Saint-Paul-sur-Ubaye

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Paul-sur-Ubaye est une commune française, frontalière avec l'Italie, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Saint-Paulois<ref name="tresor"/> ou Saint-Paulains, en valéian : lous Sant PoulencsModèle:Référence incomplète<ref name="Fortoul"/>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Le village de Saint-Paul-sur-Ubaye se situe à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, dans la haute vallée de l'Ubaye, sur la route de Vars. Installé au pied du massif de Chambeyron, il est le plus haut village des Alpes-de-Haute-Provence, et la seule commune de France à avoir plus de 30 sommets supérieurs à Modèle:Unité sur son territoire. Elle est la Modèle:7e plus vaste commune de France métropolitaine et la plus vaste si l'on tient compte de la surface réelle due au relief (les surfaces officielles sont calculées sur la base d'une surface plane).

Lieux-dits et hameaux

Le village compte plusieurs hameaux dépendants :

Elle est traversée par les sentiers de grande randonnée GR 5 et GR 6.

Communes voisines

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Comme l'indique le nom de la commune, Saint-Paul est traversée par l'Ubaye, qui y prend sa source.

Le village de Saint-Paul a également été une station de ski alpin grâce à un téléski implanté en face du village et donc de l'Ubaye, son accès se faisait par un pont qui fut emporté par l'Ubaye il y a peu. Le village est toujours fréquenté par des pistes de ski de fond.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 16 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Risques majeurs

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Saint-Paul-sur-Ubaye est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Saint-Paul-sur-Ubaye est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • avalanche,
  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain.

La commune de Saint-Paul-sur-Ubaye n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/> ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1989 et 2008<ref name="prim"/> ; une autre coulée de boue, importante mais qui n’a pas provoqué de catastrophe, a eu lieu en Modèle:Date-<ref name="ddrm33">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. En 1998, un important éboulement concerne les versants de la Reyssole<ref name="ddrm32">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. En 2006 et 2008, plusieurs avalanches causent des coupures de la Modèle:Nobr<ref name="ddrm45">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre<ref name="brgm"/> :

  • le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité ressentie à Saint-Paul-sur-Ubaye de VI et dont l’épicentre était situé à Bussana Vecchia<ref name="brgm1130045"/>,
  • le séisme du Modèle:Date-, avec une intensité ressentie de VI et demi et Guillestre pour épicentre<ref name="brgm50057"/>,
  • le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité ressentie à Saint-Paul-sur-Ubaye de V et dont l’épicentre était situé en Italie<ref name="brgm1130122"/>,
  • le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité ressentie à Saint-Paul-sur-Ubaye de V et dont l’épicentre était situé à Valdieri<ref name="brgm1130082"/>,
  • le séisme du Modèle:Date-, avec une intensité ressentie de VII et demi dont l’épicentre était dans la commune de Saint-Paul<ref name="brgm40107"/>, suivi de fortes répliques dont une le Modèle:Date-, avec une intensité ressentie de V et Guillestre pour épicentre<ref name="brgm40120"/>. Ces répliques se prolongent plus d’un an<ref name="brgm"/>. Ce séisme provoque d’importantes destructions dans la commune (voir sections suivantes) ;
  • le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité ressentie à Saint-Paul-sur-Ubaye de V et dont l’épicentre était situé à Mont-Dauphin<ref name="brgm50079"/>.
  • le séisme du Modèle:Date-<ref>2014</ref> (arrêté de catastrophe naturelle, 2016), de magnitude 5,3 et dont l'épicentre était à 9 km, aux Gleizolles<ref>Gleizolles</ref>

Urbanisme

Typologie

Saint-Paul-sur-Ubaye est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 1,0 % 207
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 0,4 % 91
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,5 % 104
Forêts de conifères 14,0 % 2894
Forêts mélangées 0,02 % 5
Pelouse et pâturages naturels 20,3 % 4199
Landes et broussailles 0,4 % 90
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,2 % 654
Roches nues 38,4 % 7931
Végétation clairsemée 21,6 % 4461
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (castrum Sancti Pauli), d’après le nom du saint fêté en juin (probablement l’apôtre Paul)<ref name="TGF"/>.

