif d'une Bastide (maison), mais au sens d'une ville nouvelle médiévale qui s'est majoritairement développée dans le sud-ouest<ref>rapport communal "AIRE DE MISE EN VALEUR DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE" Diagnostic décembre 2016</ref>. Cette période locale particulière dans le paysage historique a aussi subi l'influence politique déjà ancienne de Gênes qui a une structure autonome de commune (Moyen Âge).
Période médiévale suivante
La mort de la reine Jeanne Ire{{#if:| }} ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. Barcelonnette fait partie de l’Union d’Aix, et quand l’Union éclate, ses membres se ralliant petit à petit aux Angevins, prêtant hommage à Marie de Blois, régente de Louis II d'Anjou, la cité montagnarde reste indéfectiblement fidèle à Charles de Duras<ref>Modèle:Article.</ref>. Cet engagement se double aussi de vieilles rivalités contre les villes voisines, que vient apaiser une trêve avec Sisteron en septembre 1387<ref>G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.408 (note 34).</ref>
La ville a été disputée entre les comtes de Savoie et les comtes de Provence : en 1385, au moment du départ du comte de Provence Louis II d'Anjou pour reconquérir le royaume de Naples, le comte de Savoie Amédée VIII s'empare de la ville<ref>NICE ET BARCELONNETTE A LA SAVOIE .</ref>. Elle redevient un fief provençal en 1390, les d'Audiffret en sont seigneurs. Après Louis II, en 1417, la ville revient au duc de Savoie. Elle est reprise par le comte de Provence René d'Anjou en 1471. Elle est de nouveau reprise par le duc de Savoie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle alors que depuis la mort de Charles V d'Anjou en 1481, le comté de Provence est réuni à la France<ref>Aristide Guilbert, Histoire des Villes de France, tome premier, Modèle:P. 674-676, Paris, 1844</ref>.
M.-Z. Isnard signale que Bertrand et Guillaume Rodulphi étaient coseigneurs de Barcelonnette et de La Bréole en 1309<ref name="Isnard">Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, Modèle:P.68</ref>.
Début de la période moderne
Au moment de l'invasion de la Provence par les armées de Charles Quint, en 1536, [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] envoie dans la vallée les Modèle:Unité du comte de Furstenberg pour la ruiner par une politique de terre brûlée. La ville et la vallée de l'Ubaye restent sous la souveraineté du roi de France jusqu'au second traité de Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559.
Une partie « non négligeable » de ses habitants s'est, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, convertie au protestantisme, et a été réprimée lors des guerres de Religion<ref>Gabriel Audisio et Jean Jalla, Les protestants de la vallée de Barcelonnette, édition augmentée et mise à jour de la brochure Les Vaudois à Barcelonnette</ref>.
En 1588, les troupes de Lesdiguières s'emparent de la ville et incendient l'église et le couvent au cours de ses combats contre le duc de Savoie. En 1600, après le traité de Vervins, le combat reprit entre Henri IV et le duc de Savoie. Lesdiguières reprit Barcelonnette jusqu'à la conclusion du Traité de Lyon le 17 janvier 1601.
En 1628, pendant la guerre de succession de Mantoue, Jacques du Blé d'Uxelles voulant faire passer son armée en Italie pour aider le duc de Mantoue s'empare de Barcelonnette, la pille et la brûle comme la plupart des villes de la vallée. La ville est reprise en 1630 par le duc de Savoie.
La ville est de nouveau prise en 1691 par les troupes du marquis de Vins pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg.
Dès 1614 et jusqu'en 1713, Barcelonnette est le siège de l'une des quatre préfectures du ressort du Sénat de Nice<ref>Histoire d'Allos : la préfecture de Barcelonnette</ref>. À cette époque, la communauté parvient à racheter la seigneurie, mise aux enchères par le duc de Savoie. Elle devient ainsi son propre seigneur, avec pouvoirs de justice<ref name="Rébellion"/>. En 1646, un collège est fondé à Barcelonnette<ref name="histo_sous-pref">Modèle:Lien web.</ref>.
