Peuples turciques
Modèle:Voir homonymesModèle:À sourcerModèle:Infobox Groupe ethnique
Les peuples turciques, anciennement appelés les peuples turcs sont un vaste groupe ethno-linguistique de peuples qui a pour particularité d'avoir comme langue originelle une langue de la famille des langues turciques.
De récentes preuves linguistiques, génétiques et archéologiques placent leur origine parmi les communautés agricoles du nord-est de la Chine d'où ces derniers migrent vers la Mongolie orientale au cours du Modèle:Lien millénaire av JC, où ils adoptent un mode de vie pastoral <ref name="Robbeets2017">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Robbeets2020">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name = "Nelson et al. 2020">Modèle:Article.</ref>,<ref name = "Millet2020">Modèle:Article.</ref>,<ref name = "Uchiyama et al. 2020"/>. Ils ne seraient devenus des nomades chevauchant le cheval qu'à la fin du Modèle:Lien millénaire av JC<ref name="Robbeets2017"/>
Durant les siècles qui suivent, l'Asie centrale semble s'être turquisée par une succession de vagues migratoires en provenance de Mongolie dont la première a débuté vers le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle et fut conduite par ce qui semble être les Huns <ref name="Nature2018"/>. Ces derniers ont sans doute linguistiquement et culturellement assimilé les populations indo-européennes autochtones (comme les Scythes, les Sogdiens ou les Tokhariens), laissant la voie à la diffusion des langues turques au sein de l'Eurasie<ref name="Nature2018"/>.
Les peuples turciques actuels les plus notables sont les Azéris, les Iakoutes, les Kazakhs, les Kirghizes, les Ouïghours, les Ouzbeks, les Tatars, les Touvains, les Turcs et les Turkmènes<ref>Modèle:Article</ref>.
Étymologie
Le nom Türk est dérivé du vieux turc 𐱅𐰇𐰼𐰰 Türük/Törük <ref name="Nisanyan">“Türk” in Turkish Etymological Dictionary, Sevan Nişanyan.</ref> pouvant signifier « créé, né »<ref>Faruk Suümer, Oghuzes (Turkmens): History, Tribal organization, Sagas, Turkish World Research Foundation, 1992, p. 16)</ref> ou « fort » <ref>American Heritage Dictionary (2000). "The American Heritage Dictionary of the English Language: Fourth Edition – "Turk"". bartleby.com. Retrieved 2006-12-07.</ref>. Il est aujourd'hui généralement accepté que le nom est ultimement dérivé de la racine *türi-/töri- « ancêtre (mythique), racine tribale, naître, apparaître, surgir » suivi du suffixe -ik (𐰰), du proto-turc *türi-k « lignée, ancêtre »<ref name="Nisanyan"/>,<ref name="Nisanyan2">“türe-” in Turkish Etymological Dictionary, Sevan Nişanyan.</ref>.
La plus ancienne mention du terme Türk (vieux turc Modèle:Langue ou Modèle:Langue, chinois Modèle:Langue, pinyin: Modèle:Langue < chinois médiéval *tɦut-kyat < *dwət-kuɑt, tibétain ancien drugu)<ref name="KulteginMC">Kultegin's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Inscriptions de l'Orkhon</ref>,<ref name="TonyukukMC">Tonyukuk's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Inscriptions de Bain Tsokto</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ne s'appliquait qu'à un seul groupe turcique, les Göktürks <ref>Modèle:Article</ref>, également mentionnés sous le nom de Modèle:Langue dans les inscriptions de Hüis Tolgoi du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Les textes chinois du Livre de Zhou (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) mentionnaient les peuples turciques (Göktürk) comme « une race particulière des Hiong-Nou », et considéraient qu'ils tiraient leur nom du mot "fer" dans leur langue natale <ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Une lettre de l’Empereur de Chine Sui Wendi au khan köktürk Isbara l’identifie comme le « grand khan turc » en 585 <ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les stèles de Bugut et de l'Orkhon, dans l'actuelle Mongolie, font usage des termes Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref>Moriyasu & Ochir 1999, p. 123</ref>.
L'anglais comme le français, utilise respectivement « Modèle:Langue » pour désigner les Turcs et « Modèle:Langue » pour désigner l'ensemble des peuples turciques. L'expression Modèle:Citation est utilisée en français jusqu'à la fin du XXe siècle, à partir de quoi elle est remplacée par l'expression Modèle:Citation dans la littérature universitaire et scientifique<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Histoire
Origines
L'origine des peuples turciques est longtemps sujette à de nombreux débats, une apparition entre la steppe transcaspienne en Asie centrale et la Mandchourie en Asie de l'Est (incluant les monts Altaï) ayant souvent été suggérée<ref name = "Yunusbayev et al.">Modèle:Article.</ref>.