La commune de Saint-Paul devient Saint-Paul-sur-Ubaye en 1998<ref>Insee, Fiche de la commune de Saint-Paul-sur-Ubaye, consultée le 5 octobre 2012</ref>.

Sant Pol en valéianModèle:Référence incomplète,<ref name="Fortoul"/> (dialecte occitan parlé dans la vallée de l'Ubaye).

Histoire

Préhistoire et Antiquité

L’Âge du Fer est très bien représenté dans cette vaste vallée, notamment par de nombreuses sépultures<ref name="archeo-provence"/>.

L’époque gallo-romaine est également représentée (monnaies romaines)<ref name="collier10-37"/>. Des vestiges ont été mis au jour à Saint-Paul, Tournoux, Gleisolles. La via Lictia traversait le territoire de la commune<ref name="carte-archeo434"/>.

Quelques auteurs situent aux Eychalps, près de Gleizolles (au confluent de l’Ubaye et de l’Ubayette), le lieu-dit antique Mustiæ Calmes. C’est là que le patrice Mummol a battu les Lombards en 571 ou 576. Une église paléo-chrétienne s’y trouvait<ref name="carte-archeo-c40"/>,<ref name="AHP-c40"/>.

Moyen Âge

Jean Siméonis, baile-juge d'Apt (1351), président de la chambre des comptes (1355), avocat et procureur du roi (1364), viguier-juge de Forcalquier (1372-1373), noble, originaire de Saint-Paul-sur-Ubaye. Ce juriste embrassa une carrière militaire. En effet, lors de l'invasion des troupes de l'Archiprêtre, il aurait pris la tête, avec Guillaume de Barras, d'une troupe de fantassins et de cavaliers. Ainsi, le Modèle:Date-, il vint renforcer la garnison de Sisteron<ref>AD du 13, série B4f91</ref>. M.-Z. Isnard le signale, en 1358, comme seigneur de Maurin, de Saint-Paul-sur-Ubaye, de Tournoux et de Gleisoles<ref>Isnard, État documentaire, Modèle:P. à 223</ref>.

La communauté médiévale de Tournoux, qui comptait 27 feux en 1316, est fortement dépeuplée par la crise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Saint-Paul au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>.

Les seigneurs de Saint-Paul sont les Bérard au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis les comtes de Provence<ref name="AHP"/>. Ils prélevaient un péage sur la route qui remontait vers le col de Vars<ref name="AHP-c86"/>. Saint-Paul se donna en 1383 au comte de Savoie, sans réactions de son suzerain. En 1388, le reste de la vallée suit Saint-Paul. De ce fait, l'Ubaye reste savoyarde jusqu'au traité d'Utrecht de 1713.

Temps modernes

En 1531, une avalanche emporte l’église du hameau de Maurin<ref name="archeo-provence"/>. En 1591 (guerres de religion), l’église Saint-Paul paroissiale est ravagée et doit être reconstruite en partie.

Révolution française

Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792<ref name="club"/>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Monts<ref name="lacroix"/>.

Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date-, lors du début de la Seconde Guerre mondiale, ordre est donné d’évacuer la population située entre les fortifications de la ligne Maginot et la frontière. Seuls les femmes et les enfants sont évacués, et reviennent peu après, l’Italie de Mussolini ne déclarant pas la guerre à la France<ref name="memorial36"/>. L’entrée en guerre de l’Italie, et l’évacuation de tous les civils vers La Motte-du-Caire puis la Lozère, n’a lieu que le Modèle:Date-. L’offensive des troupes fascistes se produit le Modèle:Date-, mais elle est facilement stoppée à Saint-Paul-sur-Ubaye par les batteries d’altitude<ref name="memorial37"/> : la ligne d’armistice du Modèle:Date- passe à Maurin, hameau d’altitude<ref name="memorial38"/>.

Les 11 et Modèle:Date-, les FFI affrontent la Wehrmacht ; parmi les FFI, se trouvaient des réfugiés espagnols arrivés lors de la Retirada<ref name="réfugiés"/>.

Administration

Fichier:Saint-Paul-sur-Ubaye - Mairie et fontaine -891.jpg
Mairie de Saint-Paul-sur-Ubaye et sa fontaine.

Municipalité

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire<ref name="ecole"/>. L'école porte le nom d’Émile Signoret, ancien maire de la commune.