La viguerie de Barcelonnette (comprenant aussi Saint-Martin et Entraunes) a été rattachée à la France lors d'un échange de territoires avec la Savoie lors des traités d'Utrecht (1713). La ville est ensuite le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution<ref name="viguerie"/>. Parmi les autres administrations présentes à la fin de l’Ancien Régime, un bureau de la poste royale est installé à Barcelonnette<ref name="poste"/>. Modèle:Référence nécessaire. Barcelonnette sera ensuite rattachée au gouvernement de Dauphiné, sous la Régence, en 1717<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Révolution et Empire
Barcelonnette est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution :
- la loge "Saint Jean d’Écosse de la Fidélité", loge fille de "Saint Jean d’Écosse mère loge écossaise de Marseille"<ref name="AHP-c120" />,<ref name="Alphand" />.
En mars 1789, des émeutes dues à la crise frumentaire ont lieu<ref name="Révolution11"/>.
La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par crainte du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur leur passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Gap et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Barcelonnette et sa région le 31 juillet 1789 avant de se propager vers Digne<ref name="AHP-c154"/>.
L’agitation perdure dans la vallée : une nouvelle révolte éclate le 14 juin 1791<ref name="Révolution15"/>, et la disette se déclare en avril 1792. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792, par les envoyés de l’administration départementale<ref name="Alphand296"/>. Environ un tiers de la population masculine la fréquente<ref name="Alphand320"/>. L’agitation connaît un nouvel épisode violent en août 1792. La ville est chef-lieu du district de Barcelonnette de 1790 à 1800, avant de devenir sous-préfecture sous le Consulat.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En décembre 1851, la ville abrite un mouvement de résistance républicaine au coup d’État du 2 décembre de Napoléon III. Quoique minoritaire, le mouvement se déclenche le dimanche 7 décembre, dès le lendemain du jour où la nouvelle du coup d’État arrive. Les autorités sont arrêtées, les gendarmes désarmés : tous sont conduits à la maison d'arrêt. Un comité de salut public est constitué le 8. Le 9, les habitants de Jausiers et des environs forment une colonne, sous la direction du conseiller général Brès et du maire, Signoret, de Saint-Paul. Celle-ci s’arrête cependant le 10 avant d’atteindre Barcelonnette, le curé de la sous-préfecture s’étant commis comme négociateur. Le 11, plusieurs fonctionnaires s’évadent et trouvent refuge à Largentière, au Piémont. L’arrivée de troupes le 16 décembre met fin à la résistance républicaine sans effusion de sang.
Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 52 habitants de Barcelonnette (autant qu’à Digne, alors deux fois plus peuplée) sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie (compte non-tenu des condamnations des habitants des communes voisines)<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Barcelonnette, fut entre 1850 et 1950, une des régions françaises de forte émigration vers le Mexique. On trouve ainsi, aux abords de la ville, plusieurs maisons ou villas de « style colonial » érigées par des émigrants au Mexique, revenus au pays entre 1870 et 1930, fortune faite. Ces maisons furent construites à Barcelonnette et à Jausiers.
Le 29 décembre 1907, une panique s'empare des Barcelonnettes, qui croient voir un énorme dirigeable survoler la ville. Cet OVNI était en fait Jupiter<ref name="ovni">Modèle:Article.</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à nos jours
La commune est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 81 morts. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye (avec Allos) et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski<ref>Modèle:Article.</ref>. Outre les morts tués par les Allemands, un Barcelonnette natif de Revel est fusillé pour l'exemple ; son nom figure sur le monument aux morts de Barcelonnette<ref>Les fusillés pour l’exemple des Basses-Alpes, Fédération départementale des groupes de Libre Penseurs des Alpes-de-Haute-Provence, collection « Les cahiers de la Libre Pensée bas-alpine », no 2, Modèle:P.7-9.</ref>. Enfin, un certain nombre d'habitants de Barcelonnette ayant émigré au Mexique, une plaque commémorative évoque la mort de 10 citoyens mexicains, venus s'engager durant la Première Guerre mondiale.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Barcelonnette est protégée de l’invasion italienne par la ligne Maginot des Alpes. L’effondrement des armées françaises lors de la campagne de France devant la Wehrmacht permet cependant à l’Italie de satisfaire ses exigences : la ligne violette passe à l’ouest de Barcelonnette, qui se trouve ainsi en zone démilitarisée : les chasseurs alpins doivent changer de garnison. Elle subit également les visites de la Délégation de contrôle du dispositif militaire des Alpes, qui cherche à contrôler les armements français, afin de neutraliser les fortifications en cas de reprise des hostilités<ref>Modèle:Chapitre. Catalogue de l’exposition éponyme.</ref>.
