Pierre Henry-Larivière
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Pierre François Joachim Henry Larivière, dit Henry-Larivière, né le 6 décembre 1761 à Falaise (province de Bretagne, actuel département du Calvados), mort le 2 novembre 1838 à Paris dans l'ancien 11e arrondissement<ref>Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E / D734.</ref>, est un homme politique de la Révolution française.
Sous la Révolution
En septembre 1791, Larivière, alors substitut du procureur-syndic de sa ville natale, est élu député du département du Calvados, le quatrième sur treize, à l'Assemblée nationale législative<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 28.</ref>. Il vote en faveur de la mise en accusation du ministre de la Marine, Bertrand de Molleville<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 494.</ref>, mais contre celle du marquis de Lafayette<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 583.</ref>.
En septembre 1792, Larivière est à nouveau élu le quatrième député sur les treize du Calvados, à la Convention nationale<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 37.</ref>.
Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il refuse de se prononcer sur la culpabilité du roi, se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis, et vote sa détention durant la guerre et son exil à la paix. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 51.</ref> qui le dénonce plus tard dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »<ref>Michel Pertué, « La liste des Girondins de Marat », Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 384.</ref>. Élu membre de la Commission des Douze chargée d'enquêter contre la Commune insurrectionnelle de Paris<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 21 mai 1793, p. 138.</ref>, il vote en faveur de son rétablissement<ref>Op. cit., séance du 28 mai 1793, p. 533.</ref>.
À l'issue du 2 juin 1793, Larivière est décrété d'arrestation à son domicile parisien<ref>Op. cit., séance du 2 juin 1793, p. 708.</ref>. Il s'enfuit de la capitale et gagne Caen où il tente de soulever le département contre la Convention. Il est décrété « traître à la patrie » le 28 juillet et est contraint à vivre dans la clandestinité pour éviter la guillotine<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 28 juillet 1793, p. 631.</ref>.
Le décret du 18 frimaire an III (8 décembre 1794) suspend les poursuites contre lui et les autres députés girondins placés hors de la loi. Le décret du 18 ventôse (8 mars 1795) les réintègre au sein de la Convention. Larivière est élu membre du Comité de salut public entre prairial an III<ref>Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 23, Convention nationale, séance du 15 prairial an III (3 juin 1795), p. 11.</ref> et vendémiaire an IV<ref>Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 28, Convention nationale, séance du 15 vendémiaire an IV (7 octobre 1795), p. 245.</ref> (entre juin et octobre 1795). Il réclame l'arrestation des membres des comités l'an II, notamment de Robert Lindet et de Lazare Carnot<ref>Marcel Dorigny, « Henry-Larivière Pierre-François-Joachim », p. 546 in Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France coll. Quadrige, 1989, réédition 2005, 1132 p.</ref>.
Sous le Directoire
Larivière est réélu député au Conseil des Cinq-Cents lors des élections de l'an IV (octobre 1795). Il est tiré au sort pour rester au Conseil jusqu'en prairial an VI (mai 1798)<ref>Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.</ref>. Il est porté à la présidence pour le mois de messidor an V, ses secrétaires étant Villaret-Joyeuse, Jourdan « des Bouches-du-Rhône », Delahaye « de l'Aisne » et Aymé<ref>Gazette nationale ou le Moniteur universel n°277 du 7 messidor an V (25 juin), Conseil des Cinq-Cents, séance du 1er messidor (19 juin), p. 2.</ref>.
Durant son mandat, Larivière se rapproche du club de Clichy et des muscadins. À l'issue du coup d'État du 18 fructidor an V, il est décrété de déportation en Guyane<ref>Journal des Débats et des Décrets n°118 du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), p. 10-11.</ref>. Il parvient à émigrer, en Suisse d'abord, puis à Londres où il entre en contact avec le comte d'Artois.
Sous la Restauration
Larivière revient en France lors de la Première Restauration durant laquelle il devient avocat général près la Cour de cassation. Il émigre à nouveau lors des Cent-Jours et revient en France lors de la Seconde Restauration.
Sous Louis-Philippe Ier
Opposé à la monarchie de Juillet, Larivière émigre pour Florence. Il rentre en France en 1837 et meurt l'année suivante.
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:DicoParlement
- Marcel Dorigny, « Henry-Larivière Pierre-François-Joachim », p. 546 in Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France coll. Quadrige, 1989, réédition 2005, 1132 p.
- « Larivière Pierre-François-Joachim », p. 130 in Bernard Gainot, Dictionnaire des membres du Comité de Salut public, Paris, Tallandier, 1990, 159 p.
Liens externes
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