Démographie

Modèle:Population de France/section En 1316, Saint-Paul-sur-Ubaye comptait 192 feux<ref name="AHP"/>.

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s'élevait à 82 personnes, dont 2 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/>. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (51 sur 80)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (45 travailleurs sur 80)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'essentiel des actifs de la commune sont employés dans l’agriculture (48 % en 2009)<ref name="insee-chiffres clés"/>. L'industrie et la construction emploient 23 % des actifs, et les services et l'administration, un peu moins de 30 %<ref name="insee-chiffres clés"/>.

Les entreprises implantées dans la commune sont principalement des commerces et des services (14 des 25 établissements), et des entreprises du secteur de la construction (6 sur 25)<ref name="insee-dossier-local14"/>.

Agriculture

En 2009, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 29 établissements différents<ref name="insee-dossier-local16"/> dont 11 exploitations agricoles (et parmi elles, seulement trois professionnelles)<ref name="insee-dossier-local16"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile a fortement décru, passant de 1560 à 580 ha, dont seulement 24 hectares de céréales. En 2000 toujours, trois exploitations possédaient un cheptel bovin (total pour la commune : 103 têtes) et trois autres élevaient des volailles<ref name="chiffres-clés-exploitations"/>.

En 2010, le nombre d’exploitations n’avait que peu augmenté, passant de onze à douze, dont trois élevages bovins, et cinq élevages ovins<ref name="otex"/>. Par contre, la surface agricole utilisée a doublé en dix ans pour repasser à un peu plus de Modèle:Unité, l’essentiel étant consacré à l’élevage (Modèle:Unité)<ref name="otex"/>.

Les alpages accueillent environ 30 000 têtes de moutons, qui sont surveillés par huit bergers<ref name="argos"/>.

Industrie

En 2009, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 14 établissements différents<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Activités de service

En 2009, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 15 établissements (avec six emplois salariés), auxquels s'ajoutent les trois établissements administratifs (salariant huit personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.

D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de 5 touristes accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement7"/>, l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement8"/>. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

  • au moins deux hôtels en 2007<ref name="atlas-hébergement11"/> (un non-classé<ref name="atlas-hébergement13"/> et un classé deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>). Seul l'auberge subsiste en 2012, avec cinq chambres<ref name="insee-dossier-local17"/> ;
  • un camping deux étoiles<ref name="atlas-hébergement21-23-25"/> avec 72 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/> ;
  • une chambre d'hôtes à Maljasset<ref name="argos"/> ;
  • plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32"/> ;
  • les hébergements collectifs étant essentiellement représentés par les refuges (quatre sur les cinq structures<ref name="atlas-hébergement30"/>).

Ce sont néanmoins les résidences secondaires qui pèsent le plus lourd dans la capacité d'accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> (deux logements sur trois sont des résidences secondaires<ref name="insee-chiffres clés"/>).

Chaque année, la fête de la musique organisée à Saint-Paul draine une partie de la vallée de l'Ubaye<ref name="argos"/>.

Lieux et monuments

Sites naturels

Ouvrages militaires

Fichier:Saint-Paul-sur-Ubaye - Redoute de Berwick -940.jpg
Redoute de Berwick.

Le site des forts de Tournoux se trouve au croisement de deux vallées et des routes permettant l'accès au col de Vars et au col de Larche.

Dès 1703, l'intérêt stratégique du site est signalé par le maréchal de Berwick et par Vauban. Cette vallée qui faisait partie du comté de Nice et dépendait des ducs de Savoie est devenu un territoire français par échange au traité d'Utrecht, en 1713. Des sept redoutes construites à partir de 1710, seule subsiste la redoute dite de Berwick. Elles avaient été abandonnées pendant deux siècles avant que le général Séré de Rivière décide en 1891 de sa restauration. Elle est alors reconstruite dans l'état où on peut la voir aujourd'hui. Un poste triangulaire permettait le logement d'une garnison d'une cinquantaine d'hommes. L'enceinte protégeait deux hangars et une poudrière.

