Le mot playmate (littéralement « camarade de jeu » en anglais) désigne une femme ayant posé comme modèle pour le dépliant central du magazine de charme Playboy (le terme continue à être employé après la fin de la publication du magazine ; le présent article se limite à la période antérieure à sa disparition).
A contrario, le mot n'est pas employé pour n'importe quel modèle du magazine, ni pour les femmes ayant partagé la vie d'Hugh Hefner, pouvant aussi avoir posé pour Playboy, si elles n'ont pas été le sujet de l'article central du magazine, telles Holly Madison ou Barbi Benton. Le mot ne doit pas, non plus, être confondu avec Bunny (hôtesse dans un club Playboy) ou Cyber Girl (modèle posant pour le site Internet du magazine)<ref name="quora">Voir cet article</ref>.
Le mot anglais Modèle:Lang signifie « camarade de jeu ». À l'origine, il est donc utilisé en anglais principalement pour parler d'un enfant. Dès Modèle:Date- le fondateur de Playboy, Hugh Hefner, l'utilise pour désigner les modèles féminins dénudés posant pour les pages centrales de son magazine. Il a été adopté tel quel en français dans ce sens. Chaque mois est présentée une nouvelle jeune femme qui devient ainsi la playmate du mois (« playmate of the month » ou en abrégé PMOM), et que l'on désigne par Miss suivi du mois de son apparition (exemple : Miss April 1995). Certaines sont présentées sous leur véritable identité, mais nombreuses sont celles qui adoptent un pseudonyme.
La playmate du mois est le sujet, chaque mois, d'un article occupant plusieurs pages centrales du magazine. Un texte la présente, illustré de photographies, majoritairement nue. À l'article sont adjoints le dépliant central et, à partir de Juillet 1977<ref group="LP" name="LPp207">Modèle:P.207</ref>, la Playmate Data Sheet . Le but affiché est de faire apparaître la Playmate comme une jeune femme moderne et décomplexée, sympathique, attirante, proche du lecteur<ref group="LP" name="LPp207" />. Le texte d'accompagnement, largement idéalisé, laisse généralement entendre que la playmate est célibataire et libre, même si dans la réalité nombre d'entre elles sont mariées ou en couple, voire déjà mères ou enceintes<ref>C'était le cas de June Cochran, Miss Décembre 1962</ref>, lors des prises de vues. Quelques-unes sont même censées n'avoir aucune expérience sexuelle, telles Donna Edmondson, la « playmate vierge »<ref>Donna Edmondson avait à l'époque 20 ans révolus</ref> ou, bien auparavant, Nancy Jo Hooper, Miss Modèle:Date-<ref>Nancy Jo Hooper avait à l'époque 20 ans révolus</ref> qui déclarait « Je ne connais rien au sexe. »<ref group="LP" name="LPp100">Modèle:P.100</ref>.
La playmate est une femme jeune et jolie dont l'âge se situe généralement entre 18 et 35 ans environ, l'âge moyen étant de 22 ans<ref group="LP" name="LPp463">Modèle:P.463</ref>. La législation américaine impose que toutes les Playmates soient majeures, mais leur âge s'apprécie à la date de parution du magazine ; ainsi certaines Playmates ont pu être photographiées avant leurs 18 ans : c'est notamment le cas de Miss Modèle:Date-, Modèle:Lien<ref>Elizabeth Ann Roberts n'avait pas encore 17 ans lorsqu'elle apparut comme playmate avec l'autorisation écrite de sa mère</ref>, ce qui cause quelques difficultés à l'éditeur<ref group="LP" name="LPp52">Modèle:P.52</ref>.
Il n'y a pas d'âge limite supérieur autre que celui fixé par la beauté, le charme du modèle et ses qualités photogéniques : à ce jour, deux d'entre elles ont été élues Playmate de l'Année à plus de 30 ans : Kathy Shower (33 ans) et Tiffany Fallon (31 ans) ; quant à Miss Modèle:Date-, Rebecca Ramos (née en Modèle:Date-) avait 35 ans largement révolus à la parution de ses photos.
Les mensurations sont les éléments chiffrables relatifs au physique de la jeune femme ; le poids moyen est de Modèle:Unité ; les mensurations moyennes sont de 89 - 58 - 89 (poitrine - taille - hanches). Elles ont un peu varié au cours des ans, le tour moyen de poitrine passant de Modèle:Unité dans les années 1960 à Modèle:Unité en 2000. Quand aux tours de taille de hanches, ceux-ci évoluent pour passer de Modèle:Unité à Modèle:Unité et de Modèle:Unité à Modèle:Unité. Corrélativement, la taille moyenne a plutôt augmenté, de Modèle:Unité à Modèle:Unité<ref group="LP" name="LPp463" />. La playmate d'aujourd'hui est plus grande et élancée que celle d'hier, avec une plus petite poitrine.
Elles sont majoritairement de type européen, le prototype étant une blonde (pour 42 % d'entre elles) aux yeux bleus (41 %) et à la poitrine généreuse (taille du bonnet de soutien-gorge : C)<ref group="LP" name="LPp463" />.
Cependant les autres ethnies sont également représentées. China Lee est la première playmate d'origine asiatique. Puis en 1965, Jennifer Jackson devient la première playmate afro-américaineModèle:Note. Les playmates de type non-européen accrurent leur présence de façon croissante au fil des ans<ref group="CC" name="CC1990s">CC1990</ref> et peuvent atteindre le rang de Playmate de l'Année comme le font Renée Tenison, Ida Ljungqvist ou Eugena Washington (PMOY 2016)<ref>Eugena est la dernière PMOY avant le changement décisif - mais pas définitif ! - vers un magazine sans nudité complète</ref>.
Pendant les premières années, les modèles pouvaient ne pas poser nue<ref>en juillet 1971, on ne peut voir aucun des charmes d'Heather Van Every, la miss du mois sur son centerfold, alors que Liv Lindeland, six mois auparavant, dévoilait quelques poils pubiens</ref>, même si les seins étaient le plus souvent dévoilés. Depuis le début des années 1970, la nudité est devenue systématique et de plus en plus explicite, tout en restant, éloignée de la pornographie et de la vulgarité<ref>voir à ce sujet l'article guerres pubiennes et ce site</ref>Modèle:Non neutre.
Théoriquement, la playmate peut n'avoir aucune expérience en tant que modèle, cependant nombreuses le sont déjà<ref>certaines sont issues de castings d'amatrices, telle Amy Leigh Andrews, devenue Miss avril 2010, voir Amy Leigh Andrews</ref>. Certaines sont lauréates de concours de beauté, depuis June Cochran (Miss Indiana 1960) jusqu'à Shanna Moakler (Miss USA 1995) ou Tiffany Fallon (Miss Géorgie 2001) ; Miss Mai 1975, Ingeborg Sørensen avait représenté la Norvège au concours de Miss Monde 1972 et y avait obtenu le titre de Modèle:1re.
