Pétronille d'Aquitaine

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Pétronille (ou Alix) d'Aquitaine, (née en 1125 ; morte vers 1152), fille de Modèle:Noble, duc d’Aquitaine, et d'Aénor de Châtellerault<ref>Généalogie de Pétronille d'Aquitaine sur le site Medieval Lands.</ref>. Elle est la sœur d'Aliénor d'Aquitaine, qui est successivement reine de France puis reine d'Angleterre.

Elle épouse Modèle:Noble en 1142.

Les chroniqueurs la mentionnent parfois sous le nom de Péronnelle ou Aelis voire Aelith<ref>Charte Notre-Dames de Saintes de 1151 dans Charles Cawley, MedLands op.cit.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, son nom variant selon les historiensModèle:Sfn et les écrits. Mais elle est couramment appelée Péronnelle Modèle:Sfn, puis par son second prénom « Alix », après son mariageModèle:Refnec. Prénom que donne Aliénor d'Aquitaine à sa seconde fille, Alix de France, issue de son premier mariage avec le roi Modèle:NobleModèle:Sfn.

Biographie

Enfance et arrivée à la cour de France

Pétronille d'Aquitaine est la fille de Guillaume X, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, et de son épouse Aénor de Châtellerault. Née vers 1125, elle est la sœur cadette d'Aliénor d'Aquitaine, elle-même née en 1122 ou 1124. Pétronille a ensuite un frère cadet, Guillaume Aigret né en 1126 et héritier du large et riche duché d'Aquitaine, jusqu'à sa mort prématurée en 1130 à l'âge de quatre ans. La même année, Pétronille perd sa mère Aénor, qui décède en mars 1130Modèle:Sfn.

En 1137, après la mort de Guillaume X sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Aliénor, après son mariage avec le futur roi de France (Louis VII le Jeune), emmène avec elle à ParisModèle:Sfn,Modèle:Sfn sa jeune sœur. Pétronille n'a pas une grande part de l'héritage de son père, car le duc Modèle:Noble, fidèle à sa race de rassembleurs de terres, n'entendait pas voir morceler son domaineModèle:Sfn. Après la mort de son jeune frère, Guillaume Aigret, en 1130, Aliénor devient l'héritière présomptive du duché d'AquitaineModèle:Sfn. Pétronille n'a donc que des biens limités comportant les terres et châteaux que son père possède en BourgogneModèle:Sfn, et qu'il lui remet par un testament évoqué par Geoffroy de Vigeois<ref>Geoffroy de Vigeois, Chronicum Comitum Pictaviae, Léopold Delisle (dir.), Histoire de France, t. 12, Paris, Victor Palmé, 1877, p. 410.</ref>.

Aliénor retourne en Aquitaine en 1141 lors de l'expédition faite contre Toulouse, car elle prétend avoir des droits sur cette région du fait de sa grand-mère Philippe de Toulouse, femme de Modèle:Noble, grand-père d'Aliénor. Si cette opération se solde par un échec, Aliénor peut cependant retrouver sa jeune sœur Pétronille et l'emmener avec elle à la cour de FranceModèle:Sfn .

Mariage et excommunication de l’Église

Pétronille suit donc Aliénor à la cour de France. Elle n'a pas Modèle:NobrModèle:Sfn et la cour se demande avec quel seigneur la sœur de la reine Aliénor se mariera. C'est justement le [[Raoul Ier de Vermandois|comte Modèle:Raoul Ier de Vermandois]], cousin de Modèle:Noble et sénéchal de France, qui retient l'attention de Pétronille, en 1141Modèle:Sfn . QuinquagénaireModèle:Sfn, il est borgne ayant perdu un œil au combat de Livry. La différence d'âge est également considérable. Raoul est flatté par l'amour de la jeune fille mais surtout il ne lui déplaît pas de devenir le beau-frère du roiModèle:Sfn . Quant à Pétronille, elle est attirée par ce rude guerrier, au passé valeureuxModèle:Sfn . Mais Raoul de Vermandois est déjà marié à Éléonore de Blois, avec qui, il n'a aucun enfant. Pétronille souhaite donc que ce mariage soit annulé. Pour lui faire plaisir, Aliénor d'Aquitaine et son époux Modèle:Noble obtiennent la dissolution du mariageModèle:Sfn.

Le comte Raoul peut invoquer les liens de parenté évidents qu'il a avec Éléonore de Blois, ce qu'il ne manque pas de faire. Il faut cependant une décision de l'autorité ecclésiastique. Il s'adresse alors aux trois évêques avec lesquels il a les rapports les plus étroits : Pierre, évêque de Senlis ; Barthélemy de Jur, évêque de Laon; et Simon de Vermandois évêque de Noyon et frère de Raoul. Les trois évêques ne peuvent que constater le degré de parenté de Raoul et d’Éléonore et annulent leur union, sans guère prévoir l'interprétation que l'on donnerait à cet acte par rapport au dogme de l'indissolubilité du mariageModèle:Sfn.

Cependant, Bernard de Clairvaux, défenseur du conservatisme catholique et opposant de la reine Aliénor, s'indigne de la dissolution du premier mariage du comte Raoul. Louis, déjà en conflit avec les autorités ecclésiastique au sujet de l'élection épiscopale de Bourges, s'attire les foudres de l'ÉgliseModèle:Sfn. Aliénor a certainement influencé son époux dans cette affaireModèle:Sfn. Ceci provoque également un nouveau conflit avec le comte de Champagne, Modèle:Noble, oncleModèle:Sfn de l'épouse répudiée. Le comte de Champagne, outré, fait aussitôt appel au pape Modèle:NobleModèle:Sfn.