La Modèle:89e compagnie de travailleurs étrangers, internant et soumettant au travail forcé des étrangers jugés indésirables par la Troisième République et par Vichy, a été établie à Barcelonnette<ref name="réfugiés"/>. Le 22 juillet, la gendarmerie reçoit l'ordre de surveiller la résidence de Paul Reynaud, qui réside au Plan, à l'écart de la ville. Reynaud était président du Conseil jusqu'au 16 juin et partisan de la poursuite de la guerre, et Pétain craignait qu'il quitte la France, voire rejoigne De Gaulle à Londres. Mais la zone étant démilitarisée, et Barcelonnette à Modèle:Unité seulement de la ligne de démarcation de la zone d'occupation italienne, un Reynaud en fuite serait difficile à rattraper. Le dispositif est renforcé par degrés successifs, puis Reynaud est arrêté le 7 septembre pour être emprisonné au château de Chazeron<ref>« L'arrestation de Paul Reynaud », Conseil général, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2013, Modèle:P.18.</ref>.
La vallée de l’Ubaye a été l’un des centres de l’importante mobilisation résistante qui a suivi le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, dans la région provençale. Elle fut reprise par les Allemands à partir du 13 juin. À Barcelonnette, Paul Geay*, Ernest Gilly*, Louis Lèbre*, Léon Signoret, Émile Donnadieu (résistants) furent interceptés en mission dans la nuit du 14 au 15 juin 1944 et exécutés sans jugement à 20 heures, dans la cour du lycée de Barcelonnette, le 16 juin 1944. À la fin de la guerre, 26 Juifs sont arrêtés à Barcelonnette avant d’être déportés<ref>Personnes mortes en déportation</ref>, puis les FFI libèrent la ville à l’été 1944, avant l’arrivée des troupes alliées<ref>Alpes en guerre, Modèle:Opcit, Modèle:P.14.</ref>,<ref>Une vallée frontière dans la Seconde Guerre mondiale. Histoires vécues en Ubaye 1939-1945, Barcelonnette, Sabença de la Valèia/Connaissance de la vallée, 1990.— Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.</ref>.
La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945<ref>Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 </ref>.
Le [[11e bataillon de chasseurs alpins|Modèle:11e de chasseurs alpins]] est en garnison à Barcelonnette de 1948 à 1990<ref name="11eBCA"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Intercommunalité
Barcelonnette fait partie :
- de 1993 à 2016 de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.
Enseignement
Une école normale est créée à Barcelonnette en 1833 : elle y fonctionne jusqu’en 1888, lors de son transfert à Digne<ref name="Ecoles République"/>.
Le lycée André-Honnorat, succède au collège Saint-Maurice, rebaptisé d’après le nom du ministre de l’instruction André Honnorat en 1919. Désiré Arnaud (préfet), Pierre-Gilles de Gennes et Carole Merle en ont suivi les cours<ref name="Ecoles République19"/>,<ref name="lyceegen"/>.
Jusqu’à la Troisième République, les classes primaires sont installées dans des bâtiments qu’elles partagent avec d’autres activités : les garçons au collège Saint-Maurice, avec l’école normale de garçons, et les filles dans les locaux de l’hospice tenu par les sœurs Saint-Joseph<ref name="Ecoles République"/>.
Actuellement, trois écoles fonctionnent à Barcelonnette : une école maternelle et une école élémentaire publiques, et une école privée (sous contrat et dont les enseignants sont salariés de l’Éducation nationale)<ref name="ecole"/>. L’école primaire de l’avenue des Trois-Frères-Arnaud est construite en 1882-1883 pour accueillir les classes primaires de filles. Dès 1884, les classes de garçons sont installées au rez-de-chaussée, les filles occupant l’étage ; un cours complémentaire est ouvert pour les filles la même année, pour les garçons peu de temps après. En 1957, l’école compte 9 classes, dont deux de maternelle, et 10 en 1993. De 1963 à 1973 (création des CFA), les apprentis y suivent leurs cours<ref name="Ecoles République"/>.