Nombre de jeunes femmes ayant commencé par être Bunny Girl dans un club Playboy ont eu l'occasion de devenir Playmate. L'évolution inverse était aussi possible, une Playmate pouvant être ensuite embauchée comme Bunny Girl dans un Club Playboy. Cela pouvait être un emploi plus ou moins durable, tandis que Playmate était une occasion de durée parfois limitée avec un cachet appréciable mais qui pouvait aussi ouvrir d'autres perspectives professionnelles.
Quelques-unes ont une expérience de top-model comme Sasckya Porto et Hope Dworaczyk. Elles peuvent aussi avoir déjà posé pour des campagnes publicitaires. Plusieurs d'entre elles sont issues de la filière des « Cybergirls », modèles dont les photos sont diffusées sur le site Internet Playboy Plus<ref>Un bon exemple est Monica Leigh, successivement Cybergirl of the Week (CGOW) le 28/02/2005, Cybergirl of the Month (CGOM) en décembre 2005, Cybergirl of the Year (CGOY) pour 2006, choisie comme Playmate de mars 2006.</ref>. Playboy organise aussi des castings dans de grandes villes ou sur des campus d'Universités : les candidates sont nombreuses à se présenter et pourront être choisies comme Coed of the week, Cybergirl ou Playmate, franchissant parfois ces différentes étapes successivement ; ainsi, Dani Mathers a été tour à tour, Cybergirl Of The Week en 2012, Cybergirl Of The Month en Modèle:Date-, Playmate Of The Month en Modèle:Date- avant d'être finalement élue Playmate Of The Year en 2015<ref>Article sur International Business Times</ref> comme l'avait fait avant elle Carmella DeCesare, devenue Playmate Of The Year en 2004.
La playmate doit signer un contrat avec Playboy stipulant ses obligations. Pour sa collaboration, elle touche un cachet forfaitaire mais ne peut utiliser ses photos ni son titre de façon personnelle sans autorisation. Terri Welles, Miss Modèle:Date- et Playmate de l'Année 1981 fut ainsi attaquée en justice par Playboy pour avoir utilisé, sur son site Internet, les termes « Playboy » et « Playmate » qui étaient déposés et protégés, et les avoir inclus dans des méta-tags à destination des moteurs de recherche. Cependant la justice finit par lui donner raison, considérant que l'utilisation du meta-tag « playmate » par Terri Welles était justifié par le fait que ce terme la décrivait et l'identifiait en tant qu'attribut de sa personnalité.
Chaque année, une playmate, choisie parmi celles de l'année qui précède) est élue Playmate de l'année (« Modèle:Lang » en abrégé PMOY) au mois de juin<ref>Il y eut une exception en 1998 : Karen McDougal[1] le fut en juillet</ref>. Le choix est fait par Hefner, qui peut s'appuyer sur l'opinion des lecteurs. La première Playmate of the Year officielle fut Ellen Stratton en 1960 bien que l'expression ait été utilisée auparavant, pour Lisa Winters (Miss Modèle:Date-) et Joyce Nizzari (Miss Modèle:Date-).
Actuellement une playmate gagne 25 000$ américains pour son apparition dans le magazine, alors que la Playmate de l'année remporte 100 000 $ ainsi qu'une voiture (souvent de couleur rose pendant les premières années) et de nombreux autres cadeaux<ref>G. Edgren, op.cit.Modèle:P..</ref>.
Tous les cinq ans, en janvier, paraît une Anniversary Playmate spécialement choisie pour saluer les multiples de 5 ans d'âge du magazine.
La playmate est devenue au fil des ans une véritable institution aux États-Unis et un élément de la culture nationale. Sept ans après ses débuts, grâce à elle, 25 % des numéros du magazine étaient diffusés sur les campus des universités<ref group="TNW" name="TNWp119">Modèle:P.119</ref>,<ref name="ref_auto_1" />.
Largement admirées par les hommes, les playmates peuvent aussi l'être par les femmes ; l'une d'elles, Peggy Wilkins, une informaticienne de Chicago, est même connue comme étant la plus importante collectionneuse de publications Playboy, possédant en particulier tous les numéros du magazine depuis le Numéro 1, quasiment introuvable, qui emplissent un appartement complet ; elle a été prise par cette passion à l'âge de 14 ans<ref>« What Sort of Woman Reads Playboy? »</ref>,<ref>« Playboy's No. 1 Fan? This 44-Year-Old Chicago Woman »</ref>,<ref>Son site Internet</ref>.
Les motivations pour devenir playmate sont diverses : les avantages financiers en font partie, de même que le désir d'accéder à la célébrité et à poursuivre une carrière dans le show business ou le mannequinat<ref>"Cyndi Wood - I love being a playmate :..."</ref>, même si les réussites marquantes dans ce domaine sont assez rares et souvent éphémères. Poser pour Playboy a pu, dans le passé, susciter beaucoup d'hésitations mais c'est aujourd'hui plutôt considéré comme un honneur<ref>"Dianne Chandler - I love being a playmate :..."</ref> ou un motif de fierté<ref name="quora"/>. Ce peut être considéré comme une expérience unique et excitante ou être la réalisation d'un fantasme ou d'un rêve de jeune fille<ref>Debra Peterson sur vintageplayboymags.co.uk</ref>,<ref>Being a playmate is Chelsie Aryn's dream come true</ref> - nombreuses sont celles qui évoquent un rêve devenu réalité (a dream come true). Pour quelques-unes, poser nue permet de satisfaire une tendance à l'exhibitionnisme : Linda Beatty, Miss Modèle:Date-, ne déclare-t'elle pas : « J'aime être une playmate parce que ça me permet de montrer mon corps au monde entier. Hello vous tous ! C'est moi, et ça me va très bien. »<ref>"Linda Beatty - I love being a playmate :..."</ref>, pendant que d'autres y voient un moyen de gagner de la confiance en soi, ou de surmonter leur timidité, comme Marianne Gravatte qui accéda au titre envié de Playmate de l'Année. Certaines espèrent trouver l'âme sœur : Chris Koren (Miss Mars 1970) avoue : I love being a playmate because somewhere my mate is waiting; perhaps he's a Playboy reader [I hope so) (« J'aime être une playmate car quelque part, mon promis m'attend ; peut-être est-ce un lecteur de Playboy, c'est ce que j'espère » - et de fait nombre d'entre elles se sont mariées après avoir posé dans le magazine et suscité l'attention de leur futur compagnon.
Historique
Les années 1950
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La première femme à orner les pages centrales de Playboy est Marilyn Monroe, désignée comme « Sweetheart December 1953 » (la Chérie de Modèle:Date-). Hefner a acquis les droits sur sa photo pour 500 $ auprès d'un éditeur de calendriers, John Baumgarth Co., qui fournira encore les 7 suivantes.
Margie Harrison, Miss Modèle:Date- est désignée, dans le texte d'accompagnement mais pas sur sa photo, comme « Playboy's playmate for the month of January ». Elle est aussi Miss Modèle:Date-.
La formule évolue dès le mois suivant : Margaret Scott apparaît sur une double page portant l'inscription « Playboy's Playmate of the Month ». Elle est aussi Miss Modèle:Date- et Miss Avril 1955 sous le nom de Marilyn Waltz.
