La Condamine-Châtelard
Modèle:Infobox Commune de France
La Condamine-Châtelard est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la vallée de l'Ubaye.
Le nom de ses habitants est Condaminois<ref name="tresor"/>. Modèle:Sommaire
Géographie
Les communes limitrophes de La Condamine-Châtelard sont Saint-Paul-sur-Ubaye, Meyronnes, Jausiers, Faucon-de-Barcelonnette, Saint-Pons, Les Orres et Crévoux.
Le village marque l'entrée dans la troisième partie désignée haute-vallée de l'Ubaye, à 1 305 m d’altitude<ref name="La Torre"/>. Il est localisé à la confluence de l’Ubaye et du torrent du Parpaillon. Avec seulement Modèle:Unité d'écart, il borde le fort de Tournoux, « Versailles militaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », construit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour protéger la vallée des attaques de l’Italie, alors alliée de l'Allemagne impériale.
La commune est parcourue par le sentier de grande randonnée Modèle:Nobr et la voie stratégique peu carrossable passant par le tunnel du Parpaillon vers Embrun (fermé entre fin octobre et fin juin).
Hameaux et écarts
- Hameaux :
- "La Condamine" : chef-lieu actuel ;
- "Les Baraquements" : là où se trouve le camping<ref>Modèle:Lien web</ref> (il y a eu là sous le fort de très grandes casernes qui ont été rasées).
- "Le Châtelard" : ancien hameau chef-lieu d'habitat groupé. En contrebas il y a des maisons dispersées, lieu-dit « Le Prat » ;
- "Le Villard" : ce hameau très ancien est très étalé entre 1300 et Modèle:Unité d'altitude orienté soleil levant. Il comprend les lieux-dits : Mareilles, Clausal, La-Combe, Villard-Haut ;
- "Les Prats" :
- "Station de ski" :
- " Grach" : Haut et bas ;
- Habitats dispersés autour de la chapelle Sainte-Anne à la confluence du torrent de Berrad et du Parpaillon : plan de la Malle, Chazals, Souchals, Bousqueton, Prière
- ...
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par les glaciers de l’Ubaye et ses glaciers affluents, dont ceux du Parpaillon, de son affluent le Bérard. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts<ref name="jorda33">Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. Modèle:ISBN. Modèle:P.33.</ref>.
Sommets et cols
- le Grand Bérard (3 048 m)
- col du Parpaillon (2 780 m)
- col de la Pare (2 655 m)
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 14 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Risques naturels et technologiques
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue, en 1989 et 2008<ref name="prim"/>.
Liste des risques :
Le canton de Barcelonnette auquel appartient La Condamine-Châtelard est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de La Condamine-Châtelard est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- avalanche ;
- feu de forêt ;
- inondation (dans la vallée de l'Ubaye) ;
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune de La Condamine-Châtelard est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Avalanches
Voila ce que dit le dernier rapport CLPA concernant la commune<ref>"Notice sur les avalanches constatées et leur environnement,dans le massif de l’Ubaye"</ref> du 30/01/3013 :
- l’avalanche de l’Arpillon (Modèle:N°) a plusieurs fois approché de près le téléski de l’Uvernage ;
- le téléski de Côte 2000 a été touché par l’avalanche de la Côte d’Entrebouc (Modèle:N°) ;
- l’avalanche de la Pointe fine (Modèle:N°) aurait détruit le hameau du VillaretModèle:Précision nécessaire ;
- la route D900 a été atteinte plusieurs fois par l’avalanche de la crête de la Silve – Les Maures (Modèle:N°) ;
- la commune compte enfin de grands versants avalancheux de part et d’autre des vallons Bérard et du Parpaillon.
Séismes
On liste ci-dessous les principaux séismes ressentis dans la commune depuis le début du vingtième siècle. L'intensité indiquée correspond à celle ressentie dans la commune (Échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik jusqu'en 1980, Échelle macrosismique européenne dite EMS-98 ensuite) ; l’intensité à l’épicentre est généralement plus forte<ref name="brgm"/>.