En 2010, le collège André-Honnorat de Barcelonnette ouvre un internat dit « d’excellence », destiné aux élèves doués mais de condition sociale modeste. Cet internat est destiné à leur donner les meilleures conditions d’études<ref name="internat"/>,<ref name="college"/>. Il occupe les locaux du Quartier Craplet, ancienne garnison du [[11e bataillon de chasseurs alpins|Modèle:11e de chasseurs alpins]] puis du Centre d'instruction et d'entraînement au combat en montagne.
Distinction
Barcelonnette est classée une fleur au concours des villes et villages fleuris.
Administrations
Une brigade de gendarmerie chef-lieu de communauté est implantée à Barcelonnette<ref>Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.</ref>.
Jumelage
Barcelonnette est jumelée avec :
- Modèle:Jumelage depuis 2005
Consulat honoraire
Barcelonnette est dotée d'un consulat honoraire du Mexique<ref>Ambassade du Mexique en France : Présence du Mexique en France.</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s'élevait à Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre<ref name="insee-dossier-local5"/> (177 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ses travailleurs sont majoritairement salariés (80 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et opèrent principalement dans la commune (70 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'agriculture compte encore Modèle:Nombre actifs, mais aucun salarié<ref name="insee-dossier-local17"/>. L'industrie et la construction emploient 11 % des actifs, et les services et l'administration, un peu moins de 90 %<ref name="insee-dossier-local17"/>.
Le tissu économique est surtout composé de petites entreprises. Un grand nombre d'entreprises de Barcelonnette dépendent du tourisme. Au Modèle:1er janvier 2011, les établissements actifs dans la commune sont principalement des commerces et des services (Modèle:Nombre des Modèle:Nombres)<ref name="insee-dossier-local17"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 10 établissements au sens de l’Insee<ref name="insee-dossier-local17"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est tombé de 9 à 6 dans les années 2000<ref name="otex"/>, après une perte de quatre exploitations de 1988 à 2000<ref name="exploitations-insee"/>. Inversement, la surface agricole utile (SAU) a augmenté, passant de 642 à 861 ha de 1988 à 2000<ref name="exploitations-insee"/>, et reste à ce niveau depuis<ref name="otex"/>. L’essentiel de la surface est consacrée à l’élevage bovin, qui concerne 3 exploitations, les autres se tournant vers l’élevage ovin et la polyculture<ref name="otex"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 67 établissements, employant 125 salariés<ref name="insee-dossier-local17"/>.
Le tourisme soutient le secteur immobilier et de la construction<ref name="rue89"/> : la principale entreprise du secteur est la SACTP (Société alpine de construction et travaux publics), qui emploie 16 salariés<ref name="sactp-cci"/>.
Une picocentrale hydroélectrique est installée depuis l'automne 2013 sur la conduite d'adduction d'eau potable, en bas du captage des sources du Riou Guérin et des Aiguettes. Si le débit est faible (Modèle:Unité), la hauteur de chute d'eau est de Modèle:Unité, ce qui permet d'avoir une pression de Modèle:Unité, et donc une bonne productibilité<ref name="provence"/>. La puissance nette délivrée par la turbine Pelton est de Modèle:Unité<ref>Agence commerciale des techniques de l'eau (ACTE), « Fil d'actualité - Octobre à novembre 2013 », consulté le 21 décembre 2013.</ref> (contre Modèle:Unité estimés initialement). La prévision de production annuelle de Modèle:Unité devrait donc être dépassée. L'exploitation est concédée à Veolia en délégation de service public pour une durée de Modèle:Unité<ref name="provence">Sylvie Arnaud, « L'eau des sources génère aussi de l'électricité », La Provence, 4 décembre 2013, Modèle:P.13.</ref>.
La société Andélia, qui commercialise des bornes publiques d'accueil à grands écrans tactiles fonctionnant avec iOS, a reçu une Victoire de l'entreprise (décernée par le conseil général) en 2013<ref name="andélia"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 383 établissements (avec 476 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les 118 établissements du secteur administratif, sanitaire et social et d’enseignement, salariant 544 personnes<ref name="insee-dossier-local17"/>.