C'est en Modèle:Date- (Terry Ryan) que paraissent les premières photos supervisées par Playboy ; certaines montrent les coulisses d'une séance de photos, avec le directeur artistique Art Paul arrangeant les lumières et dirigeant la séance.
Par manque de temps pour boucler l'édition de Modèle:Date-, ce mois est le seul où le magazine ne peut paraître, dépassé par son succès.
Les modèles professionnels qui posent généralement seins nus, vont bientôt laisser la place à des amatrices dont la poitrine sera révélée de façon beaucoup plus modeste. C'est notamment le cas de Janet Pilgrim, une employée du magazine et trois fois playmate (un record : Juillet et Décembre 1955 puis Modèle:Date-), qui permet d'asseoir le mythe de la fille d'à côté (The girl next door) et marque une évolution importante : « Le fait de poser pour un magazine de charme n'est plus honteux pour une jeune femme, mais plutôt un honneur, comme d'être élue Reine de la Rentrée à l'Université » (The job of posing for a girlie magazine was now not a shame for a young woman but a kind of honor, like being chosen Homecoming Queen.)<ref>Article sur Time.com</ref> ; cependant Marguerite Empey (Miss Modèle:Date- et Modèle:Date-), une danseuse adepte du nudisme, montre ses seins sans complexes. Quant au pubis, il restera résolument tabou jusqu'à la fin des années 1960. Dès 1956, après la dernière apparition de Janet Pilgrim dans le numéro d'octobre, une même femme ne sera jamais plus d'une fois choisie comme playmate.
Les artifices les plus divers sont utilisés pour dissimuler la région pubienne : poses étudiées, angles de prise de vue, accessoires disposés de manière adéquate, vêtement appropriés ; le slip, le maillot de bain, le short conviennent mais le pantalon est particulièrement apprécié, symbole de libération de la femme.
Le dépliant central en 3 pages, dans sa forme presque définitive (la Playmate Data Sheet y sera intégrée en 1977), apparaît pour Marian Stafford, Miss Modèle:Date- ; la photographe était une femme, Ruth Sondak<ref>Voir ce lien</ref>. Le magazine franchit le cap du million d'exemplaires à partir du mois de juin. Modèle:Date- voit la première Playmate Review (article présentant une rétrospective des playmates de l'année précédente, avec des photos inédites).
En 1958, Playboy frôle le procès pour obscénité lorsque paraissent les photos d'Modèle:Lien, qui n'a que 17 ans et malgré l'autorisation écrite de sa mère lors de la prise de vues. L'affaire est classée sans suite, mais Modèle:Référence souhaitée.
1958 est l'année ou apparaît le calendrier Playboy avec, pour chaque mois, une photo inédite d'une playmate récente.
Miss Modèle:Date-, Pamela Anne Gordon, est la toute première playmate canadienne. Elle se fait remarquer par son opulente poitrine mais également par ses innombrables taches de rousseur.
Auparavant Bunny girl au Playboy Club de Chicago, Miss Modèle:Date-, China Lee qui est native de la Nouvelle-Orléans mais d'origine chinoise, est la première playmate de type non-européen. Elle est suivie, dès Modèle:Date-, par l'Afro-Américaine Jennifer Jackson - un défi pour Playboy, à une époque où la ségrégation raciale est encore fortement ancrée dans les mœurs.
Miss Modèle:Date-, Modèle:Lien est officiellement la toute première playmate à recevoir des implants mammaires. En fait, elle utilise son cachet pour payer l'opération, et reparaît ensuite avec sa nouvelle poitrine dans d'autres articles du magazine, qui rectifie ses mensurations en conséquence<ref>voir ce site</ref>.
Pendant la guerre du Vietnam, les playmates deviennent très populaires auprès des soldats américains combattant loin de leur pays. L'une d'elles (Jo Collins, Miss Modèle:Date- et PMOY 1965), se rend en personne au Vietnam pour porter le premier numéro d'un abonnement à vie souscrit par les hommes d'une compagnie stationnée à Ben Hoa. Elle y reçoit un accueil triomphal ; sa venue inspirera une scène du film Apocalypse Now où le rôle d'une des trois playmates est tenu par Cyndi Wood, Miss Modèle:Date- et Playmate de l'Année 1974.
À la suite de Jo Collins, d'autres playmates reçoivent de très nombreuses lettres enflammées des militaires engagés dans le conflit, et particulièrement DeDe Lind (Miss Modèle:Date-) et Cynthia Myers (Miss Modèle:Date-). Cette dernière tient à répondre personnellement à chacun de ses admirateurs<ref group="LP" name="LPp135">Modèle:P.135</ref>.
Dans le Washington Post, en 1967, Modèle:Lien observe : « Si la Seconde Guerre mondiale était celle de la bannière étoilée et de Betty Grable, la guerre du Vietnam est celle de Playboy. La Playmate est l'amie, la maîtresse ou la femme de chacun ».
DeDe Lind, Cynthia Myers ainsi qu'Angela Dorian (Miss Modèle:Date-, PMOY 1968), Modèle:Lien (Miss Modèle:Date-) et Leslie Bianchini (Miss Modèle:Date-) accompagnent (en photo) vers la Lune les astronautes de la mission Apollo 12 en Modèle:Date-. Ces photos tirées d'un calendrier Playboy, avec des légendes humoristiques, ont été glissées malicieusement par leur collègues dans leurs documents de travail<ref>voir ici</ref>.
Les années 1970
Modèle:Article connexe
Les années 1970 marquent l'apogée du magazine au niveau de sa diffusion mensuelle. Elles verront le déroulement de ce qu'on appellera les Guerres pubiennes (cf. infra) à l'occasion desquelles Playboy osera la nudité intégrale et de face de ses playmates.
En Modèle:Date-, Playboy présente le premier couple de playmates jumelles, les sœurs Mary et Madeleine Collinson, qui se partagent le même dépliant central.
Le dépliant central de Miss Modèle:Date-, Modèle:Lien (qui décèdera en Modèle:Date- à l'âge de 23 ans) est reproduit sur les actions de Playboy Enterprises, Inc.<ref>voir ici : [2]</ref>.
Alors que le magazine publie depuis quelques mois des photos de modèles avec pubis visible, Miss Modèle:Date-, la blonde norvégienne Liv Lindeland laisse voir sur un dépliant central un aperçu discret mais incontestable de sa toison pubienne pour la première fois - le fait passa d'ailleurs généralement inaperçu<ref>Russell Miller, op.cit. p.168</ref>. Tout au moins est-ce la version « officielle » présentée par le magazine, puisque dès Modèle:Date-, le lecteur attentif pouvait deviner quelques poils de la toison pubienne de Melodye Prentiss sur son dépliant central, sans parler de Miss Modèle:Date- (Unne Terjesen) dont un rideau transparent tiré à propos laissait peu de choses à l'imagination du lecteur.
