Paul Collette
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Paul Collette, né le Modèle:Date à Mondeville (Calvados) et mort le Modèle:Date à Bonsecours (Seine-Maritime), est un résistant français, ancien camelot du roi<ref name="bidussa1">Modèle:Lien et Denis Peschanski (dir.), La France de Vichy – Archives inédites d'Angelo Tasca, Feltrinelli Editore, Modèle:Date-, 470Modèle:Nb p., Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est connu pour avoir tiré contre des personnalités du régime de Vichy, notamment Pierre Laval et Marcel Déat, le Modèle:Date- à Versailles lors d'une manifestation de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme.
Biographie
Pendant l'Entre-deux-guerres, Paul Collette milite aux « Volontaires nationaux », l'organisation de jeunesse des Croix-de-Feu, puis à l'Action française.
Il s'engage dans la Marine nationale en 1938 puis, après l'ouverture des hostilités, participe aux combats de 1940<ref name="delarue">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, lors de la bataille de Dunkerque, son navire est coulé<ref name="delarue"/>. Rapatrié depuis l'Angleterre en France, démobilisé en Modèle:Date-, il souhaite rejoindre les Forces françaises libres (FFL), mais ne trouve aucune filière de passage vers l'Angleterre, ni même par l'Afrique du Nord où, engagé à Marseille dans une compagnie maritime, il se rend plusieurs fois en 1941 ; c'est d'ailleurs à Bône, à l'occasion d'un de ses voyages, qu'il achète son pistolet, le Modèle:Date-<ref name="delarue"/>.
La création de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) en [[août 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] lui donne l'idée de s'y engager et, selon lui, de profiter des circonstances qui pourraient se présenter pour mettre en œuvre un attentat contre des dirigeants du régime de Vichy<ref name="delarue"/>.
Collette apprend que le Modèle:Date-, à l'occasion du départ au front de l'Est de cette première unité, une prise d'armes doit avoir lieu dans la caserne Borgnis-Desbordes à Versailles et que de hautes personnalités seront présentes pour marquer cette première étape de la collaboration active<ref name="delarue"/>.
Lorsque Pierre Laval arrive, accompagné de Jacques Doriot, Marcel Déat et Fernand de Brinon, Collette tire à bout portant sur le groupe cinq balles de 6,35, blessant quatre personnes : Laval, Déat, le colonel Duruy, responsable du dépôt de la LVF, et un légionnaire<ref name="cointet">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="delarue"/>. La faiblesse du calibre explique probablement l'inefficacité relative du tireur<ref name="delarue"/>. Aucune de ses cibles n'est mortellement touchée, bien que Laval doive la vie à un de ses boutons de manchette qui a dévié la balle à quelques millimètres du cœur<ref name="cointet"/>. Une bousculade s'ensuit<ref name="delarue"/>. Dans ses mémoires, Collette raconte : Modèle:Citation. Les gendarmes interviennent pour le soustraire aux violences des légionnaires et l'arrêter<ref name="delarue"/>.
Selon les premières enquêtes de gendarmerie qui suivirent, Paul Collette était « camelot du Roi »<ref name="bidussa1"/>. Cependant, Fernand de Brinon lança la rumeur qu'il était communiste<ref name="bidussa1"/>,<ref name="delarue"/>.
Collette, qui a constamment maintenu sa version d'avoir agi seul<ref name="cointet"/> et ciblé principalement Laval<ref name="delarue"/>, est condamné à mort le Modèle:Date- par un tribunal d'exception. Sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité par Pétain. Laval avait demandé au garde des Sceaux, Joseph Barthélemy, venu de Vichy à la demande de Pétain lui rendre visite à l'hôpital, qu'on laisse la vie sauve à son agresseur<ref name="cointet"/>.
Collette est détenu dans plusieurs prisons françaises, puis déporté en Allemagne comme « [[Nuit et brouillard|Modèle:Lang]] », par un transport parti de Paris le Modèle:Date-, il est envoyé au camp de concentration de Mauthausen, commando Passau, Modèle:Nobr ; il est libéré en Modèle:Date-<ref>« Transport parti de Paris le 28 février 1944 (I.182.) » (liste Modèle:N°), Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org.</ref>.
Le Modèle:Date-, il est décoré de la Rosette de la Résistance par décret de Vincent Auriol alors Président de la République. Puis, en 1984<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> ou 1985<ref name="cointet" />, il est fait chevalier de la Légion d'honneur et enfin Officier de la Légion d'honneur en 1991<ref name=":0" />.
Il meurt à son domicile de Bonsecours (Seine-Maritime), le Modèle:Date-, à Modèle:Nobr.
Les autorités puis les historiens se sont perdus en conjectures sur le sens de cet attentat. Le gouvernement voyant d'abord la main du Parti communiste, avant de soupçonner un complot du MSR (ex-Cagoule). L'engagement précédent de Collette auprès du colonel François de La Rocque comme Croix-de-Feu puis membre du Parti social français (PSF)<ref name="cointet"/> n'a pas contribué à éclaircir ses motivations. Quant à eux, Laval et Déat voient en Deloncle Modèle:Incise l'instigateur de cet attentat<ref name="cointet"/>. Dans ses Mémoires, Déat dit être convaincu que Laval en était la cible prioritaire<ref name="cointet"/>.
Isolé, le geste de Collette a connu une efficacité réelle très limitée, mais son retentissement a été immense<ref name="cointet"/>.
Publication
- J'ai tiré sur Laval, 248 pages, format 15 x Modèle:Unité, achevé d'imprimer en Modèle:Date- sur les presses de Ozanne & Cie 18-22, rue des Rosiers à Caen.