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- au moins 6 hôtels en 2007<ref name="atlas-hébergement11"/> (2 non-classés<ref name="atlas-hébergement13"/>, 2 classés deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/> et deux classés trois étoiles<ref name="atlas-hébergement17"/>). En 2012, il ne reste que 5 hôtels, trois classés deux étoiles, et deux classés trois étoiles, ayant au total une capacité d’accueil de 91 chambres<ref name="insee-tourisme"/> ;
- un camping deux étoiles<ref name="insee-tourisme"/> (au lieu de 2 en 2007<ref name="atlas-hébergement25"/>) et un autre classé trois étoiles, d’une capacité totale de 178 emplacements<ref name="insee-dossier-local18"/> ;
- plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>,<ref name="atlas-hébergement36"/> ;
- des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/> ;
- plusieurs hébergements collectifs, dont un gîte<ref name="atlas-hébergement30"/>.
Enfin, les résidences secondaires apportent un important complément dans la capacité d'accueil, avec 1500 logements<ref name="atlas-hébergement44"/> (près la moitié des logements de la commune sont des résidences secondaires<ref name="insee-dossier-local18"/>).
En 2007, le nombre total de logements est de 3 160 avec près de 39 % de ménages propriétaires de leur résidence principale en 2007<ref>www.statistiques-locales.insee.fr</ref>. Ces logements se décomposent en 30 % de maisons individuelles et 65 % d'appartements. Presque 50 % de ces logements sont des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels), 43 % des résidences principales et 8,6 % des logements sont vacants. Le prix moyen de l'immobilier neuf et ancien s'établit autour de Modèle:Euro le mètre carré. Modèle:Pas clair<ref>Cf. Meilleursagents.com</ref> le mètre carré en septembre 2010. Côté location, le mètre carré est de Modèle:Euro par mois. La Place Manuel est le quartier le plus prisé de la ville.
Population
Démographie
Modèle:Article connexe En Modèle:Population de France/dernière année Infobox, la commune de Barcelonnette comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Barcelonnette). Les autres chiffres sont des estimations. Barcelonnette n’a pas connu d’exode rural.
Modèle:Population de France/section
Évolution démographique
En 1471, la communauté de Barcelonnette (qui comprenait plusieurs paroisses des alentours) comprenait 421 feux. En 1765, elle comptait 6 674 habitants<ref name="AHP"/>. Les migrations jusqu'à la Grande Guerre, notamment au Mexique, ont un impact sur la ville.
Selon le recensement de la population 2007, Barcelonnette compte près de 2 766 (population municipale) ou 2 939 (population totale)<ref>04019-Barcelonnette, insee.fr.</ref> habitants répartis sur Modèle:Unité. La ville se caractérise par une faible densité de population.
Entre 1999 et 2007, le taux de croissance annuel moyen était de -0,1 %<ref name="www.statistiques-locales.insee.fr">http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches/RS/DEP/04/COM/RS_COM04019.pdf</ref> alors qu'il était de -0,6 % entre 1990 et 1999<ref>http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches/DL/DEP/04/COM/DL_COM04019.pdf</ref>. En effet, en 2009, on y a compté 20 naissances domiciliées pour 46 décès domiciliés<ref name="www.statistiques-locales.insee.fr"/>.
Sports et culture
Sports d'hiver
La station de Pra-Loup est à Modèle:Unité de Barcelonnette, celle du Sauze à Modèle:Unité. Saint-Anne - La Condamine est une petite station agréable et moins touristique que les deux autres.
Festival
Tous les étés depuis 1994 a lieu à Barcelonnette le Festival du jazz dirigé par Stéphane Kochoyan<ref name="jazz"/>.
Musique
Lors d'un séjour à Barcelonette, le groupe de musique Deluxe compose une musique qu'il nommera du nom de la ville. En signe de reconnaissance, Deluxe est fait chevalier de la ville de Barcelonette.
Lieux et monuments
Les remparts n’ont laissé leur trace que dans le tracé des rues du centre-ville<ref name="Collier298"/>.
Architecture civile
La mairie est construite dans les années 1930, après destruction de la chapelle Saint-Maurice (en juillet 1934<ref name="Collier212"/>). Son fronton provient lui de l’ancien couvent des dominicains, classé en 1988<ref name="Palissy759"/>.
Bien que l’architecture des maisons anciennes soit archaïque, elles ne datent pour les plus anciennes que du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville ayant été reconstruite après l’incendie de 1628.