Cette toison pubienne, on la distingue nettement, derrière le bocal d'un poisson rouge, chez Miss Modèle:Date- (Karen Christy). Le mois suivant c'est la Bunny girl britannique promue Miss Janvier, Marilyn Cole, qui pose entièrement nue et de face<ref>Russell Miller, op.cit. p.169</ref> : la nudité frontale intégrale est désormais tolérée par la censure et deviendra progressivement courante à partir de 1973. Le pantalon disparaît définitivement de la panoplie de la playmate : la dernière à en porter un sur son dépliant central est Crystal Smith, Miss Modèle:Date-. Il laisse la place aux transparences indiscrètes, apparues de temps à autre depuis longtemps : Cyndi Wood (Miss Modèle:Date-), Laura Misch (Miss Modèle:Date-) etc.
Miss Modèle:Date-, la suédoise Lenna Sjööblom inscrit son nom dans l'histoire du traitement d'images en informatique : la partie supérieure de son dépliant central est choisie (voir Lenna) par des chercheurs américains pour évaluer les algorithmes de compression d'images et est devenue de facto un standard industriel et scientifique.
En Modèle:Date-, Nancy Cameron est honorée d'un dépliant double-face : deux photos opposées de la jeune femme vue de face et de dos. Cette expérience restera unique.
Cependant que la concurrence (Penthouse, Hustler...) évolue carrément vers la pornographie en présentant des images de plus en plus explicites du sexe féminin, Playboy se refusera à cette tendance, malgré quelques photos plutôt provocantes en Modèle:Date- (Debra Peterson) ou en Modèle:Date- (Rita Lee). La couverture du mois de Modèle:Date- avait d'ailleurs suscité un tollé général en présentant une « fille qui avait la main dans sa culotte »<ref>Russell Miller, op.cit. p.176</ref> : cette évolution est abandonnée et pendant les années 1980, l'érotisme de Playboy n'évolue plus guère, le magazine se focalisant sur l'aspect esthétique et raffiné de ses modèles. L'exposition de la toison pubienne dans son aspect naturel ne pose cependant plus de problème : c'est, à l'égal des seins, un élément de séduction majeur et que l'on met en valeur, par des poses étudiées et parfois en l'épilant de façon discrète.
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Une tragédie marque le début de la décennie : le Modèle:Date-, la Playmate de l'Année élue depuis deux mois, Dorothy Stratten, est assassinée par son pygmalion devenu son mari dont elle vient de se séparer et qui est jaloux du succès de celle qu'il a introduite dans le milieu du show business.
Pendant les années 1980 sont tournées les premières séquences vidéo de Playboy : Miss Modèle:Date-, Lonny Chin est la première playmate à qui est consacrée une cassette vidéo. Ce support servira également pour d'autres nombreuses productions, telle le Playboy's Playmate Video Calendar diffusé à rythme annuel, avant de céder la place aux enregistrements sur DVD.
Le Modèle:Date-, le propriétaire du magazine convole en justes (et secondes) noces avec Miss Modèle:Date-, Kimberley Conrad, récemment élue Playmate of the Year pour 1989 et qui devient ainsi la seconde Modèle:Mme Hefner.
Quant à Miss Modèle:Date-, Teri Weigel, elle rompt avec la tradition d'érotisme « soft » du magazine en étant la première playmate reconvertie en actrice pornographique.
C'est en septembre 1989 que, pour la deuxième fois, les playmates sont deux sœurs jumelles : Karin et Mirja van Breeschooten, avec un dépliant central de grande largeur.
Pamela Anderson, Miss Modèle:Date- est pour la première fois en couverture du magazine en Modèle:Date- : elle établira le record inégalé du nombre de couvertures en apparaissant 14 fois au total jusqu'en Modèle:Date-.
En Modèle:Date-, Jennifer LeRoy est la seconde à arborer un tatouage dans la région pubienne<ref>La toute première étant Star Stowe, Miss Février 1977, mais le tatouage disparaissait un peu sous la toison pubienne</ref>. La mode ne devient pas prépondérante, mais a depuis lors la faveur de quelques playmates : Gillian Bonner (Modèle:Date-), les sœurs Bernaola (Modèle:Date-), etc. Gillian Bonner est aussi la première à arborer un piercing au nombril. En Modèle:Date-, le mot « respect » apparaîtra tatoué au-dessus du pubis de Jayde Nicole, future Playmate de l'Année.
Modèle:Article connexe
Les années 2000 commencent avec les jumelles Carol et Darlene Bernaola (Misses Modèle:Date-) : le choix de Playmates jumelles devient plus fréquent que par le passé<ref>Il y aura encore Deisy et Sarah Teles en mai 2003, Jennifer et Natalie Campbell en décembre 2008.</ref>; également en proportions croissantes les playmates latino-américaines ou de type hispanique ainsi que celles issues d’Europe orientale (Russie, Ukraine...).
Toutes les nouvelles playmates ne sont pas des inconnues pour les lecteurs de Playboy également abonnés au Cyberclub : cela peut être la consécration de filles dont on a déjà admiré les courbes en tant que « Cybergirl of the Month », « Coed of the Month » ou dans les séances de casting enregistrées dans différentes grandes villes des États-Unis.
Changement aussi par rapport à la tradition : la Playmate de l’Année, à partir de Christina Santiago (Miss Modèle:Date-, PMOY 2003), ne fait plus systématiquement la couverture du magazine au mois de juin où elle est nommée et célébrée officiellement.
Une évolution importante est inaugurée par Miss Modèle:Date-, Dalene Kurtis, qui deviendra « Playmate de l’Année 2002 » : l’épilation intégrale. Cette nouvelle tendance devient rapidement prépondérante dans les mois et les années qui suivent. Quand elle n’est pas totale, l’épilation peut laisser subsister quelques poils très courts, sous la forme d’un triangle ou d’une étroite bande prolongeant verticalement la fente vulvaire (landing strip). Malgré la visibilité complète du sexe féminin, les photos restent cependant artistiques et très « soft », l’absence de toison pubienne pouvant même aboutir à un certain effacement de celui-ci.
Miss Modèle:Date-, Lindsey Vuolo, est la première Playmate à revendiquer son judaïsme, soulevant des polémiques notées dans la presse avec des rabbins conservateurs (mais la première playmate juive était Miss Modèle:Date-, Susan (Sue) Bernard, ou peut-être Miss Modèle:Date-, Cindy Fuller). Quant à Hiromi Oshima (Miss Modèle:Date-), première playmate japonaise, ses photos ne pourront être publiées dans l'édition locale du magazine, l'exposition du pubis restant interdite dans ce pays.
Playboy, magazine souvent honni par les féministes au motif qu'il « objectifie » le corps des femmes, s’adjoint même les services de Juliette Fretté, Miss Modèle:Date-, la playmate féministe posant nue au terme d’un parcours visant à étudier le fait de poser pour Playboy, d’un point de vue féministe et en tant qu’actrice impliquée.
Cependant le mythe de la « fille d'à côté » (the girl next door) s'éloigne progressivement. La notoriété attachée au statut de playmate attire maintenant des top-models : Sasckya Porto (Miss Modèle:Date-), Hope Dworaczyk (Miss Avril 2009 puis Playmate de l'Année 2010).