L'amélioration des routes d'accès aux cols va entraîner la construction des forts de Tournoux à partir de 1840. Les forts sont construits pour pouvoir abriter 1 500 hommes en profitant d'une crête rocheuse face au confluent de l'Ubaye et de l'Ubayette. Du torrent de l'Ubaye, situé au niveau Modèle:Unité, à l'observatoire de Serre de l'Aut, au niveau Modèle:Unité, il y a plus de Modèle:Unité de dénivelé. Le fort de Tournoux comprend cinq sites fortifiés :

  • le fort Moyen,
  • le fort Supérieur. Le fort Supérieur est relié au fort Moyen par des rampes extérieures et des tours renfermant des escaliers,
  • la batterie du Clos des Caurres,
  • le fortin de Serre de l'Aut,
  • l'observatoire ou poste extérieur de Serre de l'Aut. L'observatoire était aussi prévu pour permettre des communications optiques entre Toulon et Briançon.
Fichier:FR-04-La Condamine-Châtelard1.JPG
Les forts de Tournoux.

Les bâtiments étaient alimentés par un téléphérique à partir de La Condamine-Châtelard. Un vaste réseau de galeries souterraines et de salles souterraines a été creusé pour assurer la sécurité des soldats.

Quelques dates :

  • 1843 : début de la construction du fort Moyen,
  • 1860 : fin des travaux du fort Supérieur,
  • 1879-1883 : construction de la batterie du Clos des Caurres,
  • 1890-1893 : construction du fortin de Serre de l'Aut,
  • 1893-1895 : construction du poste extérieur du Serre de l'Aut.

La progression de la puissance de l'artillerie a nécessité de renforcer les protections des forts après 1930. Il a participé aux combats contre l'armée italienne, en 1940, puis a été occupé par l'armée allemande en 1943. Repris par l'armée française en 1945, il a été utilisé comme dépôt de munitions entre 1948 et 1987, date à laquelle il a été abandonné par l'armée.

Les forts ont participé aux combats de la Seconde guerre mondiale. Ils sont aujourd'hui sans utilité militaire. Ils sont en cours d'aménagement pour permettre leur visite.

Ouvrages d'art

Fichier:Route de Fouillouse - Pont du Châtelet -896.jpg
Le pont du Châtelet dominant l'Ubaye et permettant d'aller à Fouillouse.
Longueur : 27 m
Ouverture de l'arche : 18 m
Largeur du tablier : 3 m
Hauteur sous clé : 108 m

Avant la construction du pont, l'accès à Fouillouse se faisait par un chemin franchissant l'Ubaye à Grande Serenne (partie supérieure de Serennes).

Pour faciliter l'accès permanent au hameau, un projet de tracé d'une nouvelle route avec franchissement de l'Ubaye par un pont au verrou de Châtelet est proposé le Modèle:Date. Le conseil municipal approuve ce projet en 1878 mais en retenant une solution de pont en bois, moins onéreux. Finalement, après avoir étudié la solution d'un pont en bois, le conseil municipal prend la décision le Modèle:Date- de construire un pont en maçonnerie, plus durable.

Après avoir obtenu l'accord des autorités militaires pour cette voie stratégique, le préfet donne son accord au projet le Modèle:Date. Le pont est terminé en 1882. Deux ans plus tard, le percement d'un tunnel de 28 mètres de long est terminé, et la nouvelle liaison avec lui. La route donnant l'accès à Fouillouse n'est carrossable qu'en 1888. Le pont a été miné en 1944. Seule la chaussée a été détruite, l'arche ayant résisté. Le pont a été restauré en 1945.

On peut admirer le site à partir d'un point de vue sur la route allant de Serennes à Maurin.

Art religieux

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

Fichier:Saint-Paul-sur-Ubaye - Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul -886.jpg
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

Modèle:Article détaillé L’église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à Saint-Paul, construite à la fin du Moyen Âge, est démolie en 1591, à la fin des guerres de religion. Sa reconstruction se situe au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec renouvellement de la charpente en 1762. Une partie du chœur d’origine subsiste (1452). Elle est fortifiée en 1696.

En 1959, une travée s’effondre, à la suite du tremblement de terre du Modèle:Date-. Sa reconstruction est achevée en 1969. Elle était classée monument historique depuis 1921<ref name="merimee475"/>.