L’ancienne gendarmerie, place Manuel, construite pour abriter la sous-préfecture en 1825, et actuellement transformée en logements, est de style néo-classique. Sa façade, qui occupe tout un côté de la place, est percée de portes en plein cintre. Les pierres à bossages animent la façade<ref name="Collier393"/>. La place Manuel est nommée en honneur de l’homme politique de la Restauration, Jacques-Antoine Manuel ; la fontaine qui en occupe le centre porte son portrait sculpté par David d'Angers<ref name="Collier533"/>.
L’ancien hôpital date de 1717<ref name="Collier434"/>.
La sous-préfecture est installée depuis 1978 dans une des villas des Mexicains, la villa l’Ubayette, construite en 1901-1903.
Villas des Mexicains
De nombreuses maisons construites au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les Barcelonnets revenus du Mexique — où ils avaient émigré en masse, entre 1850 et 1950 — sont classées « monuments historiques ». Ces migrants ont détenu le monopole du commerce et de l'industrie textile tout en y découvrant Modèle:Citation (François Loyer), en particulier sous le gouvernement de Porfirio Diaz. Leur position sociale leur a permis de devenir les promoteurs d'une architecture monumentale liée à la création de leurs grands magasins. De retour du Mexique, ils ont repris pour ces édifices un style directement issu de l'art industriel qu'ils avaient contribué à mettre en place<ref name="culture">Modèle:Article.</ref>.
De leurs grands magasins mexicains à leurs villas de la vallée de l'Ubaye, les références culturelles de ces Barcelonnets sont restées identiques. Les villas de Barcelonnette et de Jausiers ont les mêmes architectes, décorateurs et fournisseurs spécialisés. L'objectif de ceux-ci et de leurs commanditaires fut Modèle:Citation<ref name="culture"/>. Modèle:Article détaillé
Art religieux
L’église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens est construite au Moyen Âge, mais détruite par le grand incendie de 1628. Elle est reconstruite, trop vite, en 1634-1638, puis rebâtie en 1643-1644. Celle-ci est à nouveau démolie, en 1926-1927, pour laisser la place à l’église actuelle, commencée en 1923. Son clocher date de la reconstruction du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1653, il est augmenté d’un étage pour loger les cloches. Il est orné de baies géminées, de pyramidions et de gargouilles, et surmonté en 1860 d’un campanile en fer forgé portant une statue de Vierge en métal doré<ref name="Collier193"/>.
Plusieurs tombes du cimetière sont signalées par Raymond Collier pour leur décor remarquable<ref name="Collier447"/>.
Église Saint-Pons
L’église Saint-Pons comporte deux porches (sud et ouest), tous les deux abondamment illustrés, compte tenu de la pauvreté des décors en style roman alpin.
L’église est décorée d’un tableau de saint Sébastien (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier479"/>), d’un saint Pons et la Sainte Famille, classé.
La chaire est ornée de nombreux personnages (classée<ref name="11.jan.77"/>).
L’autel et le retable Saint-Joseph sont classés<ref name="11.jan.77"/>.
Les vitraux sont contemporains de la dernière construction. Vifs et colorés, ils représentent le Christ et sa mère (chœur), et les saints, dont saint Jean de Matha dans la nef<ref name="Collier527"/>.
La tour Cardinalis
La tour Cardinalis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou « tour de l'horloge », haute de quarante deux mètres<ref name="Cardinalis"/>, est un des plus beaux clochers du département, selon Raymond Collier.
C’est une tour carrée, construite en 1316 selon la DRAC (ou après 1378 d'après Luc Thévenon car un acte signale que le terrain de la tour est nu à cette date), ouverte de baies géminées, surmontée d’une pyramide de tuf, encadrée de quatre pyramidions. Elle est construite comme clocher du couvent des dominicains.
Le couvent a été bâti grâce à un legs d'Hugues de Saint-Cher, fait cardinal en 1244 avant le [[Premier concile de Lyon|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} concile de Lyon]], mort en 1263, avec l'appui de Raimond III de Medullion (ou Raimond de Mevolhon), archevêque d'Embrun, qui étaient tous les deux dominicains.
En très mauvais état après les guerres du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est rapidement reconstruite. Le parement de pierres de taille de la partie inférieure date du Modèle:S mini-. Des gargouilles ornent ses angles<ref name="Collier192"/>. Elle est classée monument historique<ref name="mérimée353"/>.