Les années 2010
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Cette décennie est jalonnée d'événements sans précédent dans l'histoire du magazine : baisse conséquente de la diffusion, réduction du nombre annuel de numéros, changement complet de l'équipe photographique ainsi que du style du dépliant central, disparition temporaire du nu intégral, mort du fondateur, première playmate « transgenre » : toutes ces évolutions agissent de façon négative sur le lectorat traditionnel de Playboy au point que sa disparition pure et simple est parfois évoquée.
C'est en Modèle:Date- que, pour la première fois depuis 1958, le même numéro (janvier/Modèle:Date-) présente deux playmates (Jaime Faith Edmondson et Heather Rae Young) et deux dépliants centraux séparés, une manière de faire des économies rendues nécessaires par les problèmes financiers dus à la baisse de la diffusion, entraînant également une chute des recettes publicitaires. Le procédé est de temps à autre repris depuis cette date, en particulier en janvier/février et juillet/août. Les numéros doubles deviennent la règle en 2017, et à partir de 2019, la publication devient trimestrielle (4 numéros par an).
En Modèle:Date-, Playboy annonce qu'il cessera de publier des photos de femmes nues à partir de son numéro de Modèle:Date-. Ainsi, Miss Modèle:Date- (Kristy Garrett) est la dernière playmate à poser intégralement nue<ref>Article sur lematin.ch</ref>, et Miss Modèle:Date- (Dree Hemingway) inaugure la nouvelle formule du magazine<ref>Article sur Huffpost.com</ref>. Mais si Playboy continue à désigner chaque mois une Playmate of the Month, celle-ci ne figure plus dans le site internet officiel (et payant) Playboy Plus (http://ma.playboyplus.com/) ; en revanche, elles sont présentes sur un site beaucoup plus soft qui leur est consacré (http://www.playmates.com/). A noter que certaines éditions étrangères, telle l'édition allemande, n'ont pas suivi cette évolution. L'objectif poursuivi est de donner à Playboy une image d'érotisme moins marquée : on pourrait l'acheter et le lire comme n'importe quel autre magazine destiné au grand public.
En fait, après un regain des ventes conjugué à une baisse des abonnements, l'expérience n'est guère concluante et le magazine renoue avec la tradition des modèles dénudés à partir du numéro double de mars/Modèle:Date- (Elizabeth Elam et Nina Daniele)<ref>Article sur Paris-Match</ref>. Il est très possible que ces changements successifs de stratégie portent préjudice au magazine<ref>Article sur Foxnews.com</ref>, anciens abonnés et nouveaux lecteurs ne s'y retrouvant plus.
Hugh Hefner meurt en Modèle:Date-. Fin 2017, Inès Rau (Miss Novembre) est la première playmate transgenre : en cherchant un nouveau souffle, Playboy s'éloigne de plus en plus de « la fille d'à côté » (The girl n'ext door), tendance poursuivie avec Geena Rocero, « Miss » Modèle:Date-...
Depuis la première parution de Playboy jusqu'en Modèle:Date inclus (disparition temporaire du nu), 748 femmes (y compris Marilyn Monroe) ont posé en tant que playmate<ref>Décompte ici</ref> sur 746 pages centrales (ou dépliants) de 735 numéros du magazine.
Nombre d'aficionados considèrent que la dernière « vraie » playmate, dans la tradition de ce qui a fait la renommée et le succès de Playboy, est Miss Février 2016 (Kristy Garett)<ref>Voir le site de Peggy Wilkins</ref>. D'ailleurs, la dernière édition du livre The complete centerfolds (ISBN-13 : 978-1452161037) regroupant la collection complète des reproductions de dépliants centraux de 1953 à 2016 s'arrête précisément à celui de février 2016.
2020
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En 2020, Playboy diffuse la dernière édition trimestrielle sur papier du magazine, conséquence de la crise économique liée à la Covid-19<ref>Article sur CNews</ref>. Si le site Internet continue de fonctionner, c'est la fin du fameux dépliant central. Dernier pied-de-nez à l'image stéréotypée de la Playmate blonde à la forte poitrine : Marsha Elle, Miss Modèle:Date-, est une afro-américaine handicapée physique (malformée et amputée d'une jambe)<ref>Page sur playboy.com</ref>.
Playboy possède ou a possédé de nombreuses éditions étrangères, en d'autres langues que l'anglais, pour être diffusé localement.
Dans ces éditions, le concept de la playmate est repris tel quel ou en s'adaptant à la législation du pays, soit avec les mêmes modèles que l'édition américaine, soit avec des modèles spécifiques correspondant mieux à l'intérêt du lectorat. En effet, les législations varient beaucoup quant à la publication de photos nues.
Ainsi, par exemple, dans l'édition française aujourd'hui disparue, la française Nathalie Galan, entre autres Coco-girls, a été playmate par deux fois, en avril 1986 puis en Modèle:Date-.
En retour, certaines filles repérées dans des éditions étrangères ont pu apparaître ensuite dans l'édition américaine, ainsi notamment :
En général, une femme n'apparaît qu'une fois comme « playmate of the month ». Mais dans les premières années du magazine manquant encore de notoriété et de candidates à un job alors considéré comme honteux, quelques-unes sont apparues dans plusieurs numéros distincts. C'est le cas de Marilyn Waltz (2 fois : avril 1954, avril 1955), de Janet Pilgrim (3 fois : juillet et Modèle:Date-, octobre 1956), de Margie Harrison (2 fois : janvier et Modèle:Date-) et de Marguerite Empey (2 fois : Modèle:Date- et Modèle:Date-)<ref group="LP" name="LPp463" />. Selon certaines sources<ref>Voir le site de Peggy Wilkins</ref> Marilyn Waltz et Margaret Scott (Modèle:Date-) seraient une seule et même personne qui serait alors apparue 3 fois en tant que playmate.
Plusieurs playmates dans le même numéro
Il y a différents cas où le même numéro présente plusieurs playmates :
En octobre 1958, Pat Sheehan et Mara Corday sont toutes deux playmate du mois mais n'ont aucun lien de parenté, ni même de rapport entre elles (avec un dépliant chacune) - ce cas restera unique.
Le cas de Kristina et Karissa Shannon est particulier : les jumelles partagent le même dépliant central dans le numéro double de juillet/août 2009 mais sont respectivement playmates du mois de juillet et d'août.
Depuis Modèle:Date-, Playboy publie parfois des numéros doubles (pour deux mois consécutifs, soit janvier/février et juillet/août) avec deux playmates et deux dépliants :
Janvier/Modèle:Date- : Jaime Faith Edmondson (janvier) et Heather Rae Young (février).
Janvier/Modèle:Date- : Heather Knox (janvier) et Leola Bell (février).
Juillet/Modèle:Date- : Shelby Chesnes (juillet) et Beth Williams (août)
Janvier/Modèle:Date- : Karina Marie (janvier) et Shawn Dillon (février).
Juillet/Modèle:Date- : Alyssa Arcè (juillet) et Val Keil (août).