Dans son état actuel, l’église compte une nef de deux travées voûtées d’ogives. Le chœur est une simple travée supplémentaire, à chevet plat ; lui aussi est voûté sous croisée d’ogives. Au sud, une chapelle barlongue donne dans le chœur<ref name="collier195"/>. Les chapiteaux sont ornés de têtes d’hommes et d’animaux en relief, les clefs de voûte portent des agneaux ou des blasons<ref name="collier464"/>. Tout l’extérieur est parcouru d’arcatures aveugles, survivances de la bande lombarde. Les portails sud et occidental sont décorés, le second ouvre sous un linteau et date du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La base du clocher est probablement la partie la plus ancienne de l’église (1390), mais l’essentiel de la tour, percée de fenêtres géminées, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; le clocher a été réparé en 1829<ref name="collier195"/>.

Sur le tympan du portail occidental, se trouve une déposition de Croix qui était cachée sous un enduit<ref name="collier483"/>. D'autres fresques ont été découvertes dans les années 1960 dans le chœur, sous les boiseries. Elles ont été peintes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par des peintres italiens et représentent Dieu le Père, des anges, la Vierge et la Vision de saint Paul<ref name="collier484"/>. Elle possède trois autels avec retables en bois, partiellement peints et partiellement laissés au naturel, ou dorés<ref name="collier472"/>, classés<ref name="palissy-liste"/> et un antependium très rare, en toile peinte, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier478"/>, classé monument historique au titre objet<ref name="palissy797"/>.

Enfin, le monument aux morts, placé dans l’église, est un bronze de Landowski<ref name="collier533"/>.

Autres églises et chapelles

Au hameau de Tournoux, l’église paroissiale est placée sous la titulature de saint Thomas a été construite le long de l'ancienne route haute qui menait vers Saint-Paul et le col de Vars par Gleizolles. De style gothique, elle remonte au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, bien que les voûtes soient plus récentes. Le chevet est couvert d'une croisée d'ogives reposant sur des culées correspond à un type classique dans la vallée de l'Ubaye. Des baies géminées ouvrent dans la tour du clocher<ref name="collier145"/>, dont la base est romane mais les étages du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }} ou du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles<ref name="Collier197"/>. Un bas-côté étroit lui a ensuite été ajouté au nord, au Modèle:S mini- ou Modèle:S mini- siècle<ref name="collier191"/>. Le linteau du portail est supporté par deux corbeaux, reposant sur deux personnages sculptés (sculpture du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:|  }} }} ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Collier197"/>.

Parmi les œuvres de l'église, se trouve une Vierge au Rosaire entourée de sainte Catherine de Sienne, de saint Dominique et de saint Thomas qui pourrait provenir de l'ancien couvent des Dominicains de Barcelonnette.

La chapelle de Gleizolles est sous la titulature de Saint-Jacques et Saint-Philippe et dépendait de la paroisse de Tournoux<ref name="archeo-provence"/>. En ruines dans les années 1980, il n’en subsistait que le chœur, sous croisée d’ogives, daté du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="collier177"/>. Elle a été reconstruite par les habitants de Gleizolles en 1988 mais en la limitant à son ancien chevet.

La chapelle des pénitents, de grande taille, avec une nef à trois travées, avec des baies côtés nord et sud, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="collier227"/>. La chapelle avait été détruite en 1959 par un tremblement de terre.

Au hameau de Maurin, l’église Saint-Antoine-du-Désert (classée monument historique<ref name="merimee476"/>), commune aux trois hameaux du vallon de Maurin, La Barge, Maljasset et Combe-Brémond. Les fondations sont du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }}, elle est reconstruite après qu’une avalanche l’ait détruite en 1531 comme le rappelle l'inscription sur le tympan : 1531 lo 14 de febrier svalancha la gleiso (le Modèle:Date-, l'église a été « avalanchée »). Les trois travées de la nef et le chœur sont romans, ainsi que les sculptures de marbre rose du portail : elles peuvent être d’origine ou bien de style archaïque du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="collier146"/>. L’ensemble du retable et de son tableau représentant la Vierge du Rosaire au pied de laquelle des saints intercèdent pour les âmes du purgatoire, datés de 1654, sont classés<ref name="palissy740"/>. Un fragment de fresque sur le mur nord de la nef est le souvenir d'une Passion datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sa croix de procession en étain repoussé et cuivre doré, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est classée<ref name="palissy377"/>. L'église est sous le vocable de saint Antoine mais la Vierge et un saint local Flamain, y sont également honorés. Une chapelle des pénitents jouxte, au nord, le cimetière.