Musée
Le musée de la Vallée expose en différentes salles les objets qui ont marqué la vie des habitants de la vallée. Objets usuels, objets rapportés du Mexique ou objets religieux, il abrite entre autres l’autel et le retable de la chapelle Saint-Maurice, détruite pour la construction de la mairie en 1934, avec les portraits des douze apôtres<ref name="Collier471"/>, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et classés<ref name="13.nov.34">Arrêté du 13 novembre 1934, Modèle:Base Palissy, consultée le 27 octobre 2008.</ref>.
Divers
- La Sapinière
- La place Manuel
Parmi les cadrans solaires de la ville, les plus anciens sont :
- sur la maison Paul Reynaud, un cadran de 1739, avec la légende « ora ne te fallat hora », Modèle:En latin ;
- rue Honorat, un cadran de 1752 ;
Parmi les plus récents, on peut noter :
- un cadran très complexe, de 1991, rue Jules-Béraud ;
- un cadran sur la façade du collège, avec la légende « Je suis à l’heure... et toi ? »
Dans les écarts, les cadrans suivants sont remarquables :
- à l’adret, un cadran orné de deux canards ;
- à Enchastrayes, l’auberge de la Rente (1609), porte un cadran à légende en patois « Gavot l’es pas qu vouo »<ref name="cadrans"/>.
-
La tour Cardinalis.
-
L’église Saint-Pierre-ès-Liens.
-
Église, place Saint-Pierre.
-
Place Manuel.
-
Médiathèque, place Pierre-Gilles-de-Gennes.
-
Maison mexicaine.
-
Les grands magasins tels qu'ils furent créés au Mexique.
-
Sanitaires anciens au musée de la Vallée.
Personnalités liées à la commune
Scientifiques
- Pierre-Gilles de Gennes, (1932 - 2007), physicien français, prix Nobel de physique 1991, a passé son enfance à Barcelonnette.
- Jean-Louis Rebattu, 1883-1954, né à Barcelonnette, médecin des hôpitaux, Modèle:Quand
Politiques, militaires
- Pierre Jacques Dherbez-Latour (1735-1809), premier consul de Barcelonnette et député à l'Assemblée législative
- Jacques Manuel (1775-1827), député libéral sous la Restauration
- Paul Reynaud (1878-1966), homme politique de centre-droit, chef du gouvernement sous la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} république]]
- Daniel Spagnou (1940-), homme politique français, député UMP des Alpes-de-Haute-Provence
- Bruno Dary (1952-), général commandant la Légion étrangère, puis gouverneur militaire de Paris. Général d'armée.
- Jacques Pascalis (1793-1872), né à Barcelonnette, député du Var sous la monarchie de Juillet
- Jacques-Antoine Manuel (1775-1827), né à Barcelonnette, député des Basses-Alpes et de la Vendée, bonapartiste
Sportifs
- Carole Merle, née le 24 janvier 1964 au Sauze, skieuse alpine française. Championne du monde de géant à Morioka en 1993, elle est la skieuse française la plus titrée de l'histoire en coupe du monde de ski.
- François Arnaud (alpiniste), alpiniste et homme politique français né en 1843 à Barcelonnette.
- Honoré Bonnet, né en 1919 à Barcelonnette, skieur.
- Patrick Edlinger, suivit les cours de l'école primaire<ref name="Ecoles République"/>.
Artistes, artisans
- Pierre Aucaigne, humoriste en Belgique.
- Pierre Bottero, (1964-2009) né en 1964 à Barcelonnette, écrivain.
- René Fontaine (né en 1946) : maître chocolatier, meilleur ouvrier de France en 1976.
- Germaine Watton de Ferry (1885 - 1956) : poétesse, suivit les cours de l'école primaire<ref name="Ecoles République"/>.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- « Les Barcelonettes au Mexique », revue Annales des Basses-Alpes, sur gallica.bnf.fr
- Xavier Balp Vallée de Barcelonnette, son histoire de l'ère romaine au traité d'Utrecht, 2014, 353 p.
Articles connexes
- Vallée de l'Ubaye
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Lycée André-Honnorat de Barcelonnette
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Barcelonnette, site édité par l'office de tourisme et la mairie de Barcelonnette.
- Barcelonnette sur le site de l'Institut géographique national
- Barcelonnette sur le site de l'Insee
- Le langage de la vallée de Barcelonnette
- Inventaire des villas mexicaines