Janvier/Modèle:Date- : Roos van Montfort (janvier) et Amanda Booth (février).
Juillet/Modèle:Date- : Emily Agnes (juillet) et Maggie May (août).
Janvier/Modèle:Date- : Brittny Ward (janvier) et Kayslee Collins (février).
Juillet/Modèle:Date- : Kayla Rae Reed (juillet) et Dominique Jane (août).
Janvier/Modèle:Date- : Amberleigh West (janvier) et Kristy Garrett (février).
Juillet/Modèle:Date- : Ali Michael (juillet) et Valerie van der Graaf (août).
Ces numéros doubles ont pour origine les difficultés financières du magazine (diffusion en baisse continue et chute des recettes publicitaires) et la nécessité de faire des économies.
Les numéros bimestriels (2017 et 2018) puis trimestriels (2019 et 2020) deviennent la norme, préludant à la disparition du magazine.
Playmates de mère en fille
Il y a deux exemples de playmates de mère en fille :
Gale Olson (miss Modèle:Date-) est la mère de Crystal McCahill, miss Modèle:Date-. Quarante-et-un ans plus tard, une photo de Crystal McCahill reproduit le dépliant central de sa mère, dans le même environnement (une piscine) et la même pose, chacune serrant dans ses bras une bouée fantaisie en forme de cygne, évocation moderne et parodique du mythe de Léda.
Cas différent, la mère d'une playmate peut avoir posé pour Playboy sans avoir été playmate elle-même. C'est le cas de Mariel Hemingway qui posa pour le numéro d'Avril 1982 (y compris en couverture) puis interpréta le rôle de Dorothy Stratten (PMOY 1980) en 1983 dans le film Star 80 : sa fille, Dree Hemingway devint Miss Mars 2016 dans la version relookée de Playboy (sans nudité intégrale). À noter que la sœur de Mariel, Margaux a elle-même posé pour Playboy en Mai 1990.
Familles de playmates
Deux sœurs (pas jumelles) sont devenues playmates : Janice (miss Modèle:Date-) et Ann Pennington (miss Modèle:Date-) ainsi que deux cousines : Elaine (miss Modèle:Date-) et Karen Morton (miss Modèle:Date-).
Parmi les cas connus de relations familiales, Donna Perry (Miss Décembre 1994) est la petite-fille par alliance de Joan Staley (Miss Novembre 1958), ayant épousé un petit-fils de son second mari.
Playmates ayant épousé Hugh Hefner
Kimberley Conrad, Miss Janvier 1988 puis Playmate de l'Année 1989, l'épouse en Modèle:Date-, lui donne deux fils et divorce en mars 2010 après plusieurs années de vies séparées. C'est sa seconde femme après Mildred Williams, épousée le Modèle:Date- et qui lui a donné deux enfants : Christie et David.
Modèle:Article détaillé
Au cours du temps, la tendance a été de révéler de plus en plus l'anatomie des modèles. Si leur poitrine a pu être dénudée dès les premiers numéros, le dévoilement du pubis est resté tabou jusqu'au tournant des années 1960-70. C'est en Modèle:Date- que Playboy publia pour la première fois des photos d'un modèle avec toison pubienne visible - le modèle n'était pas une playmate, mais la danseuse et actrice Paula Kelly. Sous la pression de concurrents comme Penthouse, les limites furent insensiblement repoussées, jusqu'à permettre, en 1971, l'apparition encore discrète mais effective des poils pubiens sur le dépliant central (Liv Lindeland, Miss Modèle:Date- et PMOY 1972), et en 1972, la publication de photos nues de face (Marilyn Cole, Miss Modèle:Date- et PMOY 1973) sans autre artifice que l'ombre portée d'un livre venant jeter quelque mystère résiduel sur les pilosités du modèle.
Les photos se firent de plus en plus explicites, mais Playboy refusa toute évolution vers la pornographie, mettant fin à la concurrence avec Penthouse dès avant la fin des années 1970. Les années 1980 ne virent pas d'évolution notable, sinon la banalisation de l'exposition du pubis à l'état naturel.
Au cours des années 1990 arriva la mode des « soins capillaires sous la ceinture » (below the waist hairstyle), les modèles apportant un soin particulier à l'aspect esthétique et soigné de leur toison pubienne. Après les premières années où elle est présentée « au naturel », apparaissent l'« épilation du maillot »
puis, plus sophistiquée, l'épilation dite « ticket de métro » avant d'aboutir à l'épilation totale en 2001 (Dalene Kurtis, Miss Modèle:Date- et PMOY 2002). Cette mode est devenue prépondérante et ne connaît que peu d'exceptions<ref>par exemple, toutes les playmates de 2011 sont intégralement épilées</ref>, même si elle n'est pas forcément du goût de tous les modèles ou de tous les lecteurs<ref group="CC" name="CC2000s">2000s</ref>.
En Modèle:Date-, Playboy renonce à la nudité complète des modèles, dans l'espoir d'apparaître désormais plus comme un magazine « grand public ».
Le dépliant central
Le dépliant central (centerfold) est un des éléments caractéristiques et distinctifs du magazine. Il est intimement lié au concept de la Playmate, à tel point que celle-ci est parfois désignée : Centerfold girl (« La fille du dépliant ») et même plus brièvement : Centerfold. Il constitue l'élément principal des pages consacrées au modèle : l'aspect artistique y est (théoriquement) aussi important, voire plus, que l'aspect érotique et un soin tout particulier est apporté à assurer la perfection de la photo, également sur le plan technique<ref>voir ce site</ref> : selon Pompeo Posar, réaliser le cliché du dépliant central prend énormément de temps, de trois jours jusqu'à deux semaines<ref group="LP" name="LPp90">Modèle:P.90</ref>. Les photos sont d'ailleurs retouchées et, de nos jours, le logiciel Photoshop est largement utilisé pour corriger les petites imperfections.
Pendant les tout premiers mois, les photos restent très « académiques », comme de simples photos de nu ; puis viendront des clichés bâtissant un mini-scénario : Bettie Page (Miss Modèle:Date-) en Père Noël coquin décorant le sapin, ou Eve Meyer (Miss Modèle:Date-) posant en déshabillé vaporeux assise langoureusement sur le tapis devant la cheminée allumée. Dorénavant, les photos suggèrent une scène de la vie courante vécue en complicité avec le lecteur.
Dans quelques numéros anciens, la présence d'un homme est suggérée : une silhouette floue apparaît en arrière-plan sur le dépliant de Modèle:Date- (Janet Pilgrim) ; en Modèle:Date-, Anne Fleming monte un escalier en tirant la main d'un partenaire invisible ; en Modèle:Date- (Betty Blue), la main d'un homme offre du feu à la jeune femme pendant la séance de pose. Cette présence peut aussi être sous-entendue de façon plus subtile : deux verres à cocktail devant Eve Meyer, deux tasses sur le plateau du petit-déjeuner de Marguerite Empey, un jeu de backgammon devant Lynn Turner (Miss Modèle:Date-) ou d'échecs devant Gloria Walker (Miss Modèle:Date-) - quant à Alice Denham, (Miss Modèle:Date-), elle se livre à une bataille de polochons endiablée contre un partenaire invisible. Ces expériences n'ont pas de suite : depuis lors, la playmate est le sujet exclusif de la photo. Celle-ci est photographiée de façon à suggérer une relation particulière, de proximité avec le lecteur : sur le dépliant central, la playmate fixe l'objectif de l'appareil photo - donc apparemment le lecteur, dans une attitude qui pourra être de surprise, de retenue, d'intérêt, de connivence, de séduction... et ceci avec une seule et unique exception : Miss Modèle:Date-, Ester Cordet<ref>voir ici</ref>.