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité VI, avec un épicentre à Saint-Clément-sur-Durance<ref name="brgm50043"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité V, avec un épicentre à Guillestre<ref name="brgm50057"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité V, avec un épicentre en Italie<ref name="brgm1130104"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité V, avec un épicentre aux Orres<ref name="brgm50066"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité V, avec un épicentre en Italie<ref name="brgm1130122"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, de magnitude 5,5 et d'intensité VII, avec un épicentre à Saint-Paul-sur-Ubaye<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="brgm40109"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, d'intensité III-IV, avec un épicentre à Larche<ref name="brgm1130141"/> ;
- séisme du Modèle:Date-, de magnitude 4,3 et d'intensité V-VI<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>, avec un épicentre dans le massif du Parpaillon, à égale distance de La Condamine-Châtelard, Crévoux et Saint-Paul-sur-Ubaye<ref name="sismalp.obs.ujf-grenoble.fr">Modèle:Lien web.</ref> ;
- séisme du Modèle:Date-, de magnitude 4,8 et d'intensité VI<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>, avec un épicentre exactement au même endroit que le précédent<ref name="sismalp.obs.ujf-grenoble.fr"/>.
Toponymie
Selon Ernest Nègre, la localité du Châtelard est documentée pour la première fois en 1351 sous la forme de Castellario<ref name="TGF"/>, une latinisation du terme francoprovençal castellar (formation romane avec le suffixe latin -are) qui désigne une maison forte construite sur une hauteur. La forme Châtelard est reconstruite sur le modèle de châtelain, avec confusion de suffixe : le suffixe roman -ar a été pris pour le germanique -ard.
Le nom de Condamine, non daté, également franco-provençal, désigne une terre fertile, ou affranchie de charges<ref name="TGF27001"/> (c’est la deuxième explication qui est retenue par les Fénié<ref name="Fénié-66"/>), du bas latin *condominium désignant au Moyen Âge une terre, proche du château, réservée au seigneur et exempte de droits, ou quelquefois un terroir soumis à deux seigneurs.
Selon le couple Fénié, le toponyme de Tournoux *turno est un oronyme<ref name="Fénié-26"/>, et antérieur aux Gaulois en accord avec Charles Rostaing<ref name="AHP-c11"/>.
Urbanisme
Typologie
La Condamine-Châtelard est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (50,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), forêts (23,5 %), prairies (2,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 86 personnes, dont 8 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (13 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (76 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (60 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 9 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de cinq en 2010<ref name="otex"/>. Modèle:Quand, ces exploitations sont uniquement des élevages ovins<ref name="otex"/>. La surface agricole utile (SAU) est actuellement de Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
Industrie
- Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 5 établissements, employant 2 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
- Hydroélectricité:
- Exploitation arrêtée vers 2010 à la suite d'un mouvement de terrain, un petit barrage alimentait via une conduite forcée de 1 800 m, mise en service en 1906, une très petite centrale hydroélectrique avec deux groupes Pelton, Modèle:Unité total. Elle a été démontée depuis<ref>BRGM, La Condamine (04). Examen de l'aléa mouvements de terrain au droit de la conduite forcée EDF. Rapport final, publié en 2004, consulté le 12 juillet 2012</ref>,<ref>Arrêté ministériel du 3 aout 2012 : Déclassement des dépendances du domaine public hydroélectrique de la chute de La Condamine sur le Parpaillon : prise d'eau; conduite forcée ; centrale ; canal de restitution</ref>.
- Modèle:Unité (dix fois plus puissante), une nouvelle étude a été menée en 2013; présenté au conseil municipal le Modèle:Date-; au public un an plus tard: Débit réservé = 100 l/s; 1 turbine Pelton 1 100 l/s; Hauteur chute Modèle:Unité; production Modèle:Unité; Investissement=Modèle:Unité, CA=Modèle:Unité; 73 k€/20 ans pour la commune; parcours de la conduite hors du lit du Parpaillon, enterrée diamètre Modèle:Unité (1,5km en simili horizontale, puis 2,2km de conduite forcée avec 400m de dénivelé)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 25 établissements (avec dix emplois salariés), auxquels s’ajoutent les neuf établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant sept personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- la réputée boulangerie pâtisserie Guth rouvre ce mois de Modèle:Date-, grâce à Laurence la compagne de Jean-Christophe son gérant après son dramatique accident 4/05/2016.