Au hameau de Maljasset, se trouve la chapelle de Saint-Antoine, dépendant de la paroisse de Maurin<ref name="archeo-provence"/>. Toujours dépendant de Maurin, la chapelle Notre-Dame-des-Neiges se trouve à la Barge et Saint-Roch à la Combe Brémond<ref name="archeo-provence"/>.

  • Hameau de Saint-Antoine : chapelle Saint-Antoine, chapelle de pèlerinage local placée sur le chemin reliant Saint-Paul-sur-Ubaye aux cols permettant d'aller en Piémont. Elle date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et a été réalisée par les habitants du hameau. Le clocher-campanile a été construit en 1819. Sur le pignon de l'église un cultivateur de Serennes, Joseph-André Signoret (1772-1825), a reproduit une toile qui se trouvait à l'intérieur de la chapelle et représentant saint Antoine intercédant auprès de la Vierge pour les âmes du purgatoire. La fresque a été déposée et refaite en 1992 par Jean-François Gavoty.

L’église Saint-Jean-Baptiste est entre les hameaux de Fouillouse et des Serrets, très proches. Elle est reconstruite en 1549, avec une voûte en berceau brisé plus tardive<ref name="collier151"/>,<ref name="collier196"/>. Le clocher-mur, à trois baies, est de belle taille<ref name="collier196"/>. Elle possède quelques statues, du Christ en poutre de gloire (classée<ref name="palissy375"/>) et de saint Jean-Baptiste, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle mais d’un style extrêmement fruste<ref name="collier468"/>. Les bustes reliquaires (dont un à saint Jacques) sont raides et archaïques, bien qu’eux aussi du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }}<ref name="collier470"/>. Elle possède un antependium très rare, en tapisserie du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles<ref name="Collier478"/>, classé<ref name="palissy379"/>.

Au hameau de la Grande Serenne, l’église de la Transfiguration-de-Notre-Seigneur, est l’ancienne église paroissiale du hameau (érection en 1829, mais la construction est antérieure<ref name="archeo-provence"/>). Son plan est en croix latine, avec une coupole et une nef d‘une travée<ref name="collier380"/>. Son ciboire en argent, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est classé<ref name="palissy613"/>. Lors du séisme de 1959, l'extrême pointe de son clocher a subi un net cisaillement que l'on peut encore observer. Une chapelle Saint-Roch se trouve au hameau de la Petite Serenne<ref name="archeo-provence"/>.

L’autel de la chapelle du hameau de Prads, en bois taillé, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est classé au titre objet<ref name="palissy378"/>. Au hameau de L’Estrech, près des Bonis, chapelle Notre-Dame ; ces deux chapelles dépendaient de la paroisse du chef-lieu<ref name="archeo-provence"/>.

Au hameau de Mélezen, dans le mobilier de l’église Saint-Sébastien (1785), figurent une croix de procession en métal argenté du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classée<ref name="palissy555"/>, et un ciboire d’argent du siècle suivant<ref name="palissy839"/>. Avant l’érection de la paroisse et la construction de l’église, le hameau disposait d’une chapelle, réaménagée en presbytère<ref name="archeo-provence"/>.

Au col de Vars, la chapelle Sainte-Marie-Madeleine, construite au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, succède à un hospice destiné aux voyageurs<ref name="archeo-provence"/>

Art funéraire

Fichier:Saint-Paul-sur-Ubaye - Enclos de l'église de Maurin -916.jpg
Chapiteau de l'enclos du cimetière de l'église de Maurin.

Modèle:Article détaillé L’enclos, les chapiteaux et la porte du cimetière de Maurin sont classés monument historique<ref name="merimee474"/>.

Architecture utilitaire

  • La fontaine de Saint-Paul est surmontée d'une colonne, et date de 1715<ref name="collier427"/>. Trois fontaines de la Grande Serenne sont datées, de 1846, 1893 et 1861<ref name="collier429"/>.
  • La mairie porte encore sur son linteau la date de 1737, mais a subi de nombreuses modifications depuis<ref name="collier437"/>.
  • Le four à pain de Gleizolles reconstruit en 1946 grâce aux dommages de guerre. Cette reconstruction a permis de le moderniser en prévoyant une voûte en briques réfractaires et une porte en fonte avec contrepoids. Il est situé en face de la chapelle.