Dans les tout premiers numéros, la photo principale de la Playmate occupe une seule page ; en Modèle:Date-, la photo de Janet Pilgrim s'étend sur deux pages : elle est donc pliée par le milieu (centerfold). En Modèle:Date- (Marian Stafford), c'est l'espace de trois pages qui est utilisé, d'où nécessité de plier la page de droite afin de relier la revue. Ainsi, pour pouvoir admirer la photo, il faut tourner le magazine à l'horizontale avant de la déplier, sauf si la Playmate pose couchée, cas plus rare.
Après quelques tentatives de photos plus suggestives et provocantes dans les années 1970, par exemple avec Miss Modèle:Date- (Debra Peterson) ou Miss Modèle:Date- (Rita Lee), pendant plus de quarante ans, le dépliant central se cantonne strictement au domaine de la photo « de charme » mettant l'accent sur la beauté du modèle, la sophistication du décor et des accessoires, la qualité graphique de la composition, la perfection technique de la photo.
Le dépliant central a vocation à être détaché de la revue pour pouvoir être accroché en décoration au mur. Jusqu'en Modèle:Date-, il était relié à la revue par des agrafes : de ce fait, le détacher laissait inévitablement subsister sur la photo la trace des agrafes, quel que soit le soin apporté à l'opération. Depuis lors, le mode de reliure a été modifiée (dos collé) : le dépliant se déploie à présent en trois parties détachables selon un pointillé prédécoupé près de la reliure, ce qui permet de le séparer de la revue sans laisser de traces autres que les pliures.
De façon traditionnelle, la photo du dépliant ne porte pas le nom de la Playmate, mais sa signature (depuis Modèle:Date-, Jill de Vries) et une phrase indiquant simplement le mois, par exemple « MISS FEBRUARY - PLAYBOY'S PLAYMATE OF THE MONTH ».
Symbole majeur du magazine, le dépliant central marque de façon particulière l'évolution de celui-ci en ce qui concerne les normes morales communément acceptées : ainsi, celui de Modèle:Date- honorant la Playmate Liv Lindeland est remémoré comme le premier à laisser apparaître, de façon d'ailleurs très discrète, les poils pubiens du modèle, alors que des photos publiées précédemment avaient atteint la même audace<ref>Melodye Prentiss, Miss Juillet 1968, est en fait la première</ref>. Il en a été de même en Modèle:Date- (Marilyn Cole) : premier nu de face intégral. De façon plus graduelle, la succession des dépliants des années 1990 permet de suivre la tendance à soigner de plus en plus l'apparence et la forme de la toison pubienne, aboutissant à son épilation complète en Modèle:Date- (Dalene Kurtis). On note que les initiatrices des évolutions mentionnées ci-dessus y ont gagné le titre de « Playmate de l'Année ».
L'envers du dépliant s'étale sur trois pages : l'une d'elles porte une photo pleine page du modèle, la seconde la Playmate Data Sheet (depuis Modèle:Date-, Sondra Theodore), la troisième une page d'histoires drôles, généralement érotiques, intitulée Playboy's Party Jokes, agrémentée des facéties des malicieuses Femlins.
Miss Modèle:Date- (Nancy Cameron) a été honorée d'un dépliant recto-verso, avec une photo prise de face et la photo exactement symétrique prise de dos ; c'est le seul exemple. En Modèle:Date-, les jumelles Karin et Mirjam Van Breeschooten sont gratifiées de l'unique dépliant en double largeur. Et en Modèle:Date-, Hope Dworaczyk (future Playmate de l'Année) bénéficie du premier dépliant en 3D, également unique : les lunettes spéciales sont fournies avec le magazine<ref>voir ce site</ref>.
Un recueil complet (édition de luxe fournie dans une mallette) de l'ensemble des dépliants au format original, de 1953 a 2005 été édité en 2007 (The complete centerfolds). Un livre de format réduit complété de l'année 2006 a été publié en 2008 (voir la bibliographie ci-dessous) ; une seconde édition inclut jusqu'à Modèle:Date- (Kristy Garrett, dernière playmate avant l'élimination du nu intégral).
La Playmate Data Sheet
La Playmate Data Sheet (Fiche des données de la Playmate) résume, sur une page (au dos du dépliant central) et sous la forme d'un tableau normalisé, les principales caractéristiques physiques et traits de caractère de la Playmate. La toute première Playmate Data Sheet a été réalisée pour Sondra Theodore (Miss Modèle:Date-). Les données sont complétées de façon manuscrite par la Playmate elle-même.
La liste n'en est pas figée, mais comprend toujours : nom et prénom, mensurations (tours de poitrine, taille et hanches), hauteur, poids, date et lieu de naissance.
Les autres rubriques peuvent varier, mais visent à en tracer un portrait psychologique succinct.
Par exemple :
Stacy Fuson (miss Modèle:Date-) : Ambitions - Turn-ons (ce qui me plaît) - Turnoffs (ce qui me déplaît) - Things I can't live without (les choses sans lesquelles je ne peux vivre) - Places I've been lately (les endroits ou je suis allée récemment) - Words to live by (les préceptes à suivre) - What makes a woman sexy (ce qui rend une femme désirable).
Jillian Grace (miss Modèle:Date-) : Ambitions - Turn-ons (ce qui me plaît) - Turnoffs (ce qui me déplaît) - Best advice I ever got (le meilleur conseil que j'aie reçu) - Why I love Missouri (pourquoi j'aime le Missouri) - TV shows I can't miss (les émissions de TV que je ne rate à aucun prix) - Sexiest man alive (l'homme en vie le plus sexy) - If money was not an issue, I'd buy (si l'argent n'était pas une limite j'achèterai...)
Toutes les informations sont complétées de façon autographe par la playmate. La page comprend en outre une photo récente et trois photos remontant à l'enfance et/ou à l'adolescence de la jeune femme et annotées par elle-même.
À partir de Modèle:Date- (Dree Hemingway), le format et l'esprit sont totalement modifiés ; la Playmate Data Sheet devient beaucoup plus impersonnelle. Le titre devient Data Sheet, la date de naissance et les mensurations ne sont plus indiquées. Le texte, comportant une petite dizaine de paragraphes sur des sujets variés, est imprimé et beaucoup plus rédigé, avec la signature de la playmate. Les trois petites photos, non commentées. ne réfèrent plus à son enfance ou à son adolescence.