- la pizzéria « La Rimaye » est ouverte<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- le camping deux étoiles, (fermé de 2010à2016 risque crues, etc.), rouvre en 2017<ref name="atlas-hébergement21-23-25"/>. Il a une capacité de 70 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/>.
- deux hôtels en 2008, depuis 2015 au chef-lieu l'"Hôtel du Midi" est fermé.
- Ce dernier transformé en bar-restaurant, un an le "Logan's pub" qui a fermé début 2017, se métamorphose sous le nom de « Virginie » avec un complément hébergement, 4 chambres d'hôtes<ref name="atlas-hébergement11"/> non-classés<ref name="atlas-hébergement13"/>.
- un gîte d'étape<ref name="ubaye.com"/>.
- plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>,<ref name="atlas-hébergement36"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 160, elles représentent deux logements sur trois. 67 résidences secondaires possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
De la commune dépend la petite station de ski de Sainte-Anne-la-Condamine, dans le massif du Parpaillon.
Histoire
Dans l’Antiquité tardive, Châtelard fait partie de la vallis Moccensis<ref name="barruol-rigomagus-49">Guy Barruol, « Rigomagus et la vallée de Barcelonnette », Provence historique, 1964, tome 14, Actes du Modèle:1er historique Provence-Ligurie, Vintimille- Bordighera, 2-5 octobre 1964, Modèle:P.49.</ref>, d’après le nom de la famille romaine des Moccii, qui devait posséder des domaines importants dans les vallées<ref>Guy Barruol, Modèle:Opcit, Modèle:P.49.</ref> : elle dépend, sur le plan religieux, de l’archevêché de Turin<ref>Guy Barruol, Modèle:P.48.</ref>. Le nom évolue ensuite en vallis Muscio (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), vallium Mucii (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), puis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en Vallis Montii, c’est-à-dire le Val-des-Monts, district de la vallée de Barcelonnette qui a existé jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="barruol-rigomagus-49"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="La Torre"/>, sous la forme Castellar. Le Châtelard tire son nom d’un château des comtes de Provence, détenteurs du fief jusqu’en 1388 (il passe ensuite aux comtes de Savoie)<ref name="AHP"/>.
Rostaing Andrée de Mayronis (mort après 1343), habitant de Sisteron, était en 1328 coseigneur de Meyronnes, Tournoux, Gleisoles et probablement de Larche (baillie de Barcelonnette)<ref name="Isnard">Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le XIIe siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, Modèle:P.199</ref>.
La situation du Châtelard, au carrefour de trois routes, une vers la basse vallée de la Durance par l’Ubaye, une autre vers la haute vallée de la Durance par le col de Vars et Embrun, et une autre vers l’Italie par le col de Larche, est mise à profit par la perception d’un péage<ref name="AHP-c86"/>. Au traité d'Utrecht (1713), l’Ubaye et la seigneurie passent au roi de France.
En 1740, une crue fait d’importants dégâts<ref name="La Torre"/>.
À l'origine, La Condamine était un simple hameau du village de Châtelard, situé plus en hauteur. Lors de la Révolution, la commune de Châtelard fut créée, dont dépendait La Condamine. Puis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, La Condamine prospéra, tandis que Châtelard perdait de l'importance. En 1850, le siège de la commune fut transféré de Châtelard à la Condamine, et la commune prit le nom de La Condamine-Châtelard<ref name="La Torre"/>,<ref name="Cassini"/>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Rocher-Sec<ref name="Cassini"/>.
Comme de nombreuses communes du département, La Condamine-Châtelard se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons (au Châtelard, à la Condamine et au Villard)<ref name="labadie9"/>. Une école de filles est aussi ouverte, bien que la loi Falloux (1851) n’oblige une ouverture que dans les communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>.