Cadrans solaires

Sur la maison Toniet, un cadran solaire porte la légende « Je suis pendu à la muraille pour enseigner l’heure qu’il est aux braves gens et à la canaille »<ref name="cadrans31"/>,<ref name="collier448"/>. Sur l’église de Maurin reconstruite après l’avalanche de 1531, un cadran solaire date de 1837<ref name="cadrans31"/>. Un cadran de Zarbula, datant de 1860, restauré en 1990, et portant la légende « Vita fugit sicut umbra » Modèle:En latin<ref name="cadrans31-33"/>.

À Fouillouse, se trouvent six cadrans anciens :

  • le plus ancien date de 1805 et porte une légende courante « Mortel sais-tu à quoi je sers ? À marquer les heures que tu perds », qui est une œuvre d’Armand Peloux ;
  • un autre, également d’Armand Peloux, date de 1808 avec la même devise ;
  • un autre datant de 1860, et un dernier de 1992<ref name="cadrans35-37"/>.

À Serennes, se trouvent six cadrans anciens :

  • le plus ancien, construit en 1807 et en excellent état après sa restauration, d’Armand Peloux et avec la même devise que ceux de Fouillouse ;
  • un autre date de 1860, dessiné par Zarbula, a été restauré en 1986. En 1896, un coq a remplacé l’aigle impériale ;
  • le cadran de la maison Faure, la devise est « Aeterna ut ferrum est haec velut umbra fugit » Modèle:En latin<ref name="cadrans39-40"/>.

Par ailleurs, la plupart des maisons du hameau sont datées (entre 1850 et 1914)<ref name="collier371"/>.

Au village de Saint-Paul, quelques cadrans sont remarquables :

  • le cadran de la maison Signoret, avec la légende « lo vado e vengho ogni giorno. Tu vederai e non retournerai » Modèle:En italien ;
  • d’autres devises sont originales : « Fulgetur justi sicut sol in regno patris eorum » Modèle:En latin, ou « La dounou bouona, la dounou maria », Modèle:En occitan<ref name="cadrans41-42"/>.

Au Mélézen, on peut remarquer :

  • un cadran de 1801 (maison Charles), avec la devise « His utere unam time », Modèle:En latin ;
  • deux autres cadrans, créés sur le même modèle, datent de 1872 et 1875 ;
  • le cadran de 1809, placé sur le presbytère, est semblable à celui de 1807 de Serennes<ref name="cadrans45-46"/>.

À Tournoux,

  • sur l'ancien presbytère, un cadran solaire datant de 1801, avec pour inscription : « sur un char élevé et couvert de lumière, je viens régler tes pas et finir ta carrière ».

Patrimoine culturel immatériel

Fichier:P1010084mod.jpg
Descente de trousses de foin par câbles et filins lors de la journée "Musée vivant" du 20 août 2006.

Tous les ans en été, il est organisé une journée dite "musée vivant" durant laquelle certains objets, entreposés dans le musée de l'ancienne grange Manuel à Saint-Paul, sont sortis pour une démonstration publique.

Divers

Équipements et services

Sports

Santé

Vie locale

Culte

Environnement

Personnalités liées à la commune

La famille de Paul Reynaud homme politique de la première moitié du XXe siècle (Président du Conseil en 1940) est originaire du village de Saint-Paul. Son grand-père, Jean-Baptiste Reynaud fut maire de Saint Paul puis député de la circonscription, il est parti chercher fortune au Mexique (migration des barcelonnettes). Son oncle maternel Hippolyte Gassier fut maire puis sénateur des Basses-Alpes.

Le patronyme « Grouès », est un patronyme du département : on le trouve aussi à Maurin, Larche, Fouillouse, et Barcelonnette. Antoine Grouès est le fils de Joseph Grouès, berger de Fouillouse et fut le père de Henry Grouès dit l'abbé Pierre : Joseph Grouès venant vendre la laine de son troupeau à Lyon devient drapier et vendeur de tissus et s'y installe définitivement<ref name="lunel" />.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Références

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