Malgré ces oppositions, le mariage de Raoul de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine a bien lieu à Noyon en 1142Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, devant l'évêque de la ville Simon de Vermandois. Son nouvel époux offre à Pétronille la ville de Péronne comme cadeau de mariageModèle:Sfn. Le pape Innocent II menace alors les époux d'excommunication. Un concile, présidé par le légat du pape, est réuni à Lagny-le-Sec, en 1142, aboutissant à l'excommunication des nouveaux époux, tandis que les trois évêques qui ont annulé le premier mariage de Raoul sont suspendusModèle:Sfn. Cela est d'autant plus grave que l'un d'eux reste Simon de Vermandois, frère du comte. Raoul et Pétronille refusent de se séparer et continuent à vivre ensemble, en situation d'adultère et de bigamie. Ce mariage ne sera légitimé qu'en 1148, par le pape Modèle:Noble, à la mort de la première épouse de RaoulModèle:Sfn.

Sur le plan politique, ce mariage envenime un conflit déjà existant entre le roi Louis VII et Thibaut IV, comte de Champagne<ref>Ralph V. Turner, op.cit., Modèle:P..</ref> et aboutit, en janvier 1143, au massacre de Vitry-en-Perthois, où environ Modèle:Nombre périssent dans les flammes de l'église, incendiée par les troupes royalesModèle:Sfn. Cet événement est l'une des raisons de la participation de Louis VII à la Deuxième CroisadeModèle:Sfn>

Seconde Croisade puis décès

Le 11 juin 1147, le roi de France Modèle:Noble et sa femme la reine Aliénor partent pour la Terre sainteModèle:Sfn. Durant cette seconde croisade, les seigneurs sont accompagnés de leurs épousesModèle:Sfn. Aucun chroniqueur ni aucun médiéviste ne mentionne la présence de Pétronille au côté d'Aliénor, lors de cette croisade.

Durant l'absence du roi, de la reine et des principaux seigneurs du pays, le royaume de France est confié à l'abbé Suger et au comte Raoul de VermandoisModèle:Sfn. La date de naissance du troisième enfant du couple n'est pas connue avec certitude. Mais le médiéviste Jean Flori indique que Raoul laisse, à sa mort en 1152, Pétronille avec deux enfants en bas-âgeModèle:Sfn. Aliénor, la dernière fille du couple, née vers 1152, est une enfant posthumeModèle:Sfn.

Contrairement à une légende tenace, due à une erreur commise dans l'interprétation de la chronique anonyme d'un chanoine de LaonModèle:Sfn, Pétronille survit donc à son mari, mort après octobre 1152Modèle:Sfn. Mais la date du décès de Pétronille ne peut être établie avec certitude. Pétronille est en tout cas enterrée à Saint-Arnoul de Crépy à côté de son mari. Les tombes furent détruites lors du siège de 1431 par les AnglaisModèle:Sfn.

Union et descendance

Pétronille épouse, en 1142Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, Modèle:Noble<ref>Généalogie de Raoul le Vaillant sur le site Medieval Lands.</ref>, devenant ainsi comtesse de Vermandois et de Valois. De leur union naissent trois enfants, deux filles et un garçon :

Dans la fiction

Pétronille d'Aquitaine apparaît dans diverses œuvres de fiction relatant la vie de sa sœur Aliénor :

  • Cecelia Holland - The Secret Eleanor (2010) : roman situé dans les années 1151-1152 et qui s'intéresse à la relation fraternelle entre Aliénor et Pétronille, aux travers de divers évènements tels que l'annulation du premier mariage d'Aliénor, en passant par son union avec Henri Plantagenêt, jusqu'à la mort brutale et prématurée de Pétronille. Modèle:ISBN.
  • Alison Weir - The Captive Queen (2010) : dont l'histoire débute en 1152 lorsque Aliénor épouse l'héritier du trône d'Angleterre Henri Plantagenêt, mais qu'elle perd sa sœur Pétronille, décédée la même année. Modèle:ISBN.
  • Arnaud Delalande, Simona Mogavino et Carlos Gomez - Aliénor, la légende noire (collection "Reines de sang", publiée aux éditions Delcourt, en 6 tomes, de 2012 à 2017<ref>Arnaud Delalande, Simona Mogavino et Carlos Gomez, Aliénor, la légende noire, Éditions Delcourt (collection Reines de sang), 6 tomes, 2012-2017.</ref>) : dans cette série de bandes dessinées, les auteurs font participer Pétronille à la Seconde Croisade, puis évoquent une fictive répudiation par Raoul de Vermandois et imaginent sa mort vers 1152, à la suite d'une chute de cheval lors d'une partie de chasse en Aquitaine, où elle aurait suivi sa sœur Aliénor, remariée à Henri Plantagenêt. De la même manière, les auteurs prennent le parti d'une sépulture à l'abbaye royale de Fontevraud, où reposera plus tard le gisant de sa sœur aînée.
  • Elizabeth Chadwick - The Summer Queen (en français "L'été d'une reine", publié aux éditions Hauteville) : qui relate la première partie de la vie d'Aliénor d'Aquitaine en tant que reine de France. Modèle:ISBN.

Notes et références

<references />

Bibliographie

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