La commune de La Condamine est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 32 morts. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski<ref>Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, 11 novembre 2013, Modèle:P.11.</ref>.
En 1939, 500 à 750 Espagnols appartenant à la Modèle:10e compagnie de travailleurs étrangers (réfugiés en France lors de la Retirada) sont installés à La Condamine, pour travailler à l’entretien de la route stratégique du Col du Parpaillon<ref name="réfugiés"/>.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village de la Condamine est à peu près totalement détruit par les combats<ref name="AHP-c195"/>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
La Condamine-Châtelard fait partie:
- de 1993 à 2016 de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de La Condamine-Châtelard, après l’abandon complet dû à la crise des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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}}, est marquée par un long mouvement de croissance jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée.
Lieux et monuments
Architecture militaire
Le fort de Tournoux a été construit de 1843 à 1866, à 1 730 m d’altitude. Des batteries lui sont ajoutées après 1870, et des abris bétonnés juste avant la Première Guerre mondiale. Enfin, on construisit une batterie casematée en 1934, faisant partie de la ligne Maginot des Alpes<ref name="Collier"/>,<ref name="Mérimée005"/> et le pont de Tournoux<ref name="La Torre"/>.
La batterie de Dormilhouse, construite en 1879-1880 à 2 519 m d’altitude, barre le col Bas ou col de Provence<ref name="Collier334"/>.
Le fortin de Serre de Laut, doté d’un poste extérieur, est construit en 1890-1893, sert de poste d’observation protégeant le fort de Tournoux<ref name="Mérimée004"/>.
Le tunnel du Parpaillon, envisagé dès 1694, est creusé de 1890 à 1900. Long de Modèle:Unité, il est emprunté par la route militaire La Condamine-Crevoux, et passe sous le col des Orres ou Parpaillon<ref name="Mérimée003"/>.
La caserne Tarron est construite en 1904-1906 pour servir d'hôpital au fort de Tournoux, et remplit cette fonction jusqu'en 1915. Après une première fermeture, l'hôpital est rouvert, et des pavillons lui sont ajoutés en 1934-1936. Des sous-mariniers y effectuent des stages de réoxygénation à partir de 1960, et le Centre de réoxygénation des sous-mariniers de la Marine nationale y est installé de 1964 à 2013<ref>« Quand la Marine investit les lieux », La Provence, 14 avril 2013, Modèle:P.9</ref>.
Architecture religieuse
Chef-lieu
L’église paroissiale Sainte Catherine à la Condamine date de 1822<ref name="archeo-provence"/> est liée à Catherine d'Alexandrie fêtée le 25 novembre, patronne d'un très grand nombre de spécialités ouvrières bien ancrées dans le concret : barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, généalogistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, tourneurs, théologiens et des filles à marier.
Dans son mobilier remarquable se trouve un tableau représentant la Présentation de Jésus au Temple, peint par Fidèle Maria Patritti en 1862. Deux tourterelles, symbole de pureté, sont offertes en sacrifice pour la cérémonie de purification de la mère du Christ<ref name="des oiseaux"/>. Le sommet de son fronton comporte un œil-de-bœuf des combles qui est en forme de coquille Saint-Jacques de plus de Modèle:Unité de large.
Châtelard
L’église Saint-Clément date de 1830. Ses fonts baptismaux, carolingiens<ref name="La Torre"/>, sont classés au titre objet comme d’époque médiévale<ref name="Palissy843"/>. Le chœur est voûté en cul-de-four, le clocher est construit contre le chœur<ref name="Collier378"/> de la chapelle des Pénitents, probablement de la même époque.
Petites chapelles
Les nombreuses chapelles suivantes sont encore sur pied : Sainte-Anne, Saint-Roch, Villard-Haut, Clausal, pénitente du Châtelard, au Serre, au Prat, au Grach-Bas<ref name="archeo-provence"/>.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Vallée de l'Ubaye
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- La Condamine-Châtelard sur le site de l'Institut géographique national