D'après Robbeets, les Turciques descendent de communautés sédentaires transeurasiennes du bassin du fleuve Liao, dans l'actuel nord-est de la Chine, où ils pratiquent l'agriculture et la fabrication de produits textiles. Ces communautés correspondraient aux cultures de Xinglongwa et de Hongshan<ref name="Robbeets2017"/>,<ref name="Robbeets2020"/>.
Cette hypothèse se révèle cohérente avec les données linguistiques, génétiques et archéologiques, et est soutenue par de nombreuses études récentes<ref name = "Nelson et al. 2020"/>,<ref name="Millet2020"/>,<ref name="Uchiyama et al. 2020">Modèle:Article.</ref>.
Le refroidissement et la désertification de la région autour de l'an 6800 Modèle:Av JC entraîneraient la migration des proto-turciques (ou de leurs ancêtres directs) vers la Mongolie actuelle où les contraintes environnementales les auraient plus tard poussé à adopter un mode de vie de pasteur<ref name="Robbeets2017"/>. Ils ne seraient devenus des cavaliers nomades qu'au cours de la fin du Modèle:Lien millénaire av JC<ref name="Robbeets2017"/>.
Si l'origine ancestrale du peuple et de la langue proto-turcique est connue, le lieu et la date exactes d'apparition restent encore flous : les résultats des analyses phylogénétiques bayesiennes de Robbeets et Bouckaert en 2018 donnent une date approximative de 7200 Modèle:Av JC
D'après l'étude de ces derniers, la langue proto-turcique serait divisée en deux phases : le proto-turcique précoce dont l'économie de subsistance de ses locuteurs était probablement basé sur un mélange entre l'agriculture et la chasse-cueillette; et le proto-turcique tardif qui se caractérise par le développement d'un vocabulaire extensif lié aux champs lexicaux du nomadisme et du pastoralisme — lorsque le nomadisme pastoral est devenu la base de la subsistance des proto-turciques<ref name="Uchiyama et al. 2020" />. Cette transition de mode de vie aurait d'ailleurs permis par la même occasion des interactions culturelles et économiques avec les peuples indo-européens nomades d'Asie centrale et des emprunts lexicaux tirés de leurs langues, plus particulièrement des langues iraniennes orientales <ref name="Uchiyama et al. 2020" />. Les auteurs indiquent également que la présence d'un mot pour désigner une très grande surface d'eau (probablement la mer) et d'un vocabulaire basique relatif à l'agriculture soutiennent une origine ultime au nord-est de la Chine, non loin des côtes maritimes (sans doute de la mer Jaune)<ref name="Uchiyama et al. 2020" />.
Les plus anciens peuples turciques identifiables sont les Dingling (丁零), les Gekun (鬲昆) et les Xueyantuo (薛延陀)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Edwin G. Pulleyblank, The Peoples of the Steppe Frontier in Early Chinese Sources, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Antiquité
Xiongnu (Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle - Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
Les Xiongnu sont une confédération nomade mentionnée dans les sources chinoises pour la première fois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, fondée par Modèle:Lien (ou son fils Modu). Chaque dirigeant portait le titre de « Chanyu ». Ils étaient constamment en conflit contre la Chine.
Aujourd'hui, il est communément admis qu'ils étaient au moins en grande partie turciques et locuteurs d'une langue turcique<ref>Silk-Road:Xiongnu</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une étude publiée en 2018 dans la revue Nature parvient à cette même conclusion et supporte l'idée que le proto-turc ait pu être la langue majoritaire des groupes Xiongnu <ref name="Nature2018">Modèle:Article</ref>. L'écriture Xiongnu, plus vieille que l'alphabet turc de l'Orkhon, semble avoir donné naissance à ce dernier, suggérant un lien de parenté<ref>MA Li-qing [1] On the new evidence on Xiongnu's writings. [« https://web.archive.org/web/20071019015743/] [2]</ref>.
Huns (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
Certaines tribus Xiongnu commencent à s'étendre vers l'ouest dès le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, se mélangeant aux Scythes et faisant progressivement disparaître la culture et la langue de ces derniers <ref name="Nature2018"/>. Ces évènements font basculer l'Asie centrale d'une région dominée par des locuteurs indo-européens d'ascendance ouest-eurasienne à une région turcophone et d'ascendance principalement est-asiatique<ref name="Nature2018"/>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, environ trois siècles après la désintégration de l'empire des Xiongnu, Attila dirige la confédération hunnique, il conquiert et envahit une grande partie de l'Europe.