Le monde de Playboy
Après son apparition dans le magazine, la Playmate peut rester en étroit contact avec le monde de Playboy.
L'année suivante, elle apparaît en janvier avec ses consœurs, dans un article intitulé Playmate review rassemblant des photos inédites. Elle participe à l'élection de la Playmate de l'Année (Playmate of the Year, PMOY) à laquelle est consacré, en juin, un article spécial. Jusqu'en 2002 inclus (Dalene Kurtis), elle apparaissait aussi sur la couverture de ce même numéro. Plus tard elle pourra refaire quelques apparitions dans de nouveaux articles tels que Playmate revisited (mais sans dépliant central). Des photos peuvent être reprises pour les cahiers spéciaux (Newsstand Specials, "NSS"), les calendriers, séquences vidéo (Playmate Profile, Playmate Video Calendar...), etc. Ses photos ou ses vidéos, inédites ou pas, restent par ailleurs largement accessibles sur le site Internet (payant) du Cyberclub Playboy. De nombreuses playmates créent leur propre site Internet, lié ou pas à celui de Playboy.
La playmate du mois participe à des actions et événements promotionnels au profit de Playboy, organisés dans le manoir Playboy ou ailleurs. Lorsque Playboy offrait la possibilité de souscrire des abonnements à vie, le premier numéro du magazine était apporté personnellement au souscripteur par une playmate.
Certaines playmates, à la faveur de leur activité pour le magazine ou des soirées mondaines courues par la jet-set au manoir Playboy, ont rencontré et épousé des personnalités connues, telle Patti McGuire (Modèle:Date-, PMOY 1977), qui épousa le champion de tennis Jimmy Connors. D'autres atteignent une certaine célébrité ou un succès professionnel à la suite de leur apparition comme Playmate de Playboy notamment Pamela Anderson (Modèle:Date-), Anna Nicole Smith (Modèle:Date-, PMOY 1993), Jenny McCarthy (Modèle:Date-, PMOY 1994)... Quelques playmates de l'édition US restent connues en France, après leur reconversion, dans ce dernier pays. C'est le cas par exemple de Jeane Manson (Modèle:Date-) et Victoria Silvstedt (Modèle:Date-, PMOY 1997). Sans aller au mariage, plusieurs playmates ont eu des liaisons amoureuses avec des personnages importants, telles Marilyn Monroe avec John F. Kennedy ou Karen McDougal (Miss Modèle:Date- et PMOY 1998) avec Donald Trump avant qu'il ne soit élu président des États-Unis.
En 1979, pour les 25 ans du magazine, Hugh Hefner invite toutes les Playmates depuis 1953 à une grande fête au Manoir Playboy de Los Angeles. 136 d'entre elles assistent à cette convention exceptionnelle, depuis Neva Gilbert (Miss Modèle:Date-) jusqu'à Terri Welles<ref group="IM" name="IMp224" />.
Si de nombreuses playmates sont retournées dans l'anonymat, quelques-unes ont publiquement et complètement rompu avec leur passé au sein du monde de Playboy, telles Surrey Marshe (Miss Modèle:Date-) qui écrivit un livre sur son expérience : The girl in the centrefold (sic) ou encore Daina House (Miss Modèle:Date-), qui se tourna vers une église évangélique dont elle est à présent pasteur<ref>Voir son site</ref>.
Quelques playmates feront des infidélités à Playboy en posant, plus tard, pour le concurrent Penthouse : après avoir été nommée Playmate du mois en Modèle:Date-, Linn Thomas est la première à devenir Penthouse Pet en Modèle:Date- avant de poursuivre sa carrière en tant qu'actrice pornographique. Victoria Zdrok, playmate du mois en Modèle:Date- devient Pet of the Month de Penthouse en juin 2002, avant d'être choisie comme « Modèle:Lang » de 2004. Un autre exemple de playmate devenue par la suite Pet of the Month pour Penthouse est Alexandria Karlsen (Miss March 1999) en Modèle:Date-<ref>Page sur imdb.com</ref>.
Peu nombreuses, quelques-unes sont d'ailleurs allées plus loin dans l'éloignement de l'érotisme « soft » de Playboy en abordant une carrière d'actrice pornographique, tel est le cas de Teri Weigel ou plus récemment Heather Carolin.
Nombre de playmates gardent le contact avec leurs fans en participant aux Glamourcons, conventions se tenant de temps à autre dans différentes villes des États-Unis, et réunissant également d'autres pin-ups et modèles de charme, etc.
Plusieurs playmates sont devenues très critiques du comportement de Hugh Hefner vis-à-vis des femmes en général et des playmates en particulier ainsi d'ailleurs que celui d'invités habituels de ce dernier, tel que Bill Cosby. C'est le cas notamment de Miki Garcia (Miss Modèle:Date-) et de Sondra Theodore (Miss Modèle:Date-). La première a été pendant plusieurs années Director of Playmate promotions avant de quitter l'entreprise en 1982 par suite des abus à l'encontre des playmates<ref>Article sur Miki Garcia</ref>. La seconde a été pendant cinq ans la petite amie de Hefner avant de s'apercevoir que ce dernier l'avait abusée pendant toute cette période<ref>Article sur Sondra Theodore</ref>,<ref>Autre article sur Sondra Theodore</ref>. Les deux expriment, plus tard, leur expérience malheureuse avec le fondateur de Playboy, après la mort de ce dernier, dans le documentaire en 10 saisons intitulé Secrets of Playboy<ref>Article sur latimes.com</ref>. Hefner y est décrit comme un prédateur et un maniaque sexuel amateur d'orgies, un manipulateur capable de les droguer pour parvenir à ses fins<ref>Article du Dailymail.co.uk</ref>.
Plusieurs jeunes femmes devenues playmates ont commencé leur carrière chez Playboy en tant que « cybergirl » (modèle de charme pour le site Internet de Playboy).
Au cours des années, de nombreux photographes ont collaboré à Playboy pour les photographies de Playmates<ref>Voir leur liste</ref>.
Plusieurs photographes peuvent participer à l'illustration du pictorial (article photographique consacré à la playmate) : ainsi de Ruth Guerri (Modèle:Date-) pour laquelle ont collaboré Pompeo Posar, Arny Freytag et Stephen Wayda.
Les plus actifs sont :
Mario Casilli : 57 playmates (mais 56 dépliants<ref group="CC" name="CCIndex">Centerfold Index</ref>)<ref>Le dépliant d'avril 1964 (Ashlyn Martin) est de Pompeo Posar</ref>, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-.
Pompeo Posar : 63 playmates (mais 58 dépliants<ref group="CC" name="CCIndex" />)<ref>Collaboration avec d'autres photographes</ref>, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-.
Arny Freytag et Stephen Wayda ont été, pendant une dizaine d'années et jusqu'en Modèle:Date-, pratiquement en situation de monopole. Depuis Modèle:Date- cependant sont apparus de nouveaux noms : Sasha Eisenmann, Tony Kelly, Josh Ryan, qui apportent un certain changement dans l'esthétique du dépliant central et renouvellent le style même des playmates qu'ils photographient.