Beaucoup des noms utilisés par les Huns semblent être d'étymologie turcique<ref>Otto J. Maenchen-Helfen. The World of the Huns: Studies in Their History and Culture. University of California Press, 1973</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Période médiévale jusqu'à nos jours
Expansion du monde turcique (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
Le premier État à avoir porté le nom « turc » est celui des Köktürks (ou Göktürk) au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Frantz Grenet, dans son discours inaugural au Collège de France fait une brève allusion au « premier empire turc au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle » qui se serait écroulé en raison d'une éruption volcanique en 626. : Modèle:Lien web, durée 58 min. Idem sur le site du Collège</ref>.
Parmi les peuples turciques postérieurs, on notera les Karlouks (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), les Ouïghours, les Kirghizes, les Oghouzes et les Turkmènes. C'est pendant la formation de leurs États que ces peuples sont entrés en contact avec le monde musulman et ont progressivement adopté l'islam. Il subsiste cependant des populations turciques appartenant à d'autres religions, notamment le christianisme, le judaïsme (cf. Khazars), le bouddhisme, et le zoroastrisme.
À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les soldats turciques des califes abbassides s'imposent en dirigeants du Moyen-Orient musulman, à l'exception de la Syrie et de l'Égypte. Les Turciques oghouzes et d'autres tribus s'emparent du contrôle de diverses régions sous l'égide de la dynastie seldjoukide, s'appropriant plus tard les territoires abbassides et byzantins.
Simultanément, les Kirghizes et Ouïghours se battaient entre eux et contre le puissant empire de Chine. Enfin, les Kirghizes s'installèrent définitivement dans la région aujourd'hui appelée Kirghizistan. Les Tatars s'installèrent quant à eux dans le bassin de la Volga, évinçant du pouvoir local les Proto-Bulgares de la Volga. Cette région, qui s'appelle aujourd'hui Tatarstan, est une république autonome de la fédération de Russie ; ses grandes villes, notamment Kazan, sont dotées d'une ou plusieurs mosquées, les Tatars étant traditionnellement musulmans.
Des Ottomans à aujourd'hui (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
À la suite de la grande invasion mongole du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'empire seljoukide est sur le déclin et c'est sur cette base qu'émerge l'Empire ottoman, sans doute le plus connu des empires turciques, pour la richesse de son histoire et sa durée, occupant finalement des régions allant des Balkans à l'Irak et du sud de la Russie à l'Afrique du Nord. Simultanément, d'autres groupes turciques fondèrent des états de moindre envergure, comme les Safavides d'Iran et l'Empire moghol au nord de l'Inde. Des guerres successives contre la Russie et l'Autriche-Hongrie, ainsi que la montée du nationalisme dans les Balkans seront les causes principales du déclin de l'Empire ottoman ; sa chute définitive survient à l'issue de la Première Guerre mondiale et donne naissance à l'état actuel de Turquie.
Quoi qu'il en soit, les ressemblances entre les diverses langues turques contemporaines semblent indiquer que l'éclatement initial du noyau géographique originel turc est un phénomène relativement récent, sauf en ce qui concerne les Tchouvaches et les Iakoutes.
Distribution géographique et divisions
Actuellement, l'ethnie turque la plus dense réside en Turquie. Les autres groupes turcs importants se trouvent en Azerbaïdjan, à Chypre, en Iran, au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Russie, au Turkménistan et en Ouzbékistan. On en trouve aussi en Crimée, au Xinjiang (appelé le Turkestan chinois), au nord de l'Irak, en Afghanistan, en Moldavie, en Gagaouzie, en Allemagne, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, en Roumanie, en Grèce, en Bulgarie et en ex-Yougoslavie ; les quatre derniers faisant partie des Balkans. En revanche, il est difficile de séparer précisément les différentes ethnies turques. En voici une liste non exhaustive ; entre parenthèses, leur situation géographique : Modèle:Colonnes Les groupes ethniques ci-dessus sont classés en six branches : Oghouzes, Kipchaks, Karlouks, Sibériens, Tchouvaches.
Anthropologie et linguistique
L'anthropologue racialiste Adolphe Bloch propose en 1915 de catégoriser les peuples turciques en deux types (le type blanc et le type jaune) apparentés et exclut l'idée d'un métissage<ref name="adbloch"/>. Les Turcs primitifs seraient de la variété de la race jaune asiatique qui ensuite a évolué pour acquérir d'autres caractères anthropologiques [...] en passant de la vie nomade à la vie sédentaire. Il s'agit d'une transposition d'une théorie définie en 1901 selon laquelle une race de couleur peut se transformer en race blanche sans l'intermédiaire d'aucun mélange, cette transformation passant par la sédentarisation et par un développement « civilisationnel »<ref name="adbloch"/>. Cette transition d'un type noir ou jaune vers un type blanc a été également envisagée chez les populations khazares et chez les Huns. Pour Adolphe Bloch, les Turcs noirs sont les Kara-kirghizes et les Turcs blancs sont les Osmanlis. Cette distinction se base sur des critères physiologiques tels que l'indice céphalométrique, la pilosité ou la couleur des yeux et des cheveux<ref name="adbloch">Modèle:Article.</ref>. Cette approche racialiste et suprémaciste n'a plus de validité scientifique depuis le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les linguistes considèrent que les langues turques, mongoles et toungouses forment une famille dite « altaïque ». Elles possèdent beaucoup de points communs, comme l'harmonie vocalique : les voyelles sont partagées en deux groupes et chaque mot ne peut contenir que des voyelles d'un seul groupe. Ce sont des langues agglutinantes : les mots ne peuvent être dérivés que par adjonction de suffixes. Il n'existe pas de préfixe ou d'infixe comme dans les langues indo-européennes. Ces langues possèdent en revanche peu de vocabulaire en commun, ce qui peut faire douter qu'elles soient d'origine commune. Leurs ressemblance peuvent, en partie, s'expliquer par un long voisinage de leurs locuteurs.
La famille ouralo-altaïque comprend également les langues finno-ougriennes, langues parlées par les Hongrois, les Finnois, les Estoniens, ainsi que par les Samoyèdes de Sibérie.
Les Turciques possèdent des points communs avec les peuples sibériens, comme la pratique du chamanisme. Modèle:Référence nécessaire
Les Turciques ont d'autres points communs cette fois avec les anciens Mongols. Leur principale divinité était le dieu du ciel, appelé Tengri par les Turciques et Tängär par les Mongols. Il avait pour compagne la déesse de la fécondité appelée Modèle:Lien, commune aux Turciques et aux Mongols. Ces deux peuples utilisaient le terme turc de khan pour désigner leurs rois, et de khagan qui est un titre équivalent à un empereur. Ils ont eu un mode de vie nomade, utilisant la yourte comme habitation. Ces similitudes témoignent d'une période de coexistence des Turciques et des Mongols, durant laquelle les deux peuples se sont mutuellement influencés.
Durant leur expansion vers l'ouest, les Turcs se sont mêlés aux Scythes, qui habitaient de l'Asie centrale à la Pannonie<ref name="Nature2018" />. Modèle:Référence nécessaire
Religions et croyances
Dans l'ensemble, les peuples turciques sont musulmans sunnites. Cependant, de nombreuses personnes en Turquie orientale sont alévis, et la majorité des peuples turciques d'Iran et d'Azerbaïdjan (Azéris) sont musulmans chiites.
Les Tchouvaches et les Iakoutes de Russie et aussi les Gagaouzes de Moldavie,les Petchenegues et Coumans de Hongrie sont chrétiens orthodoxes ou catholiques.
Certains groupes ethniques ont même conservés leurs traditions chamanistes, tandis que la majorité ont adopté l'Islam dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. On les trouve principalement dans les régions et républiques autonomes de Russie voisines du massif de l'Altaï, en Khakassie et à Touva, à la frontière mongole.
Enfin, on trouve quelques groupes turciques bouddhistes, juifs, zoroastriens et baha'is.
Les turciques d'Asie centrale pensaient qu'il fallait faire, pendant que la lune croit, tout ce qui est lié à la prospérité et la croissance. Ils attendaient ainsi, par exemple, la nouvelle lune pour faire la guerre afin de faire croître leur territoire<ref>Modèle:Article.</ref>.
« Monde turc » et « panturquisme »
Certains discours nationalistes font référence au « monde touranien », c'est-à-dire une grande région ou même un grand empire englobant tous les peuples turciques. Selon cette idée, cet empire irait du Turkestan à l'est jusqu'aux Balkans à l'ouest et de la Crimée au nord jusqu'au Proche-Orient au sud. Bien sûr, les Russes, les Chinois, les Iraniens et les Arabes sont hostiles à cette idéologie panturquiste et voient d'un mauvais œil un rapprochement entre les différents peuples turcs.
D'un autre côté, la plupart des musulmans considèrent les peuples turciques comme partie intégrante d'un « monde musulman » élargi, englobant l'Indonésie, le Pakistan, les pays arabes, les musulmans des Balkans, du Caucase, etc., et formant un ensemble intégré.
Galerie
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée, Fayard, 2000. Modèle:ISBN